
Atome 33
Histoire d’une lutte collective contre une pollution industrielle
par GRÉGOIRE OSOHA
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Date de parution 12 févr. 2025 | Archivage 16 févr. 2025
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Résumé
David contre Goliath, au XXIè siècle, sur fond de pouvoir et d’argent.
Rouyn-Noranda est une ville prospère de l’ouest du Québec construite autour de la fonderie de cuivre Horne. Lorsque ses habitants apprennent en 2019 que leurs enfants présentent un taux d’arsenic bien supérieur à la moyenne, ils se tournent vers la fonderie pour lui demander de réduire sa pollution invisible. Ce qu’ils ne mesurent pas alors, c’est l’immense influence de l’entreprise face à eux, qui n’est autre que le géant mondial des matières premières : Glencore.
David contre Goliath, au XXIè siècle, sur fond de pouvoir et d’argent.
Rouyn-Noranda est une ville prospère de l’ouest du Québec construite autour de la fonderie de cuivre Horne. Lorsque ses habitants...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782381340616 |
PRIX | 20,00 € (EUR) |
PAGES | 224 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre

Ce livre n'est pas le prologue d'une dystopie où la puissance de l'argent détruit la vie de gens qui souhaitent vivre normalement. Ce n'est pas une fiction où l'antagoniste est un individu ou une somme d'individus caricaturaux qui manient la langue de bois pour ne pas assumer leurs actes. Ça n'est pas non plus une démonstration que les Etats exercent leur rôle de garant de l'intérêt public.
Cette histoire vraie et tragique raconte l'histoire de la ville canadienne de Rouyn-Noranda, de son origine de prospection riche en minerais à son devenir de ville usine autour de la fonderie qui s'y est créée, puis de la pollution de cette dernière, des conséquences sur ses habitants et surtout de la complicité des autorités municipales et nationales.
Le récit est révoltant sur le fond, particulièrement bien écrit et imagé sur la forme, au point qu'on pourrait (et surtout qu'on aimerait) croire qu'il s'agit d'une fiction.

Chronique d'une lutte collective contre la pollution industrielle : dans Atome 33, Grégoire Osoha nous plonge au cœur de Rouyn-Noranda, une ville de l'ouest du Québec façonnée par la présence de la fonderie de cuivre Horne. La ville doit beaucoup à l'entreprise : sa création, son nom, de l'argent investi dans les différentes structures, ...
En 2019, les habitants découvrent avec stupeur que leurs enfants présentent des taux d'arsenic bien supérieurs à la moyenne nationale. Face à cette menace invisible, une mobilisation citoyenne émerge pour contraindre la fonderie, propriété du géant mondial Glencore, à réduire ses émissions toxiques.
L'auteur, journaliste et réalisateur de documentaires, suit de près cette action collective. Il retrace l'histoire de la fonderie et de la multinationale, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les citoyens lorsqu'ils s'opposent à des entreprises puissantes. À travers une narration immersive, l'auteur illustre les obstacles bureaucratiques, les pressions économiques et les manœuvres politiques qui entravent la quête de justice environnementale.
Ce récit poignant souligne la détermination d'une communauté face à l'adversité et questionne les dérives d'un système où le profit prime sur la santé publique.
Une très bonne lecture qui rappelle les enjeux énormes posés par l'industrialisation.

J’avais vu ce titre sur Netgalley et comme c’est une enquête réelle au Québec, je l’ai demandé. J’avais déjà lu un livre de cette maison d’édition et j’avais beaucoup aimé.
Pour celui-ci, ce ne sera pas trop différent non plus. J’aime toujours autant cette maison qui éditent des livres de qualité.
Je savais où se situait Rouyn-Noranda, mais je ne connaissais pas du tout son histoire, j’ai donc été contente d’en apprendre plus sur cette ville québécoise.
Tout part d’une enquête sur les retombées poussiéreuses de la fonderie sur le corps des petits enfants de la région, car, nombreux sont ceux qui présentent un très haut taux d’arsenic, gros problème!
Et à coté, le gouvernement qui ne prends aucune décision pour que cela change, car la mine est très rentable et qui il y a toutes les retombées économiques... Et de l’autre, les riverains qui sont contaminés, qui voudraient bien des changements pour éviter de s’intoxiquer à cause de cette fonderie.
Ça a bien résonné en moi, car j’ai grandi à côté d’un autre complexe métallurgique. Je ne sais donc pas si celle-ci peut être autant polluante que Noranda, mais ça laisse planer un doute.
Une enquête bien menée, où se chevauche passé et présent.
Le seul petit bémol que je pourrais dire, c’est qu’au Québec, on ne dit pas tabErnak mais TabArnak.

Au nom de la vie et du fric …
Si le Canada attire par ses grands espaces sauvages préservés et une douceur de vivre, derrière la carte postale idyllique se cache des combats pour la préservation de la vie et de l’habitat naturel.
Grégoire Osoha retrace la lutte des habitants Rouyn-Noranda face à la fonderie Horne. Après des études réalisées par les services de la Santé Publique, il ressort un empoisonnement au cyanure de riverains directs de la fonderie. Des taux 60 fois plus élevés ont été décelés chez des enfants. Le constat est aussi alarmant chez les adultes. Il détaille les origines de la fonderie, les enjeux économiques et la face caché du capitalisme sournois au détriment de la santé et de l’écologie.
Suite au dévoilement des résultats de ces analyses, les riverains de l’entreprise décide de monter une association dont le but est d’obliger l’usine à réduire drastiquement ses émissions et une reconnaissance de cette crise sanitaire. Il en résulte une bataille féroce face à un mutisme et un aveuglement désiré d’une part des politiques et de l’autre des dirigeants de l’entreprise. Une bataille malmenée entre les retombées économiques générées pas l’entreprise (4 % du PIB du Canada) et la bonne volonté de s’opposer à un système rentable et à la mauvaise foi de reconnaître cette crise sanitaire.
Un essai qui se lit comme un polar. L’argumentaire est sans contexte bien ficelé et les exemples le démontrent sans problème. Il est effarant de voir qu’en 2025, il est plus important de générer une richesse capitaliste pourvoyeuse de graves maladies aux retentissements perdurables. Il pointe du doigt les dérives d’un système corrompu qui par de non-dits alimentent les angoisses et les peurs de nombreuses familles qui ne peuvent malheureusement pas déménager pour de raisons financières. Les retombées sur l’environnement proche sont également abordées et invitent à une réflexion intense sur les limites des autorités face au système archaïque de l’économie où l’enrichissement est le modèle premier d’une société à deux vitesses.
Malheureusement, ses exemples sont nombreux au Canada est partout dans le monde, notamment sur le continent africain et asiatique.
Grégoire Osoha rend hommage à toutes ces personnes engagées dans un combat sans fin et qui espèrent un jour brandir le poing de la victoire. Il souligne les dégâts des générations face au profit d’une poignée d’hommes.
Un document émouvant et effrayant !

David contre Goliath, cela parle quasiment à tout le monde, et bien c’est une nouvelle version de cette histoire au XXIᵉ siècle qui est racontée ici.
Nous sommes au Canada, dans la petite ville prospère de Rouyn-Noranda qui doit son existence et son agrandissement à la fonderie de cuivre Horne. Mais voilà, la ville pourrait aussi y devoir sa mort à cause des particules rejetées et notamment d’arsenic, le fameux atome 33 donnant son nom au livre. Une étude de 2019 démontre en effet que les enfants du coin présentent un taux d’arsenic bien au-dessus des normes et des alentours.
Petit à petit, vont alors se monter des collectifs et des associations afin de demander à la fonderie de réduire la pollution, mais cette entreprise, première employeuse de la ville, ne va pas aller dans leur sens, et va alors s’engager un bras de fer très long entre les deux parties.
C’est cette histoire que nous raconte ici l’auteur qui a été au plus près des citoyens pour avoir les témoignages et a fait son travail de journaliste indépendant pour recenser toutes les démarches et les points de vue.
Son écriture est très captivante, il a un grand sens de la formule ; rien que la scène où il décrit le parcours des particules invisibles dans la ville m’a fait frissonner et je les voyais sous mes yeux, et sa manière de raconter est vivante. Tout ça fait que j’ai lu le livre en une seule fois, je voulais tout connaître de cette histoire.
On navigue entre l’histoire de la fonderie et la lutte des habitants, et on y découvre des aberrations comme des dérogations données contre des avis scientifiques, des discours du premier ministre de l’époque insensés et des listes de gestes simples pour ne pas augmenter son taux d’arsenic extravagantes.
Bref, même si l’histoire vraie est triste, j’ai beaucoup aimé ce livre, car il m’a fait connaître cette affaire et ces citoyens qui ont tout mon respect.

Encore un de ces livres qui donnent à réfléchir !
Quand une petite ville du Québec où il fait bon vivre menace la vie de vos enfants et devient votre pire cauchemar.
Quand une fonderie s'offre le soutien du gouvernement afin de parer à toute action en justice qui pourrait leur être intentée. Obtenir gain de cause sera long, difficile et décourageant pourtant les victimes ne cèderont pas même si ils doivent affronter Glencore.
Manipuler les ouvriers, minimiser les risques, nier les faits pourtant les enfants présentent un taux d'arsenic particulièrement élevé. Peut-être que ce n'est pas dangereux mais les oncologues quittent rapidement la ville.
La mine c'est la ville comment mordre la main qui vous nourrit. Et bien évidemment il faut faire face à l'inertie du conseil municipal.
C'est un ouvrage très bien documenté de Grégoire Osoha avec une multitude de détails sur les agissements de la mine, manipulation, menaces, pots de vin, c'est complet. J'aurais aimé en savoir plus sur les enfants et les personnes atteintes mais je suis restée sur ma faim.
Bien entendu la roue tourne et les habitants de Rouyn-Noranda obtiendront en partie gain de cause après de nombreuses années. C'aurait pu être une bonne nouvelle malheureusement c'est un autre pays qui en fera les frais, rien n'est résolu.
Au bar du capitalisme, que mangeront les actionnaires ? Nos enfants !
Et c'est en lisant cette enquête que m'est revenue cette phrase récemment lue d'Andreï Makine :
« ... Allez, buvons à ceux qui n'ont pas survécu à la beauté idéale de tous ces "ismes"... »
Merci aux éditions Marchialy. Cet avis ne concerne que moi.
# Atome33 # NetGalleyFrance

La première vision de cette couverture m’a donné une impression de danger ! Impression qui s’est renforcée par son titre, plus mystérieux que si “Arsenic” avait simplement était écrit. Le résumé m’a convaincu de passer outre mon désagréable sentiment du premier abord ! Etrange comme une couverture peut communiquer des peurs ou des joies.
L’histoire se passe dans une petite ville de l’ouest du Québec, Rouyn-Noranda, qui s’est construite autour d’une fonderie de cuivre, qui transformait le minerai d’un gisement découvert en 1917 au coeur d’une région couverte de forêt sauvage et de lacs. La mine et la fonderie apportent la richesse à la ville et l'emploi dans la région, les générations se succédant dans les maisons construites en bordure du terrain minier.
En 2019 il apparaît que le taux d’arsenic des enfants est très supérieur à la moyenne. Des habitants se mobilisent pour obliger la société propriétaire à réduire sa pollution puisque les moyens existent.
C’est là l’occasion d’utiliser l’expression : “David contre Goliath” ! Goliath c’est le géant, anglo-suisse, des matières premières, Glencore ! Une société qui rapporte à l’Etat et qui ouvre la porte à toutes les dérives nécessaires pour le profit !
L’avidité comme ligne de conduite, peu importe le Droit, la santé et la vie des ouvriers et de leurs enfants, tout s’achète même l’autorisation de tuer en se remplissant les poches ! Quelques petites concessions quant à l’installation de mesures anti-pollution pas vraiment efficaces au demeurant ! Quid de l’avenir, de la pollution qui s’abat sur la région et ses habitants depuis plus de 100 ans ?
Grégoire Osoha présente ici une enquête fouillée et minutieuse, détaillant les rouages du capitalisme poussé à l'extrême et qui est capable de paralyser un Etat qui se doit pourtant de protéger sa population ! Il explique très bien l’incapacité des citoyens à faire valoir leurs droits face à ces sociétés tentaculaires !
Maintenant je présume qu’avec presque 2 milliards de perte nette pour 2024, les mesures anti-pollution efficaces et coûteuses resteront du domaine du rêve et qu’une restructuration sera mise en place pour revenir à des bénéfices (in)décents !
La couverture traduit bien la peur et le danger et une fois la lecture terminée je trouve qu’elle s’adapte très bien au texte.
#Atome33 #NetGalleyFrance

Merci aux édtions Marchialy et à Netgalley pour ce partenariat.
Ce livre est nécessaire mais il est profondément déprimant. Je pourrai toujours chercher, dans l’histoire, à quel moment le profit a pris le pas sur l’humain, cependant j’ai l’impression que cela a toujours été le cas. Simplement, avec la mondialisation (mot qui n’est plus tellement utilisé en 2025), les moyens de s’enrichir, de tirer les ficelles à distance, de se protéger ou plutôt de protéger ses avoirs sont de plus en plus nombreux. Et, pour les simples citoyens, se protéger est tout sauf facile.
Ce livre est une double histoire. D’un côté, il montre comment la fonderie de cuivre Horne s’est implanté à Rouyn-Noranda, au Québec, comment elle a aussi apporté du travail et la prospérité dans cette ville. Il montre aussi, comment peu à peu cette entrepris presque familiale a été intégré à une entreprise gigantesque. Est-ce que cela a tout changé ? Oui et non. La pollution était déjà là, ce qui change, ce sont les interlocuteurs, et leur puissance. Leurs poids, aussi, face au gouvernement.
De l’autre, nous avons l’histoire de ceux qui habitent à Rouyn-Noranda, ceux qui ont découvert, effarés, que leurs enfants présentaient un taux d’arsenic infiniment supérieur à la moyenne et que les conséquences, pour le futur, sont encore incertaines : elles ne seront certainement pas positives. Le lecteur suit leur combat, pas à pas, leur lutte qui, au moment où j’écris ces lignes, est loin d’être terminé. Lutter contre une multinationale, même avec des preuves à l’appui est un combat à plein temps, sans répit et l’on peut comprendre que certains aient envie de baisser les bras, vu la manière dont la langue de bois est pratiqué, ce qui entraine l’inaction totale de l’entreprise mais aussi des politiques.
Non, ce livre n’est pas optimiste. Il est cependant rigoureux dans la manière de nous présenter la situation telle qu’elle est vécue par les habitants. De part le monde, combien de villes, voire de régions se retrouve dans la même situation ? Sans doute plus qu’on ne le pense.
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