
Veuillez vous inscrire pour partager votre précieux avis.
Connectez-vous ou inscrivez-vous ici !
Arpenter les ténèbres
par Daniel Magariel
Connectez-vous pour accéder au titre. Connectez-vous ou inscrivez-vous ici !
Envoyer des titres NetGalley directement vers votre Kindle ou votre application Kindle
1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 12 mars 2025 | Archivage Aucune
Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Arpenterlesténèbres #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils
Résumé
Daniel Magariel est originaire de Kansas City. Son premier roman, Comme un seul homme, lauréat du New York Times Book Review Editors’ Choice et de l’Amazon Best Book Award de 2017, a été traduit en huit langues et a fait partie de la sélection pour le prix Lucien Barrière. Il enseigne à l’université Columbia et
vit à Cape May dans le New Jersey.
Aux petites heures de la nuit, Marlene parcourt les routes autour de son domicile, rêvant de croiser un signe de sa fille décédée. Pêcheur sur un bateau peuplé de solitaires maudits, son époux...
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782213723693 |
PRIX | 15,99 € (EUR) |
PAGES | 320 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre

Arpenter les ténèbres ... quel titre évocateur! Walk the Darkness Down , le titre original en dit tout autant .
Les et Marlène, Marlène et Les. Que s'est il passé pour que les seuls échanges qu'ils puissent avoir soient aussi agressifs, aussi violents.?Marlène voudrait parler, vider son sac, son mal-être, voudrait diriger leur vie. Les armes de Les sont le silence et la fuite...
Les est marin pêcheur, il a besoin pour survivre de sa famille d'adoption , de ces hommes qui comme lui affrontent la mer, triment sans relâche , ouvrent à la chaine les coquilles Saint Jacques , supportent les douleurs insupportables .. Il a besoin de la mer, de l'immensité de l'océan, il a besoin d'espace pour mieux s'isoler.
Marlène roule la nuit et ouvre sa porte à des travailleuses du sexe..Elle aimerait leur venir en aide mais n'est-ce pas là une manière d'alléger sa propre peine ? ..
Que s'est il passé ? Est ce un couple en train de rompre ? Et si... et si Les et Marlène, encore amoureux, avaient besoin d'un électrochoc pour pouvoir enfin se tendre la main et sortir de leur solitude délétère ?
Arpenter les ténèbres de Daniel Magariel est un roman coup de poing, qui vous prend aux tripes et vous secoue comme un prunier. le lecteur doit affronter la tempête , au sens vrai et figuré, les errances de Marlène, les rencontres imprévues . La plume de Daniel Magariel à la fois violente, impulsive, impétueuse sait tout à coup vous dévoiler un paysage, une amitié, la tendresse d'un sourire ou d'un regard.
Publié chez Fayard Arpenter les ténèbres est un roman noir, très noir qu'il m a été impossible de lâcher . A découvrir bien sur.
Lu en partenariat avec les éditions Fayard via Netgalley
#Arpenterlesténèbres #NetGalleyFrance !

Merci à Netgalley et aux éditions Fayard pour ce partenariat.
Le mot « ténèbres » est pour moi l’un des plus beaux de la langue française. Aussi quand un titre aussi poétique paraît, je ne peux que cherche ce qui se trouve derrière lui.
Nous suivons un couple, qui n’en est plus vraiment un, un couple dans lequel l’homme et la femme sont aussi tourmentés l’un que l’autre. Ils ne sont pas ensemble, ils vivent leurs douleurs chacun de leur côté. Les s’épuise auprès de sa famille de coeur, les marins, famille où l’on parle peu, où l’on ne montre pas grand chose, mais où les coups peuvent pleuvoir, où la violence de la mer peut aussi déferler subitement. Famille en deuil, elle aussi, parce qu’il est des marins qui ne survivent pas lors d’une campagne : il suffit de pas grand chose pour qu’un homme rejoigne la mer.
Marlène, elle, arpente la nuit, découvre des travailleuses du sexe, les ramène chez elle, parfois, pour leur offrir ce que je nommerai un peu de chaleur humaine, une salle de bain, un lit, un repas chaud, du repos, du répit.
Alors oui, tout au long de ce récit, l’on attend que ses deux solitudes, ces deux personnes qui ne parviennent plus à vivre ensemble, à s’aimer, parviennent enfin à se parler, se retrouver, dire enfin tout ce qu’elles ont sur le coeur et les empêcher de voir l’avenir, ensemble. Mais ont-ils déjà réellement vécu ensemble ? Marlène a été seule, souvent, longtemps. Les étapes les plus importantes de sa vie de famille, elle les a le plus souvent vécues sans Les. La société occidentale absout souvent les hommes qui ne sont pas là, leur travail est davantage valorisé que leur vie de famille. Les femmes ont rarement le luxe de ne pas être là.
Un roman difficile, un roman où l’on tait beaucoup, un roman que j’ai désiré lire et que j’ai apprécié lire.

Les se laisse porter par les vagues, laissant l’eau salée submerger ses souvenirs sucrés, si melliflus, tellement doucereux qu’ils le rendent malade, bien plus que le mal de mer soulève l’estomac de ces touristes qui, accoutrés d’un bermuda multi-poches et d’une visière, s’improvisent pêcheurs. Lui, oui, est un pêcheur, un vrai de vrai, de ceux qui défient constamment le destin, de ceux qui naviguent en haute mer, qu’il pleuve ou qu’il vente. Et c’est dans les flots de la solitude, au milieu de ces hommes burinés et aux mains calleuses, solitaires maudits qui comme lui se noient dans le travail, qu’il cherche à prendre dans les filets de ses pensées incessantes la disparition de sa petite fille et enfouir son désespoir sous l’écume de la douleur.
Comment peut-on faire son deuil lorsque l’on culpabilise ?
Marlène, son épouse, l’attend chez eux sans vraiment l’attendre. Incapable de trouver le sommeil, de fermer les yeux sans plonger dans les vagues des cauchemars et de perdre pied, elle parcourt, la nuit, les routes autour de leur domicile, cherchant dans le reflet des vitrines un signe de leur fille disparue. Mais les souvenirs sont comme les vieilles photos, ils perdent de leur éclat au fil du temps. Quant au temps, lui, il se fait plus pesant. Les heures semblent s’éterniser, surtout quand les lumières de la ville s’allument, éteignant en elle la flamme de la vie. Au cours de ses déambulations elle se lie d’amitié avec un autre fantôme de la nuit, une fille de joie, aussi triste qu’elle. Elle tente alors de la sauver, elle.
Comment peut-on faire son deuil lorsque l’on culpabilise l’autre ?
Bref, un roman extrêmement touchant, qui nous fait voguer entre désespoir et espérance, nous emporte au large, en pleine tourmente, tandis que les vagues incessantes de la culpabilité érodent le rivage, remodelant le paysage de ces deux êtres meurtris et laissant entrevoir, au loin, une plage de sable fin.