Je ne connais pas bien l’histoire finlandaise. Ce roman est une excellente occasion d’en apprendre quelques épisodes. Albert, charmant vieillard qui met tout le personnel de sa maison de retraite dans sa poche, est violemment agressé. Il échappe de peu à la mort grâce à l’intervention d’un policier.

La police finlandaise va donc enquêter sur cette tentative de meurtre, bientôt suivie de l’assassinat d’un autre vieillard. En parallèle, l’auteur nous présente la vie d’Albert, jeune finlandais engagé dans la Waffen-SS en 1941 pour lutter « contre les cocos »…

Le vrai mystère de ce roman n’est pas l’identité des meurtriers ; la vraie question concerne plutôt le passé d’Albert et son degré d’implication dans l’horreur nazie. Certaines descriptions des actions des SS et des Einzatzgruppen sont difficiles ; l’auteur a choisi de ne pas éluder l’implication de ses compatriotes et n’élude pas les massacres.

J’ai vraiment apprécié cette lecture. Et le prisme finlandais nous apporte un éclairage original sur cette période noire de l’histoire.

Je remercie vivement les éditions de la Martinière et NetGalley pour cette découverte.

Un auteur que je ne connaissais pas; des événements choquants de l'histoire de la Finlande; des éléments choquants de la psyché humaine. Un roman qui touche, perturbe et pousse à réfléchir sur l'homme dit civilisé, la rédemption, la justice. Je n' oublierai pas cette histoire infernale du passé qui se mêle au présent, qui fait part entière de l'enquête policière. Passant d'une époque à l' autre (1941; 2019), la structure du roman est subtile: les années couvrant la Seconde Guerre mondiale, est écrite au présent (on ne purrait exprimer mieux ce passé qui vit encore), alors que l'époque actuelle est décrite au passé... Pour moi , ce roman est une œuvre littéraire impressionnante à lire que je recommande vivement !
J'ai reçu une copie digitale de ce roman de NetGalley en échange d'une critique honnête de sa lecture.

Agé de 97 ans, Albert Kangasharju vit en maison de retraite en Finlande. Tous les soirs, à la tombée de la nuit, il fait une petite promenade dans le parc de l’établissement. C’est à cette occasion qu’il est agressé par deux hommes finalement mis en fuite par une infirmière.

Jari Paloviita, assité par Lindal et Oksma, est chargé de l’enquête.

A l’hôpital où est soigné Albert, Jari déjoue une tentative d’assassinat contre le vieil homme. Qui peut bien en vouloir à cet inoffensif vieillard au point d’essayer de l’assassiner, et pour quel motif ?

C’est par ce mystère que commence le nouveau roman d’Arttu TUOMINEN.
On y retrouve l’équipe de policiers déjà présente dans son livre Le serment qui m’avait déjà énormément plu.
Le récit se déroule selon une double temporalité qui éclaire peu à peu l’intrigue. Le lecteur alterne en effet, au gré des chapitres, entre 2019 époque de la tentative de meurtre contre Albert, et 1941/1942 début de la guerre germano-Soviétique.

Ce roman, haletant par son rythme, se révèle également très profond. L’auteur y questionne des notions comme la culpabilité, la rédemption, le pardon, la haine, le châtiment et les silences dictés par la raison d’Etat sur des pages d’un passé pas si lointain plus qu’embarrassantes. Mais, au milieu de beaucoup de noirceur, luit parfois une petite étincelle d’humanité, voire d’amour.

Outre l’habile construction de son récit, Arttu TUOMINEN excelle dans la description des lieux, des situations et des atmosphères. La peinture des combats est, en particulier, absolument saisissante. Une comparaison « à l’aveugle » entre les passages du livre et le témoignage que pourraient en faire d’anciens combattants, ne permettrait sans doute pas de distinguer la fiction de la réalité !

Au total, il s’agit d’un excellent livre que le lecteur ne peut lâcher avant la dernière page. Il lui laissera un sentiment de profonde tristesse devant le souvenir de tant de victimes, notamment juives, disparues dans d’atroces conditions lors de cette grande tragédie que fut la guerre entre l’Allemagne nazie et l’Union Soviétique.

Je recommande ce roman sombre sur le passé nazi de la Finlande à tous les amateurs de suspens, de noirceur et d’Histoire.

Je remercie les Editions de la Martinière et NetGalleyFrance de me l’avoir envoyé en avant-première puisqu’il sortira le 20 septembre 2024. Une publication à noter dans vos agendas !

Si vous n’avez pas encore lu de romans de la série Delta (notez bien que c’est une erreur) vous pouvez commencer avec ce tome car il ne spoil pas et est indépendant.
C’est évidemment avec grand plaisir que j’ai retrouvé les enquêteurs du commissariat de Pori en Finlande : Jari, Henrik et surtout Linda. Ils vont devoir faire la lumière sur l’agression et la tentative d’assassinat d’un vieillard, Albert, un ancien combattant de la Guerre d’Hiver et de la guerre de Continuation. Qui peut vouloir attenter à la vie d’un vieillard en EPAD ?
Le roman a une double temporalité, et l’auteur nous embarque en 1941, dans la jeunesse d’Albert, volontaire pour suivre un entrainement militaire dans l’Allemagne nazi. Il sera avec d’autres compatriotes finlandais, Klaus, Martti, Ylikyla, et vont être envoyés sur le front Russe pour lutter contre l’ennemi bolchévique.
J’ai beaucoup aimé ce roman dans le fond comme dans la forme. Les 2 temporalités sont aussi bien soignées et exploitées l’une que l’autre. La 2nde guerre mondiale du point de vue de la Finlande et du front de l’Est est nouveau pour moi et c’est enrichissant. On sent les nombreuses recherches historiques, sans que ce soit lourd pour nous lecteurs, car tout est romancé.
J’ai trouvé dans les 2 précédents romans de l’auteurs, que sa grande force résidait dans le caractère humain de ses personnages. C’est encore le cas ici, même pour les personnages plus secondaires. C’est Jari qui m’a le plus marqué, avec son embonpoint et la gestion de sa relation avec Tehri. Le livre nous questionne donc sur le couple, le rapport au corps, la vieillesse, la notion d’oubli/de pardon et de justice.
Quant à la forme, c’est une écriture qui me touche beaucoup, j’ai surligné de nombreux passages sur ma liseuse. La tension est palpable, surtout pour la partie se passant en 1941. Il y a de l’action et du suspense jusqu’à la toute dernière page. Quelle fin !

De cet auteur, j'avais lu et beaucoup aimé ses 2 premiers romans, celui-là est tout aussi bon.
On est sur 2 temporalités, l'enquête qui se déroule en 2019 et l'histoire d'un groupe d'hommes pendant la guerre en 1941.
C'est tout un pan historique peu glorieux de la Finlande qui nous est raconté, et l'auteur expose en détail les positions de chacun (passé comme présent) suivie de réflexions fort intéressantes.
Côté intrigue, j'ai deviné très vite l'issue de l'enquête (qui tuait et pourquoi), mais dans ce roman, ce qui importe, c'est vraiment la dimension historique, la nature humaine, la rédemption, la vengeance, le pardon...
J'aime toujours autant les enquêteurs, on suit chacun d'eux dans leur travail, mais aussi leur vie, ça nous les rend de plus en plus attachants.

Le sujet principal est fort et lourd, on parle des SS, des exactions pendant la guerre, des monstruosités qui ont été commises, c'est un récit dur et parfois terrible.
Un polar nordique qui tient la route et nous tient en haleine jusqu'au bout. C'est haletant dès les premières pages et on ne lâche pas l'histoire jusqu'au bout.
Bravo à l'auteur 👏👏👏 une fois de plus, du très bon polar nordique 🤩

Merci à @netgalleyfrance et @lamartiniere.fictions pour cette lecture, je continuerai à lire cet auteur avec plaisir.

"Tous les silences" est le grand roman noir du passé nazi de la Finlande. A découvrir dès le 20 septembre prochain !
Attention ! Certaines scènes de guerre très réalistes peuvent heurter les plus sensibles.

Âpre et puissant comme peuvent l’être Ron Rash ou Dennis Lehane, Arttu Tuominen met à nu la plus grande fracture de l’histoire de la Finlande, dans ce nouveau roman de la série policière Delta noir, déjà couronné des plus grands prix.

Né en Finlande en 1981, Arttu Tuominen est ingénieur environnemental et écrivain. "Le Serment", son premier roman, a reçu le Grand Prix finlandais du meilleur roman policier 2020, été finaliste du Prix Clé de verre 2021 du meilleur roman policier scandinave et, en France, du Prix du polar Européen du Point. "La Revanche" a reçu le Prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman noir, prix qui récompense les plus grands auteurs internationaux : James Ellroy, Don Winslow, Jo Nesbø ou Ragnar Jónasson.

La scène s'ouvre en Ukraine en 1941. Deux SS tiennent entre leurs mains la vie d’une mère et de son enfant. Au dernier moment, ils décident de leur épargner la fureur de leurs hommes.

Finlande, 2019. Deux hommes s’acharnent sur le corps d’un vieillard et le laissent pour mort. La victime était un ancien combattant méritant et médaillé.

Entre ces deux événements, c’est tout le passé de la Finlande, jamais exhumé, qui se révèle. Celui de jeunes volontaires engagés au sein des Waffen-SS pour lutter, sous les ordres de l’Allemagne nazie, contre l’ennemi bolchévique.

Je remercie les @EditionsdelaMartiniere et @NetGalleyFrance de leur confiance.

Comme j'avais beaucoup aimé "La Revanche", j'avais hâte de découvrir "Tous les silences" et, encore une fois, je n'ai pas été déçue par cet auteur talentueux. J'ai trouvé ce roman noir à la fois distrayant et instructif puisque je ne connaissais pas du tout ce pan douloureux de l'histoire finlandaise. Le style fluide, la plume addictive et le ton incisif très percutant d'Arttu Tuominem rendent la lecture très agréable.

La structure narrative bien ficelée alterne entre une double temporalité, ce qui permet de ménager le suspense de manière efficace. L'histoire nous plonge dans une longue série de flashbacks en période de guerre en 1941 mettant en lumière les fantômes du passé. Cette première intrigue s'entremêle habilement à l'enquête policière présente, en 2019, suite à la tentative de meurtre d'Albert Kangasharju, un ancien combattant jovial de 97 ans vivant en maison de retraite.

L'intrigue en 1941 est très prenante puisque le lecteur se retrouve sur le théâtre de guerre aux côtés d'un jeune volontaire engagé au sein de la Waffen-SS à l'âge de 19 ans, tout comme ses camarades, Klaus, Martti, Virkkala et Ylikyla. J'ai trouvé l'atmosphère très angoissante car les scènes décrites sur les champs de bataille sont très réalistes. La tension entre Arthur et Klaus, qui fait preuve d'une cruauté malsaine, est tout à fait perceptible, ce qui sème le doute sur sa possible culpabilité lors des atrocités perpétrées.

Le portrait psychologique très détaillé d'Albert est complexe car il évolue au fil des pages. Il faut vraiment attendre le dénouement pour découvrir sa vraie personnalité. Le tempérament introverti et tourmenté du policier Jari Paloviita se complète bien avec celui de son binôme plus extraverti, Linda Toivonen, J'ai parfois trouvé que leur vie privée empiétait un peu trop sur l'enquête, mais cela permet de susciter de l'empathie aussi. L'ambivalence du personnage d'Arthur va leur donner beaucoup de fil à retordre, jusqu'à ce qu'ils découvrent enfin la terrible vérité.

Je conseille ce roman noir captivant à celles et ceux qui veulent en savoir plus sur le passé nazi de la Finlande grâce à la plume à la fois sensible et très réaliste de cet auteur de talent.

Albert, nonagénaire, ancien combattant est victime d'une tentative de meurtre.
Ce roman noir me permet de découvrir un nouvel auteur nordique.
Il s'agit d'un troisième tome d'une saga. Il se lit très facilement et est indépendant des tomes précédents.
On devine assez rapidement qui est à l'origine de cette tentative.
Une grande partie de l'intrigue tourne autour de la personnalité d'Albert et de son engagement au sein de la Wafen SS. Cela a influencé ma lecture et j'ai trouvé la fin bien trouvée.
On découvre une partie de l'histoire finlandaise plutôt méconnue. Les scènes de guerre sont assez détaillées. L'auteur a choisi de raconter ses passages de manière crue.
Le contexte historique est un élément majeur de ce roman, le lecteur se met à la place des enquêteurs. On se demande ce que l'on ferait à leur place.

Merci à Netgalley et aux éditions de la Martinière pour m'avoir offert cette occasion de découvrir ce roman.

#Touslessilences #NetGalleyFrance

Chronique littéraire : "Tous les silences" d'Arttu Tuominen
Genre : Roman noir, historique
Date de parution : 20 septembre 2024

Dans *Tous les silences*, Arttu Tuominen nous emmène au cœur des ombres du passé de la Finlande, un territoire rarement exploré dans la fiction contemporaine, en particulier dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. Ce roman noir se distingue non seulement par son intrigue palpitante, mais aussi par sa plongée dans les pages méconnues de l'histoire finlandaise.

L'histoire s'ouvre en 1941, en Ukraine, lorsque deux SS font face à un dilemme moral : sauver ou condamner une mère et son enfant. Ce geste rare, dans un contexte de violence inhumaine, résonne des décennies plus tard en Finlande, en 2019, où un ancien soldat de 97 ans, vétéran médaillé, est laissé pour mort après une violente agression. Entre ces deux événements, Arttu Tuominen tisse une toile complexe où passé et présent se répondent dans un dialogue glaçant, révélant un chapitre sombre et souvent oublié : celui des jeunes volontaires finlandais enrôlés dans les Waffen-SS pour combattre le bolchévisme sous la bannière nazie.

Une réflexion profonde sur la mémoire et la justice
Le roman ne se contente pas de relater des faits historiques ; il explore également les thèmes universels de la mémoire, du pardon, et de la justice. Comment une nation peut-elle se réconcilier avec son passé lorsque celui-ci est entaché de collaboration avec l'Allemagne nazie ? Les crimes de guerre peuvent-ils un jour être pardonnés ? À travers les personnages qui évoluent entre culpabilité, honte et secrets, Arttu Tuominen pousse le lecteur à s'interroger sur la nature humaine et sur le poids du silence.

L'une des grandes forces de ce roman réside dans la juxtaposition des époques. D'un côté, l'intrigue contemporaine avec l'attaque brutale d'un homme respectable, figure d'honneur d'une génération bientôt éteinte. De l'autre, la reconstitution minutieuse de l'engagement des jeunes Finlandais sous la domination nazie. Ce va-et-vient entre les deux périodes permet au lecteur de mieux comprendre l'impact des choix faits des décennies auparavant et la manière dont ils continuent d'influencer la société finlandaise actuelle.

Un roman noir captivant et perturbant
En lisant *Tous les silences*, j’ai été frappé par la puissance de la narration et l'intensité des émotions véhiculées. Le livre nous plonge dans des dilemmes moraux troublants et des vérités douloureuses. En découvrant ces moments sombres de l'histoire finlandaise, j'ai ressenti une sorte de vertige, mêlant curiosité et malaise. Les Waffen-SS, souvent associés uniquement à l'Allemagne, prennent ici une dimension internationale, montrant comment l'idéologie nazie a transcendé les frontières et enrôlé des jeunes gens dans une guerre qui les a déshumanisés.

Ce qui rend ce roman encore plus fascinant, c'est l'éclairage qu'il apporte sur une partie de l'histoire finlandaise peu connue. Arttu Tuominen nous rappelle que l'oubli peut être une forme de trahison, et que la justice, même tardive, est nécessaire pour apaiser les fantômes du passé.

Un récit poignant, entre histoire et polar
Arttu Tuominen réussit le pari ambitieux de mêler les codes du polar avec ceux du roman historique. Le suspense est maintenu tout au long de l'intrigue, mais il s'enrichit d'une profondeur historique et émotionnelle qui pousse à la réflexion. Les personnages, tout en nuances, sont à la fois crédibles et tragiques, rendant impossible toute lecture manichéenne de leur destin. On ne peut qu’être touché par cette dualité entre les horreurs de la guerre et les tentatives désespérées de rédemption, d’une époque à l’autre.

*Tous les silences* est une œuvre aussi bouleversante qu'instructive. En plus d’être un roman noir captivant, il offre une réflexion essentielle sur la responsabilité historique et la mémoire collective. À l’heure où les témoins de la Seconde Guerre mondiale disparaissent peu à peu, ce livre nous rappelle que certains silences ne devraient jamais être acceptés.

Si vous êtes amateur de polars historiques, ou tout simplement curieux d'en apprendre plus sur la Finlande pendant la Seconde Guerre mondiale, ce roman vous captivera sans aucun doute.

Albert, un vieil homme de 97 ans est victime d’une tentative d’assassinat alors qu’il fait sa promenade nocturne habituelle dans le parc de sa maison de retraite. La corde pendue à un arbre par les enquêteurs de Pori laisse peu de doute quant au sort qui lui était réservé.
Qui peut bien vouloir s’en prendre à un homme presque centenaire, a priori inoffensif ? Que peuvent bien cacher ces yeux bleus et cette apparente fragilité ?

A travers une double temporalité, l’auteur nous invite à explorer un pan de l’histoire que je ne connais pas, l’implication de soldats finlandais dans la guerre opposant soviétiques et allemands en 1941. Avec le personnage d’Albert, un tout jeune homme, qui, après avoir servi pour la guerre d’hiver, va se retrouver pris au piège avec les SS dans une guerre dont la cruauté va le dépasser.

C’est au travers des faits de 1941 que nous lecteurs allons pouvoir faire le lien entre ces deux époques. Je ne suis pas fan des romans historiques et avais peur de moins apprécier l’aspect traitant de la guerre. Mais force est de constater que Arttu Tuominen pourrait tout me faire lire, j’ai l’impression, tant il sait s’y prendre.Il met en lumière des faits extrêmement bien documentés, bouleversants, qui ne nous épargnent point. J’ai été scotchée par la qualité de ses descriptions, de l’ambiance qu’il a su installer. C’était littéralement glaçant.

Evidemment, une enquête maîtrisée à la perfection, nourrie de thématiques profondes telles que la culpabilité (à de multiples niveaux), la vengeance et un questionnement autour des notions de crimes de guerre qui m’a particulièrement marqué.

“Cet écart entre la valeur accordée à la vie humaine en temps de guerre et celle qu’on lui accordait en temps de paix était incompréhensible. Au nom de la guerre, des millions d’assassinat ne donnaient lieu à aucune enquête. Où passait la frontière entre la tuerie juste et l’assassinat?”

Arttu Tuominen excelle par ailleurs (vous le savez si vous avez lu ses deux précédents romans) dans le soin accordé à ses personnages. J’ai adoré suivre de nouveau Oksman, Linda et surtout Jari, enfermé dans une vie familiale et de couple qu’il a trop longtemps délaissé et qui visiblement ne le rend plus heureux.

En bref, on pourrait continuer pendant des heures, tant le talent de cet auteur s’exprime de multiples façons. Je ne sais pas si je retrouverai le coup de cœur que j’avais eu pour Le Serment, mais mon engouement pour ses romans est loin de se tarir.

Albert Kangasharju, 97 ans, vit dans une maison de retraite en Finlande, où il y mène une existence sans histoires. Mais lors d'une promenade nocturne, celui-ci se fait violemment molester par des agresseurs qui réussissent à prendre la fuite...
La police est chargée de l'enquête. Ce que les inspecteurs vont petit à petit découvrir dépasse l'entendement et lève le voile sur le passé très sombre de la Finlande pendant la Seconde Guerre Mondiale...

Un roman brillant, qui manie magistralement plusieurs temporalités et ménage un suspense savamment dosé.. A la fois bouleversant et instructif, Tous les silences est une vraie réussite !

Un grand merci aux éditions de La Martinière et Netgalley pour l'envoi de ce titre.

Une tentative d'assassinat sur une homme de quatre-vingt dix sept ans va mener les enquêteurs à la découverte de l'engagement de certains finlandais aux cotés des nazis.

J'ai aimé découvrir cet aspect de l'histoire de la Finlande. En ce moment j'écoute "les guerriers de l'hiver" d'Olivier Norek et cela complète parfaitement cette lecture.

** Mon ressenti : **

Quelle joie de retrouver l’équipe de Jari, Henrik et Linda !!! J’ai été ravie de partager une nouvelle aventure avec eux.

Nous sommes dans un récit a double temporalité : passé/présent. Nous naviguons entre les années 40 et l’an 2019.

Nous allons découvrir l’effroyable histoire du passé » Nazi » de la Finlande que nous ne connaissons pas ou peu.
Les enquêteurs au fil des pages vont mettre à jour un passé peu glorieux.

Ce roman noir est additif et fluide. La plume de l’auteur vous emporte totalement et les pages défilent sans que l’on ne s’en rende compte. Certains passages sont assez dur car très réaliste et par moment l’émotion prend le dessus au cours de notre lecture.

Le personnage Albert est celui qui m’as le plus perturbé, un petit papy agresser, qu’elle tristesse a son âge . Oui, sauf que plus l’histoire avance et plus nous en apprenons sur lui et ses compatriotes et plus nos sentiments évoluent. Nos enquêteurs vont avoir du mal à cerner ce petit papy et ne seront pas toujours d’accord entre eux.

L’auteur à fait un très bon travail avec ses personnages qui donne une force incroyable au récit.

Encore un coup de cœur pour le nouveau roman de ARTTU TUOMINEN, tout comme les précédents.

Il me surprend toujours autant !!!

Petit coup de cœur pour Jari pour qui j’ai un attachement particulier.

Merci aux Editions la Martinière pour leur confiance et l'envoie du service presse via la plateforme NETGALLEY.

Je remercie tout d'abord Netgalley et les Éditions La Martinière pour leur confiance !

HALETANT

Ukraine, 1941. De jeunes hommes se sont enrôlés dans la SS. Ils vont mettre à feu et à sang la population.

Finlande, 2019. 2 hommes essaient d'enlever un vieil homme, Albert, dans sa maison de retraite. Ils vont le laisser pour mort. Quelques heures après, ils se rendent à l'hôpital où Albert a été admis pour tenter de le tuer. C'était sans compter sur l'intervention de Paloviita, inspecteur de police, qui lui a sauvé la vie.

Quelques jours après, un autre homme, Klaus, va subir la même attaque. Or, lui a moins de chance qu'Albert, puisque ses ravisseurs vont le pendre.

La police va mener son enquête et faire de nombreuses découvertes et va s'interroger sur le passé des 2 hommes.

Et s'ils avaient trempé dans des affaires louches ? Si tout cela n'était qu'une histoire de vengeance ? Et s'ils n'étaient pas ceux qu'ils prétendaient être ?

🗨️ 𝘔𝘰𝘯 𝘢𝘷𝘪𝘴

Ce roman nous tient en haleine du début à la fin.

On se plonge très vite dans l'histoire.

La double temporalité nous permet de comprendre le sens de l'histoire.

Au début, le personnage d'Albert me paraissait fragile, attachant et sympathique. Mais au fil de ma lecture, j'ai vite déchanté. Ce personnage a une double personnalité, finalement moins sympathique qu'au début.

Le passage où un des policiers rencontre un historien chercheur est très intéressant. Il nous permet de découvrir de quelle façon les soldats finlandais ont été enrôlés dans la SS.

Par contre, certains passages sont durs. Ils sont tellement détaillés que parfois c'est comme si on participait à la scène de guerre.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

Je remercie une nouvelle fois Netgalley et les Éditions La Martinière pour leur confiance !


#touslessilences #arttutuominen #editionslamartiniere #netgalley #netgalleyfrance #servicepresse #collaborationnonremuneree
#ebook #livrenumerique #bookstagram #book #livre #livrestagram
#lecture #passionlecture #avislecture

Ce roman très sombre aborde le passé nazi de la Finlande. C'est un livre avec une double temporalité on est soit en 2019 avec une enquête sur la tentative de meurtre d'Albert soit en 1941 début de la guerre.
Ce roman est très haletant un vrai page Turner. Entre secret, histoire, et folie des hommes tout est réuni.
Certains passages sont très noirs on y découvre la barbarie nazi.
La plume de l'auteur est puissante la description des lieux, des atrocités et la peur des gens est très bien écrite.

J’ai retrouvé avec plaisir les enquêteurs rencontrés dans Le serment et La revanche, c’est d’ailleurs ce dernier opus qui m’a donné envie de découvrir la série Delta noire.

Dans Tous les silences, les relations entre les membres de la brigade sont aplanies, lorsque se présente cette enquête bien particulière avec ces tueurs qui ont voulu assasiner un hommes de plus de 97 ans !

Ce qui semblait être au départ une enquête plutôt simple, se révèle beaucoup plus complexe qu’il n’y parait et je dois dire que c’est diablement bien construit ! Plusieurs postes s’offrent à nous, pour finalement petit à petit tirer le rideau sur un pan historique très important. Ce n’est pas moins que l’Histoire de la Finlande que l’auteur présente avec une intrigue très bien ficelée et aux ramifications complexes.

La résolution de l’enquête de 2019, suit la trame historique de 1941, et cette alternance donne un rythme d’une densité qui tient le lecteur en haleine tout le long, jusqu’aux révélations finales.

D’un côté, on a un excellent thriller historique de l’autre, on apprend que la Finlande a aussi contribué à cette guerre et que le diable se cache sous de beaux atours…


Alors oui, j’aurais pu imaginer que l’auteur s’essoufflerait après les deux premiers opus, et pourtant quelle belle surprise ! Il arrive à chaque fois à se renouveler et à donner encore plus d’humanité à ses personnages. On s’attache à cette équipe, dont les liens se soudent encore plus. Ils sont encore meilleurs qu’avant parce qu’ils sont enfin une équipe. Non pas que dans les deux précédents, ils ne l’étaient pas, mais chaque roman se concentrait sur un personnage, alors qu’ici c’est l’équipe qui est mise à l’honneur.

C’est bien écrit, ça tient en haleine et franchement, on en redemande.

Comme dans chacun de ses livres, l’auteur dresse un portrait de la société finlandaise, et même si ici, elle s’alterne entre deux époques, on sent les traces que l’Histoire avec les nazies a laissée. C’est une question de justice, d’honneur et de traques humaines, dans lequel les silences ne devraient pas être acceptés.

Tous les silences est un polar historique captivant, noir, bien corsé, comme j’aime les lire, avec une intrigue bien ficelée, dans lequel la double temporalité apporte encore plus de réalisme, où les émotions sont palpables, avec une réflexion sur la responsabilité des hommes durant la Seconde Guerre Mondiale et la mémoire collective. Les personnages sont d’ailleurs confrontés à des interrogations, des vérités parfois douloureuses, mais surtout à des questions morales sensibles.

L’auteur donne une voix aux témoins encore vivant de la Seconde Guerre Mondiale qui se taisent et disparaissent peu à peu. C’est un témoignage, qui même s’il est romancé, la vérité n’est jamais loin.

Si vous voulez découvrir la petite histoire dans la grande Histoire, ce livre est à découvrir sans aucun doute !

Troisième roman traduit en français de cet auteur qui rencontre un franc succès en Finlande. Et pour la troisième fois convaincue par l’efficacité de ces pages !

Double temporalité pour ce roman qui alterne entre la seconde guerre mondiale alors que l’Allemagne s’attaque à la Russie, et 2019, où une tentative d’assassinat vise un vieillard de 97 ans tandis qu’un autre homme très âgé et handicapé est tué. On retrouve l’équipe de policiers déjà rencontré dans Le serment et dans La revanche , avec Paloviita, dont le couple n’a pas progressé depuis le dernier épisode.

Les deux affaires sont elles-liées ? Y a t-il un point commun dans l’histoire des deux hommes ? Qui est vraiment Albert Kangasharju, ce vieillard aimé et entouré par sa famille? Que cache son passé ? Victime ou bourreau ?C’est ce que tenteront de comprendre les enquêteurs.

Le roman explore une page de l’histoire de la Finlande, évoquant la Guerre d’hiver puis l’enrôlement de jeunes finlandais par les SS allemands. Ils y vivront un enfer au -delà de ce que l’on peut imaginer.


Les pages se tournent toutes seules pour ce troisième opus, et l’on espère que les romans sortis en Finlande seront disponibles pour les lecteurs francophones sans tarder !

416 pages La Martinière 20 septembre 2024
#Touslessilences #NetGalleyFrance

🕵🏻‍♀️🕵️‍♂️🤐Tous les silences🤐🕵️‍♂️🕵🏻‍♀️
Arttu Tuominen
Editions de la Martinière
Date de parution : 20/09/2024
Merci @netgalleyfrance et @editionsdelamartiniere pour le SP numérique
⚠️Note : 5 / 5 🖤🖤🖤🖤🖤⚠️

Résumé :

Le grand roman noir du passé nazi de la Finlande
Ukraine, 1941. Deux SS tiennent entre leurs mains la vie d’une mère et de son enfant. Au dernier moment, ils décident de leur épargner la fureur de leurs hommes.
Finlande, 2019. Deux hommes s’acharnent sur le corps d’un vieillard et le laissent pour mort. La victime était un ancien combattant méritant et médaillé.
Entre ces deux événements, c’est tout le passé de la Finlande, jamais exhumé, qui se révèle. Celui de jeunes volontaires engagés au sein des Waffen-SS pour lutter, sous les ordres de l’Allemagne nazie, contre l’ennemi bolchévique.

Avis :

✒Enorme coup de cœur pour ce roman noir majestueux.
✒Quand un de mes auteurs préférés écrit un roman sur ma période favorite de l’histoire, je ne pouvais pas passer à côté.
✒Arttu Tuominen a une nouvelle fois réussi avec brio ce nouvel opus.
✒J’ai adoré retrouver les enquêteurs habituels, les découvrir un peu plus.
✒Les allers/retours passé-présent sont grandement maitrisés. On passe de l’un à l’autre sans s’en rendre compte, avec une facilité déconcertante.
✒L’intrigue est brillante, le coté historique richement documenté pour mon plus grand plaisir.
✒Ce roman ne se lit pas, il se dévore.
✒La lecture de ce roman me laisse sans voix, tant par son écriture que par sa puissance : j’ai adoré +++.
✒ Je ne peux que vous le conseiller.
✒Vivement le prochain.

Trois bonnes raisons de lire ce livre :

❣Un roman noir majestueux.
❣Une pépite littéraire.
❣Le passé et le présent ne font qu’un.

Qui peut bien en vouloir à un vieillard de 98 ans au point de l’agresser sauvagement lors de sa promenade? S’il s’agit d’une histoire d’héritage, ne vaut-il pas mieux attendre les quelques mois ou années qu’il lui reste probablement? Le passé du vieil homme sans histoire semble receler des secrets qu’il est bien décidé de ne pas révéler à Paloviita et Oksman, les deux enquêteurs qui s’occupent de son affaire.

L’an passé, j’avais lu “La Revanche” de Arttu Tuominen, deuxième opus de cette saga policière. J’avais beaucoup apprécié ce récit ancré dans le milieu LGBTQIA+ de Finlande mais je dois dire qu’avec “Tous les Silences”, l’auteur se surpasse! Levant le voile sur un pan sombre de l’histoire du pays aux mille lacs, il livre non seulement un polar rythmé mais aussi un roman historique captivant. A l’heure où Olivier Norek publie, “Les guerriers de l’hiver”, il semble que ce pays nordique ait le vent en poupe…

Mais si Norek tend à présenter la Finlande sous un jour héroïque, Tuominen se penche ici sur le destin des 1400 volontaires qui ont rejoint les rangs des SS pendant la deuxième guerre mondiale. Avec beaucoup de nuance et d’empathie, il nous plonge dans une période que beaucoup de ses compatriotes auraient voulu oublier. Il y a quelques scènes très violentes, soyez prévenu.es, mais rien de gratuit ou de volontairement sensationaliste.

Un vrai coup de coeur pour ma part et je l’ai d’ailleurs déjà abondamment recommandé!

Voilà un roman très fort qui se déroule sur deux temps : en 1941 avec le récit d’exactions commises par les soldats de la SS notamment sur les populations juives ; en 2019, avec l’enquête menée par la police finlandaise suite aux tentatives d’assassinat contre Albert Kangasharju, un vieillard de 98 ans bien inoffensif.
Ce roman a été pour moi une belle découverte et je remercie net Galley et les éditions de La Martinière pour cette lecture.
Découverte d’un auteur pourtant réputé, mais dont je n’avais encore rien lu. Et découverte d’un pan de l’histoire de la Finlande dont j’ignorais le rôle qu’elle avait joué pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi, je me suis documentée et j’ai pu en apprendre davantage pour comprendre cette histoire.
J’ai trouvé ce roman très bien construit avec des retours en arrière judicieux qui viennent éclairer le présent. L’auteur sait maintenir le lecteur en haleine et à aucun moment mon intérêt n’a faibli. Le rythme est soutenu, les lieux et situations bien décrits, ainsi que les personnages avec leurs complexités et leurs contradictions. On aborde les questions de culpabilité et de pardon, de châtiment et de résilience. Que penser d’Albert que dans les flash-back on voyait en opposition avec Klaus qui faisait preuve de cynisme et de cruauté et qui semblait tellement plus humain et que, pourtant, plus tard des témoins de ses actes avaient surnommé Le Diable au vu des atrocités qu’il avait commises ?
Pourtant, après la guerre il avait changé de nom et s’était construit une image tellement plus positive !
La vérité est complexe. À quoi sert la vengeance ou la punition ?
Ce livre ne laisse pas indifférent et pose bien des questions. Vraiment, je vous encourage à le lire.
Cette chronique est sur Babelio.
Je présenterai ce livre lors d'une de mes émissions du trimestre (novembre ou décembre) et la chronique sera publiée sur le site de newsorleanswebradio

L'auteur propose un polar passionnant, dévoilant une phase sombre du passé de la Finlande à travers une enquête menée tambour battant.

Le roman est bien construit.
J'aime les polars dans lesquels passé et présent se mêlent.
Ce qui est le cas ici.
On suit dans le présent l'enquête sur l'agression d'un vieil homme et on plonge dans le passé pendant la seconde guerre mondiale à travers les yeux d'un personnage que je ne dévoilerai pas.

La construction est efficace, le suspense monte crescendo.
Ce livre a été pour moi passionnant, j'ai tant appris que la Finlande. Bien sûr, pas l'aspect le plus reluisant de ce petit pays de Scandinavie, mais ce fut enrichissant et instructif car je dois admettre que je connais peu ce pays.

L'enquête quant à elle n'est pas en reste.
Elle est intéressante et quand l'Histoire se mêle à l'histoire, cela apporte forcément des réflexions.

Les personnages sont bien travaillés.
J'ai aimé les voir flancher par moments, affronter le passé de leur pays, les horreurs commises et réfléchir à tout cela.

C'est un polar mais bien plus que cela grâce à ce que l'on apprend et aussi car il fait se poser des questions, des interrogations qui reviennent souvent sur comment aurions-nous agi en pareilles circonstances ?
Avons-nous le droit de juger ou condamner ?

C'est un roman prenant qui chamboule.

Ma découverte de l'auteur m'a vraiment plu et j'ai hâte de lire les précédents.
Je précise que le fait d'avoir commencé par cet opus qui est le 3ème avec les enquêteurs ne m'a ni gênée pour suivre l'enquête, ni dérangée par rapport aux personnages récurrents.

Je recommande vivement.

Que penses-tu du silence ?
Que penses-tu des non-dits ?
Que penses-tu des secrets ?

Dans ce magnifique roman noir, tu ne resteras pas insensible aux silences.
Tu pourras les détecter, les sentir, les écouter.
Tu en feras ton parti, puis tu voudras les oublier, faire comme s'ils n'existaient pas.
Enfin, tu essayeras de les retrouver.
Les silences empruntent à la mémoire des chemins ténus.

C'est de l'Histoire dont il est question, celle que tout le monde connaît -devrait connaître- dont tout le monde a entendu parler.
Cette seconde guerre mondiale qui est ici, savamment incorporée dans une enquête de police -actuelle- sur les charbons ardents : intense et bouleversante.

Le SILENCE est là, il rôde. Il bouscule, il pèse, il crie, il est tu.Tu n'auras envie que d'une chose : savoir !

Plonge dans ce roman qui ne ressemble à aucun autre sur le sujet. Hume cette terre sanglante et rappelle toi.

Et donc , oui j'ai adoré ce page-turner qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout !

Le SILENCE a réussi son coup.

Je remercie les @les editionsdelamartiniere et #netgalleyfrance pour leur confiance.

Arttu Tuominen, déjà lauréat du grand prix finlandais du roman policier pour le Serment et du magnifique prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman noir, prix qui récompense les plus grands auteurs internationaux de romans noirs pour le titre La Revanche, continue de nous prouver tout son talent avec Tous les silences.
Pori 2019.
Une tentative d'enlèvement sur un nonagénaire, Albert Kangasharju, faisant sa promenade quotidienne avec son infirmière qui, heureusement, empêche le rapt. Paloviita, Oksman et Lindal, nos enquêteurs, n'ont aucune piste. Que dalle! Sauf le noeud coulant qui attendait ce vieux monsieur dans le parc, corde qui aurait servi à sa pendaison. Pourquoi tenter d'enlever et tuer ce monsieur ? À l'hôpital où il est admis aux soins intensifs, Paloviita, le sauve in extremis des mains d'un faux docteur qui tentait de l'étouffer. Mais pourquoi en vouloir autant à ce bon vieux ? Puis, en banlieue, un autre nonagénaire handicapé est enlevé devant son épouse et pendu ! Mais pourquoi s'en prendre à des gens en fin de vie ou presque ? Les deux incidents sont-ils liés?
Albert Kangasharju se réveille, on le questionne, il ne dit rien, ne sait rien, ne connaît pas l'autre victime…
Allemagne 1941.
Retour dans le temps et je découvre un pan de l'histoire finlandaise, moins glorieux disons où certains de ses ressortissants s'engageaient pour le bras armé des SS. de jeunes volontaires pour exterminer les cocos, envoyés sur le front russe où ils connaîtront l'enfer.
Alors on devine bien le reste de l'histoire. On découvre que ces petits vieux, sans histoire, furent soldats, volontaires, intervenant en territoire ennemi et cela nous fera comprendre les drames de 2019.
Un récit que je n'ai pas lâché tant pour les thèmes abordés que pour ce que peut nous enseigner un passé pas si lointain mais oh combien embarrassant. La haine, la culpabilité, le remords, la rédemption, le pardon. Les scènes de guerre sont particulièrement bien décrites et culminent de plus en plus vite vers l'enfer de la guerre. Toutes ces victimes et tous ces silences imposés pour des raisons d'État ne peuvent que me laisser un sentiment de profonde tristesse.
Delta noir est une excellente série et vivement les autres titres de Tuominen en français.

Ukraine 1941. Deux soldats font irruption dans une cabane. Quand les SS arrivent, un des soldats aide les habitants à se cacher et offre ses allumettes.
2019 Finlande. Dans une maison de retraite, Albert Kangasharju, bientôt centenaire, a l’habitude chaque soir de faire son tour du parc et de craquer une allumette pour la regarder s’éteindre. Un soir de promenade,, deux hommes le frappent et tentent de l’emmener mais l’infirmière arrive à temps. Parvenu aux urgences, Albert est derechef sauvé par un policier venu l’interroger. Qui sont ces hommes et pourquoi s’en prennent-ils à ce vieillard sympathique ?
C’est ce que Jari Paloviita, Linda Toivonen et Oksman vont tenter de découvrir.
.
Dans cette enquête où les criminels agissent à visage découvert et où Albert oppose un silence fermé aux questions des policiers, il faudra bien toute l’intelligence d’Oksman, la détermination de Linda et le questionnement de Jari pour découvrir la vérité.
En alternance avec l’enquête, l’auteur nous retrace un épisode peu glorieux et longtemps étouffé de la Finlande, à savoir l’envoi en 1941 de volontaires prêts à combattre la Russie au côté des SS.
Ces jeunes finlandais fiers de leur allure et de porter les armes, vont peu à peu supporter puis participer aux crimes de guerre que les nazis perpétuent et dont la violence sans bornes est proprement insupportable.
La question au coeur de ce livre magistral et bouleversant est celle des crimes de guerre, comment rendre justice quand les bourreaux sont âgés et que ces crimes ont été commis il y a près de 80 ans ? Une question que l’auteur aborde avec un nuancier d’une belle richesse humaine et laisse ouverte à notre réflexion. 
.

C'est avec plaisir que l'on retrouve Arttu Tuominen en Finlande, ses personnages et sa nouvelle intrigue prennent cette fois leurs racines aux années de la Seconde Guerre mondiale. Ce nouveau roman, paru le 20 septembre dernier aux Éditions de la Martinière, est le troisième tome du cycle Delta noir, on y retrouve les policiers Jari Paloviita et Henrik Oksman, avec lesquels on a fait connaissance dans les tomes précédents. J'avais beaucoup aimé les deux premiers titres, Le serment et La revanche, des romans policiers tout autant que sociaux. Pour ce troisième titre, Arttu Tuominen choisit de traiter un aspect historique de son pays, et disons-le très sensible encore, la collaboration de la Finlande aux côtés de l'Allemagne nazie.

Albert Kangasharju, un retraité de près de 95 ans, est victime d'une tentative de meurtre alors qu'il sort faire sa promenade nocturne en compagnie de son infirmière attitrée. Gravement blessé, mais encore en vie, il est transporté à l'hôpital, où il est victime d'une seconde tentative alors que la police arrive à peine sur les lieux. Avec un Jari Paloviita qui finit avec le visage en bouillie, après une échauffourée en bonne et due forme avec l'un des assaillants surentraîné. Le profil peu commun de la victime va déboucher sur une enquête longue et périlleuse pour l'équipe de police, au sein de laquelle on retrouve des personnages déjà connus si on a lu les deux titres précédents. En parallèle, nous lisons l'histoire d'Albert Nousiainen, depuis avril 1941, qui s'apprête à s'engager dans l'armée finlandaise, ces jeunes gens qui doivent aller rejoindre en renfort les troupes d'élite de l'Allemagne Nazie, les Waffen-SS (la branche armée de la SS), juste après la fin de la guerre d'Hiver, qui a retracé la frontière sovieto-finlandaise, laissant aux soviets l'isthme de la Carélie. Comme ce que l'on appelle les Jägers finlandais (chasseurs finlandais venus de Finlande, entraînés en Allemagne, qui formaient des unités d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale).


Albert Kangasharju a tout du citoyen respectable, et bien sous tous rapport, et c'est ce qui rend cette succession de tentatives d'assassinant d'autant plus trouble, qui a pu attendre l'âge de pour tenter de mettre fin à sa vie alors que vraisemblablement son espérance de vie se compte en une paire d'années, si ce n'est de mois. Les réponses se cherchent et se retrouvent dans le passé, celui de la Finlande, celui d'Albert, celui aussi de la Seconde Guerre mondiale et de cette guerre de Continuation, un passé que l'on va déchiffrer peu à peu - et j'ai été marquée par l'impression d'avancer à l'aveuglette, sous un éclairage encore tamisé, avec des réponses que seul l'auteur détient et qui nous seront révélées en fin de roman. Si dès la deuxième agression d'Albert à l'hôpital, un doute peut germer dans notre tête sur l'identité des agresseurs, le dénouement nous réserve une surprise de taille, que je n'avais pas vue venir, soyons honnête.

Ici, nous avons en tant que lecteur une position plus globale qui observe la Finlande, et la guerre de Continuation qui comme son nom l'indique fait suite à la guerre d'Hiver, depuis sa position européenne et ses relations avec cette Allemagne nazie, qui vient en sauveuse des "cocos" rouges de l'est. Un canevas historique, sous prétexte de roman policier, où l'importance du nom du coupable s'efface derrière le mobile du crime et de l'identité de la victime. C'est d'ailleurs toute la qualité de ses romans, celle d'explorer des dimensions sociales, politiques ou bien historiques, comme ce fut le cas dans les deux romans précédents.

La Finlande est l'une de ces nations que l'on englobe de façon généralisante de pays du nord, car elle ne fait pas partie de la Scandinavie (pas d'unité linguistique ni géographique), pourtant en tant que pays frontalier de la Russie, elle a toujours entretenu un rapport explosif avec le pays (qui de toute façon entretien des rapports "explosifs" avec chacun de ses voisins, mais ceci est une autre histoire) dans la mesure où elle a dû elle aussi subir les velléités russes d'expansion territoriale. Et c'est cette prise en étau entre ce voisin envahissant et belliqueux et une Allemagne, qui se présente volontiers en grande sauveuse, quand bien même il s'agit d'envoyer des milliers de juifs à l'échafaud que restitue le récit de Arttu Tuominen. D'autant que ça leur permet, du moins au jeune Albert, de se donner l'image de celui qui suit les traces de son père en 1915, celui qui se bat pour un idéal qui le dépasse, celui de la grande Finlande. Un père rescapé de la guerre civile de 1918.

Arttu Tuominen expose à travers son intrigue policière l'une des pages noires de l'histoire de la Finlande, qui n'a trouvé d'autres moyens à l'époque que de se rallier aux nazis face à la menace soviétique, qui s'est emparée de près de dix pourcents de son territoire lors de la guerre d'Hiver. Sauf que l'idéologie nazie avait déjà atteint le pays, certains soldats finlandais qui ont rejoint les Waffen-SS étaient déjà fortement ancrés dans les milieux nationalistes, comme le Mouvement Patriotique. Il a plus tard été révélé qu'une partie d'entre eux avaient été témoins ou participé à des crimes de guerre. Arttu Tuominen participe là à la mise en lumière de cette collaboration aux crimes de guerre du pays, à percer la bulle d'oubli qui entoure les méfaits de ceux qui revenus au pays ont confortablement refait leur vie sans jamais avoir été inquiétés.

Avec cette histoire qui a été modelée de sorte à nous surprendre avec brio et nous prendre à contre-pied au moment de la résolution de l'intrigue, l'auteur parvient à remettre en question les certitudes que l'on avait acquises au fur et à mesure de la lecture. Rien de nouveau sous le soleil, mais la question de la culpabilité et de ce que l'auteur appelle "la dimension surnaturelle" du mal dont est capable l'homme est aussi traitée sans qu'aucune réponse ne soit présentée pour résoudre cette question. Encore une fois, le Mal ne naît pas de monstres, les monstres n'existent pas et l'actualité nous le démontre chaque jour.

3ème roman de l’auteur, renommé en Finlande, traduit en français et s’il se situe bien dans le créneau roman policier c’est aussi un roman historique qui aborde un thème douloureux du passé finlandais. C’est aussi le 3ème volume de la série Delta noire qui relate les enquêtes de Jari Paloviita et Henrik Oksman de la brigade criminelle de Pori.

Ukraine en en 1941, deux jeunes SS décident d’épargner une jeune femme et son bébé lors d’une mise à sac d’un village.

Finlande en 2019 quand un nonagénaire a fait l’objet d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat dans sa maison de retraite, alors que rien dans sa vie ne laisserait supposer qu’il puisse en être victime. Une seconde tentative à l’hôpital est déjouée par Paloviita qui enquêtait sur la première.

Les époques alternent et 2 histoires se tissent qui vont révéler un engagement peu connu de certains jeunes, vétérans de la Guerre d’Hiver contre l’URSS, qui vont s’engager dans les SS, l’ennemi étant le même : le communisme !

L’auteur ne tire pas à boulets rouge sur ces jeunes engagés qui n’avaient pas commencé à combattre avec la même idéologie fasciste mais ne s’y sont pas moins intégrés jusqu’au-boutisme. Il s’exprime ici comme un historien qui montre sans juger.

Un roman âpre et rude qui utilise des faits reconnus pour tisser une histoire qui trouve sa presque résolution en 20219. Il aborde les thèmes de la culpabilité et de la honte, de l’oubli, du mensonge et du silence mais aussi de la haine et la rédemption. Les violences de la guerre sont très présentes, sans qu’il y ait trop d’insistance sur les horreurs.

Une série que je relierai dès la sortie du tome suivant. L’écriture et la traduction sont addictives et rendent le livre difficile à poser mais une pause est souvent bienvenue pour assimiler les tenants et aboutissants de ce roman très noir et pas uniquement policier.

#Touslessilences #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2024

Merci à Netgalley et aux editions de la Martinière pour cette lecture. 

On fait la connaissance, d'Albert, nonagénaire et sympathique, très apprécié au sein de la maison de retraite dans laquelle il vit. Lors de sa promenade digestive habituelle, il manque de se faire enlever par deux hommes déterminés à attenter à sa vie. 

Commence alors une enquête qui va confronter les enquêteurs au passé plus que trouble de la Finlande pendant la seconde guerre mondiale. 

L'implication de la Finlande dans le conflit a souvent été assez flou, même si souvent évoquée dans des films, ou romans d'époque, mais là , l'auteur nous offre une perspective bien différente. Il nous place du point de vue d'un jeune finlandais, qui va s'engager dans le machine de guerre nazie, et qui va devoir faire des choix au cour de son parcours. Entre endoctrinement et volonté propre, la conscience du héros, souvent sur un fil, laisse planer le suspense. 

Au final, l'enquête concernant le temps présent, très facile à résoudre, n'est pas le centre de l'histoire, et laisse très vite sa place à l'aspect historique qui a le plus d'interêt. 

L'alternance des narrateurs et des époques, nous pousse à continuer sans cesse, avec la crainte de découvrir, jusqu'où ce papi en apparence jovial et tranquille a été prêt à aller par sens du devoir.

J'ai aimé les thèmes abordés et l'époque bien sur, un peu moins l'enquête principale, trop simple, mais ce roman reste à découvrir.

Excellent roman ! J'avais déjà beaucoup aimé les deux premiers volumes de cette série, mais celui-ci a quelque chose en plus, la dimension historique et les grandes questionnements philosophiques (qu'est-ce que la justice ? comment la rendre ? que faire de la vengeance ?) lui donnent une envergure qui dépasse le genre du seul roman policier. J'ignorais complètement cette histoire de la Finlande et je trouve également intéressant de voir comment un pays et une opinion publique fait d'une réalité historique honteuse un tabou. Le récit en lui-même reste relativement prévisible, mais ce n'est pas très grave et il y a quand même une révélation ultime. Je regrette juste l'absence de brèves notes de l'éditeur sur les faits historiques : ne connaissant pas du tout la Finlande, je ne comprenais pas bien à quels faits historiques il était fait référence puisque les guerres ne sont pas présentées sous le vocable de "Seconde guerre mondiale" par exemple et qu'il y a un contexte d'occupation/indépendance nationale que je n'ai pas bien saisi. De même, je n'ai pas bien compris ce qu'étaient les Jägers exactement (même si j'ai saisi l'idée générale). Peut-être que quelques courtes notes et une carte géographique sommaire seraient les bienvenues pour le lecteur français. Mais c'est vraiment un très beau livre, qui outre l'aspect mémoriel et philosophique, est un excellent page-turner, qui tient le lecteur en haleine. Merci !