Un premier roman, poignant, bouleversant, émouvant, qui vous enchantera si vous vous laissez porter par la plume de l’auteur. La beauté des paysages, son ambiance, la pureté des mots de son personnage principal pour exprimer ses passions en font un récit tout à fait attachant. C’est une belle histoire, pleine de pudeur et de retenue, à une époque où pour vivre heureux, il était vital de vivre caché. Nous sommes dans un État rural, au cœur de grands espaces qu’on imagine américains, ultraconservateurs et religieux. Assumer ses choix, c'est risquer tout simplement sa vie. Yacob Piro est le personnage principal et c’est par sa voix que l’on va découvrir cette Amérique puritaine, même si elle n’est jamais citée. Yacob travaille en intérim, juste assez pour se payer ses passions, la randonnée et le bivouac. Il aime les grands espaces, le silence, les points d’eau et sa chienne Thérésa. C’est un électron libre, il le vit bien, et ce, malgré les rencontres d’un soir et finalement frustrantes. Ce roman m’a fait penser à Brokeback Mountain. Pour le thème choisi par l’auteur, l’homosexualité, considérée à cette époque comme une maladie contagieuse, qu’il fallait guérir à tout prix, et la violence faisait partie de la pédagogie. Mais surtout par la description des espaces, ces montagnes, ces lacs ou cours d’eau, les ours et autres bestioles. La comparaison s’arrête là. La suite est un magnifique voyage, une belle rencontre avec des personnages attachants, un premier roman réussi, un auteur à suivre.

Merci à #NetGalletFrance, #Laballadedesgarçons-poussière, et #Jeanciantar pour ce SP numérique.

Un premier roman que j'ai dévoré…
J'ai été très touchée par cette histoire à la fois forte et dure mais aussi douce et belle.
Je ne suis pas prête d'oublier Yacob et Théresa....
A découvrir absolument

Nous faisons connaissance de Yacob, un jeune homme vivant de petits boulots et ayant une vie assez simple, il aime la nature, camper, pêcher, profiter des beaux espaces, et passer la soirée au Minnelli. Ce bar un peu perdu où les hommes peuvent passer la soirée entre eux dans la plus grande discrétion.

Ce personnage a pourtant une profonde fêlure en lui qui a un nom : David. Celui-ci s’est suicidé très peu de temps après qu’il y ait eu un petit rapprochement secret entre eux. Yacob n’avait jamais vraiment compris ce geste, jusqu’à ce qu’il fasse des rencontres inattendues et découvre que David avait été envoyé dans un camp qui l’a complètement détruit.

Il ne lui reste alors plus qu’une obsession, se rendre de l’autre côté de la frontière pour détruire ce camp de l’intérieur, se venger et aller mieux. Arrivera-t-il à ses fins ? Ça, je vous laisserai le découvrir.

Vu le parcours du héros, je dirais qu’il s’agit là d’un roman d’apprentissage ou initiatique, et si vous me suivez, vous devez savoir que ce n’est pas mon fort. Alors, ai-je aimé ce livre ? La réponse est un grand oui.

Tout simplement car l’écriture de l’auteur est envoûtante. Déjà, dès le début, j’ai aimé le style, le vocabulaire, la tournure des phrases et les paysages et j’ai été happé. Et puis il a su me faire aimer Yacob, un héros « simple » mais très attachant, et même si l’action est plutôt calme, je n’ai pas pu lâcher le livre pour les raisons précédentes. Jean Ciatar est assurément une plume que je suivrai de près.