Pierre de Coubertin

Ce fut une lecture très intéressante et très actuelle avec les Jeux olympiques de Paris à venir !

Tout d’abord pour le côté esthétique, j’ai trouvé que le coup de crayon était assez agréable, même si ce n’est pas celui que je préfère, je pense que cela colle avec l’ambiance générale. Je dois avouer que si j’ai eu une appréhension concernant la lecture au début, j’ai rapidement été rassuré concernant cela ! Aucun souci de ce côté-là !

Concernant l’histoire en elle-même, j’ai trouvé cela intéressant de revenir sur la création des Jeux olympiques depuis la Grèce Antique pour une remise en contexte. Ensuite, d’une façon intelligente, on glisse sur l’histoire de Pierre de Coubertin et son combat pour la création des Jeux olympiques. J’ai trouvé cela très intéressant de voir que cela découlait de base d’une démarche pédagogique. on se rend compte qu’organisé un tel événement n’allait pas soi, encore moins avec les tensions politiques et les économies des divers pays.

Ensuite, il y a la partie obscure de Pierre de Coubertin que j’ai pu découvrir grâce à cet ouvrage que je recommande aussi fortement pour cela. On y découvre un homme misogyne, raciste, pro-colonialiste et qui flirte avec des idéologies problématiques. On peut se rendre compte que l’idée aussi de ces Jeux olympiques découle de son raisonnement et cela induit une certaine réflexion sur la naissance de cet événement.

J’ai trouvé que l’intrigue était bien menée, la démonstration très bien réalisée et je suis ravie d’avoir vraiment appris quelque chose avec cette lecture. On y découvre aussi l’évolution des épreuves, des époques aussi.

C’est donc un ouvrage complet que je recommande fortement !

Ah les Jeux Olympiques...
Événement planétaire le plus médiatisé.
Là où (normalement) le sport est loi.
Là où (normalement) chaque race est égale.
Là où (normalement) seules les performances comptent (mais pas les pubs???).

Quoi de plus logique en ce 2024, année des J.O. parisiens, que d’apercevoir dans les journaux ou dans les émissions T.V. des rappels sur les origines de cette compétition universelle.
Et bien entendu, on y parle de son membre fondateur le plus célèbre, celui qui a donné, avec sa maxime, le slogan intemporel de ces Jeux: PIERRE DE COUBERTIN.

Il n’est donc pas surprenant que le monde de la bande dessinée s’intéresse aussi de plus près à ce personnage qui a remis au goût du jour ces J.O. et à aider aussi à redorer les lettres de noblesse de la France au début du siècle dernier.

Le scénariste Xavier Bétaucourt et le dessinateur Didier Pagot via cette BD nous proposent de remonter dans le temps et de nous expliquer le parcours parfois semé d’embuches que De Coubertin a suivi pour redonner vie à cette compétition.
Ils expriment les faces positives, mais aussi les plus sombres de cet aristocrate fervent supporter de la République.
Car, via des belles planches aux styles graphiques très en adéquation aux époques troubles de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, les auteurs dépeignent la vie ambigüe de Pierre.

Voyages autour du monde, diplomaties incessantes (même avec les parties les plus obscures),conviction acharnée, telles sont les méthodes que De Coubertin usera pour que les J.O. renaissent et continuent d’exister.

Le baron était un homme utopiste, avec comme premier but de faire de cet événement, un tremplin pour prôner le sport comme outil de pédagogie et de paix.
Pourtant, malgré ses beaux idéaux, De Coubertin était pour le maintien des colonies, avec comme croyance celle de la grandeur de la race européen.

Il était aussi malheureusement fort misogyne, laissant le rôle des femmes à celui de n’être que la compagne de l’homme.

J’avoue que j’ai bien apprécié cette BD.

Le côté historique (hormis l’intrigue) m’a plu avec ces rappels sur les origines grecs ou les flash-back sur les anecdotes durant certains J.O.
Découvrir les coulisses de la création du Comité International Olympique et surtout la face sombre de De Coubertin ont été aussi de très belles surprises.

Le rythme est bien cadencé, aidé par des souvenirs des protagonistes qui nous font changé d’époque sans perdre le fil.
Il manque peut-être un petit lexique ou d’annotations pour les références historiques, du moins pour le nom de certains personnages (ministres de l’époque,...)

Les couleurs sont aussi en adéquation avec l’époque et donnent vraiment illusion à ces retours dans le passé.

Bétaucourt et Pagot signent une excellente bande dessinée, réservée aux adultes, historique, pédagogique, mais aussi ludique.

Et comme disait (presque)Pierre : L’important est de participer, mais aussi de lire cette BD

L'ouvrage est une bande dessinée qui est un documentaire sur les Jeux Olympiques et une biographie du Baron Pierre de Coubertin (1er/01/1863 à Paris – 02/09/1937 à Genève).
Le livre débute par « C'était il y a bien longtemps... » et donne la génèse des Jeux avec les Dieux puis à Pisa et Olympie jusqu'à ce que l'empereur romain Théodose 1er ordonne la fin des jeux.
Commence alors la biographie de Pierre de Coubertin alternée entre les souvenirs d'un journaliste et les actions, réactions de Pierre de Coubertin jusqu'à sa mort.
Les narrateurs sont deux journalistes, en reportage à Berlin le 1er août 1936. Durant le trajet vers l'Olympiastadion, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Berlin.
Les deux journalistes évoquent l'absence de Pierre de Coubertin pour cet événement en raison de son état de santé.
Edgar Pirolu, le plus âgé des journalistes indique qu'il l'a rencontré pour la 1ère fois, en avril 1896 à Brindisi en Italie, lorsqu'il était tout jeune journaliste. Il se souvient des propos échangés avec son confrère Alphonse Grosdé.
Suit alors une chronologie des différentes actions de Pierre de Coubertin, ses idées, ses pensées, ses refus, ses batailles, ses victoires, ses échecs pour mettre en œuvre ses idéaux ; cela pour illustrer l'échange entre les journalistes.

Au fil de la lecture, on découvre alors un homme obstiné, plein de préjugés (femmes, colonies) mais également un militant pour le sport qui s'est investi financièrement et activement (création du Comité International de jeux Olympiques -1894- ; dessin du drapeau olympique -1913- ; serment des athlètes -1920-).

Cette bande dessinée est très intéressante. Le graphisme des dessins sont réalistes (on voit l'évolution des moyens de transport par exemple). Le scénario est fluide : une conversation entre confrères, une interview sur des souvenirs, des anecdotes.
Elle peut être lue par tous ; c'est une bonne bande dessinée historique sur un thème d'actualité : les Jeux Olympiques !

Bref, j'invite les auteurs à poursuivre l'aventure « Après Coubertin ! ».
Merci à NetGalley pour cette découverte et cette lecture passionnante !

Il eut été étonnant qu'en cette année des Jeux Olympiques à Paris, que ne paraissent pas des biographies de Pierre de Coubertin ! 

Les éditions Steinkis n'ont pas failli.

Dans cet ouvrage superbement dessiné, au trait simple et précis qui rend à la perfection les vêtements des différentes époques, on suit deux journalistes allant assister aux jeux de Berlin en 1936, qui se remémorent les efforts de Pierre de Coubertin pour développer les activités sportives (afin d'éloigner le peuple des cafés et donc de l'alcool), relancer l'idée de Jeux Olympiques et les mettre à la sauce "moderne".

L'idée de base était simple : faire combattre les hommes sur des stades plutôt que sur des champs de bataille (bon, ça n'a pas trop marché), les interdire aux femmes car le sport rend les femmes laides et peu désirables (ça n'a pas marché non plus), les ouvrir aux sports d'hiver (et devoir les dissocier) et les réserver aux hommes des classes supérieures (ça n'a pas vraiment marché non plus tout comme ses autres idées racistes et anti sémites).

Pétri d'ambition, renâclant à lâcher les rênes du CIO, réticent à la modernité, il s'est peu à peu enfermé dans une tour d'ivoire finançant de sa poche les projets qui lui tenaient à cœur et finissant ruiné !

Un ouvrage qui rappelle les débuts de ces Jeux Olympiques modernes, associés aux expositions universelles, les évolutions et qui appelle un second tome pour mettre en lumière l'évolution des JO de 1936 à aujourd'hui.   

Je remercie NetGalley et les Editions Steinkis qui m'ont offert cet ouvrage. 

 #PierredeCoubertin #NetGalleyFrance

« Citus, Altius, Fortius » – Plus vite, plus haut, plus fort.
BD passionnante pour les amoureux du sport, d’histoire ou simplement de récits bien construits et bien documentés.
Tous les lecteurs, quoi ! …

Xavier Bétaucourt reconstitue avec beaucoup de fluidité, l’histoire des JO depuis 1896, les objectifs et la personnalité du Baron Pierre de Coubertin.

Dès 1896, le baron affiche sa détermination : rétablir les JO arrêtés depuis le IVème siècle.
Avec deux objectifs essentiels :
- L’importance pédagogique de l’introduction du sport dans l’éducation scolaire. A l’époque, « le sport est considéré comme du temps perdu. »
Lui-même pratique l’escrime, l’équitation, l’aviron et la boxe.
- Un vecteur de paix : s’affronter à l’intérieur d’un stade plutôt que sur les champs de bataille…
Car c’est cela l’esprit Coubertin : Fédérer pour oublier ses différents et grandir avec le sport.

Xavier Bétaucourt décline les JO suivants avec humour et précision. Où, « Le sport et la géopolitique doivent cohabiter. » Déjà…

Par exemple, à Londres, en 1908, « la question des Dominions pour l’empire britannique se pose ». Quels drapeaux pour les canadiens, pour les australiens ?
Le pseudo fair-play anglais fait sourire jaune avec des juges essentiellement britanniques… La distance du marathon (42,195 km) est ajustée à la volonté royale…

Entre temps, Xavier Bétaucourt revient sur sa vie et sa personnalité. Né en 1863 d’une famille légitimiste, il ralliera rapidement la République et ses valeurs, en conservant un esprit misogyne, élitiste et colonialiste.
Un homme fasciné par le nazisme : «J’admire intensément Hitler. Il est en train de devenir le chef de la nouvelle Europe et, bientôt peut-être, le chef du nouveau monde qui se lève. »
La face obscure de pierre de Coubertin….

Une biographie passionnante, enrichie par l’évolution des JO, traitée avec justesse et précision. Servie par un dessin et des couleurs qui mettent en valeur le scénario.
Un vrai moment de plaisir !

Je remercie NetGalley et les Editions Steinkis de m’avoir offert cet ouvrage.
https://commelaplume.blogspot.com/

Au XIXe siècle, un homme rêvait de faire régner la paix dans le monde.
À la différence de tant d'autres rêveurs, il a travaillé sans relâche pour concrétiser son utopie et, en 1896, il est parvenu à créer les Jeux olympiques modernes, réunissant le monde entier tous les quatre ans pour célébrer le sport et l'humanité, le temps de quelques semaines de paix mondiale.

Cet homme était le baron Pierre de Coubertin, et cet album raconte l'histoire puissante, étonnante (et un peu triste) d'un aristocrate dont les opinions misogynes, racistes et colonialistes étaient en contradiction avec sa vision progressiste - un homme à la fois de son temps et très en avance sur lui.

C'est aussi une aventure didactique qui répond à des questions intéressantes telles que : Hercule a-t-il organisé les Jeux olympiques de l'Antiquité ? Qui a inventé le marathon ? Les jeux de la Grèce antique étaient-ils vraiment pacifiques ? Qui a inventé "Citius, Altius, Fortius" ? Qui a été le premier tricheur olympique ? Y avait-il vraiment une épreuve de tir au canon aux Jeux olympiques ? Ou un concours de natation pour les gens qui ne savent pas nager ? Qui a été la première championne olympique ? Pourquoi le marathon compte-t-il exactement 42,195 km ? Quelles ont été les Olympiades les plus injustes ?

Un livre intéressant pour tous ceux qui s'intéressent de loin ou de près au sport - et à l'histoire. (souvenez-vous: sur Goodreads, trois étoiles = bon)

Avertissement : j'ai reçu ce livre de NetGalley pour en faire un compte-rendu équitable. Ce qui n'a pas influencé mon opinion de quelque manière que ce soit.

Un roman graphique sur le vie du fondateur des JO en cette année 2024 avec les JO en France;
J'ai découvert la vie de Pierre de Coubertin, le fondateur des JO, qui est passé par de nombreux chemins pour en arriver là.
Un roman graphique où les images sont très détaillées avec des couleurs plus ou moins plaisantes.
Une belle découverte!

Je connais de nom Pierre de Coubertin sans plus. Grâce à cette chouette BD, j'ai découvert l'homme et son combat pour le sport et les Jeux Olympiques.
Celui par qui tout a commencé et les difficultés politiques et sociales qu'il a pu rencontrer.

Les aller et retour dans le passé sont vraiment bien signalés par la couleur et donnent encore plus de rythme à la BD. En parallèle les facteurs sociaux de l'époque que ce soit en lutte "des classes" ou bien concernant la place de la femme sont vraiment bien explicités ainsi que les dérives de cette manifestation comme les jeux en Allemagne...

Une très belle BD qui donne un éclairage sur cette manifestation sportive si connue

Merci pour cette chouette lecture

Ne m'intéressant pas aux Jeux Olympiques de façon générale, j'ai voulu cependant en savoir un peu plus ainsi que sur l'homme qui en a eu l'idée. A quelques semaines de l'ouverture des Jeux, c'était le moment idéal pour lire cette BD.
Elle commence sur l'ouverture des Jeux de Berlin le 1 août 1936 et se clôt à la même date. Entre les deux, elle nous présente la genèse et l'évolution des Jeux depuis que le baron Pierre de Coubertin a proclamé la naissance du Comité International Olympique (CIO) le 23 juin 1894 à La Sorbonne. Les Jeux auraient lieu tous les quatre ans. Une fois l'idée lancée, sa mise en œuvre et sa pérennité ne furent pas un long fleuve tranquille. Les Jeux ont toujours été liés à des considérations politiques et économiques. La personnalité colérique, intransigeante et l'égo surdimensionné de Pierre de Coubertin n'ont pas toujours facilité les choses.
Il croyait avec ferveur au sport comme vecteur de paix et souhaitait que celui-ci soit développé chez les jeunes. Il était lui même un sportif accompli qui pratiquait aviron, escrime, boxe, équitation, tir au pistolet.
Mais la BD s'attache également à montrer le côté sombre du baron; c'était un raciste et un colonialiste convaincu qui croyait et professait l'inégalité des races, le sport devant être un instrument au service de la colonisation. C'était également un misogyne intransigeant qui s'est opposé fermement à ce que des femmes participent à des épreuves d'athlétisme, affirmant que le rôle des femmes était d'être de bonnes épouses et de bonnes mères. Mais il n'a pu arrêter l'évolution puisqu'en 1928, à Amsterdam, des femmes participent à 5 épreuves d'athlétisme (Pierre de Coubertin avait démissionné du CIO en 1925). Enfin, c'était un grand admirateur d'Hitler.
C'était un homme de conviction, avec sa part d'ombre, qui ne voulait pas que son bébé lui échappe, qui aimait les honneurs, les mondanités et était très élitiste. Il a fini ruiné, dépressif car aucun de ses projets sur l'éducation, après qu'il ait quitté le CIO, n'a pu aboutir.
Grâce à cette BD, j'ai beaucoup appris sur l'histoire des Jeux et sur Pierre de Coubertin; ce fut passionnant, facile et agréable. Je n'aurais certainement pas lu une biographie de l'homme ou une histoire des Jeux, vu le peu d'intérêt que je porte à ce thème.

On retrouve l'histoire des Jeux Olympiques avec un petit flashback sur les jeux grecs puis le combat de Pierre de Coubertin pour instaurer des jeux olympiques mondiaux à partir de la fin du XIXe siècle.

Les enjeux sportifs, financiers et géopolitique y sont abordés. On découvre également une certaine partie de la personnalité de Coubertin qui est dépeint comme misogyne et raciste. Il est pour la colonisation française et pour Hitler. L'autre partie de sa personnalité est un homme qui est dépassé par son temps et les évènements naissants et qui s'accroche à sa perspective de développement des jeux olympiques sans tenir compte des évolutions de mentalité.

Néanmoins, j'ai pris du plaisir à lire ce graphique notamment avec les dessins qui ont un style qui donne une impression un peu ancienne aux personnages ce qui permet d'imaginer complètement les scènes décrites. L'écriture est simple ce qui rend la lecture parfaitement fluide et compréhensible.

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Coubertin, entre ombre et lumière de Xavier Bétaucourt et Didier Pagot.
Pierre de Coubertin, son nom est lié à jamais aux Jeux olympiques, mais qui était-il vraiment ?
Un amoureux de la Grèce antique, en quête d'un idéal universel...
Un aristocrate converti à la République...
Un jeune pédagogue qui devine les vertus du sport de masse.
Un misogyne indécrottable et un colonialiste convaincu.
Tout cela et bien plus...
Coubertin, entre ombre et lumière est une bande dessinée historique nous permettant de découvrir le parcours d'un homme complexe dans une époque qui le fut tout autant.
Nous connaissons tous Pierre de Coubertin, de nom, mais peu d'entre nous le connaissent réellement.
Avant de lire cet ouvrage, j'étais bien en peine de donner des informations sur lui.
J'ai aimé que les auteurs reviennent sur l'origine des jeux, sur comment le baron Pierre de Coubertin les a proclamé officiellement à la Sorbonne.
J'avais un peu peur que ce soit un peu trop technique, un peu trop.. lourd par moment, mais pas du tout.
Les pages se sont tournées toutes seules et même si je suis loin d'être une amatrice des JO, je sais que je regarderais certaines épreuves. Et j'ai trouvé intéressant d'en savoir plus sur leurs origines et sur cet homme, un illustre inconnu pour beaucoup de nous.
Il y a beaucoup de choses à dire sur cet homme mais le mieux est de lire la bd ;)
En ce qui concerne les illustrations, je n'ai pas été fan des coups de crayon au premier abord. Toutefois je m'y suis rapidement faite, et il faut avouer que ça colle parfaitement ici. Quand à la colorisation, rien à dire :)
Coubertin, entre ombre et lumière est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir à votre tour. Avec les JO qui approchent, elle est d'actualité.
Ma note : 4 étoiles.

En cette année 2024, impossible de ne pas évoquer les jeux olympiques et Pierre de Coubertin. Une bande dessinée instructive, documenté, esthétique avec un humour très présent !
Les auteurs ont choisi de dresser un portrait de Pierre de Coubertin sans concession. Pas une hagiographie !Enfin ! Ils ne cachent rien des aspects controversés de sa personnalité, notamment son colonialisme et sa misogynie. Coubertin apparaît comme un personnage complexe, très traditionaliste et en même temps visionnaire. Ce double aspect est illustré par ses efforts pour adapter les Jeux Olympiques aux réalités politiques de son époque, tout en restant fidèle à ses idéaux. C’est tout de même un baron !

Le récit est chronologique avec des retours en arrière pour expliquer et recontextualiser les événements, sans jamais perdre le lecteur. La politique et la géopolitique s'invitent rapidement dans le récit, soulignant la difficulté de mettre en place un tel événement. Le contexte historique est riche, on comprend parfaitement les motivations et les actions de Coubertin. Que le chemin fut long, semé d’embûches pour parvenir à nos jeux. Les différentes olympiades sont détaillées et relatent quelques anecdotes truculentes, J’ai particulièrement savouré l’olympiade 1908 à Londres. Ah ces Anglais !

Les dessins sont magnifiques. Les couleurs permettent de recréer l'atmosphère de l'époque et de donner vie aux événements historiques. Une mention spéciale à Alessandra Alexakis, j’ai été charmée par sa palette chromatique qui a su créer une belle ambiance nostalgique.

Bravo aux auteurs pour cette bande dessinée à la fois instructive et divertissante, et qui nous invite à redécouvrir les origines des Jeux Olympiques tout en réfléchissant à leur évolution contemporaine.

J'ai adoré cette histoire qui m'a beaucoup appris sur l'homme. M Coubertin était un affreux individu très matcho qui a beaucoup fait pour la création des jeux olympiques

En cette année olympique, une petite plongée dans l'histoire (pas très rose) de cette immense manifestation sportive est la bienvenue !
Cette BD retrace l'histoire des Jeux, de leur source antique jusqu'à leur recréation par Pierre de Coubertin. On connaît aujourd'hui principalement le personnage comme "le créateur des JO" mais on est beaucoup moins au courant de ses positions racistes, colonialistes, mysogine et de sa complaisance avec le régime nazi. Xavier Bétaucourt et Didier Pagot remettent les points sur les i et racontent les premiers jeux, en accord avec les idées du très (trop ?) ambitieux Pierre de Coubertin. Une jolie manière de questionner la provenance de l'esprit olympique, sur fond graphique très agréable.
Voici une biographie version "allégée" qui, à mon sens, transmet le principal !
J'aurais voulu cependant un tout petit peu plus de clarté et d'explications sur le rôle et le nom de certaines personnalités qui sont présentées trop brièvement à mon goût.

Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Steinkis pour le service de presse ainsi que Xavier Bétaucourt et Didier Pagot pour la naissance de cette œuvre.
Cette bande dessinée m'a interpellé car j'avais très envie de découvrir la biographie de Pierre de Coubertin, celui qui est à l'origine de nos Jeux Olympiques modernes. C'est parfait à l'approche de nos jeux. J'ai beaucoup aimé ce roman graphique qui respecte toutes mes attentes.
Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. Le dessin est un curieux mélange entre des traits grossiers représentant la simplicité mais nous avons aussi de la complexité, du travail quand on voit les corps en train de fournir un effort physique. J'apprécie beaucoup car le dessin est dynamique pour mieux s'intégrer dans l'histoire, suivre la vie de Coubertin tant à ses débuts qu'à sa fin. De plus, le dessin apporte de la pédagogie par ce style assez particulier.
Quant aux couleurs, nous avons une palette de couleurs assez chaudes. On retrouve principalement du jaune, du marron, du beige, du noir et du blanc. Cela permet de donner un côté ancien, rappeler que l'histoire date de la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. On ne cherche pas forcément à attirer l’œil sur un élément ou une personne : on cherche à intégrer la vie de Pierre de Coubertin à son temps. C'est une excellente idée de prendre en compte le cadre spatio-temporel avec les politiques, les évènements historiques et sociaux...
Concernant la structure du livre, j'ai beaucoup aimé cette évolution de manière chronologique. En effet, on peut mieux voir l'évolution des Jeux Olympiques à ses débuts jusqu'à maintenant. On se rend compte que ce n'était pas une mince affaire et qu'il y a eu beaucoup d'évolutions pour avoir ceux que nous avons actuellement.
Pour conclure, j'apprécie beaucoup l'esthétisme qui est en adéquation avec les ambitions du livre : présenter l'histoire des Jeux Olympiques dans sa structure, son évolution.

Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. Je dois dire que cette lecture tombe à point nommé pour plusieurs raisons. En effet, les Jeux Olympiques approchent à grand pas et il me semble très intéressant de découvrir son histoire. Comment cette institution datant l'Antiquité avec des origines mystérieuses, a perduré et reste encore un évènement important ? C'est impressionnant de voir son histoire, son évolution. Pierre de Coubertin est la figure emblématique des Jeux Olympiques modernes, j'apprécie qu'on s'intéresse à la fois à cet homme complexe avec des valeurs nationalistes et internationalistes et sur les Jeux Olympiques qui réunissent tous les pays, fédèrent les peuples. Ce n'est clairement pas une mince affaire entre les guerres, la politique, l'économie... Les Jeux ont connu beaucoup de changements, de bouleversements entre des échecs, des réussites, des modifications et des nouveautés. J'apprécie également le fait d'avoir tout le contexte, on nous plonge bien dans l'ambiance avec la pression politique, l'économie, l'aspect social ou bien la diversité culturelle. C'est parfait, on en apprend des choses, on comprend la difficulté de maintenir et de faire prospérer cette institution. Je trouve que c'est aussi une lecture parfaite à lire maintenant en cette période des élections européennes. En effet, la place de l'Europe prend son sens dans ce roman graphique dans l'idée de créer une unité. Dès lors, cette lecture est bien plus riche car elle aborde vraiment les thèmes intéressants, interroge et confronte plusieurs visions politiques... Les réflexions, débats du passé sont toujours d'actualité, c'est ce qui rend cette lecture passionnante.
Nous avons donc un roman graphique très intéressant, ludique pour apprendre plus sur les Jeux Olympiques et sur celui qui s'est investi à les moderniser : Pierre de Coubertin. Ce livre nous plonge dans l'ambiance en montrant son évolution et en montrant tous les domaines : le social, la politique, l'économie...

Pour conclure, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman graphique. Il allie la pédagogie à une lecture plaisante ; on le constate à travers l'esthétisme et la structure du livre. Si vous êtes curieux de découvrir l'histoire des Jeux Olympiques et de découvrir la vie de Pierre de Coubertin, c'est parfait. Je vous le recommande encore plus à l'approche de l'été ou en cette période d'élections européennes car les débats d'époque, les réflexions sont encore d'actualité.

Pierre de Coubertin croit aux vertus de l'activité physique, il est d'ailleurs un sportif accompli. Et comme l'homme croit aussi à l'universalisme et au pacifisme – les rencontres sportives à la place de la guerre – lui vient l'idée d'organiser des jeux olympiques entre les nations.

Les premiers jeux en toute logique ont lieu à Athènes en Grèce, mais déjà Pierre de Coubertin doit faire face à des difficultés d'organisation et de conception. Comme d'ailleurs à Paris où, pour les seconds jeux, Coubertin veut des jeux élitistes, contrairement aux autorités françaises qui les souhaitent plus populaires et intégrés à l'exposition de 1900. Des premiers obstacles augurant tous ceux que devra surmonter l'opiniâtre et il faut bien le dire psycho rigide baron. Car Coubertin n'est jamais prêt à faire des concessions. Ainsi il refuse la participation des femmes, même pour des sports dits « féminins » (le tennis, le patinage artistique ou la natation) – sans être vraiment misogyne le baron a en général une idée rétrograde de la place de la femme .

Ce n'est pas le moindre de ses défauts, car l'organisateur des jeux olympiques modernes en plus d'être élitiste est colonialiste, suprémaciste et germanophile admirateur de Hitler. Mais aussi républicain et visionnaire ambitieux. Une personnalité entre ombre et lumière qui se révèle éminemment complexe à cerner. Pourtant avec un texte de qualité et des dessins simples mais expressifs Xavier Bétaucourt et Didier Pagot, le scénariste et le dessinateur et coloriste de cette BD, y sont parvenus avec ce travail qui prouve, s'il en était encore besoin, que les biographies en bande dessinée présentent, quand elles sont de qualité, l'intérêt d'être synthétiques autant qu'instructives et attrayantes

Qui était vraiment le baron Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques ? C'est ce que Didier Pagot et Xavier Bétaucourt cherchent à nous faire découvrir au sein de ce roman graphique.

L'histoire débute avant l'ouverture des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin. Deux hommes vont revenir sur le parcours du baron Pierre de Coubertin. ce sera un jeu de flash back tout au long du roman. Le but est de faire le tour de la personnalité complexe du Baron et de mettre en évidence des aspects peu connus du grand public. Pour celui-ci, le nom de Pierre de Coubertin est associé à l'Olympisme et aux valeurs que celui-ci véhicule.

Pierre de Coubertin est issu de l'aristocratie. C'est un sportif émérite qui obtient de bons résultats dans de nombreuses activités sportives. Il croit aux vertus du sport pour le bien-être des hommes et une meilleure hygiène. Il est aussi intéressé par la pédagogie et par le fait de mettre le sport au cœur des activités scolaires.

Le Baron Pierre de Coubertin va œuvrer pour la rénovation des Jeux qui verront le jour en 1896 en Grèce, pays historique. Mais à cette époque se posait déjà la question du financement des jeux etv tous les États n'étaient pas en capacité de couvrir les frais engagés. Les premiers Jeux vont proposer des activités sportives qui nous font aujourd'hui un peu sourire.

Très vite un comité se mettra en place avec le Baron à sa tête. Très vite on va être confrontés à des enjeux de pouvoirs, mais aussi à des problématiques d'égo, celui du Baron Pierre de Coubertin étant assez démesuré. En effet, le Baron ne supporte aucune contestation, il veut l'application des règles qu'il propose et que le comité édicte.

Pendant un temps, les Jeux ayant lieu tous les quatre ans, seront accolés à l'Exposition universelle afin de rentabiliser l'évènement et avoir le public nécessaire. Ce sera la cas à Paris et à Saint-Louis. Une "petite" opposition naitra entre les français et les américains, dans les deux cas des épreuves étant créées pour favoriser les représentants du pays organisateurs.

Le Baron Pierre de Coubertin était un colonialiste convaincu pensant que les peuplades "primitives" devaient être éduquées pour qu'elles s'adaptent et acceptent les règles des occidentaux. Il pense ici aux populations d'Afrique du Nord, d'Afrique Noire ou d'Asie du Sud-Est. Il n'est donc pas favorable à la participation aux jeux des "indigènes".

Mais le Baron n'est pas non plus favorable à la participation des femmes, montrant un aspect assez misogyne de sa personnalité. Ses positions sont même très tranchées, il n'acceptera certaines épreuves que du bout des lèvres avec beaucoup de réticence. Cela lui sera reproché tout comme sa germanophilie. Le Baron fut un admirateur de Hitler mais ne sera pas présent pour l'ouverture des Jeux de Berlin.

J'ai apprécié le principe des flash back mais aussi le principe de la discussion en déambulant comme les péripatéticiens des philosophes grecs. J'ai apprécié le graphisme assez académique mais collant parfaitement au thème. Les vues des monuments sont parfaites, avec une mention spéciale pour le stade olympique de Berlin.

C'est une occasion de mieux découvrir un homme à la personnalité hors normes avec des aspects élogieux mais aussi des aspects beaucoup moins glorieux. Pierre de Coubertin était un homme orgueilleux qui se rêvait peut-être un destin encore plus grand encore. Son idée de l'olympisme était de créer des conditions de paix entre les hommes afin d'éviter les guerres. L'idée était généreuse surement trop pour la faiblesse des hommes.

Lecture intéressante qui démystifie un peu le personnage de Pierre de Coubertin au moment des Jeux de Paris 2024, cent après ceux de 1924.