Je vais bien

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Date de parution 24 août 2023 | Archivage Aucune

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Résumé

Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.

Ce contretemps signa nos vies. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre. Nous avons alors appris la mélancolie, sentiment si inapproprié au caractère des gens du peuple.

Toute cette histoire, ma vie d’enfant, je l’ai oubliée pendant des années. Jusqu’au jour où j’ai cru voir mon père dans le reflet d’une vitrine à Londres.

Je vais bien raconte les tourments d’un jeune garçon qui se sait incapable de sauver les siens.

Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.

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Formats disponibles

ISBN 9782258199958
PRIX 21,00 € (EUR)
PAGES 160

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Alors que son père vient de mourir en EHPAD, le narrateur (l'auteur) qui s'était éloigné depuis ses 18 ans, retrouve la maison de son enfance en Occitanie, la Méditerranée, le souffle du vent, les odeurs de la pinède et se remémore sa famille, sa jeunesse à la faveur de photos jaunies retrouvées dans une boîte à chaussure. Encore une fois, j'ai été attirée vers ce roman par le tableau de la couverture qui montre deux enfants souriants, ce qui invite à l'optimisme et au bonheur mais la couverture de ce roman autobiographique est trompeuse.
On sent les regrets d'un fils qui n'a jamais su communiquer avec son père, ancien maçon, militant communiste, félibre (écrivain, poète en langue d'Oc) auquel il s'aperçoit qu'il ressemble physiquement, ce qu'il ne souhaite pas.
On sent la profonde tristesse que déclenche encore l'évocation de sa mère, morte à 39 ans, alors que sa jeune sœur et lui étaient encore des enfants. Alors que dans de très nombreux romans, la maison est synonyme d'enfance heureuse, de moments joyeux, ici elle ne rappelle que la mort de la mère qui est décédée quelques jours avant qu'elle ne soit terminée et que le père du narrateur avait construite de ses mains pour l'amour de sa vie. Il n'a eu de cesse de s'en éloigner, ce qu'il a fait après avoir fait son service militaire en Allemagne pour devenir dessinateur, illustrateur à Paris.
On sent la mélancolie d'une période révolue, même si l'auteur ne tombe pas dans le travers du "c'était mieux avant"; certaines descriptions m'ont rappelé mon enfance et j'ai souvent souri à ces souvenirs : attendre la fin de la digestion avant de se baigner pour ne pas risquer l'électrocution, les pique-nique sur la plage, les horribles maillots tricotés (si, si !!!!) qui absorbaient l'eau et pendaient lamentablement, qui piquaient la peau.
Ce texte est pudique mais fort et émouvant comme le sont tous les rendez-vous ratés de la vie, teinté de mélancolie, voire de tristesse au souvenir de la mère, ce qui nous le rend proche.

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Je vais bien ~ Régis Franc
Parution : 24.08.2023 _ 160p

Mon avis : Régis Franc est un dessinateur et écrivain ayant vécu à Paris puis maintenant à Londres. Originaire des Corbières dans le midi, c'est d'un milieu rural et ouvrier qu'est originaire sa famille du côté paternel ; du côté maternel, c'était des cols blancs.

Il nous fait ici le récit de sa famille avec une certaine pudeur contrastant en même temps avec une certaine franchise et une mise à nue contrôlée. De la rencontre de ses parents, Roger et Renée, lui ouvrier communiste, elle fille de bonne famille et couturière à la réaction des grands-parents à cette union. Le père d'ouvrier pauvre connaîtra une certaine réussite locale en devenant maçon. Les chantiers la semaine et le week-end, il s'acharne à construire la maison dont rêve sa femme Renée qui vient de se faire diagnostiquer un cancer à l'âge de 37 ans. On y lit l'amour d'un mari pour sa femme, la combativité d'une femme et mère avec les traitements à la fin des années 50, les déplacements en mobylette, l'amour pour ses enfants etc. Renée mourra quelques jours avant l'achèvement de la maison.
Vient la période du deuil, de la reconstruction, le sentiment de ne pas avoir pu sauvé les êtres aimés etc.

Ce court récit autobiographique raconte tout celà avec une grande puissance. J'ai beaucoup aimé partir à la rencontre de cette famille. Merci à Régis Franc pour la transmission de son histoire et merci aux @pressesdelacite de m'avoir permis de le lire.

⭐⭐⭐⭐

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Je vais bien retrace l'histoire d'une famille sur plusieurs décennies voire siècles. Il met l'accent sur la figure du père qui est sur le point de mourir et retrace donc sa vie, sa relation avec ses parents, sa participation à la guerre, sa rencontre avec son épouse et leurs enfants.
Malgré une touchante histoire de famille je n'ai pas été transporté par ce roman.

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" Je vais bien " de Régis Franc, paru en 2023 aux Editions Presses de la Cité.

Un titre accrocheur et une 4ème de couverture tout aussi intéressante, il ne m’en fallait pas plus pour vouloir découvrir ce nouveau roman de cette rentrée littéraire. Et ce fut une belle découverte et immersion dans la vie de Régis Franc.

Alors oui de la mélancolie il y en a dans ce roman autobiographique mais pas que. Une plongée dans les souvenirs d’un enfant né en Occitanie, parti à 18 ans de chez lui pour ne revenir qu’au seuil de la vieillesse de son père.

C’est grâce à l’histoire de son père que l’on va découvrir peu à peu celle de l’auteur qui se livrera, d’ici de là, avec ses souvenirs.
Un père, qui aura follement aimé sa femme, et avec qui il n’aura jamais vraiment réussi à communiquer. Une famille désarticulée suite à la mort de la mère, survenue bien trop tôt. Une mère dont il n’aura jamais réussi à faire le deuil et on peut le comprendre à la lecture de ces mots « J’allai au bout du couloir, j’entrai dans l’ombre de la chambre où elle était couchée, calme. Je me penchai pour l’embrasser. Elle détourna la tête, elle ne voulait pas me voir. Ni un regard ni un mot. Et je ressortis. Confus. Coupable. Sans doute ce regard m’a manqué et me manquera des siècles encore. ».

Le narrateur, qui d’ailleurs, n’aura pas de prénom contrairement à tous les autres personnages, est en retrait dans ce récit et nous écrit son impuissance à créer du lien avec sa famille, à les aider. La fuite vers Paris sera son échappatoire mais qui peut échapper à son histoire et aux siens ? Le début du roman commence d’ailleurs avec ce rappel, son reflet dans la vitrine et cette ressemblance à son père qui est parti mais qui le ramène à lui, à son souvenir, à leurs souvenirs.

J’ai été marquée par la distance mise dans son écriture. Il y a un détachement et une pudeur touchantes dans cette manière de se raconter et de se mettre à nu. Presqu’une certaine froideur aussi mais qui est de suite adoucie par une plume poétique dont les mots viennent apaiser les cœurs : «A quel moment s’éclipsent en douce nos vies, faites d’instants magiques, aventureux, où l’inattendu, l’émerveillement, l’effroi, le cœur qui bat nous bousculent ou nous débarquent à vive allure ?».

C’est un instantané d’une époque et de cette région, l’Occitanie, qu’il nous transmet grâce à l’histoire de sa famille, et que j’ai apprécié venant moi-même de là bas et me retrouvant dans certains de ses souvenirs d’enfance et dans cette douceur de vivre.

Je garderai en mémoire un texte fort, émouvant, pudique et poétique sur une famille qui sera restée à jamais endeuillée dans le souvenir d’un être cher qui n’est plus. Ceux qui sont restés, eux, le furent à moitié dans les non-dits et les attentes non exprimées. Cela nous rappelle combien il est important de se dire les choses, d'exprimer la tendresse, l'amour et tout autre sentiment bienveillant à nos proches même si cela nous parait difficile, car nous n'avons qu'une vie pour le faire.

Merci aux @pressesdelacite de m'avoir permis de lire ce roman et de m’avoir fait découvrir un auteur que je relirai avec un grand plaisir.

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Comment j'ai fini par ressembler à mon père

Régis Franc a délaissé la table à dessin pour dresser la chronique familiale, raconter les drames et l'incompréhension qui ont jalonné son parcours et rendre un bel hommage à son père. Un récit plein de pudeur, mais à fleur d'émotion.

C'est en voyant son reflet dans une vitrine de Londres que le narrateur a compris qu'il avait désormais l'apparence et la démarche de son père défunt. Rattrapé par le temps qui passe en quelque sorte. L'occasion de dresser un premier bilan, de raconter aussi la vie de tous les défunts qui ont jalonné sa vie, et en particulier celle de son père qu'il a mis en terre dans le caveau familial de Lézignan-Corbières. Sa mort aura provoqué chez lui, qui a vécu sa dernière année dans la maison de retraite qu'il avait surnommé "le chenil",
On a porté le corps dans la tombe où il a retrouvé sa fille, ma mère, son père, sa mère, sa sœur. Du bord de la fosse j’ai contemplé tous ceux-là, leurs boîtes usées par le temps. Ils étaient posés au fond. Tous les miens."
Tous les siens qu'il ne peut laisser. Faisant fi de ses obligations, il décide de passer encore quelques jours dans ce sud où il a grandi et où désormais il sera toujours seul. "Sans but véritable, j'allais vers la mer, je suivais les collines, les garrigues, les chemins des étangs. Les salins, les roseaux. (...) Et devant moi, la Méditerranée, notre mer, ma mère étaient là. Eh bien, puisqu'il s’agissait de commencer. Commençons".
L'écrivain va alors plonger dans ses souvenirs et faire revivre ceux qui l'ont accompagné et qui ont forgé sa personnalité, quelquefois par affection, quelquefois en réaction et aussi quelquefois par le grand vide qu'ils ont laissé. C'est notamment le cas de sa mère qui après avoir partagé les années noires avec son mari, l'a vu s'en sortir à force de travail, gagner sa vie comme maçon et construire la maison dont elle rêvait et qu'elle n'habitera jamais. "Ma mère s’éteignit le 24 juillet 1960, on l’enterra le 27, la maison fut terminée le 1er août et nous déménageâmes. Ce contretemps signa nos vies. Voilà comment nous entrâmes épuisés et vaincus dans une maison moderne, si moderne et si désirée par elle. Sans elle. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre."
Le petit garçon devient rebelle, délaisse une scolarité qui l'ennuie, sa sœur plonge dans une dépression qui l'entrainera dans une spirale mortifère et son père cherchera refuge dans le travail, oubliant sa famille, alors même qu'il lui apportait là une preuve d'amour. Mais ses enfants ne le comprendront pas, ne voyant que le grand vide qu'il laissait.
Comme il le confiait à Romain Brethes dans les colonnes du Point à l’automne dernier: «Je fonctionne par cycle de dix ans. Après Le Café de la plage, j'ai continué la bande dessinée quelque temps, puis je me suis lancé dans le cinéma, entre 1985 et 1995 environ. J'ai beaucoup espéré du cinéma, et j'ai été beaucoup déçu. Puis, jusqu'en 2004, j'ai livré pour ELLE une page qui s'intitulait "Fin de siècle". Ce sont mes derniers exploits dans le dessin. Et, un jour, j'ai accompagné la femme que j'avais rencontrée pour un tournage à Londres qui devait durer trois mois. Nous y sommes restés finalement quatorze ans!» La littérature a suivi avec un premier roman, Du beau linge, paru en 2001. Un cycle qui se poursuivra jusqu’en 2012 avec London Prisoner.
Après une petite récréation sous forme d’un album hybride rassemblant textes, photos, pastels et crayonnés, et qui raconte l’histoire du domaine viticole de son épouse, La Ferme de Montaquoy, le voilà donc reparti dans un cycle d’écriture, pour notre plus grand plaisir.
Servi par une plume élégante, toute de pudeur contenue, Régis Franc dépose ici la quête d'un fils à la recherche de son vrai père, raconte la France des Trente glorieuses qui aura vu la classe ouvrière ramasser les miettes d'une prospérité économique qu'elle a pourtant construite de ses mains et dresse en creux un autoportrait tout en nuances, plein de tendresse et de mélancolie.

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Roman
autobiographie où l’auteur raconte la mort de sa maman , décédée d’un cancer à 39 ans , le laissant seul à 10 ans avec son petit frère et son père .
Le père qui avait brillamment réussi ses études primaires , le patron de son père avait voulu lui payer des études mais la famille refusé par fierté, pour ne rien devoir à autrui .
Père qui devient donc maçon , qui rencontre sa future femme , d’un milieu plus favorisé que lui , malgré tout le mariage a lieu , il rêve de construire une petite villa pour la femme de sa vie , quand celle-ci tombe gravement malade , il met les bouchées double , travaille jour et nuit pour finir la maison , avec un peu la pensée magique , que s’il finit la maison , elle guérira . Et elle décédera une semaine avant . Malgré le thème triste , c’est beau , plein de pudeur , c’est un magnifique hommage à cette maman partie trop tôt , au père , courageux , entier , toujours digne , où le dialogue sera toujours quasi absent à cause de cette pudeur , du fait qu’ils n’arriveront jamais à évoquer la maman partie trop tôt .
J’ai beaucoup aimé , c’est mon coup de cœur du moment .
Merci à NetGalley et aux éditions Presse de la cité .

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Le livre au titre trompeur

« Je vais bien » ? Pas tant que ça. Le roman (ou récit ?) commence par la mort du père de l’auteur. Lequel retourne dans la maison de son enfance et se fait assaillir de souvenirs. Les plus heureux mais aussi toute la frustration de la perte, par l’éloignement ou par la mort, des proches. Une écriture mélancolique mais pas tristounette qui nous interroge si bien sur les rendez-vous loupés à cause de secrets trop enfouis, sur des règles d’éducation à l’ancienne, sur l’amour fou de ses parents. La traversée d’une famille mais aussi d’une époque

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L’ auteur est dessinateur, artiste peintre, scénariste, écrivain, peu après son service militaire, il quitte sa campagne du Languedoc pour Paris et son faste plus propice à la création.
Rien ne le prédestinait à s’ éloigner de ses terres et pourtant…il a mieux à faire, quitte ce milieu qui ne change pas et revient pour accompagner son père dans le grand âge.
C’ est ce qu’ il nous livre au fil de ce récit, alors que ce dernier vient de mourir.
C’ est une histoire intime qu’ il nous confie, celle de sa famille, de ses grands-parents, à l’ image d’un documentaire social, il fait revivre les personnages du passé avec beaucoup de pudeur pour ne pas dire sans émotions excessives, l’ histoire des petites gens, sans histoire justement pour qui « la place ici-bas, c’ est la place du travail, juste avant les animaux ».
L’ écriture scandée impose un rythme au récit, les images défilent tel un visionnage de film super 8 à travers lesquelles les défunts renaissent pour quelques minutes avant de s’ éteindre pour l’éternité au sein du livre refermé.
Il nous raconte son éducation à la dure, comme le labeur et les saisons, sur fond de lutte des classes, en contradiction avec le titre car malgré tout, il va bien…
C’ est un récit touchant, sans fioritures, j’ai davantage été touchée par la fin du récit où les émotions tentent de jaillir au crépuscule de la vie de ce père qu’ il accompagne, comme un dernier hommage.

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