Imaginez que vous puissiez tenir un bébé lièvre et le nourrir au biberon. Imaginez qu'il vive sous votre toit et qu'il se promène dans votre chambre à coucher la nuit, tambourinant sur la housse de couette lorsqu'il veut attirer votre attention. Imaginez que, plus de deux ans plus tard, il revienne des champs quand vous l'appelez et qu'il roupille dans votre maison pendant des heures. C'est ce qui m'est arrivé.

Lorsque le confinement a conduit Chloé, une professionnelle très occupée, à quitter la ville pour retourner dans la campagne de son enfance, elle ne s'attendait pas à se retrouver gardienne d'un lièvre qui venait de naître. Pourtant, lorsqu'elle trouve la créature, en voie de disparition, seule et pas plus grosse que sa paume, elle se sent obligée de lui donner une chance de survie.

Raising Hare raconte leur voyage ensemble et les défis que représentent les soins apportés au lièvre et la préparation de son retour à l'état sauvage. Nous sommes les témoins d'une relation extraordinaire entre l'homme et l'animal, qui ravive notre admiration pour la nature et les animaux sauvages. Ce lien de confiance improbable nous rappelle que les expériences les plus remarquables, qui suscitent le plus d'espoir, surviennent souvent lorsque l'on s'y attend le moins.

Mon avis :

Il s'agit d'un ouvrage non romanesque très émouvant qui raconte comment un lièvre singulier a changé la vie de l'auteure pour le meilleur.

Lorsque Dalton a trouvé un lièvre nouveau-né chassé de sa cachette à l'air libre, elle a d'abord attendu de voir si sa mère le trouverait et le cacherait à nouveau en toute sécurité. Comme ce n'est pas le cas, elle se met en tête d'apprendre à élever un lièvre sauvage. Après avoir pris soin de l'animal pendant sa petite enfance, elle s'assure qu'il est libre de faire ses propres choix. Le lièvre va et vient, parcourant la campagne anglaise la nuit et revenant dans le jardin de l'auteur et même dans sa maison pour se reposer, manger et jouer. Dalton fait de son mieux pour ne pas anthropomorphiser l'animal sauvage ou en faire un animal de compagnie. Néanmoins, le lièvre est tellement à l'aise avec son associé humain qu'il donne même naissance à l'une de ses portées à l'intérieur de sa maison et garde ses bébés cachés en toute sécurité pendant qu'il fourrage la nuit.

Outre l'histoire des interactions et de la relation entre une femme et un lièvre, l'un des points forts de ce livre est la façon dont l'auteure a changé sa vie pour s'adapter à cet animal et l'a vu s'épanouir, ce qui lui a permis d'acquérir une nouvelle appréciation de la nature et de la vie en tant que telle. Elle a ralenti, observé davantage, vécu l'instant présent et développé une pleine conscience qui lui a permis de se réjouir davantage des petites réalités de la vie. En outre, elle est devenue plus consciente de la façon dont les activités humaines affectent l'habitat qui les entoure, ainsi que la faune et la flore qui en dépendent. Elle a été en mesure d'apporter des changements pour aider à atténuer certains de ces dommages environnementaux.

En plus d'être éducatif sur les lièvres, leurs comportements et leurs habitats naturels (un sujet qui a apparemment été historiquement quelque peu négligé), c'est un livre émotionnel, méditatif et réfléchi.

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Dans ce récit, Chloe Dalton raconte une période de sa vie pendant le confinement. Elle décide de quitter la ville pour retourner dans la campagne de son enfance. C’est là qu’elle trouve un levraut abandonné. En tentant de l’apprivoiser, elle tisse une relation fragile et sincère avec cet animal sauvage.

Ce lien devient le point de départ d’une réflexion beaucoup plus vaste sur notre rapport à la nature, sur la confiance, la solitude et la guérison. J’ai été touché·e par la manière dont Dalton met en lumière la perte de lien entre l’humain et le vivant, tout en suggérant qu’il est encore possible de réparer cette fracture.

J’ai trouvé l’écriture de Chloe Dalton poétique, délicate, presque méditative. Elle a un vrai talent pour traduire les émotions à travers les paysages et les silences. On est loin d’un récit d’action : c’est une plongée sensible dans une expérience de reconnexion avec le monde naturel. Son style m’a évoqué ce qu’on appelle le nature writing, ce genre littéraire qui fait dialoguer l’intime et le sauvage.

L’authenticité : Le récit est sincère, émouvant, jamais forcé. On sent que chaque mot est juste.
La profondeur de la réflexion écologique : Sans être moralisatrice, l’autrice nous pousse à regarder autrement le vivant autour de nous.
L’écriture : J’ai adoré son style doux et imagé, qui m’a permis de m’immerger totalement dans son univers.

Le rythme est lent, presque contemplatif. Personnellement, j’ai apprécié cette lenteur, mais je sais que cela pourrait dérouter quelqu’un qui cherche un récit plus dynamique.
La thématique – la solitude, la campagne, le lien avec un animal – est assez spécifique. Il faut être ouvert à ce type d’introspection.

Ce que ton regard promet est un livre que j’ai trouvé à la fois apaisant et bouleversant. Il m’a rappelé l’importance de ralentir, d’écouter, d’observer. Chloe Dalton y parle de résilience, de vulnérabilité, mais aussi d’espoir. C’est une lecture que je recommande vivement à toute personne sensible à la nature et aux récits intimes. Pour moi, c’est une véritable parenthèse de beauté et de réflexion.

Magnifique lecture, prenante et instructive. J'ai tout aimé dans ce livre , le style de l'auteure et son questionnement sur la faune sauvage, la place de l'homme dans la nature, notre poids, notre incidence sur la vie sauvage. Comprendre que la nature a son propre fonctionnement, sa propre intelligence et qu'il n'est pas forcément conforme à la nôtre. Les recherches faites par l'auteure, cette documentation est très enrichissante. Comment ne pas faire n'importe quoi, surtout au printemps, quand on est face à un juvénile. Il peut aussi être intéressant de regarder le travail de Faune Alfort pour compléter cette lecture. Merci infiniment à l'éditeur et à NetGalley.

Lors du confinement du printemps 2020, Chloé Dalton quitte la ville, son travail, ses journées surchargées, pour la maison qu’elle possède dans la campagne anglaise. Au cours d’une promenade, elle découvre un tout petit levraut, laissé par sa mère au milieu d’un sentier. Ne sachant que faire, elle décide de le ramener chez elle et de l’élever jusqu’à ce qu’il soit capable de se débrouiller seul dans la nature. « Ce que ton regard promet » est le récit de cette aventure.

Chloé Dalton nous offre un très beau récit sur la relation qui s’est installée entre elle et le levraut nouveau-né. Les lièvres sont réputés impossibles à élever et à apprivoiser, pourtant, l’autrice a réussi à établir une relation de confiance entre elle et le petit animal, après beaucoup de questionnements et d’hésitations dont elle nous fait part tout au long du livre.
J’ai parfois trouvé un peu longs les passages où Chloé Dalton retranscrit ce qu’elle découvre au fil de ses lectures sur l’histoire de la chasse au lièvre, les caractéristiques des différentes espèces. Mais elle développe également une réflexion très intéressante sur les liens de l’homme avec l’animal, sur la façon dont les activités humaines impactent les animaux qui vivent aux alentours : un simple muret de pierres, par exemple, peut leur causer du tort s’il est érigé au milieu de leurs passages. Au fil des saisons, guidée par l’observation du levraut devenu grand, Chloé Dalton a repensé sa façon de vivre, revu ses priorités, et appris à vivre dans le moment présent, dans le respect de la nature et de ses habitants.
Une belle lecture.

Un roman magnifique qui va vous donner envie de vous retirer à la campagne pour observer la mature autour de vous et peut-être croise la route d'un ou deux lièvres sauvage ! Non seulement on souhaite tous savoir de les petites créatures mais l'autrice nous propose aussi une vraie leçon sur cette espèce. Très documenté sans jamais être lassant

"Nos mondes sont différents. Elle peut entrer dans le mien, mais le sien m'échappera toujours, et c'est très bien ainsi. "

Quand, en plein confinement dans la campagne anglaise, l'autrice rencontre un levraut mal en point, Chloe Dalton hésite : vouloir "sauver" un animal sauvage n'est pas toujours une bonne idée. Elle décide pourtant de ramasser ce bébé lièvre et de tenter de le maintenir en vie.
Faute d'informations disponibles - elle découvre vite que le lièvre est un animal peu étudié, sauf par les chasseurs- elle tâtonne mais décide très vite de ne pas nommer l'animal et de le rendre à sa vie sauvage dès que possible. 
Commence alors une cohabitation qui permettra à l'autrice d'observer très minutieusement le levraut et progressivement de changer sa perception de la vie. 
Ceux qui attendraient une histoire attendrissante en seront pour leurs frais car Chloe Dalton maintient toujours une certaine distance avec cet animal qu'elle chérit, mais dont elle respecte profondément l'altérité.
Un récit qui élargit notre vision de la nature, pose des questions sur la manière dont nous pourrions trouver un équilibre entre nos besoins et ceux des animaux, principalement du point de vue territorial. Un livre très agréable à lire que je recommande chaudement.

Une ode à la campagne, à la nature, aux lièvres.

Je ne sais pas comment le conseiller à des clients... Mais j'ai adoré. Je l'ai lu avec plaisir, j'ai découvert et appris des choses sur les lièvres, sur la faune et la flore. La plume de l'auteur est d'une fluidité telle, qu'on la suit avec plaisir. Ce livre est un vrai régal à lire. Entre documentaire et roman, j'ai adoré.

Ce livre autobiographique décrit la rencontre d'une femme anglaise avec un bébé levraut qu'elle décide d'élever. S'ensuit pour elle une découverte de cette espèce méconnue.

En effet, l'autrice décortique les préjugés présents dans notre langage, nos habitudes humaines et même en littérature (scientifique ou pas) sur cet animal et nous livre plutôt ses observations. C'est l'occasion pour elle de transmettre des réflexions frappantes sur notre rapport à la faune et la flore et de, bien sûr, voir les lièvres d'un nouvel œil. On s'attache au levraut, qui devient un personnage à part entière du récit, et la lecture est émouvante.

Ce que ton regard promet saura à coup sûr vous toucher et vous arracher un sourire, voire une larme. On ne peut pas rester indifférent face à ce beau récit qui nous rappelle à quel point notre lien à la nature est précieux.

Merci à l'éditeur ainsi qu'à NetGalley pour cette épreuve numérique.