3.5/4

Ce roman est très bien construit. Plutôt rafraichissant d'avoir un polar qui ne contient pas d'ordinateur, de smartphone et autre. C'est pour cette raison que je l'ai choisi, mais également pour son personnage de Jules Verne (et la couverture est aussi sympa).

J'ai beaucoup apprécié l'époque et les références qui y sont faites - parfois c'est malheureusement un peu trop et on tombe dans une sorte de catalogue. Jules Verne étale sa science, cela fonctionne avec le personnage, mais peut-être un peu moins avec le lecteur, c'est mon seul point noir de cette lecture. Je me dis que ce roman peut sembler un peu obscur pour des personnes qui n'ont peut-être pas toutes les références littéraires, historiques etc...

Les personnages secondaires sont plutôt attachants et ont une vraie importance dans l'histoire. Chaque mystère est bien résolu. Tout est bien "ficelé" jusqu'à la fin. On découvre l'identité du méchant vers la toute fin du roman et même en ayant tenté de faire des suppositions pendant la lecture, j'étais bien surprise.

Je recommande ce livre aux amateurs de polar, de polar historique ou amis du 19ème siècle.

Jules Verne et le Gentilhomme cambrioleur n'est pas le premier polar de Céline Ghys et s'inscrit dans la série avec le même héros. Il n'est pas nécessaire de lire les autres romans (je ne l'ai pas fait), les personnages ou événements qui font référence aux livres précédents sont annotés.

J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce nouveau roman de Céline Ghys ; l’autrice a réussi à allier à la vie de Jules Verne une explication de la genèse d’un des héros de mon enfance (le titre du roman est un sérieux indice sur son identité).

L’intrigue policière proprement dite reste assez classique et ne révèle pas de très grandes surprises. Mais l’intérêt du roman réside surtout dans les très nombreux clins d’œil à l’œuvre de l’écrivain normand. Les anagrammes, les références se multiplient et le lecteur s’amuse à les relever. La vie quotidienne de Jules Verne est bien décrite ; il en devient ainsi plutôt attachant. Les phrases en picard apportent une touche d’authenticité (je me suis d’ailleurs étonnée à en comprendre une partie !).

On imagine que les enquêtes de Jules Verne ne s’arrêteront pas là et qu’un nouveau jeune personnage lui apportera son aide dans le prochain épisode. Bref, ce livre qui rend hommage à toute une littérature populaire de la fin du XIXème et du début du XXème siècle est une réussite et un vrai plaisir de lecture.

Je remercie vivement les éditions Fayard et NetGalley pour cette lecture.

Nous voici de retour dans La Maison à la tour, à Amiens en octobre 1883. le maitre de maison nous y reçoit .. un "certain" Monsieur Jules Verne, excusez du peu.
Amiens est en effervescence. Depuis peu un gentilhomme cambrioleur s'attaque aux nantis de la ville. le nouveau commissaire en poste est un adepte des méthodes à l'ancienne bien loin des méthodes innovantes de Chastagnol son prédécesseur. Aussi borné qu'une mule, incapable de reconnaitre s'être fourvoyé, le geste violent il est craint de ses hommes. Quand l'un des vol se solde par un meurtre , ni une ni deux il fond sur Jules Verne ... qu'en a t'il à faire de ses écrivaillons et de leurs histoires pour enfants?
Jules Verne ,outré et humilié , va se mettre en quête de dénouer les fils de l'enquête.. Avec l'aide d'un jeune journaliste et d'un inspecteur réchappé de l'ancienne équipe il va se mettre en quête ..

Alors qui a tué? qui est le gentilhomme cambrioleur? ..
L'enquête avance vite. Un décor minutieusement planté, la société de cette fin du XIXè dans une ville de province fort bien analysée et documentée, un panel de personnages bien campés et bien sûr l'occasion rêvée de découvrir le charismatique Jules Verne dans sa vie au quotidien. Si comme moi vous appréciez les romans historiques, les références littéraires alors n'hésitez pas ce roman est pour vous.

Céline Ghys, membre du collectif "les Louves du polar" , nous offre un roman fort bien écrit, historiquement très documenté. Merci à elle.

Merci aux éditions Fayard pour ce partage via Netgalley
#JulesVerneetleGentilhommecambrioleur #NetGalleyFrance !

Nous voici de retour à Amiens, chez Jules Verne pour une nouvelle enquête.
1883, une série de vols spectaculaires orchestrés par un mystérieux "Gentilhomme cambrioleur" défraie la chronique. Lorsque ce voleur est accusé de meurtre, l'affaire prend une tournure dramatique. Jules Verne, suspecté par la police, décide de mener l'enquête pour laver son honneur.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. L'idée d'impliquer Jules Verne lui-même dans l'enquête est particulièrement savoureuse. L'auteur parvient à respecter la personnalité de l'écrivain tout en le plaçant dans des situations rocambolesques, jonglant entre respect biographique et liberté narrative. La tension monte peu à peu, notamment en raison de l'incompétence du nouveau commissaire, caricature de l'autorité bornée, ce qui installe un vrai climat d'injustice et de frustration palpable.

Les personnages sont attachants, l'écriture est fluide, agréable. La présence de nombreuses références littéraires ajoute un plaisir supplémentaire pour les amateurs de littérature.

Mais, ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’atmosphère : l'Amiens de la fin du XIXᵉ siècle est bien restitué. Les descriptions de la ville, des mœurs et des technologies de l'époque immergent le lecteur dans un cadre authentique. Cette attention aux détails historiques (gros travail de documentation !)enrichit beaucoup le récit.

L'enquête, même si elle reste classique dans sa construction, est habilement menée : indices distillés, fausses pistes, retournements de situation. J'ai trouvé ce tome encore plus maîtrisé que « Jules Verne contre Nemo ».
Bravo. Vivement un nouvel épisode !

1883. A Amiens, un Gentilhomme cambrioleur, dépouille les nantis pour redistribuer le résultat de ses larcins. La presse s'enflamme pour l'affaires quand un meurtre est attribué par le Gentilhomme. Jules Verne va mener l'enquête pour faire la lumière sur cette étrange histoire.
Ce roman est bourré de références littéraires, notamment à l'oeuvre de Maurice Leblanc, et surtout à son oeuvre, d'ailleurs. L'aventure se suit avec beaucoup de plaisir, multipliant les pistes et les retournements de situation. J'ai assez vite deviné qui était le coupable, mais le plaisir de suivre les personnages dans leur enquête est toujours là.
Côté personnage, justement, on retrouve le couple Verne dans son quotidien de bourgeois, mais quelques petits nouveaux viennent s'ajouter au cercle de l'écrivain, après le départ de sa nièce Clémence pour les Amériques, en compagnie de Gaston Chastagnol. Chacun apporte sa pierre à l'édifice, étoffant le récit.
Le nouveau tome pour une série que j'affectionne tant grâce à l'aventure qu'il nous propose qu'aux références à mes lectures d'enfant.

Mon avis : Je vous parle aujourd'hui du nouveau roman policier historique par l'auteure de la "série Jules Verne", Céline Ghys. Pas de panique si vous n’avez pas lu le premier tome, celui-ci est totalement indépendant. C’est une nouvelle aventure où l’on va retrouver Jules Verne et son épouse Honorine en 1883. Nous passerons quelques jours au Crotoy puis retour vers la maison à la tour d’Amiens, résidence du couple Verne. Cette fois, ce sera un double défi pour Jules Verne : trouver qui se cache sous le pseudonyme de "Gentilhomme cambrioleur" et qui est le tueur en série, auteur d’un double assassinat ? À moins que ce ne soit la même personne, comme le pense le nouveau commissaire du commissariat principal d'Amiens. Pour cette intrigue, Jules va se faire aider par l’inspecteur Maurice Perrin, en très mauvais terme avec son nouveau supérieur, et de Lucien Carambel un journaliste du Progrès de la Somme, lui aussi en froid avec sa direction.
Comme dans son précédent opus, Céline nous embarque dans sa machine à remonter le temps pour un voyage captivant, aux côtés de l'illustre écrivain Jules Verne. Elle nous fait découvrir la ville d’Amiens du 19ᵉ siècle, ses quartiers et plus précisément sa cathédrale. Le tout avec une touche de patois picard pour donner un peu plus d’authenticité au récit. Même s’il s’agit d’un polar historique, l’intrigue, elle, est une pure mais très sympathique fiction, quoique… (Vous comprendrez quand vous serez dans la postface). C’est bien construit, rythmé, avec suspense et moult rebondissements. La plume est fluide, visuelle et surtout bien documentée. Les chapitres sont courts et datés pour garder la cadence. Un vrai régal, je suis de nouveau enchanté par ma lecture. Ce polar historique est une belle réussite pour cette auteure qui est entrée dans la cour des grands de ce genre littéraire.

A Amiens, au 19 ème siècle, une série de cambriolage, tous commis par le Gentilhomme cambrioleur défrayent la chronique, ainsi que quelques meurtres, à priori sans aucun rapport entre eux.
Jules Verne, auteur célèbre, est accusé du vol d'un collier somptueux et de grande valeur.
Avec l'aide d'un jeune journaliste fâché avec son patron, et d'un inspecteur de police en froid avec son supérieur, il décide de prouver sa bonne foi et sa probité.

L'auteur a eu la brillante idée d'inclure un personnage tel que Jules Verne dans son roman, elle nous livre ici un récit palpitant avec des personnages hors du commun :
- une jeune veuve téméraire et adepte d'escrime.
- un commissaire de police violent et qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
- un gentilhomme cambrioleur aux bonnes manières.

Tous ces personnages donnent une atmosphère intense, pleine de rebondissements, d'actions, de suspense et surtout d'aventure.

La plume de l'auteure est fluide, et l'histoire est bien documentée puisque on retrouve ici une partie de la vie réelle de Jules Verne.
Chaque chapitre est daté, ce qui permet au lecteur de suivre facilement l'histoire.

Très bon roman qui promet de bons moments de détente.

L'histoire
Après un séjour au Crotoy, Jules Verne retrouve la ville d'Amiens aux prises avec un voleur à la "Robin des Bois", qui s'en prend aux riches bourgeois. Ces vols rocambolesques signés "Le gentilhomme cambrioleur" font les choux gras de la presse locale.
Lorsque cet homme mystérieux commet un délit sous les traits de Jules et que deux meurtres s'ensuivent, s'en est trop, d'autant qu'il se retrouve malmené par un commissaire zélé et réfractaire à toute nouvelle technique d'investigation.
La réputation de l'écrivain ainsi ternie, celui-ci va mener l'enquête aux côtés d'un jeune inspecteur et d'un journaliste, afin de rétablir la vérité...

Mon avis
C'est avec plaisir que je retrouve Jules Verne dans une nouvelle aventure mouvementée.
La plume cinématographique de l'auteure nous entraîne dans la Somme à la fin du XIXe siècle, nous donnant l'impression d'évoluer aux côtés des protagonistes, à cette époque et en ces lieux particulièrement bien décrits.
C'est une enquête pleine de surprises et de rebondissements que nous découvrons, avec des personnages bien cadrés, jouant parfaitement leur rôle, j'ai particulièrement apprécié Honorine, et que dire des descriptions très imagées du commissaire Gamardin !
Les dialogues sont très bien tournés et nous retrouvons des touches de dialecte picard, qui m'ont rappelé le wallon de ma région.
Un polar historique que j'ai de nouveau beaucoup apprécié, avec des clins d'œil qui nous ramènent aux héros de notre enfance...

Si vous aimez les romans policiers historiques, si vous aimez que, quand on se sert d’un personnage historique pour attirer le lecteur, eh bien, le lecteur en ait pour son argent, alors ce roman est fait pour vous.
Nous sommes à Amiens, en 1883, et Jules Verne n’a rien ni d’un super héros, ni d’un super enquêteur. Il est Jules Verne, auteur pressé par son éditeur de terminer son dernier roman, homme vieillissant avec quelques soucis de santé, mari respectueux des consignes de son épouse Honorine (ne surtout pas l’inquiéter !) et père inquiet pour un fils qui leur cause, à lui et à Honorine bien des tourments. C’est pour cette raison que l’arrivée d’un jeune journaliste, ami avec « Claude », leur neveu, est une bénédiction. Et même si je spoile, tant pis : oui, ce jeune journaliste, en rupture de ban avec sa famille, qui désapprouve son choix de carrière, ne décevra ni l’écrivain, ni son épouse, il est un « vrai gentil », et c’est suffisamment rare (les personnages qui sont ce qu’ils paraissent être) pour être signalé.
Nouveau roman, nouvelle enquête, Jules Verne est cette fois-ci confronté à une série de cambriolage, dont le dernier se conclut par un meurtre. Or le « Gentleman cambrioleur », sorte de Robin des bois français, l’affirme dans une missive : les cambriolages, oui, la redistribution aux nécessiteux, oui, le meurtre, non. Certains seraient tentés de le croire, d’autres non, et surtout pas le nouveau commissaire, celui qui a remplacé Gaston Chastagnol, aux états de service irréprochables mais à l’esprit borné. Enquêter sera moins facile mais deviendra une nécessité : Jules Verne se retrouve mis en cause !
J’ai aimé l’intrigue, l’enquête, le fait que les personnages secondaires soient particulièrement fouillés – mention spéciale pour le « gentleman cambrioleur » dont je ne vous dévoilerai pas l’identité. Ils ne sont pas manichéens, ils sont aussi susceptibles de changer, d’évoluer, au fur et à mesure que se déploie le récit. Ils ne sont pas « lisses », pas plus que leur passé. J’ai aimé aussi que soit recrée la ville d’Amiens telle qu’elle était en 1883 – la ville et ses moeurs. L’on a beau dire que bien des progrès ont été faits pour la condition féminine, il ne faut pas oublier tout ce contre quoi les femmes ont dû lutter, quelle que soit le milieu dans lequel elles sont nées. Un retour en arrière est toujours possible, l’actualité nous le prouve assez.
En route vers un tome 3 ? Je l’espère.

Amiens 1883. Une série de vols rocambolesques divertit la presse et les lecteurs. Un mystérieux Gentilhomme Cambrioleur dépouille de leur fortune les notables pour tout redonner aux plus pauvres. Mais lorsqu’un meurtre lui est attribué, les habitants et les autorités sont en émoi. Accusé par la police d’être le coupable, Jules Verne n’aura d’autres choix que de poursuivre cet individu pour laver son honneur.


J’avais lu le 1er opus des aventures de Jules Verne mises en scène par Céline Rhys, Jules Verne contre Némo, et j’avais adoré. Lire ce 2e tome coulait de source.

Comme pour le 1er épisode, l’auteure a fait beaucoup de recherches sur Jules Verne et ses différents lieux de résidence (Amiens et Crotoy), son bateau où il se détendait, et ses mauvaises relations avec son fils. Il en est de même pour la vie à Amiens à la fin du 19e siècle ainsi que sur le fonctionnement des banques et des organismes de crédit.

Les descriptions des rues et bas-fonds d’Amiens ainsi que de sa cathédrale, théâtre de beaucoup de rebondissements dans cette histoire, sont toujours bien dosées, avec finesse pour ne pas lasser la lectrice exigeante que je suis. Et ces détours dans les rues sombres d’Amiens sont encore plus intenses quand ils sont matinés de l’accent picard.

La plume est toujours aussi fluide. On ne s’ennuie pas un instant devant les nombreux rebondissements. Les références à Maurice Blanc sont utilisées à bon escient.

Le personnage de Jules Verne est conforme au 1er tome, mais on en apprend un peu plus sur sa vie et son processus d’écriture. Cela m’a beaucoup plu.

L’inspecteur Perrin, présent dans le 1er roman, est relégué au second plan par le Commissaire Gamardin, nouveau venu. Mais il prend de nouveau plus de corps vers la fin du roman. Et le voir évoluer est toujours intéressant.

Les autres personnages comme Josepha ou Lucien sont aussi bien développés.

Il y a deux enquêtes qui s’entremêlent et à aucun moment je n’ai perçu le/les coupables tant j’étais captivée par ma lecture. Bravo pour cela, Céline Rhys. Votre façon de raconter m’a fait oublier l’enquête à mener.

Merci à NetGalley et aux Éditions Fayard de m’avoir permis de lire ce roman.

À lire sans modération.

💎
Nous sommes en 1883 à Amiens et le commissaire Justin Gamardin est au prise avec un dossier épineux de vols chez la noblesse du coin. L'auteur se fait nommé le gentilhomme cambrioleur et dévalise les riches pour fournir des dons aux institutions pauvres (un vrai Robin de Bois).
Mais un odieux meurtre vient de se produire sur la personne du regretté et détesté banquier de la ville. Ce forfait serait signé du voleur, mais cela semble aller à l'encontre de ses pratiques.
Lucien Carambel, jeune journaliste débutant installé depuis peu à Amiens, décide donc de s'intéresser à cette histoire et va demander l'appui de Jules Verne qui réside lui aussi dans cette ville. Surtout que le gentilhomme clame haut et fort qu'il n'est pour rien dans cet assassinat (ce que ne semble pas croire le commissaire).
Tout cela va déboucher sur une enquête compliquée, assortie des déboires de la jeune épouses du mort qui s'obstine à vouloir le venger.

📚
Nous voici donc dans un roman policier plutôt sympathique et qui nous mets en scène pas mal de personnages connus (je ne vous dirais pas qui sinon cela serait gâcher le suspense) dans une histoire plutôt jeunesse-young adult je dirais. Même si connaitre ses classiques permet de mieux apprécier les références distillées ça et là.
Par contre, méfiez vous ce n'est pas le premier tome et il est parfois fait mention d'évènements passés même si cela n'entrave pas la compréhension du texte.

1883, Amiens, en Picardie. Depuis quelques temps, les notables en vue de la ville se font dérober leurs biens les plus précieux presque parfois sous leurs nez. Ces vols sont signés d’un certain Gentilhomme cambrioleur dont la presse fait ses choux gras.

L’enquête est menée par le commissaire Gamardin, un homme rustre, antipathique et qui ne croit pas aux prémices de la police moderne, et qui en a marre d’être tourné en ridicule par ce voleur. Alors, lorsqu’en plus des vols, celui-ci commet un meurtre sur un banquier aimé de beaucoup, c’en est trop, il va mettre les bouchées doubles.

Et par un concours de circonstances que je vous laisserai découvrir, il va désigner ni plus ni moins que Jules Verne en personne comme le gentilhomme, et donc l’assassin. Autant dire que l’auteur ne va pas se laisser faire et laisser salir ainsi sa réputation seulement car le commissaire ne l’aime pas.

En pleine écriture de son nouveau roman, et encore fatigué par l’enquête précédente que lui a fait vivre l’autrice (Jules Verne contre Némo), l’auteur va tout de même se laisser embarquer dans une nouvelle histoire qui va lui prendre du temps, au grand dam de son épouse Honorine. Il faut dire que Lucien Carambel, jeune journaliste, est très convaincant avec ses intuitions.

Et nous voici emportés dans un nouveau polar historique aussi réussi que le premier, voire même plus, avec, au programme, de l’action, des rebondissements, de la camaraderie, des crimes et de très nombreuses références littéraires bien amenées. J’ai aimé les personnages, ce journaliste, nouveau Delafuye (personnage du 1er roman), avec du talent et impressionné face au grand Jules Verne est sympathique, et la relation entre les deux, très touchante. Maurice Perrin, un inspecteur qui va beaucoup les aider, a aussi du caractère et n’a pas peur de travailler dans le dos de son horrible chef, et que dire de Josefa, femme forte à qui rien ne sera épargné mais qui ne se laissera jamais abattre.

Quant à l’histoire en elle-même, elle est prenante de bout en bout. L’autrice nous mène où elle veut par le bout du nez et, avec son style et son sens du détail, on se fait aisément les images devant les yeux pour encore plus de plaisir et d’immersion. Je ne regrette vraiment pas d’avoir découvert cette plume avec le précédent livre et, s’il est au même niveau, je suis impatient de lire le prochain, et, qui sait, un jour de les voir adaptés sur petit ou grand écran. J'avais par ailleurs eu le plaisir d'interviewer Céline Ghys à la sortie du précédent tome, vous pouvez voir la vidéo en cliquant ici.

L’intrigue est bien ficelée, avec des rebondissements qui tiennent en haleine. Les personnages sont savoureux, notamment le journaliste Lucien Carambel, dont la curiosité n’a d’égale que sa détermination. L’ambiance Belle Époque est rendue avec finesse, et l’on sent le travail de documentation derrière chaque description.
Si j’ai trouvé que certains passages méritaient un peu plus de profondeur, notamment dans le développement de certains personnages secondaires, cela n’entache en rien le plaisir de la lecture. L’ensemble est cohérent, rythmé, et offre une belle immersion dans une époque riche en bouleversements.
En somme, une lecture divertissante et intelligente, qui ravira les amateurs de polars historiques et les fans de Jules Verne. Un bel hommage à la littérature d’aventure, avec une touche de modernité.

Amiens, octobre 1883. Un Gentilhomme cambrioleur s'attaque aux nantis de la ville pour redistribuer aux plus pauvres. Gamardin, le nouveau commissaire remplace le très apprécié Chastagnol aux méthodes innovantes. Borné, violent et obstiné, il est craint de ses hommes. Tout bascule quand un des vols se solde par un meurtre.
Jules Verne va alors se mettre lui aussi à enquêter car il va se retrouver bien malgré lui au cœur de ces affaires. Aidé d'un jeune journaliste qu'il héberge Lucien Carambel et d'un inspecteur de l'ancienne équipe Maurice Perrin, ils vont tout faire pour éclaircir ces affaires. Le gentilhomme cambrioleur clame son innocence dans les meurtres qu'un autre semble lui imputer. Qui dit vrai ? Quels sont les mobiles ? Quelles sont les identités ? L'enquête s'annonce complexe.
Le décor est minutieusement planté, la vie sociale, politique, économique et littéraire de la fin du XIXe parfaitement analysée et documentée, les personnages sont bien campés et le célèbre Jules Verne y est dépeint plus vrai que nature. On découvre son fort caractère, son attachement à sa femme Honorine et ses difficultés avec son fils et enfin son statut d'icône dans la ville d'Amiens. Un des personnages fort de ce roman est aussi Josefa, femme fougueuse et moderne.
Le roman mêle ainsi habilement la grande Histoire, les références littéraires et le roman policier.

Le célèbre écrivain se retrouve, bien malgré lui, embarque dans une enquête particulière: un Gentilhomme cambrioleur dépouille des personnes fortunées, et disparaît ensuite comme une ombre.

L’enquêteur chargé de cette affaire se montre pour le moins obtu, sinon agressif, cherchant à accuser tous ceux qu’il peut.

Mais Jules Verne n’a pas l’intention de se laisser faire, et décide d’enquêter lui-même, accompagnée de quelques amis.

J’ai découvert en lisant ce livre qu’il s’agissait en réalité d’un second tome. Mais pas de panique, il est tout à fait indépendant du premier, puisqu’il s’agit d’une nouvelle enquête. Nous sommes dans une très belle époque française, celle des innovations et de la belle société aux bonnes manières.

Ce décor planté, nous rencontrons un Jules Verne comme nous ne l’avons jamais vu. Bien installé dans son quotidien, avec ses petites manies d’écrivain, et doté d’une épouse absolument adorable. Cet aspect du récit me plaît beaucoup, cela m’a donné l’impression d’entrer dans les coulisses d’oeuvres classiques.

L’enquête en elle-même est tout à fait digne des meilleurs enquêteurs classiques, collectant des petits indices, décelant des choses là où d’autres personnes n’ont rien vu, et aboutissant à une théorie qui tient la route.

Ce roman pose également les bases de la création d’un autre personnage hyper connu, Arsène Lupin, ce qui m’a énormément plu également.

Ce roman a vraiment été une très belle découverte, et qui m’a donné d’ailleurs l’envie de lire le premier tome!

On voit fleurir de nombreux romans, souvent policiers ou historiques, où des personnages célèbres — écrivains, artistes, figures du passé — sont réinventés en détectives ou en témoins d’intrigues. Cela peut paraître anecdotique, mais c’est un excellent prétexte pour replonger dans une époque, un imaginaire, et suivre un enquêteur en herbe dans un cadre dépaysant.
Alors oui, Jules Verne m’a tout de suite attirée. Son époque, son regard déjà moderne, son potentiel d’émerveillement… Tout cela m’a donné envie. Je ne cherchais pas le roman de l’année, mais un divertissement bien construit, avec ce parfum de roman-feuilleton à l’ancienne, un peu théâtral, un peu mystérieux, un peu mécanique aussi.

La couverture est très réussie. Elle annonce tout de suite le ton : entre classicisme et modernité, presque steampunk dans l’esprit. J’ai eu une réminiscence très nette de Brigades du Tigre — la série, bien plus que le long métrage — avec ce mélange d’investigation, de panache, de décors à la fois raffinés et industriels. Et le début des sciences, des “Experts” !!!! Ce livre m’a appelée. Et j’ai répondu à l’appel.
L’intrigue s’installe en douceur. On prend d’abord le temps de poser l’ambiance, le décor, les codes d’une époque. Puis, les événements s’enchaînent sans précipitation. Le rythme n’est jamais effréné, mais il est soutenu avec justesse. J’ai trouvé cela cohérent, bien dosé.
Les personnages apparaissent progressivement, chacun avec sa fonction. Ils ne sont pas trop nombreux, ce qui permet de bien les situer. Ils sont bien campés, bien écrits, sans excès ni caricature. Tous cadrent parfaitement dans l’univers proposé.
Jules Verne est tel que je l’imaginais. Un homme brillant, observateur, impliqué, curieux du monde et des hommes. Les autres ne sont pas de simples faire-valoir : chacun a sa place, son rôle, sa "mission" dans l’histoire. Je n’ai pas été surprise, mais c’était très bien — et c’est parfois tout ce qu’on attend d’un bon roman d’ambiance.

L’écriture est fluide, agréable. Elle sait se faire discrète pour mieux servir l’ambiance, l’époque, l’intrigue. Cela facilite l’immersion. Rien ne freine la lecture. Au contraire, tout coule avec naturel, comme si les images, les décors, les dialogues prenaient vie au fil des pages sans effort apparent.
J’ai aussi beaucoup aimé les clins d’œil disséminés tout au long du récit. Ils sont nombreux, certains évidents, d’autres plus subtils. J’en ai certainement manqué quelques-uns, mais cela fait partie du plaisir de ce type de lecture. Le final, bien sûr, est l’un des meilleurs — à la fois malin et réjouissant. Une très belle manière de conclure ce titre.

Jules Verne et le gentilhomme cambrioleur est un deuxième opus qui tient ses promesses. Il prolonge avec efficacité et élégance un univers déjà mis en place, sans jamais s’essouffler. Ce fut une lecture plaisante, fluide, bien construite — avec juste ce qu’il faut de mystère, d’ironie, de rythme et de clins d’œil culturels pour captiver sans forcer.
J’ai apprécié cette évasion dans un XIXe siècle romanesque, habité par des figures familières mais revisitées avec respect et malice. Un bon moment de lecture, parfaitement assumé, qui allie divertissement intelligent et plaisir du détail.

Une enquête passionnante, doublée d'une amusante recherche littéraire.

Si j'ai trouvé très vite l'identité de l'assassin (à ne pas confondre avec le Gentleman cambrioleur), j'ai néanmoins pris un immense plaisir à lire cette histoire remarquablement bien écrite et qui multiplie les clins d’œil littéraires. Pas seulement à l'encontre de Jules Verne, un écrivain que j'affectionne particulièrement, mais rien qu'en lisant le surnom Gentleman cambrioleur, il est impossible de s'empêcher de penser à un autre héros de la littérature, qui a fait battre bien des cœurs...
L'écriture vive et alerte donne envie de tourner les pages sans s'arrêter (ce que j'ai fait, d'ailleurs), les personnages paraissent si vivants qu'on se prend à débattre avec eux, bref, ce livre est une vraie réussite, et j'espère bien lire d'autres enquêtes de Jules Verne.

Nous reprenons le chemin d'Amiens, à la fin du XIXe siècle avec "Jules Verne et le Gentilhomme cambrioleur" de Céline Ghys chez Fayard. Il s'agit du second opus mettant en scène le grand auteur.

Un an après avoir été confrontée à un sanglant meurtrier en série, Amiens est à nouveau secouée par le crime. C'est tout d'abord une série de cambriolages de haut vol, revendiqués par un "gentilhomme cambrioleur", suivi par le meurtre d'un banquier local.

L'enquête est confiée au nouveau commissaire, aux pratiques bien moins efficaces que son prédécesseur. Jules Verne va vite s'intéresser à l'affaire, accompagné d'un jeune policier et d'un journaliste récemment arrivé. Lorsque Verne en vient à être accusé de meurtre, l'enquête va s'accélérer. Les faux semblants se multiplient : le cambrioleur et le meurtrier sont-ils la même personne ? Quel est le lien avec l'épouse du banquier, jeune italienne vive et appelant à la vendetta ?

Je vous préviens tout de suite : ce roman est addictif ! J'avais déjà bien aimé le premier volume, mais celui-ci est vraiment passé à la vitesse supérieure. L'enquête est complexe, le suspense est bien maîtrisé. Je n'avais pas vraiment vu venir la chute, que j'ai trouvé émouvante, tant l'autrice nous montre son amour pour la littérature.

Le personnage féminin de la jeune italienne est un régal : emportée, passionnée, drôle, on ne sait comment la juger.

Le livre est empli de belles références littéraires, particulièrement à l'œuvre de Maurice Leblanc, mais rend aussi hommage à de nombreux autres auteurs. Même Cadichon a droit à son heure de gloire ! Et, outre les références littéraires, quelques clins d'œil peuvent être soulignés, notamment dans la description du banquier sans scrupule... Je vous laisse apprécier, sans en dire plus !

Je remercie Céline Ghys pour le bon moment que j'ai passé et vous recommande chaudement de découvrir sa plume !!