Les Justes

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Date de parution 31 août 2023 | Archivage 27 nov. 2023

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Résumé

En 1940, fuyant l'avancée des nazis, des milliers de Juifs affluent en Lituanie, pays dont l’URSS s’empare, mais que le Reich lui arrachera bientôt. Dans ce climat de catastrophe imminente, le Néerlandais Jan Zwartendijk, directeur de la filiale lituanienne de Philips et nouveau consul honoraire à Kaunas, parvient à ouvrir aux Juifs une dernière issue pour échapper au pire. À l’insu de presque tous, Zwartendijk travaille jour et nuit pendant trois semaines afin de délivrer des visas pour Curaçao, dans les Antilles néerlandaises, tandis que son collègue Sugihara, consul du Japon, signe des visas de transit. Ainsi commence une extraordinaire entreprise clandestine qui sauvera des milliers de vies.

En recueillant à travers le monde les témoignages des survivants et de leurs enfants, Brokken reconstitue l'histoire de « l’Ange de Curaçao », comme l'appelaient les réfugiés. Voici l'odyssée de familles entières qui ont traversé la Russie en Transsibérien, atteint Kōbe et trouvé refuge dans le ghetto juif de Shanghai. Les Justes est une fresque monumentale, une mosaïque de vies, de lieux et d'événements où la réalité prend des teintes épiques et romanesques, mais surtout une leçon sur le courage et la responsabilité de l'individu face à la catastrophe.

En 1940, fuyant l'avancée des nazis, des milliers de Juifs affluent en Lituanie, pays dont l’URSS s’empare, mais que le Reich lui arrachera bientôt. Dans ce climat de catastrophe imminente, le...


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ISBN 9782882508737
PRIX

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Chroniques partagées sur la page du titre

Le tire Les Justes, une expression du judaïsme tirée du Talmud, Juste parmi les nations, désignent celles et ceux qui ont contribué à sauver des citoyens de confession juive pendant la Seconde Guerre mondiale. Wikipédia explique : " Le titre de Juste est décerné au nom de l’État d’Israël par le mémorial de Yad Vashem. Au 1er janvier 2020, 27 712 Justes parmi les nations de 51 pays ont été honorés ; la Pologne, les Pays-Bas et la France sont les pays dont les citoyens ont été les plus médaillés. En tout, les Justes ont sauvé des centaines de milliers de personnes." Parmi eux, l'attention de l'auteur néerlandais Jan Brokken a été attiré par l'un de ses compatriotes défunts, Jan Zwartendijk, occupant la fonction de consul honoraire à Kaunas la "capitale temporaire" de Lituanie, après l'annexion de Vilnius par la Pologne, pendant les premières années de la guerre : c'est un bel hommage qu'il rend ici à cet homme qui a contribué, en coopération avec d'autres Justes, à sauver plusieurs milliers de Juifs au péril de sa sécurité et celle de sa famille.

C'est plusieurs d'années de recherches qui ont abouti à ce livre, à chemin entre l'essai et le livre d'histoire, qui évoque des hommes, des pays qu'on a moins l'occasion de parler lorsqu'on évoque cette guerre mondiale: les Pays-Bas, de par leur neutralité déclarée mais tout de même envahis par l'Allemagne, des pays baltes imbriqués entre l'omniprésence des deux géants impérialistes et agressifs qui les entourent, l'Allemagne nazie et l'Union soviétique. C'est par le biais de l'histoire de Jan Zwartendijk et de sa famille, sa femme Erni, ses enfants Jan Junior, Edith, Robby que Jan Brokken va faire débuter son récit, pour comprendre les enjeux géopolitiques et la position de Jan Zwartendijk, d'abord directeur de la filiale lituanienne Philips, assujettie à la maison mère d'Eindhoven, puis directeur de ladite filiale en même temps que consul honoraire des Pays-Bas. C'est un récit extrêmement documenté et précis, qui fait revivre les personnes impliquées jusqu'à la description de leur caractère. Les dernières dizaines de pages le laissent entendre, l'auteur a entrepris cette gigantesque entreprise de recherches et de reconstitutions et d'écriture, en partie pour rendre justice à Jan Zwartendijk, dont le courage n'a visiblement pas été reconnu à sa juste valeur, non seulement par son pays, mais aussi par les autorités hébraïques. Un travail qui a été réalisé en coopération avec deux des héritiers du consul néerlandais, et qui fait écho à la volonté farouche de Jan Junior l'aîné à l'initiative de cette tentative de reconnaissance officielle, et qui se sont farouchement battus pour que le nom de leur père soit officiellement inscrit parmi ces Justes.

On ne se doute pas de l'investissement de Jan Brokken dans ce récit titanesque sur le destin individuel d'un homme, qui n'a jamais voulu être reconnu comme un héros, qui a joué sur une subtilité des administrations diplomatiques pour envoyer les Juifs dans l'une de ces colonies néerlandaises, Curaçao, méconnue par un grand nombre, par le biais du Japon, dont Chiune Sugihara le diplomate tout aussi digne des honneurs, a travaillé en collaboration avec son confrère néerlandais. Autour d'eux, des familles qui savaient et soutenaient, des supérieurs dans la même lignée, tout un cercle qui a contribué à ce que cette opération, à souligner que même les autorités russes ont joué leur rôle en fermant les yeux sur les activités des deux hommes, qui ont joué sur une coopération implicite, fondée sur le sentiment de faire son devoir d'homme en offrant une porte de sortie à des familles qu'ils pensaient avec raison condamnées. Compassion, entraide sans jamais commisération aucune, mais propulsé par un sentiment instinctif d'urgence, presque religieux, de ne pas faillir à ses valeurs personnelles.

Si on a tous eu écho de ces sociétés qui ont tristement collaboré avec l'Allemagne Nazie, il est intéressant de constater que Philips a au contraire fait son possible pour épargner ses collaborateurs juifs des arrestations et des déportations et mettre au placard les individus sympathisants du régime allemand. Et de découvrir la Lituanie comme un territoire certes pillé par ses voisins expansionnistes, mais terre multiculturelle entre influences polonaises, allemandes, russes, yiddish, juif et catholique, avant la Shoah. Une terre d'abris pour ces Volksdeutsch déracinés et mal acceptés. Un panier multiculturel dont la famille Zwartendijk est aussi une image, d'origines néerlandaise, tchécoslovaque pour Erni l'épouse, Jan ayant déambulé en Europe centrale, et qui a pressenti les changements de mentalité. C'est d'ailleurs dans ces moments-là que se fait le plus apprécier le sens de la réflexion, d'analyse et de synthèse de l'auteur, concernant les principaux concernés de la famille Zwartendijk, mais aussi les frères et sœurs, aux personnalités remarquablement clairvoyantes, totalement conscients eux de ce qui se jouait chez leurs voisins belliqueux.

Les recherches de Jan Zwartendijk ne se sont pas arrêtées aux frontières de la Lituanie, qui ont d'ailleurs largement été transgressées par l'armée rouge, il est allé jusqu'au Japon, première et dernière étape pour une bonne partie des persécutés, comme pour finir le travail de Jan Zwartendijk, qui jusqu'au bout n'a pas vraiment su si les visas qu'il avait attribués ont sauvé des vies. Un devoir de mémoire, plus que cela ce titre est la réhabilitation de ceux, et il n'y a pas que Jan Zwartendijk, on citera l'ambassadeur néerlandais de Lettonie, De Decker, l'ambassadeur de Pologne Tadeusz Romer qui ont de leur côté ont pris des risques, comme Jan Zwartendijk, qui a été remercié par un blâme quelques années plus tard, vraisemblablement par désobéissance au rôle qui était le sien en tant que consule. 

C'est un titre, qui fourmille d'anecdotes et d'histoires personnelles sur des hommes et femmes que le consul néerlandais a côtoyés, ou plus générales sur ces communautés juives qui ont trouvé refuge au Japon : essai-document très exhaustif que dont on ressort plus instruits, j'y ai appris ainsi que les Etats-Unis ont fermé les frontières aux réfugiés juifs dès 1939, ils ne s'en sont visiblement guère vanté, ce que l'on comprend facilement. Jan Brokken y explore quantité de pays et de personnages, on y lit une page de l'histoire et sous l'angle d'un auteur néerlandais, point de vue que l'on n'est guère habitué à endosser. La rentrée littéraire n'est pas que fiction et autofiction, et à coté de toutes ces informations que l'on reçoit, ce qui m'a aussi touché, c'est la façon dont l'auteur a eu à cœur de parachever les efforts de Jan Junior, attaché à rendre à son père l'honneur qu'on lui a mesquinement refusé à deux reprises et de mettre en lumière ces quelques hommes, cernés entre nazisme et armée rouge, qui ont trouvé suffisamment de courage pour sauver ces milliers de vie. Le nom de Jan Zwartendijk a finalement trouvé sa place sur le mur d'honneur des Justes.

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Les Justes ~ Jan Brokken
Parution : 31.08.2023 _ 528p

Résumé : cf. seconde et troisième photo.

Mon avis : Par où commencer ?!... Ce livre est une œuvre puissante reconstituant, pendant la seconde guerre mondiale, l'action de quelques consuls (Zwartendijk, Sugihara, De Jong, De Decker, De Voogd et Romer) qui, par la délivrance de visas ont permis de sauver un grand nombre de juifs, notamment en Lituanie.

Le personnage central est Jan Zwartendijk, consul des Pays-Bas en Lituanie pendant la seconde guerre mondiale qui délivrait des visas pour l'île de Curaçao, colonie néerlandaise. Il formait un "tandem" avec Chiune Sugihara, vice-consul du Japon à Kaunas qui délivrait des visas de transit.

L'auteur, Jan Brokken, reconstitue tout celà avec une grande force. Un travail d'enquête titanesque où il a collationné le témoignage des enfants de Zwartendijk et des familles des autres consuls ; des témoignages de familles ou descendants de personnes qui ont pu prendre la fuite grâce à ces visas. Il narre aussi la vie de ces consuls et de leurs familles. Notamment celle de Jan Zwartendijk avec sa femme Erni et ses trois enfants : Edith, Jan Junior et Robbie. Le récit est agrémenté de photos des protagonistes dans les lieux évoqués, ce qui rajoute du plaisir à la compréhension du récit.

Définitivement l'un des meilleurs récits historiques qui m'ait été amené de lire et des plus documentés. C'est passionnant car le sujet n'a pas déjà été abordé aussi profondément à ma connaissance antérieurement. Celà remet en lumière ces quelques individus qui ont œuvrés à sauver des milliers de juifs avec leur visas.

⭐⭐⭐⭐⭐

Un vif merci aux éditions Noir sur Blanc de m'avoir permis de lire ce magnifique ouvrage 😌

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