Birnam Wood

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Date de parution 11 janv. 2024 | Archivage 10 avr. 2024

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Résumé

« Il allait faire ce à quoi personne ne s’attendait. Il allait investir son argent dans Birnam Wood. »

Un grand naïf, une militante écologiste, un milliardaire aux ambitions démesurées. De quels compromis, de quels renoncements seront-ils capables à l’heure où leurs idéaux sont mis à l’épreuve ?

Un thriller politique et psychologique par l'autrice du best-seller international Les Luminaires. 

Dans un roman kaléidoscopique qui tient aussi bien du thriller que de la comédie de moeurs, convoquant à la fois Shakespeare et Jane Austen, Eleanor Catton examine avec brio notre humanité et ses impulsions face à la catastrophe. 

« Il allait faire ce à quoi personne ne s’attendait. Il allait investir son argent dans Birnam Wood. »

Un grand naïf, une militante écologiste, un milliardaire aux ambitions démesurées. De quels...


Formats disponibles

ISBN 9782283037492
PRIX

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

La plume habile d'Eleanor Catton nous entraîne dans un voyage envoûtant au cœur d'une intrigue où les destins s'entremêlent dans 'Birnam Wood'. Entre thriller politique, comédie de mœurs et réflexion psychologique, ce roman dense et captivant nous plonge dans un tourbillon d'événements où les idéaux se heurtent à la réalité implacable.

Au cœur de cette histoire, un homme prend une décision radicale en investissant son argent dans Birnam Wood, défiant ainsi les attentes de son entourage. Ce choix audacieux révèle les compromis et les renoncements auxquels ces personnages sont prêts à consentir, surtout lorsque leurs convictions et idéaux se trouvent confrontés à des circonstances inattendues et déconcertantes.

Eleanor Catton dépeint un tableau kaléidoscopique d'une humanité en proie à ses contradictions et ses impulsions. À travers une narration qui emprunte autant au thriller politique qu'à la comédie de mœurs, l'autrice nous guide dans un monde où les héros et les anti-héros se débattent avec des dilemmes moraux et des choix déchirants. Les influences littéraires de Shakespeare et de Jane Austen se mêlent habilement, ajoutant une profondeur supplémentaire à cette œuvre foisonnante.

L'œuvre d'Eleanor Catton ne se contente pas d'explorer la complexité des relations humaines, elle nous confronte également à la fragilité de nos idéaux face à l'adversité. Ce thriller politique et psychologique offre une analyse incisive de la société contemporaine, nous plongeant au cœur de ses questionnements et de ses tourments, tout en tissant une trame narrative riche en rebondissements, en subtilités et en émotions.

'Birnam Wood' est un roman captivant, une exploration profonde et exquise de la condition humaine, offrant une expérience de lecture aussi intrigante que gratifiante pour ceux en quête d'une histoire complexe, intense et profondément révélatrice

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Mira Bunting a crée un collectif qui cultivent des terres non exploitées illégalement en Nouvelle Zélande. Robert Lemoine, milliardaire américain, dit vouloir construire y bunker survivaliste. Tout les opposent mais ils vont signer un pacte qui va se révéler explosif.
L'ancien petit ami de Mira, va s'improviser journaliste pour dénoncer ce milliardaire qu'il dit malhonnête. Mais ces motivations ne seraient pas aussi la jalousie, la mauvaise conscience ou un sentiment d'inutilité?
Comme tous les personnages, ses raisons sont multiples et celle annoncée pour se donner bonne conscience est rarement la plus profonde.

Pacte faustien? Fable écologique?
Birnam Wood est plus que ça! Ce roman vaut surtout pour la psychologie des personnages, le monde n'est pas manichéen avec ses gentils et ses méchants car tous sont tous plus ou moins équivoques comme souvent dans la réalité.
Eleanor Catton va au-delà des faux semblant et propose une analyse fine de ses personnages avec ce qu'ils veulent montrer d'eux-même, et ce qu'ils sont réellement. Cette dichotomie des personnages les rend passionnants et très humains, elle montre aussi que de ne pas s'accepter tel qu'on est peut nous jeter dans un profond abîme.
Un roman psychologique, un thriller, un roman d'aventures; Birnam Wood est les 3 à la fois , ce qui le rend captivant à plus d'un titre!
Merci aux éditions #BuchetChastel et à #Netgalley pour la découverte de ce roman.

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A 28 ans, soit en 2013, l'écrivaine néo-zélandaise Eleanor Catton avait déjà décroché le Prix Booker grâce un somptueux roman intitulé Les Luminaires, 5 années après avoir débuté en littérature avec le non moins brillant La Répétition. Il n'est pas étonnant, qu'à l'instar des sportifs surdoués qui gagnent dès leur plus jeune âge, la romancière ait connu quelques difficultés à retrouver de suite l'inspiration. Le temps est passé et, en 2023 (janvier 2024 pour la traduction française), elle est enfin revenue avec Birnam Wood, son livre le plus en prise avec l'air du temps, visiblement très documenté mais sans perdre pour autant son allant romanesque, associé comme dans ses ouvrages précédents d'une certaine prise de risque, vis-à-vis de ses lecteurs. En effet, cet "Éco-thriller", éminemment politique, suit en parallèle plusieurs personnages dont les portraits psychologiques se dévoilent en parallèle durant un gros tiers du livre, sans que rien de spectaculaire ne se produise a priori. C'est une façon patiente et minutieuse de planter le décor, les enjeux et les protagonistes de ce drame shakespearien (inspiré de Macbeth) qui peut aussi être vu comme une éclatante comédie de mœurs. La quatrième de couverture de Birnam Wood évoque un récit où évoluent "un grand naïf, une militante écologiste et un milliardaire aux ambitions démesurées" mais ils sont entourés d'une pléiade de seconds rôles dont l'autrice dévoile avec gourmandise les personnalités, souvent complexes, sans jamais cesser, quelles que soient les apparentes digressions, de déployer son impressionnant canevas narratif. Tout est construit pour que l'action aille crescendo jusqu'à un final en forme de spectacle pyrotechnique qui laisse coi. Birnam Wood ne compte que 3 chapitres pour 560 pages, alors que tant d'autres écrivains auraient cédé à la facilité et à une efficacité plus immédiate, en aménageant davantage de pauses dans une intrigue d'abord éclatée pour mieux se resserrer, in fine. Le livre est celui d'une époque, la nôtre, envahie par la technologie mais où les ressorts humains sont finalement les mêmes qu'à la période élisabéthaine. Avec le cynisme des uns, la candeur de certains, et les capacités de tous les autres à surfer entre compromis et compromissions. Le livre de Eleanor Catton comporte notamment un formidable "méchant", séduisant, insolent et immoral, qui comme dans certains des meilleurs Hitchock participe à la réussite majuscule de Birnam Wood, le premier très grand roman de 2024, qui sera difficile à égaler, ne serait-ce que pour sa densité. Souhaitons juste que Eleanor Catton n'attende pas une nouvelle décennie avant de nous redonner de ses nouvelles.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel.

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Mira et Shelley sont deux amies, une trentaine d'années, très impliquées dans une association à but non lucratif qui s'appelle Birnam Wood. L'association plante sauvagement des légumes et fruits sur des terrains en friche de Christchurch, les récolte et vend et donne ce qu'elle peut. Mais il y a toujours un risque à être surpris. Shelley en a assez de cette vie, et elle en a surtout assez de l'attitude de Mira. Mais alors que Shelley s'apprête à tout quitter, Mira déboule avec une grande nouvelle. Un milliardaire a acheté un terrain dans des terres reculées et est d'accord de leur prêter les terres, et même de leur donner jusqu'à 100 000 milles dollars pour voir ce que donne le projet...
Les jardiniers engagés mettent alors le cap sur Thorndike, là où les sont les terres. Mais tout n'est pas si clair. D'abord le milliardaire n'a pas encore vraiment acheté les terres, elles sont encre à Lord Owen Darvish, ensuite le projet du milliardaire n'est pas si clair et celui ci a une personnalité pour le moins inquiétante..,La tension monte et une soirée qui devait être une fête voit tout dégénérer....
L'auteur prend beaucoup de temps pour bien poser le cadre. Décrire les personnages principaux, décrire le lieu, le fonctionnement de Birnam Wood, c'est bien écrit et intéressant mais pas encore très prenant.....Mais alors sur la deuxième partie du livre, on passe en mode page turner. Tout va très vite, les personnages dévoilent leur vraie nature, les événements s'enchaînent, impossible de décrocher.
J'ai au final beaucoup aimé ce thriller sur trame écologique.

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« Birnam Wood » pourrait rentrer dans la case du thriller écologique : réchauffement climatique, gestion catastrophique des ressources, etc. Deux camps à la vision diamétralement opposée s’affrontent. Leurs motivations sont clairement contradictoires au vu de leurs positions dans la société (richesse outrageuse contre militantisme acharné). Même si « Birnam Wood « se déroule en Nouvelle-Zélande, nous n’avons aucun mal à transposer les problématiques sur notre propre continent. Néanmoins, l’immersion dans la société néo-zélandaise a suscité mon intérêt puisque je connais très peu ce pays et je n’en sais (soyons honnêtes) pas grand-chose.
Cependant, j’ai eu énormément de mal à entrer dans l’histoire, le début était très déstabilisant. Le récit part un peu dans tous les sens. Il y a beaucoup de personnages, donc des motivations à comprendre et peu de temps pour s’y attacher vraiment. Je dois avouer qu’il y a des choses que je n’ai pas comprises… et que j’ai été perdue plusieurs fois ce qui a eu pour conséquence de me faire sortir du récit. On est face à beaucoup d’opinions très contrastées dans « Birnam Wood », beaucoup de digressions, et cela amoindrit l’intérêt pour le côté thriller que j’attendais initialement. Si je pense avoir compris le message d’Eleanor Catton, causes et conséquences du monde politique actuel, je suis plus mitigée sur la façon dont elle a traité le sujet. Le mélange des genres que j’apprécie d’habitude n’a pas fonctionné cette fois-ci. Les trop longues diatribes de certains personnages ont eu raison de ma patience…
Voilà pour ce court retour que je ne publie qu’ici puisque je doute avoir compris toutes les finesses du texte.

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Bla bla bla… Blaaa blaaa blaaa !!!

Mon dieu, que de bavardages inutiles, de digressions politiques écolo-gauchisantes qui suintent de bien-pensance à deux balles. Des phrases interminables qui alimentent des paragraphes qui tirent en longueur… Un bouquin découpé en trois parties, elles-mêmes ne faisant l’objet d’aucun chapitrage.

Voilà pour ce qui est de la forme. Dans de telles circonstances, je n’ai aucune honte à avouer que par moment j’ai sauvagement diagonalisé ma lecture. D’autant qu’il faut quasiment attendre les deux tiers du bouquin avant que la situation ne commence à se décanter.

Force est toutefois de constater que c’est plutôt bien écrit (et tout aussi bien traduit), une fois le choix de parcourir certains passages en diagonales acté, j’avoue que j’ai pris un réel plaisir à découvrir les personnages, le contexte et les enjeux de ce roman qui exige toutefois un réel investissement personnel.

J’ai trouvé de prime abord les personnages un tantinet clichés, les gentils écolos un peu naïfs, le militant ultra-politisé aveuglé par ses convictions et le méchant milliardaire cynique et manipulateur à souhait. Heureusement à l’usage les personnalités vont s’affirmer et se développer, parfois même jusqu’à quitter les sentiers battus.

Le titre, Birnam Wood, se veut un hommage au Macbeth de Shakespeare, c’est vrai que l’ensemble dégage un évident parfum de tragédie annoncée. On sait quasiment d’entrée de jeu que cette alliance contre nature ne pourra que mal se terminer (et à ce titre on va être servi au-delà de nos attentes).

Si la dernière partie du roman peut justifier le qualificatif d’éco-thriller, pour le reste on est plutôt dans le roman écolo-politico-social avec parfois un fort penchant vers la satire sociale tant les personnalités sont exacerbées. Je referme ce bouquin avec un sentiment mitigé, pas franchement déçu, mais pas plus emballé que ça…

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« Son ambition pour Birnam Wood n’était rien de moins que la transformation radicale, généralisée et durable de la société, un objectif totalement atteignable, elle en était convaincue, pourvu qu’on parvienne à ouvrir les yeux des gens sur ces terres fertiles qui ne demandaient qu’à être cultivées, et qui les entouraient en permanence. Et aussi sur tout ce qu’il serait possible d’accomplir sur cette planète si tout le monde mettait simplement en commun son savoir et ses ressources. Et aussi sur le caractère arbitraire et absolument néfaste de la propriété foncière, dissociée de l’usage ou de l’habitation ! »

Lorsque Thorndike, une petite ville de la Nouvelle-Zélande, est évacuée en raison d’un glissement de terrain ayant coupé plusieurs de ses points d’accès, mettant momentanément à l’arrêt un projet de lotissement sur des terrains appartenant à Jill et à Owen Darvish, Mira Bunting, la fondatrice de Birnam Wood, un collectif militant de jardinage qui cultive des parcelles avec ou sans l’aval de leurs propriétaires, y voit une occasion à ne pas laisser passer. Alors qu'elle effectue un repérage sur les lieux, elle se retrouve face à face avec Robert Lemoine, un milliardaire qui dissimule tout autant sa nature inquiétante que les raisons qui justifient sa présence à Thorndike. Eleanor Catton s’attarde particulièrement sur les idéaux de ses personnages, leurs motivations, leurs failles ainsi que leurs contradictions, les confrontant à des choix difficiles, aux conséquences de leurs choix, à ce qu’ils perçoivent d’eux-mêmes et des autres, souvent de façon erronée. Chronique d’une tragédie annoncée, Birnam Wood – une allusion à Macbeth – est un thriller politique aux allures de fable, qui pousse à la réflexion sur des enjeux actuels et cruciaux : l'appropriation des ressources par les ultra-riches, le pouvoir du militantisme, le rôle essentiel des lanceurs d'alerte, dans une société où la vérité est souvent étouffée par les intérêts politiques et économiques. J’ai beaucoup apprécié la plume d’Eleanor Catton, que je découvre avec ce thriller plus littéraire dans sa construction que ce à quoi je m’attendais, qu’il m’aurait été impossible de reposer avant d’en connaître la fin. Je remercie NetGalley ainsi que les éditions Buchet-Chastel pour l’envoi de ce livre.

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Ayant énormément apprécié Les luminaires sorti en 2014, j'étais très curieuse de tenter ce nouveau roman de Eleanor Catton !
Thorndike, une petite ville de la Nouvelle-Zélande, est victime d'un glissement de terrain. Cet incident naturel va mettre à l'arrêt plusieurs projets, mais surtout bouleverser la vie de plusieurs personnes – qui n’avaient aucune raison à priori d’être connectées les unes aux autres. L’intrigue va se concentrer sur le terrain de Jill et Owen Darvish, où Robert Lemoine, un milliardaire aux intentions troubles, tente de mettre en place son plan ; dans le même temps, il y a Mira Bunting, la fondatrice de Birnam Wood, qui décide de profiter de l’occasion. Birnam Wood est un collectif militant de jardinage qui cultive des parcelles, qu’elles soient privées ou publiques, et sans forcément demander l’autorisation. Alors, cette propriété isolée, avec les propriétaires absents et la route bloquée… C’est le rêve ! Vraiment… ?
Birnam Wood est un livre que j'étais impatiente de lire, à la fois pour découvrir un autre roman de Eleanor Catton mais aussi grâce à ce résumé très intrigant (et le fait que ce soit publié chez Buchet-Chastel, décidément une excellente maison d’édition).
Après ma lecture de Birnam Wood, je pense que Les luminaires restera le livre que j’ai préféré – encore qu’il faudrait que je le relise pour voir si mon avis a évolué ! Mais Birnam Wood reste un très bon livre, à la croisée de plusieurs genres et avec des messages très intéressants. Si je devais le qualifier, ce serait presque en thriller politique : l’appropriation par les ultra-riches, la place du militantisme dans la société, la lutte des écologistes et les mouvements désespérés des lanceurs d’alerte…
Birnam Wood est peut-être plus « classique » que Les luminaires, mais Eleanor Catton met ici en place une intrigue et une mise en scène solide et percutante, avec une intensité qui monte crescendo.
Je recommande vivement la lecture de ce roman !

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Le jardin ambulant
Je commence par remercier très chaleureusement NetGalley et les éditions Buchet Chastel pour leur confiance en m’ayant adressé ce livre paru tout début janvier.
Ne connaissant pas l’auteure et le 4ème de couverture étant particulièrement bref, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Et c’est une excellente surprise, ce roman est très riche, foisonnant même.
L’intrigue se déroule en Nouvelle Zélande, sur l’île du Sud, réputée pour ses paysages magnifiques et encore préservés.
A Christchurch, Mira Bunting a créé une association appelée “Birnam Wood” visant à cultiver des terres en friches, y faire pousser des plantes et des légumes qui sont, une fois récoltés, vendus à bas prix ou distribués à ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter. Birnam Wood est un collectif clairement de gauche, dont tous les membres sont placés sur un pied d’égalité… ou presque. Car c’est bien Mira qui dirige Birnam Wood, et pour tout dire, elle ne se contente pas de planter sur des talus, ou des terrains à l’abandon : elle n’hésite pas à s’approprier des terres privées, ce que tous les membres de Birnam Wood ne savent pas. Après tout, la fin justifie les moyens non ? Et justement, elle a repéré un endroit qui serait parfait pour y mener un projet de grande envergure : à environ cinq heures de route de Christchurch, à Thorndike, à proximité immédiate du parc national de Korowai, qui vient précisément d’être touché par un tremblement de terre. La route est coupée, la terre convoitée se trouve précisément sur un domaine vacant. Mira décide de se rendre sur place pour se rendre compte de la faisabilité, ou pas, du projet. Et alors qu’elle explore les lieux, elle tombe nez à nez avec un homme qui semble tout savoir d’elle. Robert Lemoine est un milliardaire américain dont la société Autonomo fabrique et commercialise des drones ultra sophistiqués et bourrés de technologie dernier cri, aux multiples applications : cartographie des terrains, exploration des sols, et… surveillance. Lemoine convoite lui aussi le domaine, il est sur le point d’en finaliser l’achat, le vendeur étant Sir Owen Darwich, un homme d’affaires très récemment anobli, que Lemoine considère comme un peu frustre, et dont il entend bien se servir au mieux de ses intérêts. La rencontre entre Mira et Lemoine ne se déroule pas comme prévu. Lemoine se présente comme un survivaliste, expliquant qu’il veut construire un bunker de luxe dans la perspective du prochain effondrement de la société. Mira vante Birnam Wood, et explique son projet. Contre toute attente, Lemoine lui propose un arrangement : Birnam Wood peut s’installer sur place, disons pour les 6 prochains mois. Il leur versera d’ailleurs une jolie somme pour démarrer et si le succès escompté est au rendez-vous, il investira davantage. Un accord gagnant-gagnant : Mira obtient des terres à cultiver à grande échelle ainsi qu’un financement, et Lemoine un alibi écologique très bienvenu par les temps qui courent, d’autant qu’il aimerait bien obtenir la nationalité néo-zélandaise, pour ses affaires…
Comme vous l’imaginez sans peine, le pacte passé entre les « babas-cool gaucho » de Birnam Wood et le milliardaire cynique aux objectifs opaques ne va pas se dérouler comme prévu. Mais la grande force du roman est précisément de ne pas s’arrêter à une allégorie du bien et du mal… Car dans cette histoire, personne n’est vraiment celui qu’il prétend être.
Articulé en trois grosses parties (pas de chapître mais, fort heureusement, quelques respirations dans ce livre très dense) l’intrigue prend son temps à se mettre en place. L’auteure présente assez longuement ses personnages, les installe tranquillement dans l’histoire et, d’un seul coup, presque sans crier gare, tout s’emballe.
Les personnages, comme dit précédemment, sont particulièrement fouillés. Mira bien sûr, mais aussi Shelley, l’autre figure de proue de Birnam Wood. Au tout début du roman, Shelley a pris la décision de quitter le collectif. Elle étouffe un peu, Mira ne l’écoute pas vraiment, bref, elle en a assez. Mais au moment où elle va annoncer son départ, voici que Mira arrive avec l’accord miraculeux qu’elle vient de passer avec Lemoine ! Après quelques instants de stupéfaction, Shelley accepte d’accompagner Mira et plusieurs membres de l’association à Thorndike. Autre personnage clé, Tony, qui faisait partie de Birnam Wood à ses débuts, puis qui est parti explorer le monde, pendant quatre ans. Il revient précisément le jour où Mira expose à ses amis le projet « Thorndike ». Abasourdi, il s’y oppose violemment et se voit montrer la porte de Birnam Wood. Qu’à cela ne tienne, il va mettre à profit ses talents journalistiques (talents très débutants, il tient une sorte de blog confidentiel) pour enquêter sur ce Lemoine et démonter, si possible, le projet qu’il subodore pas aussi angélique que le présente Mira. Et évidemment, il y a Robert Lemoine, qui ne déparerait pas dans la série « Billions »… Manipulateur à souhait le Robert. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, le tout étant très bien écrit (et très bien traduit).
Jouant sur des thèmes très actuels (notamment l’éco anxiété qui nous est journellement servie, le pouvoir exhorbitant des ultra-riches qui s’approprient sans état d’âme des ressources essentielles contre les tentatives, parfois désespérées –et desespérantes- des militants ou des lanceurs d’alerte) baigné par l’ironie de l’auteure et par un certain humour noir, voici un très grand thriller psychologique et politique, engagé et implacable.
Très belle découverte que je vous conseille vivement
BirnamWood #NetGalleyFrance

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