Lemon

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Date de parution 12 avr. 2023 | Archivage 13 avr. 2023
La croisée | Littérature étrangère

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Résumé

Un soir d’été 2002, la lycéenne Hae-eon était assassinée dans un parc. Le coupable n’a jamais été arrêté, mais dans l’esprit de sa soeur Da-eon, deux suspects demeurent : un garçon de bonne famille et un jeune homme pauvre et méprisé de tous. Hantée par ce crime, emportée dans une obsession malsaine, Da-eon va se lancer à leur recherche et réclamer vengeance. Roman sur la folie et l’onde de choc du deuil, Lemon est un subtil puzzle psychologique qui dessine le portrait acide d’une société soumise à de nombreux diktats.

« Ce Lemon est brillant, piquant et rafraîchissant. » NEW YORK TIMES

« Une écriture délicate, une atmosphère unique. » THE GUARDIAN

Un soir d’été 2002, la lycéenne Hae-eon était assassinée dans un parc. Le coupable n’a jamais été arrêté, mais dans l’esprit de sa soeur Da-eon, deux suspects demeurent : un garçon de bonne...


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FORMAT Grand Format
ISBN 9782413078937
PRIX 20,00 € (EUR)
PAGES 160

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Chroniques partagées sur la page du titre

Merci aux éditions La Croisée et à Netgalley pour ce partenariat.
J'écris souvent cette phrase, et pourtant, ce livre sonne pour moi comme la défaite des femmes. L'on peut dire aussi qu'il sonne la défaite de la justice et dénonce la pesanteur de la société coréenne.
La défaite des femmes, tout d'abord. Elle commence avec la mort de Hae-eon, assassinée. Même si le temps passe, jamais l'on ne saura qui l'a tuée, même si le lecteur, en écoutant les différentes voix qui se succèdent, pourra se faire son idée. Hae-eon. J'aurai aimé en savoir plus sur elle, j'aurai aimé savoir ce qui lui passait par la tête, elle qui, de l'avis de tous, était extrêmement belle, mais pouvait sembler, parfois, extrêmement distraite, ou naïve, inconsciente en tout cas des réactions qu'elle pouvait provoquer chez les autres, y compris chez sa propre mère. Celle-ci sombrera, clairement, et sa fille cadette, qui elle aussi se retrouvera au fond du trou, fera tout pour l'en extraire. Vraiment tout. Dae-eon a plutôt été la soeur aînée de sa soeur aînée, elle qui devait prendre soin d'elle. Elle subira, elle souffrira, dans son corps d'adolescente, dans son esprit aussi. Le lecteur la croisera aussi, dans le regard des autres, eux qui voient les traces, sur son corps, de ce qu'elle endure. ils verront ses transformations, qu'ils ne comprendront pas toujours - mais qui feront toutes sens pour le lecteur. Dae-on, quant à elle, voit, avec acuité, ce que la société peut affliger à ceux qui n'ont rien, à ceux qui ne sont rien.

Il n'y a pas de place, dans la société coréenne, pour ceux qui ne rentrent pas dans le rang, ceux qui sont différents, ceux qui sont en situation de handicap. Ils sont oubliés et priés de vivre du mieux qu'ils peuvent, parce que ce n'est pas la société qui les aidera en quoi que ce soit. Etre au sommet de la société n'est pas forcément mieux, les diktats sont différents, mais bien présents, et l'on ne peut être que stupéfaits face à certaines réactions. Les jeunes adultes, ceux qui pourraient faire évoluer la société, ne semblent pas (plus ?) avoir la force de le faire, suivant la voie qu'on leur a tracé. Leur seule manière de se révolter étant plutôt dans l'inertie - dire "non" à la dernière injonction parentale, quand la mort de leurs parents ne leur permet pas, tout simplement, de pouvoir enfin suivre la voie qu'ils désiraient.
J'ai été fascinée à la lecture de ce roman par toutes ces voix de femmes que l'on entend, ces voix de femmes qui demandent à s'exprimer, à être écoutées, qui peinent à mettre des mots sur ce qu'elles ressentent, sur ces émotions qui se bousculent, tant celles-ci se heurtent à ce que la société coréenne considère comme normale. Souvent, il nous faut écouter entre les lignes pour  comprendre ce qui est survenu - je dis bien "écouter", tant j'ai eu l'impression d'entendre leurs voix.
Une oeuvre forte, dérangeante, à découvrir.

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Le titre est bien trouvé : il annonce non seulement la couleur mais aussi le ton - bien acide - de cette novella sud-coréenne, composée de 8 chapitres qui effectuent des sauts dans le temps et passent d'une perspective à l'autre afin de traiter des conséquences d'un meurtre irrésolu sur la vie d'une poignée de jeunes gens, tous liés de près ou de loin à la victime - une lycéenne à la beauté subjuguante.

C'est bref mais intense, et ça fait forte impression grâce à l'économie de moyens dont use l'auteure. Elle parvient à exprimer beaucoup en utilisant peu, en maîtrisant l'art de l'ellipse, de la suggestion et du non-dit.

Le récit reprend la dynamique d'un célèbre film sud-coréen (*) sur le fond mais pas sur la forme, avec des personnages qui savent marquer les esprits, en étant éternellement hantés par des crimes perpétrés sur des femmes qui resteront à jamais impunis. Tel un constat terrible de l'incompétence étatique, plus douée pour créer de faux coupables que pour arrêter les vrais responsables.

Pour en revenir au livre, il s'agit ici moins de résoudre un whodunit que de s'interroger sur le sens de l'existence et sur ce que ça représente d'être en vie alors que d'autres ne le sont plus, tout en laissant aux femmes la possibilité d'occuper le devant de la scène. Ce qui importe avant tout dans ce roman : c'est de dresser le portrait psychologique de plusieurs d'entre-elles, très différentes, mais qui sont pourtant le pur produit d'une société tout en faux-semblants - qui d'un côté exporte sa pop culture de façon triomphale à l'international, mais qui de l'autre n'hésite pas à sacrifier des franges entières de population sur l'autel du conservatisme, du masculinisme et des diktats esthétiques.

(*) : « Memories of murder » sorti en 2003 et réalisé par Bong Joon-ho.

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Ce roman a tout du roman policier, notamment avec ce chapitre liminaire qui est l’un interrogatoire d’un suspect par un policier local, mais ce n’est pourtant qu’un faux-semblant. Yeo-sun Kwon est une écrivaine aguerrie, puisqu’elle a débuté sa carrière, il y a près de vingt-ans avec un premier roman Niche of green qui lui a valu un prix dans son pays. Lemon est le premier de ses titres à avoir été traduit non seulement en français, ici par Kevin Jasmin Hamard, mais aussi en anglais.

Huit sections, aux perspectives différentes, composent ce roman. Elles pourraient se lire, indépendamment, comme huit nouvelles selon le magazine américain Publishers weekly. Sauf que ces sections sont interconnectées par le meurtre irrésolu de la lycéenne Hae-eon. Pourtant tout l’art de l’auteure Yeo-sun Kwon, c’est de nous mener l’air de rien, cahin-caha, vers des soupçons qui ne seront jamais vraiment étayés par le biais de preuves indirectes. Toutes ces sections sont succinctement nommées : Short/Poème/Lemon/Corde/Genoux/Dieu/Sarcome/Crépuscule. Ils réunissent tous des gens qui ne se fréquentent pas forcément, mais qui sont en relation avec la jeune fille assassinée. Han Man-u, le garçon qui subit l’interrogatoire, le principal suspect, celui avec lequel on revit l’une des ultimes scènes de vie de Hae-eon. Shin Jeong-jun, l’ami qui accompagnait la lycéenne en voiture. Yun Tae-rim, la passagère du scooter qui suivait la voiture. Da-eon, la sœur cadette de Hae-eon, celle qui veille sur elle. Tous centrés autour de cette ultime scène, une Hae-eon pendant les dernières heures de sa vie, dans la voiture de son ami.

Nous passons d’une partie à l’autre sans la moindre indication méta-narrative, le changement donne lieu à un changement de focalisation et à chaque fois, il nous faut le temps de comprendre la perspective sous laquelle nous abordons l’histoire et, pas le moins important, à quel moment de la narration nous nous situons. Changement de perspective, changement de temporalité, il faut sans cesse s’adapter à un nouveau pan de l’histoire, et si au moment de notre lecture, le morcellement de cette histoire paraît très accentué, l’auteure referme sa boucle et finalement tout nous apparaît comme un tableau plutôt homogène et uniforme. Ou chaque section est nécessaire à la compréhension de l’histoire en sa globalité, et surtout à se faire une idée sur l’identité du coupable. Et très franchement, si on isole les huit sections concernées, on y perd beaucoup en épaisseur.


Ainsi, on se rend peu à peu compte à quel point l’auteure maîtrise à la perfection sa narration : elle disperse des indices ici et là, qui seront repris et utile dans une section ultérieure. Rien n’est laissé au hasard. Autant la faiblesse du personnage de Han Man-u, son existence est l’un des drames de ce roman très acide, qui en renferme plusieurs. Une addition de réactions en chaîne qui aboutit à un gâchis absolu, bien plus qu’une vie, qui rayonnage bien au-delà du cercle familial, par lui-même pas mal amoché. Avec en-deçà, l’histoire d’une vengeance terrible, l’histoire d’un prêté pour un rendu, comme l’écho d’une douleur primaire née avec le meurtre de la lycéenne. Ce sont des histoires de vie, terribles autant que personnelles, où seul le narrateur est conscient de ses ramifications, l’histoire d’un deuil qui n’en finira jamais, car les enfants doivent porter les fautes de leurs parents.

Nous avons une auteure qui réussit à mettre de la poésie là on l’attendait pas vraiment : cette poésie inhérente à certains personnages, inhérente au texte, inhérente à l’identité de cette composition de textes. Dans l’identité même de ce texte, ou tout en suggestion, jamais rien dans l’expression, suggestions dont le lecteur doit faire les interconnections, relier les fils qui mènent au dénouement de cette histoire. Et toujours cette couleur, ce jaune vif, cette lumière franche, comme un fil conducteur reliant chaque section entre elles, cette luminosité qui, habilement, sert d’alibi à la noirceur dérobée des événements évoqués, aux actes commis, aux lâchetés des uns et autres, à la dépravation morale dans laquelle certains ont échus.

Je remercie encore les Éditions La Croisée pour ce roman d’une qualité rare, pour la découverte de cette auteure coréenne qui pour le coup a transcendé les limites du roman noir, pour en faire une œuvre à la portée plus universelle, dans cette étude particulière d’un drame et de ses conséquences, dans cette peinture minutieuse de psychologies, parfois bien abîmées, des protagonistes. Et remettre un peu de lumière là où la poésie a disparu, là où ne reste guère ressentiment, douleur, haine, le tout habilement dissimulé par un jaune lumineux et citronné. Mais sans jamais oublier l’acidité de l’agrume, qui ronge âmes et vies.

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Je n'étais clairement pas prête pour cette lecture. Je me suis retrouvée plongée dans ce roman rempli de noirceur et de poésie en seulement quelques pages. L'ambiance se pose rapidement. Il y a eu un meurtre et le mystère plane toujours. La sœur de la victime cherche encore à comprendre. Certains témoins s'interrogent encore. Un des suspects reste traumatisé par cet épisode de sa vie. Tous ces personnages alternent leurs point de vue et il est parfois difficile de suivre le fil car c'est au lecteur de prendre les indices durant sa lecture. Au fil des pages, l'atmosphère devient lourde, étouffante. On perçoit la tristesse, la douleur...Et à travers tout cela une société définitivement en souffrance.
Il est difficile de parler de ce roman. J'avoue que les mots me manquent (moi qui suis pourtant si bavarde, c'est un comble!). Je crois que ce qui m'a le plus frappé dans cette lecture, c'est la douceur des mots. Il se dégage une certaine poésie, une délicatesse qui vient tranquillement envelopper le lecteur. Et pourtant, cette poésie contraste terriblement avec le récit de ce roman.
Désarçonnée et quelque peu hagarde, j'ai dévoré ce roman d'une traite, entraînée malgré moi dans ce récit psychologique.

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"Certaines vies sont injustement cruelles, et nous continuons à vivre en les ignorant comme de misérables insectes. "

Un féminicide commis sur une très jeune et très jolie femme vêtue, au moment de sa mort, d'une robe jaune est le point de départ de ce roman à la structure en apparence éclatée.
Il faut accepter, dans un premier temps, de se laisser flotter un peu avant d'identifier les narratrices principales, toutes trois liées à la victime, sa sœur et deux amies , obsédées par ce crime demeuré impuni en apparence...
Roman d'atmosphère, Lemon est aussi un roman qui dépeint une société brutale (voir la scène d'interrogatoire initiale) où ceux qui sortent de la norme sont rejetés. C'est enfin un roman à la structure assurée qui sème des indices et permet au lecteur de se faire sa propre opinion sur les personnages.

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Lecture très courte mais très dense.
Le style général et l'histoire sont très prenants. C'est la société coréenne qui est dépeinte au travers de ce fait divers, un féminicide irrésolu. C'est la place de la femme dans la société corréenne, la justice, le paraitre qui a grande importance.....On plonge réellement dans quelque chose de sombre qui n'est toutefois pas dénué de poésie et de douceur.

La plume de l'autrice est particulière et ce n'est pas évident de s'accrocher. Parfois cela peut sembler un peu décousu par la présence de plusieurs points de vues (difficile parfois de comprendre dans quel point de vue on se trouve, qui parle...). Petit handicap aussi pour m'impregner des noms propres et comprendre "qui est qui"

C'est toutefois une lecture que je conseille car elle est très riche et ouvre à une autre culture, un autre style.

Merci à #NetGalleyFrance pour cette lecture de #Lemon

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Voilà un titre très étonnant! Si on pense au premier abord avoir affaire à un polar, on comprend très vite qu'il n'en est rien. Roman choral très singulier, déroutant à dessein, Lemon dresse une réflexion subtile sur les classes sociales et sur le poids des apparences. J'aime beaucoup lorsque la littérature m'emmène là où je n'ai pas l'habitude d'aller.

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En 2002, Hae-eon est retrouvée morte. La lycéenne, d'une grande beauté faisait tourner les têtes. Les années passant, sa jeune soeur, Da-eon cherche à faire la lumière sur ce qui lui est arrivée.
Lemon est vraiment un roman atypique, presque pas un roman, d'ailleurs, tant il est court. Composée de huit chapitres, l'histoire passe d'une narratrice à une autre, chacune dévoilant un pan de ce qui s'est passé en 2002. Les années passent et le passé pèse sur ses trois femmes. Si l'intrigue dévoile par touche des indices sur la mort de Hae-eon, on n'aura jamais vraiment la vérité entière de ce meurtre.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, avec sa narration originale, son rythme particulier et ses sauts dans le temps. On est vite subjugué par ce que dévoile chacun des chapitres, la personnalité détachée d'Hae-eon, les motivations troubles de Da-eon et l'on comprend petit à petit le déroulement inexorable de la mort de la lycéenne et surtout qui l'a tué.

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Ce court roman a une narration originale puisqu'il alterne le point de vue de deux femmes sur leurs pensées, toujours en lien avec un même évènement ayant lieu des années plus tôt.

Il y est question de vengeance, de haine, de tristesse aussi bien sûr, mais également de la difficulté à faire son deuil, notamment quand on ne connait pas le meurtrier ou les raisons de la mort de sa soeur.

Nous avons l'impression de prendre le train un peu en route, et surtout de descendre avant le terminus. Ne vous attendez pas à un roman policier dans lequel nous suivons les avancées d'une enquête. Ce roman est entièrement centré sur les vivants rt la façon dont la famille essaie de vivre après la perte d'un proche.

Ce roman est assez glaçant, de par le comportement de la soeur et de ce qu'il sous-entend. Nous nous demandons si celle-ci est pour quelque chose dans certains évènements, si sa colère l'a aveuglée au point de commettre des choses qu'elle pourrait regretter par la suite.

Merci à Netgalley et aux éditions La croisée pour cette découverte.

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Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez certainement que ce n’est que très récemment que je me suis lancée dans la découverte de la littérature asiatique. Après avoir découvert la plume de l’ex-journaliste et éditrice japonaise Michiko Aoyam en novembre dernier, j’ai cette fois-ci jeté mon dévolu sur ce roman sud-coréen.

🍋 Ce roman choral aux allures de thriller, à en croire le premier chapitre, est subtilement construit. En effet, si le récit s’ouvre sur les réminiscences d’un interrogatoire, l’enquête policière s’efface, donnant alors la parole à trois femmes : Da-on la sœur de la victime, une lycéenne à la beauté ineffable dont le corps sans vie a été retrouvé dans un parc, et deux de ses amies. Si le « où ? » et le « comment ? » nous sont dévoilés, l’identité de l’assassin est passée sous silence, ou presque… Au gré des souvenirs de ces trois femmes, on relève, ici et là, quelques indices qui, mis bout à bout, permettent de répondre à deux questions essentielles : « qui ? » et « pourquoi ? ».

🍋 Tel un citron, dont la saveur âcre persiste en bouche, l’assassinat de Hae-on a laissé un arrière-goût à l’âme à Da-on, incapable de remplacer sa sœur aux yeux de sa mère et qui va jusqu’à se soumettre à une multitude d’interventions esthétiques pour lui ressembler, voire même jusqu’à commettre l’impensable, à celui peut-être injustement accusé et à l’assassin (la même personne ?), condamné à vivre une vie de repentance. La question qui se pose ici n’est pas de savoir à qui profite le crime mais : la vengeance est-elle douce ou plutôt amer ?

🍋 La particularité de ce roman repose sur le fait que le crime, d’une part, et l’enquête menée par Da-on, d’autre part, ne sont finalement que prétexte à brosser un portrait aigre des femmes et de leur rôle dans la société sud-coréenne. Ainsi, si je puis me permettre une comparaison, la plume de la romancière sud-coréenne Kwon Yeon-Sun se veut plus directe, moins sinueuse et sans détour, avec une pointe d’acidité et d’amertume, malgré une certaine pudeur, caractéristique de la culture asiatique.

En somme, un roman très plaisant qui, malgré les différentes temporalités et chaque changement de narratrice, se lit aussi facilement que l’on savoure une rafraîchissante citronnade un jour de canicule.

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Je ne comprends pas vraiment le classement de ce roman dans la catégorie thriller!
Alors oui, effectivement, il y a une enquête de la part de trois femmes de l'entourage de Hae-eon, qui nous permet de lire un très joli roman choral mais nous sommes très loin d'un thriller.
Un roman à la couverture magnifique, que j'ai trouvé très poétique malgré les sujets abordés.
Je pense qu'on est plus proche d'un roman sur le deuil et la résilience. J'ai plutôt apprécié cette lecture qui est cependant très courte, l'essentiel est dit avec beaucoup de pudeur.

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Un très court roman, à peine plus qu'une nouvelle, qui se donne des allures de polar pour décrire une société coréenne pas tendre avec les femmes.

On aime :
❤️ Comme chez la japonaise Yoko Ogawa, une situation banale et quotidienne qui prend très vite des allures inquiétantes, sans que l'on sache trop où cela va nous mener.
❤️ Un dépaysement 100% coréen (et 100% féminin) qui prend souvent le lecteur occidental au dépourvu et laisse un goût aussi acide que le citron du titre.

L'intrigue :
Une jeune (et très belle) étudiante est retrouvée morte, le crâne fracassé. Un ou deux suspects dans son entourage mais pas de coupable. Une quinzaine d'années après, la sœur de la victime se remémore le long chemin du deuil et des questionnements.
[...] Elle est partie. Ses longs cheveux et sa robe jaune, son sac et ses chaussures blanches. Je les ai regardés disparaître puis, restée seule, j’ai fini mon café froid.
[...] Pendant plus de seize ans, j’ai réfléchi, interrogé et travaillé sur chaque détail de ce qu’on a appelé « l’affaire du meurtre de la belle lycéenne ».
[...] Elle avait changé elle-même le nom de ma sœur, par ses propres moyens. Maman avait sorti tous les manuels scolaires, les livres, les cahiers et carnets ayant appartenu à ma sœur et avait corrigé le nom sur chacune des couvertures.
[...] Maintenant, je sais – non pas qui est le meurtrier de ma sœur, mais qui ne l’est pas. Non, c’est faux. Je sais qui est l’assassin.

On aime moins :
Un livre dans lequel il est bien difficile d'entrer : Kwon Yeo-sun ne nous laisse que peu d'indices pour pénétrer dans son univers et j'ai dû le relire une seconde fois.
La construction du bouquin ne nous aide guère non plus où chaque chapitre expose le point de vue d'un personnage ... alors qu'il nous faut plusieurs pages pour deviner l'identité de qui parle (la sœur, une amie, une autre camarade, ...), d'autant plus que les patronymes coréens sont opaques pour nous qui ne savons même pas trop s'il s'agit d'une femme ou d'un homme et que l'auteure joue avec les mots et ces noms : il faut bien avouer que toutes ces acrobaties nous échappent un peu malgré les notes du traducteur.
Pour celles et ceux qui aiment le pays du matin calme.

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3,5/5
#Lemon #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley France et aux éditions La croisée de m'avoir permis de lire ce livre.
Un livre acide, comme son titre Lemon, une histoire de meurtre, 2 jeunes sont soupçonnés, un jeune homme pauvre qui travaille pour faire vivre sa famille, et un jeune homme riche,
La sœur de la jeune fille assassinée tente de trouver le vrai coupable, ce périple lui prendra presque 17 ans.
Elle veut trouver le coupable pour elle, mais aussi pour sa mère qui n'accepte pas la mort de sa sœur.
Un roman en 8 parties, 8 chapitres qui s'étalent entre 2002 et 2019.
Un style fluide, un rythme lent, tous les détails ont leur importance. C'est au lecteur de trouver les coupables, car personne n'est totalement innocent. Un roman intrigant, qui nécessite presque une seconde lecture. Un livre qui déboussole et qui questionne.

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Lemon est un roman court coréen d’une grande originalité.
C’est un thriller psychologique acide. La mort d’une jeune étudiante d’une beauté fascinante va hanter et empoisonner la vie des protagonistes.. Yeo-Sun Kwon explore les conséquences de cette mort, au cours de 8 chapitres intenses,mélangeant les points de vue des personnages et les époques.
C’est un roman remarquable sur le deuil, le remord, l’oublie, l’envie…le tout est évoqué en quelques mots ciselés, par des non-dits et une atmosphère subtile.
Lemon est unique, poétique,brillant, déstabilisant.

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