Le banquet des empouses

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Date de parution 1 févr. 2024 | Archivage 9 avr. 2024

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Résumé

En septembre 1912, lorsqu’il arrive au sanatorium de Görbersdorf, dans les montagnes de Basse-Silésie, le jeune Wojnicz espère que le traitement et l’air pur stopperont la maladie funeste qu’on vient de lui diagnostiquer : tuberculosis. À la Pension pour Messieurs, Wojnicz intègre une société exclusivement masculine, des malades venus de toute l’Europe qui, jour après jour, discutent de la marche du monde et, surtout, de la « question de la femme ». Mais en arrière-plan de ce symposium des misogynies, voici que s’élève une voix primordiale, faite de toutes les voix des femmes tant redoutées…

Hypersensible, malmené par un père autoritaire, Wojnicz veut à toute force étouffer son ambiguïté et dissimuler aux autres ce qu’il est ou redoute de devenir. Pourtant, une mort violente, puis le récit d’autres événements terribles survenus dans la région, vont le conduire à sortir de lui-même. Alors qu’il est question de meurtres rituels et de sorcières ayant trouvé refuge dans les forêts, notre héros va marcher au-devant de forces obscures dont il ne sait pas qu’elles s’intéressent déjà à lui.

En septembre 1912, lorsqu’il arrive au sanatorium de Görbersdorf, dans les montagnes de Basse-Silésie, le jeune Wojnicz espère que le traitement et l’air pur stopperont la maladie funeste qu’on vient...


Formats disponibles

ISBN 9782882508676
PRIX

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Chroniques partagées sur la page du titre

En 1912, Mieczyslaw Wojnicz , jeune homme polonais , arrive à Görbersdorf , en Silésie, pour soigner sa tuberculose .
Cette ville est connue pour son sanatorium et de nombreux curistes y séjournent.

Wojnicz est hébergé dans une pension tenue par Monsieur Opitz.
Elle n'est occupée que par des hommes, plutôt d'un certain âge en dehors d'un jeune homme, Thilo dont la maladie est à un stade avancé, c'est le seul avec qui se lie d'amitié notre jeune malade.

Les journées s'écoulent paisiblement au rythme des soins, des promenades et des temps de repos en chaise longue .
Seules les soirées à la pension sont animées, les débats entre ces messieurs d'origine, de religion et d' opinions bien différentes fusent , accentués par la consommation d'une liqueur locale appelée Schwärmerei .
On discute politique, culture, religion , philosophie et souvent des femmes, qui ont toutes un caractère faible et un cerveau plus petit que l'homme, c'est une évidence.

Notre jeune ami se sent plutôt étranger à ces soirées mais apprécie également la boisson qui entraine un état au delà de l'ivresse avec un effet hallucinogène pour lui.

Il évolue entre son passé avec une enfance auprès d'un père exigeant, l'absence de sa mère défunte et une nourrice qui est la seule personne à lui avoir apporté de l'affection et un futur incertain lié d'une part à sa maladie et d'autre part à une malformation qui le confine à une fragilité qu'il ne sait pas contourner et le rend pusillanime .

Règne une nostalgie dans sa langueur qui va de paire avec sa maladie , le spleen des jeunes romantiques...
Il sent autour de lui des présences étranges qui se manifestent la nuit dans le grenier ou lors de ses balades dans les bois.

Alors, venons-en aux fameuses Empouses , spectres ou démons de la mythologie grecque , filles de la déesse Hécate .
Ce sont elles qui décrivent les personnages par leur apparence vestimentaire en commençant par les chaussures ...
On les entend en choeur ponctuant le récit de leurs remarques, on les imagine comme des animalcules rampant et grouillant dans la terre , plus que comme des esprits éthérés ...

"Nous, les empouses, nous les observons d'en bas, comme toujours, par en dessous; nous les voyons comme de gigantesques colonnes au sommet desquelles se trouve un petit appendice qui parle : la tête. Leurs pieds écrasent de façon mécanique le sous-bois, brisent les petites plantes, déchirent les mousses, piétinent les corps minuscules des insectes qui n'ont pas eu le temps de fuir le cataclysme annoncé par les vibrations. Sous la canopée, le mycélium tremble encore un moment après leur passage, cette vaste texture maternelle diffuse l'information de la présence d'intrus et de la direction où porte leurs pas ."
Où sont les femmes d'ailleurs dans ce récit ?
La découverte du corps de la femme d'Opitz morte alors qu'il vient d'arriver, perturbe puis obsède Woljnicz, comme il recherche à travers ses balades "la femme au chapeau" , une apparition plus qu'une présence .

Dans cette petite ville thermale de Görsberdorf, Wolnicz est alerté par un des pensionnaires de la survenue annuelle d'un meurtre d'un homme jeune , une sorte de rituel dont l'existence est cachée et les auteurs sont inconnus .

D'un rythme assez lent, le récit s'accélère en toute fin du roman .
Les monstres apparaissent mais ne sont pas forcément ceux que l'on imagine et l'épilogue prend une tournure étonnante même si certains indices peuvent orienter.

Cette lenteur est largement compensée par la peinture ciselée que fait Olga Tokarczuk de cette société d'hommes misogynes où la femme est absente physiquement mais toujours proche dans les esprits .
L'écriture est magnifique et j'ai pris beaucoup de plaisir aux descriptions, tant des hommes que de la nature .

Le sous-titre de ce livre est : roman d'épouvante naturopathique , je ne sais pas où voulait en venir exactement l'auteure mais en découvrant les soins infligés aux malades phtisiques, on peut frémir ou sourire ....

"la faiblesse se soigne au champagne , l'insomnie au cognac avec du lait avant de se mettre au lit "
À lire en écoutant les Nocturnes de Chopin .

Avec un grand merci à NetGalley et aux Éditions Noir sur Blanc

#Lebanquetdesempouses #NetGalleyFrance

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En 1913, Mieczyslaw Wojnicz est envoyé au sanatorium de Görbersdorf pour soigner sa tubercolose. Il loge avec d'autres, dans la pension pour Messieurs de M. Opitz.
Dès son arrivée, il voit le corps de Madame Opitz pendre au bout d'une corde. Cet épisode va effrayer le jeune Mieczyslaw, pourtant les autres locataires vont vite continuer leur séjour de curistes en médisant sur la gente féminine.
Première fois que je lis Olga Tokarczuk, pourtant cette auteure m'intrigue avec ses titres depuis qu'elle a gagné le prix Nobel de littérature en 2018. L'occasion m'a été donné avec ce roman avec un titre et sous-titre qui interroge. J'avoue que j'attendais à une histoire au rythme plus soutenu. La cure de Mieczyslaw lui permet de rencontrer d'autres hommes. Les sujets de conversation sont divers mais il revient souvent celui des femmes, très peu représentées pendant le séjour.
Elles ne sont que des ombres qui passent, Mieczyslaw, lui-même, n'a plus de mère depuis sa naissance. La narration alterne entre le présent de la cure et le passé du jeune Wojnicz. le mystère demeure en un fil rouge et tout se dénoue sans qu'on s'y attende vraiment.
Le banquet des empouses se passe au début du XXème siècle en Pologne, la place de la femme n'est pas la même qu'aujourd'hui, c'est sûr mais j'ai trouvé les propos misogynes très forts, dérangeants. Mieczyslaw, lui reste plutôt discret sur le sujet. J'ai aimé ce roman d'ambiance, on prend place avec ces hommes, on suit leurs discussions, on note le ton presque moqueur de l'auteure. J'avoue qu'avec le sous-titre, je m'attendais à un roman plus effrayant plutôt que le portrait d'une société encore dominée par les hommes. Les non-dits permettent de se faire sa propre opinion sur cette petite communauté.
Un roman qui a le mérite de faire réfléchir sur la nature du jeune Wojnicz mais aussi sur les rapports hommes-femmes de l'époque et de nos jours. Une auteure que je relirai !

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