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Couverture du livre pour Nous serons tempête

Nous serons tempête

- RENTREE LITTERAIRE -

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Date de parution 21 août 2025 | Archivage 4 sept. 2025

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Résumé

Après six ans d’attente, Jesmyn Ward, seule femme double lauréate du National Book Award, est de retour avec un roman puissant et lyrique qui nous plonge au cœur de la tragédie de l’esclavage.


La toute première arme que j’ai tenue a été la main de ma mère.

Annis est encore une enfant quand sa mère est vendue à un autre propriétaire. Et n’est guère plus âgée quand son maître, qui est aussi l’homme qui a violé sa mère, se débarrasse d’elle avec d’autres esclaves.

Lors de leur terrible marche vers les plantations de La Nouvelle-Orléans, Annis tente de se raccrocher à la vie et aux enseignements de sa mère : se battre, toujours, avec les armes et les sagesses qu’elle lui a transmises. Avec la mémoire aussi, celle de ces femmes qui, avant d’être arrachées à leur terre, ont été des guerrières des rois du Dahomey. Et avec la seule force qui lui reste, sa connaissance des plantes, des abeilles, de cette nature qui semble si hostile aux yeux des Blancs et qui pourtant est nourricière pour qui l’honore.

Et puis, quand Annis se sent sombrer, elle peut encore implorer Aza, l’esprit de sa grand-mère, capable de faire gronder l’orage et tomber la pluie. Celle qui, quand la faim et la douleur se font trop fortes, lui murmure qu’un jour, elle et ses frères et sœurs de malheur seront tempête…

Jesmyn Ward est née à DeLisle, dans l’État du Mississippi. Issue d’une famille nombreuse, elle est la première à bénéficier d’une bourse pour l’université. Après son premier roman, Ligne de fracture (2014 ; 10/18, 2019), elle explose sur la scène internationale en remportant le National Book Award pour Bois Sauvage (2012 ; 10/18, 2019). Ses mémoires, Les Moissons funèbres (10/18, 2019), se sont vus récompensés du MacArthur Genius Grant. Avec Le Chant des revenants (2019 ; 10/18, 2020), Jesmyn Ward a accompli un exploit inédit : être la première femme double lauréate du National Book Award. Le roman a aussi remporté le Grand Prix des lectrices de Elle et le prix America. Après six ans d’absence, elle revient avec Nous serons tempête, d’ores et déjà qualifié de classique par la critique américaine. Jesmyn Ward enseigne la littérature à l’université de Tulane, en Lousiane, où elle réside.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Recoursé.


Après six ans d’attente, Jesmyn Ward, seule femme double lauréate du National Book Award, est de retour avec un roman puissant et lyrique qui nous plonge au cœur de la tragédie de l’esclavage.


La...


Ils recommandent !

À PROPOS DU CHANT DES REVENANTS :

« [Un] roman polyphonique, lyrique et tourmenté. » TÉLÉRAMA

« Un roman […] impressionnant parce qu’il mélange la force et la grâce dans des proportions très réussies. La poésie et le sordide, la magie et le réalisme social cohabitent très bien dans le texte. Ce roman, d’une noirceur terrible, ménage toutefois des interstices à la lumière. » FRANCE CULTURE, LA DISPUTE

« Un chef-d’œuvre. […] Un roman unique où rien n’est vain et où tout sonne juste. Un roman sombre, mais aussi bienveillant. […] Jamais les personnages ne sont réduits à leurs addictions ou à leurs pulsions violentes. Et jamais celles-ci ne sont gommées : ce n’est pas de l’angélisme, mais de l’empathie, cette qualité essentielle aux romanciers quand ils s’aventurent hors de leur nombril. » LE NOUVEAU MAGAZINE LITTÉRAIRE

« Un récit qui colle à la peau. […] Pourquoi se livrer corps et âme à une si âpre histoire ? Pour la puissance littéraire de Jesmyn Ward, bien sûr, qui conjugue réalisme social et échappées poétiques. Et parce que, quelle que soit la forme de l’amour, non-dit ou maltraité, il demeure, éternel revenant. » LE POINT


À PROPOS DU CHANT DES REVENANTS :

« [Un] roman polyphonique, lyrique et tourmenté. » TÉLÉRAMA

« Un roman […] impressionnant parce qu’il mélange la force et la grâce dans des proportions très...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714404190
PRIX 22,00 € (EUR)
PAGES 240

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Chroniques partagées sur la page du titre

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Si le titre français est très beau, le titre original, « Let us descend », est une référence à l’Enfer de Dante. Et c’est bien à une traversée de l’enfer que s’apparente ce roman.
Annis, prénommée Arese par sa mère prénom potentiellement d’origine Yuruba signifiant beauté (ou bonté) révélant l’amour qui unit ces deux personnages et l’importance de garder des liens forts avec leurs origines, est une esclave née du viol de sa mère par leur propriétaire. Après la vente de sa mère, elle trouve un peu de réconfort auprès de Safi, une autre esclave. Découvrant leur relation, le maître envoie Annis vers une autre plantation. Au cours du long trajet, entre chaînes, brutalité, épuisement, et manque de nourriture, Annis convoque les figures de sa mère et de sa grand-mère pour trouver dans l’histoire de ces femmes puissantes, issues d’une lignée de guerrières du Dahomey, la force de survivre et de continuer à se battre, avec l’espoir de trouver un jour la liberté.
Comment rendre justice à ce texte magnifique ? Puissant et incantatoire, ce roman l’est certainement. Il est surtout, au-delà de tout cela, indispensable.
Merci à Jesmyn Ward pour ce livre transcendant, merci aux éditions Belfond de mettre de tels textes à disposition des lecteurices francophones, merci à Netgalley et un grand merci à Charles Recoursé pour sa traduction qui sublime le propos.

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Un roman à la fois magnifique et terrible. La plume est extrêmement poétique, ce qui permet de redonner d'une façon plus accessible les horreurs de l'esclavage, sans pour autant l'esthétiser ou l'aseptiser. Bien au contraire, l'autrice peint avec réalisme et donc violence une histoire tragique et révoltante. La protagoniste est très touchante par sa soif de liberté et sa résilience, soutenue par toutes les femmes de sa vie. La romance avec Safi, aussi triste soit-elle, reste très belle. Pas de réelle dimension féministe à mon sens, il s'agit surtout d'un roman traitant de la survie d'une femme dans une époque où elle est haïe et violentée de toutes les façons possibles pour le seul motif d'exister.

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Annis, une jeune esclave, vit avec sa mère dans une plantation. Le jour où cette dernière est vendue, elle perd la petite parcelle d’amour et de douceur à laquelle elle se raccrochait pour supporter sa vie d’esclave. Lorsqu’elle est vendue à son tour, quelques mois après sa mère, Annis doit puiser au plus profond d’elle-même pour ne pas sombrer.

J’ai lu « Nous serons tempête » presque d’une traite. Dès la première phrase, (« La toute première arme que j’ai tenue a été la main de ma mère. ») Jesmyn Ward crée une tension qui ne s’éteint qu’à la dernière ligne. Le roman parle d’esclavage, et particulièrement de la condition des femmes esclaves. Par rapport à d’autres romans qui abordent le même thème, je trouve que la violence subie par les esclaves est peu décrite de manière frontale. Elle est bien présente pourtant, et d’autant plus forte qu’elle apparaît au détour d’une phrase, dans un détail glissé ici ou là : « Nan a toujours réprimé son amour pour ses quatre enfants. (…) Elle refuse d’aimer ce qu’elle ne pourra garder. » Ou encore : « L’homme de Géorgie va nous conduire à la Nouvelle Orléans de la manière la moins chère et la plus traditionnelle, épouvantable et cruelle : il enchaîne les hommes, attache les femmes avec une corde et laisse les enfants marcher derrière aussi longtemps qu’ils arrivent à suivre, et tant pis s’ils meurent sur le bord de la route dans ce pays à la terre rouge. »

Une autre des grandes forces du livre, c’est de donner une dimension universelle à ce que vivent Annis et tous les esclaves, à travers le personnage d’Aza. Aza est faite des voix des ancêtres d’Annis, elle est un chœur de voix multiples, venues du fond des âges. C’est un esprit qui occupe une grande place dans le récit, et le fait parfois basculer dans le réalisme magique. Car « l’univers est une énigme, un assemblage oblique de lieux, de voix, d’événements. » Le style imagé de Jesmyn Ward (« le cuir noir du ciel ») et le recours à des récits transmis de mère en fille renforce cette universalité.

« Nous serons tempête » est le chant de femmes opprimées, dont l’autrice se fait la porte-parole. C’est un roman d’une grande force, assurément l’une des pépites de cette rentrée littéraire.

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La mère d’Annis lui a appris à se battre, à manier la lance dans une clairière, comme Aza, sa grand-mère venue d’Afrique, sa grand-mère guerrière qu’elle n’a jamais connue. D’elle, elle hérite ses gestes de combattante et une défense d’éléphant, « aiguille d’ivoire » qui niche dans ses cheveux, sous ses tresses. Annis est une esclave métisse née d’un viol, mais cela n’empêche pas sa mère de veiller sur elle comme sur la prunelle de ses yeux – jusqu’à ce qu’elle ne le puisse plus. Sous l’égide de Dante, Jesmyn Ward relate la descente aux enfers de son héroïne, le deuil, les tortures quotidiennes, la peur et la faim qui creusent le ventre, la marche interminable à travers les marais jusqu’à La Nouvelle Orléans, l’amour furtif mais intense, l’inhumanité. Pourtant, sous le sang et la douleur palpitent des esprits, soufflent les bourrasques, enfle la tempête. Les supplices d’Annis s’accompagnent d’une présence orageuse, d’une silhouette qui intimide et soulage autant qu’elle se fait menace. Aza, esprit qui s’est nommé ainsi en hommage à la grand-mère de la jeune narratrice, l’épaule, la gifle et l’étreint, cherchant finalement elle aussi à en faire son esclave, quoiqu’une esclave d’une autre sorte. Elle plane sur ces pages, y pleut et y vente, y fait jaillir des éclairs de poésie, illuminant la nuit quand la terre ne l’avale pas.

« Ce que je prenais pour du fil d’argent tissé dans l’étoffe est en réalité un éclair qui serpente sur ses vêtements. Ses jupes ne sont pas en soie, ni en coton fin, mais aussi sombres et denses que les hauts nuages d’été qui trônent dans le ciel et bouillonnent avant d’éclater. Quant à ce que je prenais pour une cape, ce sont des vrilles de brume qui drapent ses épaules et font tomber des rideaux de pluie le long de ses bras. »

La nature se pare donc ici d’une poésie sans pareille, le ciel « cuir noir » que fait parfois « fondre » le soleil quand celui-ci « [n’]aspire [pas] toutes les couleurs du jour », les sourires, des « éclair[s] dans les nuages », les jours, des « coyotes », « l’air a des reflets de miel ». Les abeilles effleurent la peau d’Annis, tendre chatouillis, symbole de liberté et de douceur qui réchauffe son cœur de leur miel trop rare – ouvrières besogneuses pourtant libres de voler là où il leur plaît. Les souvenirs sont vivants, et tout prend corps, tout acquiert une matérialité à laquelle l’adolescente se raccroche, essences et âmes qui l’enveloppent et effleurent sa peau meurtrie avec autant de douceur qu’une caresse. C’est en cela que Nous serons tempête se distingue, par la force de son écriture, par son lyrisme envoûtant qui vient autant souligner qu’apaiser les tourments de ses héroïnes. Les pages de ce livre invoquent, sont des poèmes traversés d’un souffle incantatoire, signature de la double lauréate du National Book Award.

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