La Honte
par Arttu Tuominen
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Date de parution 5 sept. 2025 | Archivage 7 oct. 2025
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Résumé
Le "génie de la Finlande mélancolique" (Le Point) revient après Le Serment et Tous les silences (2 sélections Prix polar européen du Point)
Sur Internet, personne n'est vraiment qui il prétend être...
À Pori, petite station balnéaire de la côte Finlandaise, Linda Toivonen – de la brigade criminelle – enquête sur la disparition d’une adolescente de treize ans, Laura. Sur l’ordinateur de la jeune fille, la police découvre des discussions avec des hommes plus âgés. Un profil en particulier attire leur attention : un certain Peter Pan.
Quand le corps de Laura est retrouvé sur la berge d'une rivière, pris dans un piège à lamproie, l'affaire bascule. Linda découvre d'inquiétantes similitudes avec d'autres disparitions à travers la Finlande. Sont-elles liées au même prédateur ? Confrontée à son propre passé et les abus qu'elle a elle-même subis, Linda réalise que sa fille, une adolescente, a le profil des victimes.
Dans La Honte, Arttu Tuominen dissèque à nouveau les dysfonctionnements de la société finlandaise, interrogeant les dangers qui guettent les adolescents à l'ère numérique. Chemin faisant, il tisse une toile complexe où se mêlent enquête policière et drame familial.
Né en Finlande en 1981, Arttu Tuominen est ingénieur environnemental et écrivain. Ses romans ont été récompensés par de prestigieux prix littéraires. Le Serment a reçu le Grand Prix finlandais du meilleur roman policier 2020, été finaliste du Prix Clé de verre du meilleur roman policier scandinave 2021, été finaliste en France, comme Tous les silences, du Prix Le Point du polar européen. La Revanche a reçu le Prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman noir, prix qui récompense les plus grands auteurs internationaux : James Ellroy, Don Winslow, Jo Nesbø ou Ragnar Jónasson.
Le "génie de la Finlande mélancolique" (Le Point) revient après Le Serment et Tous les silences (2 sélections Prix polar européen du Point)
Sur Internet, personne n'est vraiment qui il prétend être...
...
Note de l'éditeur
Ce texte est une épreuve non corrigée
Ils recommandent !
À propos du Serment
« Le nouveau génie de la Finlande mélancolique […] Grandiose ! » Julie Malaure, Le Point
« Remarquable » Télérama
« Le Serment est bien plus qu'un polar, c'est une plongée dans le cœur des hommes, un ouvrage touchant et froid. » Les Échos
« Fort et puissant » Version Fémina
À propos de La Revanche
« La Revanche confirme le talent de cet écrivain. Magnifiquement réussi » Michel Abescat, France Inter
« Il y a quelque chose de jouissif à voir l’auteur mettre une raclée aux fachos masculinistes qu’il confronte les uns après les autres pour son enquête. » Télérama
« Ainsi le Finlandais, en héritier du maître suédois Henning Mankel, dresse-t-il son second roman brut » Julie Malaure, Le Point
À propos de Tous les silences
« Arttu Tuominen ne plonge jamais dans le caricatural ni la leçon de morale pour construire ce roman formidable qui parle d’oubli, de pardon, de vengeance et de tabou national. » Libération
« Arttu Tuominen, une des étoiles montantes du polar nordique, exhume cette période encore taboue aux yeux de bon nombre de Finlandais pour signer un captivant roman noir, aux flash-back effrayants. » Le Figaro Magazine
« Dans un roman policier limpide et addictif, Arttu Tuominen lève le voile sur le passé trouble de son pays, aux côtés de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Brillant et édifiant » La Montagne
À propos du Serment
« Le nouveau génie de la Finlande mélancolique […] Grandiose ! » Julie Malaure, Le Point
« Remarquable » Télérama
« Le Serment est bien plus qu'un polar, c'est une plongée dans le...
Formats disponibles
| FORMAT | Grand Format |
| ISBN | 9791040120599 |
| PRIX | 22,00 € (EUR) |
| PAGES | 448 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
À Pori, paisible station balnéaire finlandaise, Linda Toivonen, enquêtrice, cherche Laura, treize ans, disparue soudainement. La fugue semblant écartée, tout va être mis en oeuvre pour la retrouver. L’ordinateur de la gamine révèle des choses bizarres. Linda a des raisons de s’inquiéter. Sa fille a le même âge que Laura. Les souvenirs enfouis remontent à la surface. Elle va devoir se battre contre ses propres démons tout en menant l’enquête.
J’ai lu de bout en bout ce roman sans m’arrêter. On alterne entre le passé de Linda et l’enquête elle-même. On se rend compte du poids du silence et des non-dits. L’auteur met également en relief les dangers des réseaux sociaux lorsqu’ils sont mal employés. Sans compter que les jeunes, actuellement, en connaissent beaucoup plus que nous sur l’art de communiquer sans se faire remarquer. Et cela ne touche pas que la Finlande. Ce roman aurait pu se passer, finalement, dans n’importe quel coin du monde… Oui, cela fait froid dans le dos !
Un grand merci à Netgalley et aux éditions de La Martinière pour cette très belle découverte.
Je dois avouer ne pas toujours avoir été un fan inconditionnel de l’auteur notamment pour certains de ces récits qui manquaient de rythme.
Celui-ci a contrario n’en manque pas. Mais ce qui m’a marqué pour l’essentiel dans le propos, en-dehors d’une excellente enquête à suspens, c’est l’étude des relations parents (divorcés) -enfants en particulier au moment de leur adolescence . Pour ceux , qui comme moi , l’ont vécu de plein fouet, c'est une période de changement et de tension souvent extrême entre les deux générations et il n’y a pas de recette miracle pour la gérer sans conflit.
C’est précisément cette situation que va vivre la policière finlandaise Linda Toivonen alors même qu’elle enquête sur le meurtre d’une adolescente de 13 ans, Laura Törmänen, dont le corps a été retrouvé par hasard en mer par un pêcheur. La fille de Linda, Linnea , a le même âge que la victime et est dans le même collège. Raisons supplémentaires pour tracasser Linda et la motiver à vider quelques bouteilles de vodka. Linda est en effet une alcoolique qui refuse de l’admettre, envenimant encore un peu plus des relations déjà conflictuelles avec sa fille.
En revanche si en privé, elle se laisse lasser, il n’en n'est rien de ses investigations qui vont la mener vers une première piste : le prénom de Peter découvert dans son journal intime. Un rapport avec l’autocollant de Peter Pan collé sur l’ordinateur de la victime ? Qui sait ? En tout cas, ce crime semble bien loin du personnage du dessin animé de Disney.
Passionnant, émouvant, sont quelques-uns des adjectifs qui qualifieraient le mieux ce roman. Si le scénario est d’une efficacité redoutable, c’est encore une fois la qualité des personnages dépeints dans le récit qui m’a frappé. Difficile de les lâcher tellement ils sonnent « vrai » et nous touchent par la même occasion. Bien sûr c’est le personnage de Linda qui crève les pages de sa personnalité complexe et attachante. Complètement largué avec sa fille, par cette solitude qui lui pèse et la conduit dans les bras de l’ivresse nocturne , c'est en revanche une bosseuse hors pair au travail , dotée d’une brillante intuition. Elle n’est d’ailleurs pas la seule au sein du commissariat à avoir une vie de famille (très) compliquée.
C’est d’ailleurs l’un des fils rouges du récit qui embarque Linda dans ses souvenirs de jeunesse , alors apprentie mannequin.
Ce sont ces angles différents alternant entre tracas de la privée , aléas de l’enquête policière qui influent sur la vie professionnelle, qui font la richesse du livre. Sans oublier le message passé à travers le récit sur la nocivité potentielle d’Internet et des réseaux sociaux qui peuvent faire des ravages auprès de cibles faciles comme les jeunes adolescent(e)s.
Vous l’aurez compris : un très bon roman que je vous recommande particulièrement.
Premier roman policier de cet auteur finlandais pour moi grâce à Netgalley et Les éditons de la Martinière que je remercie chaleureusement.
Une révélation en fait :
Bien sur il y a un crime, le corps d’une jeune fille découvert par hasard par un pécheur. Un nom qui va rejoindre une liste de disparues, toutes de jeunes filles d’environ 13 ans sur une période d’une bonne dizaine d’années dans différents coins de Finlande ou même de ses voisins immédiats.
L’équipe des enquêteurs de Pori, une ville du sud ouest de la Finlande pataugent pas mal , recherchent un assassin local, puis dérivent vers une tueur en série puis… je vous laisse découvrir la suite et l’assassin !
Mais cette enquête se double d’une excellente étude des mœurs d’aujourd’hui, propres au pays lui même mais également à la majorité des pays occidentaux : le divorce des parents et l’adolescence qui complique les rapports entre adultes et enfants, les réseaux sociaux omniprésents dans la vie des jeunes avec le darknet auquel ils ont accès et … pas nous !!
tout ceci doublé de l’adolescence et des souvenirs de carrière de mannequinat de la principale enquêtrice Linda Toivonen qui se bat, en privé, avec une addiction à l’alcool qui détruit les relations avec sa famille mais pas son sens aigu de la justice et des recherches policières qu’elle mène d’une main sûre !
Un roman policier bien dans notre époque, des retours en arrière bienvenus et une ambiance glaciale due à la fin octobre dans le grand nord !
Prenez donc le temps de ce voyage, refranchissez et peut être découvrez le meurtrier de ces jeunes filles !
caroline c, Rédacteur
J'aime beaucoup les polars nordiques, qui s'imposent depuis quelques années. Celui ci n'y fait pas défaut.
De plus, il apporte une touche de psychologie, et aborde le douloureux passage de l'adolescence.
De conflits entre parents-enfants, des rapports suite aux divorces, de l'émancipation vers l'âge adulte, et ces nombreux tourments.
Tout y est traité de manière très juste.
Des failles, l'héroine, en a quelques unes, et au fur et à mesure du récit, on comprend leurs origines.
L'enquête autour de la disparition de ces jeunes filles, la pédo criminalité fait résonance avec son propre passé.
C'est haletant, inquiétant et remet en question, les réseaux sociaux et leurs dangers.
Un livre qui pourra être utile en même temps qu'il est addictif. A partager entre parents et ados
SAMUEL D, Rédacteur
Je tiens a remercier NetGalley et les edition s de la martiniere pour m'avoir fait decouvrir cet auteur que je ne connaissais pas. Il faut dire que je ne lis pas souvent de roman issu de ces contrées lointaines, ici un finlandais. Mais depuis quelque temps je m'y mets et c'est poas pour me deplair, car meme si les noms sont compliqués c'est un plaisir de faire ces decouvertes, car on peut apprendre des choses sur ces pays que l'ont ne connais pas et ce meme au travers de romans.
L'auteur nous fait decouvrir ce qu'est le mondes des adolescentes finlandaises et comment elles passent du monde de l'ecole à l'age adulte. C'est ce dont va se rendre compte Linda Toivonen, policiere finlandaise, alors même qu'elle enquête sur le meurtre d'une adolescente de 13 ans, Laura Törmänen, dont le corps a été retrouvé par hasard en mer par un pêcheur.
Linda avait toujours proclamé que l’outil le plus important d’un policier n’était pas sa cervelle, mais ses muscles fessiers.
A fils de son enquete, elle va vite comprendre, que sa propre fille, Linnea, à le meme age que la victime mais aussi qu'elle frequente aussi le meme etablissement scolaire. Mais ce qu'elle semble ignorer ou du moins ne veux pas voir c'est que son gout pour la bouteille vont vite l'eloigner de sa fille. Elle devrait faire une cure aux AA si elle veut retrouver sa fille.
Son penchant pour l'alcool, ne l'empeche pour autant pas a vite decouvrir un indice : le journal intime de la victime evoquant un personnage de Disney, PeterPan. Y a-t-il un lien avec l'autocollant trouvé sur l'ordinateur de Laura Törmänen ? est-ce que le meurtrier veut se donner une image de gentil ?
Mon avis :
Pour une decouverte, je dois dire que je n'ai pas été decu. La seule deception reste dans le type de lecture. J'entends par la que je n'ai pas eu le choix du support sur lequel lire ce service presse ( soir smartphone, soit pc via l'application NetGalley). J'ai donc du faire contre mauvaise fortune, bon coeur.
Une lecture qui s'est faite sans le moindre repis. Si je n'avais pas été contrains de stopper car j'ai une vie professionnelle à coté, j'aurais pu le lire d'une traite. Franchement je le recommande, j'ai pas été decu
Christine P, Rédacteur
Finlande, à Pori, sur la côte, Laura, 13 ans, est retrouvée morte dans une rivière. Commence alors une enquête menée par Linda Toivonen, de la brigade criminelle avec ses collègues Jari Paloviita et Henrik Oksam ; il apparaît que ce meurtre ne serait pas un cas isolé mais le dernier d’une série qui a eu lieu dans toute la Finlande et dont les victimes sont toutes des adolescentes entre 12 et 15 ans qui semblent être reliées par le personnage de Peter Pan. Mais qui est ce Peter Pan ? Est-il l’assassin?
Ce thriller nous emmène dans une enquête pleine de suspense, qui s’égare sur de fausses pistes, où la tension ne cesse de croître d’autant que la fille de Linda a toutes les caractéristiques du type de proie que chasse l’assassin. Au fur et à mesure, les indices se mettent en place et pointent vers le coupable, qu’on n’aurait pas soupçonné.
Les thèmes abordés sont d’actualité et ancrés dans la réalité que ce soit le danger des réseaux sociaux pour les adolescentes lorsqu’ils sont utilisés par des pédophiles ou des criminels, la violence contre les femmes dans le milieu de la mode, le rapport mère-fille lorsque les parents sont divorcés, l’alcoolisme des femmes.
Ce qui fait que ce thriller, qui coche toutes les cases du genre, sort de l’ordinaire, c’est que l’auteur entremêle habilement la vie professionnelle et privée des trois enquêteurs , sans obérer leurs failles, leurs faiblesses qui peuvent avoir des conséquences sur l’enquête en faussant leur jugement ou en les fragilisant. Le personnage de Linda, en particulier, divorcée, qui a subi un traumatisme à l’adolescence qui sera révélé à la fin du livre, noie son mal-être dans l’alcool et fait face au mépris et au rejet de sa fille. Jari Paloviita est écrasé de dettes et pris à la gorge par son beau-père qui n’a jamais accepté qu’il épouse sa fille. Henrik Oksam, rigide et seul, est homosexuel. La chef des trois enquêteurs a un fils junkie qu’elle essaye de sauver de lui-même.
Tous ces personnages ont une profondeur psychologique qui les rend attachants et ils apportent de l’humanité à une enquête de police difficile. J’avais lu « Tous les silences » et me suis aperçue trop tard que les personnages des enquêteurs étaient récurrents dans ce troisième livre de la série après « Le serment » et « La revanche ». Ils peuvent bien sûr être lus de façon indépendante mais j’ai probablement manqué l’évolution des personnages et certaines de leurs réactions s’éclairent vraisemblablement à la lueur des tomes précédents.
Et, bien sûr, toujours un temps d’adaptation comme avec la majorité des polars nordiques pour intégrer et s’habituer au nom des lieux et des personnages. Mais une fois plongé dans ce thriller, impossible de décrocher.
Linda Toivenen enquête sur la disparition d'une adolescente de 13 ans dans une petite ville finlandaise. En étudiant l'ordinateur de la jeune fille, la police retrouve des discussions avec des hommes plus âgés et des photos presque compromettantes. Quelques jours plus tard, lorsque le corps est retrouvé sur la berge d'une rivière, Linda doit découvrir quel prédateur rode dans les environs de la ville tranquille.
Un roman policier qui fait honneur au genre. Une enquête angoissante qui prend aux tripes, des suspects plausibles, une enquêtrice en proie avec son passé et sa vie personnelle qui affectent sa vision de l’enquête. Première histoire de Tuominen que je découvre, ce livre est le quatrième d’une série qui en compte pour l’instant six mais se lit comme un one-shot.
La réussite de l’histoire est surtout due à la réalité et la vraisemblance des personnages et notamment de Linda, maman d’une adolescente complètement larguée avec sa fille, récemment divorcée, qui refuse de finir comme sa propre mère alcoolique mais qui garde des mignonnettes de vodka dans son sac. Linnea également, sa fille, dont les parents viennent de divorcer et qui découvrent les joies et risques du web en pleine adolescence. Le récit, à la fois l’enquête et l’histoire plus personnelle des personnages, nous plonge dans cette petite ville finlandaise avec beaucoup de complexité et d’émotion.
Rédacteur 600022
A Pori, en Finlande, Linda enquête sur le meurtre de Laura, une adolescente de 13 ans qui fréquentait le même collège que sa fille Lienna.
Au fil de l'enquête, tout en se laissant happer par son alcoolisme, Linda découvre que Laura n'était pas la petite fille sage qu'elle semblait être et que son meurtre pourrait être l'oeuvre d'un tueur en série.
Un bon polar.
Sarah S, Personnel éducatif
Linda, policière finlandaise divorcée qui a la garde partagée de sa fille adolescente de 13 ans, est amenée à enquêter sur la disparition de Laura, élève dans le même collège que sa fille. Rapidement, l’enquête prend une tournure tragique. En parallèle, on lit des coupures de presse relatant d’autres disparitions au cours des années d’adolescentes. Et Linda, engluée dans de nombreux problèmes personnels, se souvient de sa courte carrière de mannequin à Milan…
Entre manipulation des adolescents fragilisés, dangers d’Internet et de son relatif anonymat, addictions, relations parents-enfants conflictuelles et couples à la dérive, ce roman noir présente une société finlandaise loin d’être aussi idéale qu’imaginée ; le système scolaire tant vanté chez nous semble présenter lui aussi bien des failles. La psychologie des personnages est fouillée, l’héroïne est loin d’être une superwoman et les personnages secondaires, plus en lumière dans les romans précédents, ne sont pas oubliés.
Le sujet du roman est certes dans l’air du temps, mais son traitement est plutôt réussi. L’intrigue est bien menée, le suspense bien présent. Et tout nous rappelle que la honte du titre doit décidément changée de camp !
Je remercie vivement les éditions de la Martinière et NetGalley pour leur confiance.
La Honte fait partie de la série Delta noire, composée de six titres : D'abord Le Serment sorti en 2021, puis La Revanche sorti en 2023 et enfin, Tous les silences sorti en 2024. Par la dénomination de cette série, l'auteur se réfère ainsi au fleuve du sud-ouest de la Finlande qui se jette dans la mer Baltique après avoir traversé Pori,une ville côtière où se déroule l'action. Le delta est pour Arttu Tuominen comme le symbole de la société finlandaise "fertile, instable, changeante". Les six titres exposent chacun la focalisation de chacun des membres de la brigade de police de Pori, et avec La Honte, c'est sous l'angle de Linda Toivonen que se déroule l'intrigue.
Pour rappel, Linda Toivonen est mère célibataire d'une fille adolescente de treize ans, Linnea. Elle excelle à son poste et entretient des liens ambigus avec son supérieur, Jari Paloviita . Un soir, elle reçoit une mère paniquée qui vient faire état de la disparition de sa fille de treize ans, Laura Törmänen. Linda ne prend pas forcément la mère au sérieux, ce n'est que le lendemain matin, en l'absence de la jeune fille au domicile, que sa disparition est prise au sérieux et que des recherches sont enclenchées. Alors que les policiers mettent le doigt sur des aspects déplaisants de la vie intime de la jeune fille, à peine âgée de treize ans, Linda bataille avec sa propre progéniture en pleine crise d'indépendance, qui fréquente le même collège que Laura, alors même que son passé traumatique remonte à la surface parallèlement à l'enquête.
L'intrigue du roman paraît cousue de fil blanc, pourtant la patte de l'auteur, confère une vraie identité à cette histoire de près de quatre cents pages, dont pas une est de trop. Il y est question d'Internet et de ses méfaits sur des adolescents en pleine construction, rien de nouveau, mais ce n'est que l'un des rouages de cette construction aux ficelles psychologiques maniées avec adresse, et des psychés bien explorées. On se place, cette fois-ci, du côté féminin de la force (de police, mais pas que), où la vie professionnelle se heurte à la vie personnelle, le passé de Linda fait écho à son présent, les malheurs d'autrui retentissent sur ses propres difficultés.
La Linda policière ne cesse d'interchanger avec la Linda mère, toujours un peu à côté de la plaque avec sa fille, d'autant plus mise à mal par une enquête qui la touche personnellement, et ce, pour plusieurs raisons. La Honte la concerne elle principalement, puisqu'elle est rescapée de ces abus, Laura dans sa mort n'est plus apte à rien, le prédateur encore moins que cette dernière. C'est un constat effarant et effroyable des pervers qui passent tranquillement les filets des apparences et couverts par de doux airs de respectabilité, des filles et femmes qui en sont les premières victimes et de ses conséquences quelque 30 années plus tard. L'exploration de toutes les problématiques sociales, des blessures de chacun qui forment comme une chaine de blessures de plus en plus béantes qui finissent par exploser dans tous les sens.
Une enquête menée sous l'aspect subversif des contes de fées, le conte de Peter Pan, qui, comme tous les contes que l'on connaît, est à la base une version nettement plus sombre que l'œuvre de Disney sortie en 1953 que l'on connaît : il s'agit de celle de James Matthew Barrie, écrivain écossais, qui était une pièce de théâtre, le roman de 1911 n'étant qu'une version de l'histoire. Le Peter Pan de J. M. Barrie s'inscrit loin du garçon malicieux et bienveillant que l'on connaît, l'auteur écossais nous présente un garçon manipulateur, égoïste et sans cœur, qui attire les jeunes enfants dans ce " Pays de nulle part" qu'Arttu Tuominen reprend ici, et qui va finir par les assassiner une fois que ces derniers seront devenus adultes… Rien de bien joyeux ou très optimiste, donc. Un Peter Pan malveillant dont l'ombre apparaît dans le titre de notre auteur finlandais à travers la disparition de Laura.
La Honte est le quatrième tome de la série, on se réjouit de savoir qu'il en reste encore deux à venir. L'auteur nous offre un panorama de la société finlandaise actuelle, ses caractéristiques propres, ses caractéristiques communes avec le reste des pays européens.
CORALIE C, Personnel éducatif
Une ado qui disparaît, une policière dont la fille est dans le même collège et a le même âge, des traumatismes....Une enquête qui va débusquer un prédateur
Un bon polar, même si le précédent de la série était beaucoup plus fort.
**LA HONTE** d'Arttu Tuominen est une découverte fascinante d’un auteur finlandais à la plume exceptionnelle. Dès les premières pages, ce livre vous happe dans une histoire captivante, où chaque mot semble calculé pour tenir le lecteur en haleine. L'intrigue, habilement construite, se dévoile dans un jeu de perspectives, une sorte de spirale hypnotique qui nous mène de la fin vers le début.
Ce qui rend cette lecture d’autant plus puissante, ce sont ses personnages. Tous, plongés dans des problématiques psychologiques profondes et bien définies, apportent une dimension supplémentaire à l’histoire. Leurs galères, loin d’être des obstacles, deviennent des moteurs de l'intrigue, propulsant le récit avec une intensité palpable. On se sent presque obligé de suivre leurs pas, de comprendre leurs souffrances, et, à travers leurs yeux, de toucher du doigt l'humanité brute et parfois sombre qu’ils cachent.
C'est un roman hypnotique, où chaque révélation se fait avec une lenteur troublante, mais nécessaire. Les personnages sont loin d’être lisses, et cette complexité les rend d'autant plus intéressants. Une fois plongé dans cette histoire, il est difficile d’en sortir indemne.
Je recommande vivement **LA HONTE** à ceux qui recherchent un thriller psychologique qui ne se contente pas de captiver, mais qui marie parfaitement tension et introspection. Un livre que l’on n'oublie pas facilement.
Sylvie G, Rédacteur
J'aime beaucoup cette série "Delta noir" et les récits que nous fait Arttu Tuominen de la Finlande contemporaine. En nous racontant son pays et ses gens, il en profite pour explorer la complexité de l'âme humaine. Ceux pour qui le mal est la nourriture quotidienne et ceux qui tentent, parfois vainement, d'y échapper. Sommes-nous toujours franc lorsqu'on se regarde dans le miroir? Avouons-nous facilement nos travers, nos déchirures, ce qui nous ronge et ce qui parfois nous fait lâcher prise sur notre humanité. Cette part d'ombre que nous traînons quelle est son impact?.
C’est une petite brigade d'enquêteurs, Jari Paloviita, Henrik Oksman, Linda Toivonen qui, à tour de rôle tiennent le haut de l'affiche dans les titres de Delta Noir. C'est ainsi que nous apprenons qui sont ces policiers, leur passé, leur avenir, leur travers, leurs addictions, leur mode de fonctionnement. Ce qui les passionne, ce qu’ils détestent.
Ici, c’est Linda Toivonen la vedette. À la fin d'un de ses services au poste de police, elle reçoit la mère d'une adolescente de 13 ans, Laura, qui aurait disparue. La mère en est persuadée. La petite n'est pas rentrée après l'école et ce n'est pas dans es habitudes. Linda rassure la mère, à cet âge on aime bien prendre ses distances, finir la journée chez des copains, aller trainer. Mais la mère n'en démord pas et Linda lui dit que dès le lendemain matin de l'appeler si la petite n'est toujours pas entrée. Linda aime bien finir ses journées à la maison en compagnie de sa vodka, ou de son vin ou de ses bières. Linda boit. Beaucoup. J'ai mieux compris mieux pourquoi avec les retours dans le temps de la narration. Ce passé qui nous réserve toujours des surprises.
La petite Laura ne revient toujours pas à la maison. Un avis de disparition est lancé. On cherche, recherche, fouille. Rien. Que Peter Pan. Oui celui-là même qui nous emmenait au pays de nulle part. Puis, à force de fouiller, de recouper, Linda entrevoit un schéma. D'autres jeunes filles ailleurs ont également disparues. Des similitudes voient le jour: des contacts via le net; une rencontre, une disparition. Puis les corps abondamment mutilés : des morsures, des viols, des violences indescriptibles, des corps jetés à l'eau. On s'aperçoit qu'on a affaire à un tueur qui sévit depuis longtemps et un peu partout en Finlande.
Il faut aimer le style et le genre de narration lente de Tuominen. Il pose ses explications une à une, il mène doucement la danse et précipitamment il fait tout éclater rapidement à la fin. Sa marque de commerce.
Les parents et les ados, les couples divorcés, les enfants déchirés, les aléas de ce genre de relation est très bien rendu et je peux presque dire que cela est le thème de ce roman en plus de l'excellente enquête policière.
Des personnages attachants, un rythme du dimanche, des rebondissements pour une finale spectaculaire.
J'adore et j'ose vous recommander ce titre.
Merci merci à #NetgalleyFrance et aux #éditionsdelaMartinière de m'avoir donné la possibilité de lire #LaHonte de #ArttuTuominen.
J'ai pris beaucoup de plaisir à plonger dans ce polar nordique finlandais.
Vous allez découvrir ou redécouvrir une équipe de policiers extrêmement attachants qui vont mener l'enquête à la suite de la disparition d'une collégienne.
Et il semblerait bien que le danger ne vienne plus de l'extérieur mais bien des ordinateurs et réseaux sociaux.
L'auteur modernise le genre en alliant repères classiques du polar nordique et questionnements plus modernes sur la jeunesse : quel est leur rapport aux réseaux sociaux ? Est-ce que cela peut avoir des conséquences graves de type harcèlement voire pire ? Comment ces jeunes peuvent devenir des cibles ?
J'ai trouvé l'idée extrêmement intéressante et l'enquête rondement menée.
Malheureusement, j'ai très vite débusqué le coupable, ce qui m'a un peu déçue mais cela reste très personnel.
Cela reste un bon livre et une lecture très agréable.
J'aime beaucoup la façon dont l'auteur dépeint la société. Ses personnages sont attachants, les thématiques abordées sont en lien avec l'actualité et la trame narrative est très bien construite. Tous les ingrédients pour un bon polar. J'ai beaucoup apprécié cette lecture et j'ai été tenue en haleine lorsque j'ai compris le plot twist. Un polar à lire d'une traite et à ruminer pendant plusieurs jours.
Lucie R, Rédacteur
Back to Pori, avec Linda Toivonen à l'honneur dans ce quatrième tome de la série Delta Noir signé Arttu Tuominen. La policière enquête sur la disparition d’une ado de 13 ans, Laura. Dans son ordinateur, des photos compromettantes et des discussions avec des hommes, dont un certain Peter Pan.
Son corps est retrouvé par un pêcheur, coincé dans un filet. Atrocement mutilée, elle a été sauvagement assassinée.
Linda est en charge de l’enquête et sa fille va dans le même collège que Laura. Elle est donc doublement impliquée dans cette sordide affaire. En conflit permanent avec son ado, elle s’en sort difficilement. L’enquête ravive des souvenirs traumatisants de son passé et tout lui revient comme un boomerang en pleine figure. Les secrets enfouis bien profondément finissent toujours par resurgir. Comment mener de front son enquête, gérer ses histoires de famille et son inquiétude pour sa fille ? Son alcoolisme atteint des sommets, elle devient dangereuse, pour elle et les autres. On la comprend. Mais on a envie de la secouer et de lui faire un gros câlin en même temps.
Ok. Grosse claque.
La honte m’a bouleversée comme un livre ne l’avait plus fait depuis longtemps. Ce roman c’est du pur noir, juste, brillamment écrit, et révoltant. J’ai lu certains passages en pleurs tant j’étais touchée. Le mélange entre l’enquête et ce que vit Linda est brillamment mis en place, l’écriture est superbe, forte et impactante.
Dans La honte, j’ai apprécié retrouver Jari, un personnage qui me touche particulièrement. Malheureux en ménage, un beau-père maltraitant psychologiquement parlant. Il ne sait plus comment se dépêtrer de tout ça.
Les personnages d’Arttu et leur psychologie sont incroyablement bien travaillés, et d’une qualité remarquable. Attention cependant aux quelques gros TW qui l’habitent (pédocriminalité, viol) même si l’auteur ne fait pas de trash pour du trash (ce que je déteste).
En deux mots, je vous recommande cette série, si vous ne la connaissez pas encore. La honte est un bijou noir passionnant, pour lequel j’ai eu un énorme coup de cœur. Arttu Tuominen est un auteur brillant, et je me réjouis de voir son évolution dans le futur. Voilà pourquoi j’aime tant le nordic noir !
Marina B, Bibliothécaire
Un grand merci à NetGalley et aux éditions de La Martinière de m'avoir permis de lire : La Honte de Arttu Tuominen. C’est le 4ème volet d’une série de 6 intitulée Delta noir. Tuominen a choisi le polar pour nous décrire la société finlandaise contemporaine dans ce volume. On y retrouve également les mêmes personnages enquêteurs de la brigade de Pori, mais les volumes peuvent se lire indépendamment. Linda Toivonen enquête sur la disparition d’une adolescente de treize ans, Laura. Sur l’ordinateur de la jeune fille, la police découvre des discussions avec des hommes plus âgés. Un profil en particulier attire leur attention : un certain Peter Pan. Linda va devoir résoudre ce meurtre et se pencher sur d’autres disparitions de jeunes filles jusqu’à présent non élucidées. Un tueur en série se cacherait il en Finlande ? J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous permet de nous plonger dans la société finlandaise. Le message n’est pas seulement finlandais : toutes les sociétés sont actuellement confrontées à des prédateurs à l’ère du numérique, comment protéger les adolescents accros aux réseaux sociaux ? La psychologie des personnages est très bien développée et le lecteur est plongé dans cette enquête qui malheureusement pourrait bien refléter la réalité.
Avec ce quatrième opus, Arttu Tuominen démontre clairement qu'il est un auteur incontournable de la scène du polar scandinave.
Un polar certes classique par le thème de l'enquête mais fort intéressant et bien mené par la manière dont l'auteur aborde cela et les sujets de fond.
Ce que j'aime dans ses romans c'est d'en apprendre plus sur la société finlandaise à chaque bouquin.
Ici l'on parle des familles dysfonctionnelles, mais surtout de l'adolescence qui amène rêves, déceptions et dangers, notamment les dangers d'Internet.
C'était intéressant de voir ce sujet abordé à l'échelle de ce pays et l'on sait hélas que c'est un problème international et d'actualité.
L'autre point que j'aime dans tous ses livres est des personnages.
La dimension psychologique des protagonistes est chaque fois de plus en plus développée, chaque nouvel opus mettant un peu plus chaque fois à l'honneur l'un des membres de l'équipe.
Enfin, je suis une habituée des polars nordiques et un point appréciable chez Tuominen c'est que très souvent le rythme reste bon tout au long.
Alors si l'enquête et son dénouement ne m'ont pas paru totalement surprenants, j'ai passé un vrai bon moment de lecture car la force du roman à mon sens reside dans son sujet et ses personnages que j'aime de plus en plus.
Les romans de cet auteur sont devenus pour moi une valeur sûre, je recommande vivement aux fans de polars nordiques, aux lecteurs curieux.
Dans ce polar venu du froid, Arttu Tuominen nous entraîne au cœur de la société finlandaise à travers une enquête sombre et pleine de résonances actuelles. La disparition puis la mort d’une adolescente mettent la police de Pori face aux dérives d’internet et des réseaux sociaux, devenus des terrains propices au harcèlement, aux violences et aux agressions.
Au centre de l’histoire, Linda Toivonen, policière marquée par la vie et minée par l’alcool, mais profondément attachante. Son enquête prend une tournure intime lorsque son propre passé ressurgit, révélant les cicatrices qu’elle tente vainement de dissimuler. L’auteur excelle dans l’analyse psychologique, dressant des portraits justes et nuancés, loin des clichés habituels.
Plus qu’une simple intrigue policière, La Honte propose aussi un portrait social de la Finlande contemporaine, avec ses failles et ses contradictions. L’atmosphère glaciale et mélancolique accentue la noirceur du récit, tout en offrant un décor fascinant.
J’ai beaucoup apprécié ce roman : un polar classique, efficace et bien mené, qui m’a offert un agréable moment de lecture.
Merci aux éditions de La Matinière pour ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique ne concerne que moi💕.
Une citation :
“Quand la poussière commence à se faire sentir, les rats sont les premiers à sortir en rampant”.
La Honte est un polar sombre dont l'intrigue simple suggère une violence sous-jacente. Ce roman est écrit par l'auteur finlandais, Arttu Tuominen, né en 1981, père de famille vivant à Pori, la petite ville qui sert de cadre à son histoire. Son talent a été primé en 2020 par le grand prix du meilleur polar et les journaux français le surnomment le " génie de la Finlande mélancolique". Le livre de 432 pages a été publié en 2025 par les éditions de la Martinière.
L'intrigue est simple, mais elle dissimule une critique sociétale d'un pays dont les valeurs traditionnelles sont bouleversées par les changements de son siècle. Laura, une adolescente de 13 ans, disparaît sans laisser de traces. L'enquête est menée par Linda Toivonen, inspectrice de la brigade criminelle et mère célibataire. Son enquête ravive d'anciennes blessures quand elle découvre que plusieurs très jeune filles ont été victimes de viols particulièrement pervers. Son enquête l'entraîne dans les zones sombres du monde numérique où règne une criminalité qui affecte la jeunesse. Linnea, la fille de Linda, pourrait-elle devenir une des victimes ? Une angoisse s'empare de l'inspectrice qui se perd parmi les suspects. Une toile complexe se tisse en y mêlant des drames familiaux, et l'enquête devient le domino qui permettra de résoudre une série de meurtres commis par un dangereux psychopathe.
Le cadre de l'histoire est une Finlande mélancolique, juste avant l'hiver, dans une petite ville autrefois tranquille, mais qui n'échappe pas aux changements du monde moderne avec ses conflits et ses dangers. Divers problèmes sont abordés : la criminalité , l'alcoolisme, les stupéfiants, l'impact d'internet sur une jeunesse en quête de liberté et d'aventures. Conflits familiaux s'agglomèrent à la violence d'une époque où les gens n'ont plus de repères.
L'auteur suit le schéma traditionnel du polar : la victime, le criminel, l'enquêteur. Dans ce cas précis, nous sommes en présence de plusieurs victimes, d'un psychopathe aux tendances pédophiles. Les victimes sont nombreuses et s'échelonnent sur plusieurs années, quant à l'enquêtrice, sa personnalité montre une fragilité que l'enquête aidera à surmonter. L'étude psychologique des protagonistes est subtile sans rompre le rythme soutenu du roman.
Le roman est une enquête criminelle qui lève le voile sur une crise sociétale de la Finlande en proie aux mêmes problèmes que les autres pays européens. L'auteur décrit une sorte de cercle vicieux d'où la société finlandaise ne trouve pas d'issue ; une violence endémique qui affecte tous les milieux. Les valeurs traditionnelles sont remplacées par l'individualisme et la solitude dont les femmes souffrent le plus.
L'auteur déroule son histoire comme un film de cinéma avec un rythme rapide. Son écriture accrocheuse est émouvante et suggère la violence tout en révélant les personnages par des flashbacks qui prennent la forme d'un souvenir et qui rompent la chronologie normale du récit. Ces retours dans le temps projettent le lecteur hors du déroulement en racontant des événements antérieurs, afin de compléter une trame de fond cruciale. Les chapitres sont courts, le rythme est rapide et tend vers une écriture addictive, parsemée de dialogues et de descriptions évocatrices. L'auteur introduit des suspects au fur et à mesure et laisse le lecteur deviner. Ainsi le suspens est garanti. La première scène est percutante et ne laisse pas le lecteur inattentif. Le roman a toutes les qualités requises pour un bon roman policier : le choc, le chic, et le tempo.
J'ai découvert cet auteur et j'ai été séduite par l'analyse profonde de son pays. La Honte est exactement le titre adapté pour illustrer ce sentiment qui habite la plupart des protagonistes : la honte de leur propre violence et leur incapacité à la maîtriser. Le dénouement a une note positive : quand il y a une volonté il y a un chemin.
Si vous me demandez d'emblée ce que je pense du livre : j'ai adoré.
Après avoir découvert Arttu Tuominen avec « Le serment » et « La revanche », j’étais impatiente de me plonger dans son nouveau roman « La Honte », paru aux Éditions de la Martinière.
On quitte cette fois Jari et Oksman pour faire la connaissance de Linda, inspectrice et mère célibataire. Quand une adolescente disparaît dans une petite ville finlandaise, Linda se retrouve face à une enquête difficile qui la touche de très près. Les investigations la mènent rapidement vers les dangers du numérique, où des prédateurs rôdent derrière des écrans, et un nom effrayant revient sans cesse : Peter Pan.
J’ai trouvé ce roman très différent des précédents, mais tout aussi prenant. L’auteur réussit à se réinventer à chaque livre tout en gardant son style, et l’histoire m’a happée dès les premières pages grâce à une intrigue glaçante, qui fait écho à des réalités actuelles malheureusement bien trop crédibles. L’enquête est haletante, mais ce qui m’a le plus touchée, c’est le mélange entre le drame policier et le côté familial : en tant que maman, Linda, qui doit se battre avec ses propres démons, se retrouve confrontée à ses plus grandes peurs, et je n’ai eu aucun mal à comprendre ses émotions.
Si j’avais deviné une grosse partie du dénouement, il n’empêche qu’il m’a beaucoup plu. J’ai aimé la façon dont il était amené.
L’ambiance est sombre et parfois difficile, mais tellement immersive que j’ai enchaîné les pages encore et encore. Comme toujours, la plume fluide d’Arttu Tuominen rend la lecture addictive sans avoir besoin d’en faire trop.
En résumé, ce thriller nordique m’a fait passer un excellent moment. Une grande réussite, que je ne peux que vous conseiller.
Je dois dire que les Éditions de La Martinière sont devenues l’une de mes maisons d’édition préférées. Tout ce que je lis chez eux me séduit : traductions de grande qualité, récits captivants et riches en profondeur humaine.
Dans La Honte, on suit un polar noir atypique. La protagoniste n’est pas le détective masculin habituel, hanté par un sombre passé et rongé de cynisme, mais une femme moralement ambivalente : mère divorcée, aux prises avec un passé douloureux, une fille adolescente et une dépendance. Lorsqu’elle enquête sur la disparition d’une jeune fille de la même école que sa fille, l’affaire prend une tournure profondément personnelle.
Elle n’est pas à proprement parler « attachante », mais elle est terriblement humaine. Et il en va de même pour tous les personnages qui l’entourent, confrontés au mal sous toutes ses formes — y compris les dangers qui guettent la jeunesse, hier comme aujourd’hui, avec un accent particulier sur les crimes numériques actuels. Ce roman m’a dérangée (dans le bon sens), m’a tenue en haleine, et j’ai terminé avec l’impression d’avoir eu un aperçu saisissant (et un peu effrayant) de la Finlande.
Un grand merci aux Éditions de La Martinière et à #NetGalley pour cet ARC. Maintenant, il faut que je lise tout ce qu’a écrit Arttu Tuominen !
Lison C, Rédacteur
Dans la petite ville finlandaise de Pori, Linda Toivonen, officier de la brigade criminelle enquête sur la disparition de Laura une adolescente de treize ans. Son ordinateur révèle qu’elle entretenait des conversations avec des hommes plus âgés et se mettait en scène dans des photos dénudées. Lorsque le corps martyrisé de la jeune fille est découvert dans une rivière, Linda découvre des similitudes avec d’autres cas survenus au fil des ans en Finlande et pays limitrophes. Alors qu’elle et son équipe cherchent à coincer le prédateur, Linda s’inquiète pour Linnea, sa propre fille scolarisée dans le même collège que la victime. D’autre part, cette affaire réveille chez Linda de sombres souvenirs liés à sa propre adolescence et à la facilité qu’ont les hommes d’abuser de jeunes filles naïves.
La honte est le troisième tome de la série Delta Noir dans laquelle Arttu Tuominen analyse brillamment les travers de la société finlandaise, qui peut d’ailleurs à bien des égards s’apparenter à la nôtre. Le récit pleinement d’actualité aborde la dangerosité des réseaux sociaux, en traitant les thémes du harcélement, de la sextorsion et de la cyberpédocriminalité. Il s’agit d’une mise en garde: les prédateurs ne sont plus au coin de la rue ou dans les parcs de jeux mais sur les réseaux où ils peuvent, en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas, approcher facilement les plus jeunes. Le fond du sujet est glaçant et réaliste.
L’enquête se révèle passionnante et angoissante, la tension est pesante, le suspense bien présent, même si le rythme est assez lent. Cela permet à l’auteur d’approfondir ses personnages : chaque membre de l’équipe gère comme il le peut ses problèmes personnels… La dépendance à l’alcool que Linda ne peut plus nier la met en péril à plusieurs reprises… L’inspecteur Jari Paloviita est quant à lui criblé de dettes et craque face à des beaux-parents qui ne l’ont jamais apprécié… Tandis que la responsable du service tente d’extraire son fils junkie des griffes de trafiquants… Une pléiade de personnages qui représentent à eux seuls les multiples tares d’une société moderne… Je recommande sans hésiter cet excellent thriller ! Merci aux Editions de La Martinière via Netgalley pour cette lecture.
Alex L, Rédacteur
Je découvre l’auteur avec son dernier roman issu de la série Delta noir qui prend place dans le Delta de Kokemäenjoki, en Finlande. La série compte 6 volumes (4 traduits en français) qui peuvent se lire séparément. Rassemblés, ils composent un portrait social et historique de la Finlande, à travers le point de vue – toujours différent – d’un des membres de la brigade de Pori.
Le but de l’auteur, expliqué en fin d’ouvrage, est de montrer « les différents courants de la société finlandaise, prise entre la vase sombre des interdits et des transgressions et l’eau toujours en mouvement des destins. Fertile, instable, changeante. »
Dans cet 4e opus, nous suivons Linda Toivonen qui a des problèmes avec l’alcool : elle cache ses bouteilles dans le placard d’angle, mais sa fille adolescente Leena s’est aperçut depuis bien longtemps que sa mère est alcoolique.
Même si j’avais deviné en milieu de roman qui était le coupable du meurtre de la jeune Laura, je n’ai pas boudé mon plaisir de suivre la brigade à la recherche du meurtrier. D’autant plus que Linda découvre que ce n’est pas le seul assassinat à son actif.
J’ai aimé en apprendre plus sur le passé de Linda et pourquoi elle s’est mise à boire. Certes, l’alcoolisme est une maladie, mais il a souvent un élément déclencheur. En ce qui concerne Linda, c’est son expérience de mannequin à Milan qui a très mal tourné pour elle.
L’auteur aborde le grooming : ces adultes qui approchent des enfants et les manipulent à des fins sexuelles. Comme le dit Linda « Les enfants et les jeunes, surtout, y sont réceptifs, car la confiance dans les adultes est une chose innée. »
L’auteur aborde également le problème de l’addiction : à l’alcool pour Linda, à la drogue pour Aleksi, le fils de la chef de la brigade. Tout deux promettent sans cesse d’arrêter.
J’ai découvert le Peter Pan originel de James Matthew Barrie, un personnage égoïste et vaniteux qui a besoin d’une jeune fille naïve. Il apparait comme un vampire enfant.
J’ai découvert le cocktail Screwdriver à base de jus d’oranges et de vodka. Le jus d’oranges pour les vitamines, bien sûr…
Un roman policier instructif sur les zones d’ombre du monde numérique.
Quelques citations :
Linda avait toujours proclamé que l’outil le plus important du policier n’était pas sa cervelle mais ses muscles fessiers.
Vous devriez voir vos têtes. Les grands prêtres d’une morale hypocrite qui comprennent que dalle à la vraie vie.
L’image que je retiendrai :
Celle d’une société finlandaise dans laquelle l’alcoolisme est toléré si elle ne perturbe pas l’ordre établi.
Chantal Y, Rédacteur
A Pori, une adolescente disparait sur le chemin de retour du collège. Sa mère est persuadée que quelqu’un lui a fait du mal. Les recherches restent vaines dans les premières heures. Linda Toivonen démarre une enquête, avec toute l’intelligence et l’art du recoupement dont elle est capable. La question se pose en effet de l’existence d’un tueur en série, puisque l’on retrouve des cas similaires avec le même mode opératoire et un profil de victimes assez semblable.
L’intrigue en elle-même est tout à fait captivante. On sait que la fille de Linda est en lien avec quelqu’un qui se cache sous le pseudo de Peter Pan, le danger est donc présent, tout près.
Or Linda est dans une période extrêmement fragile. Sa mère, avec qui elle a renoué, est gravement malade, et sa fille se comporte comme une ado normale, c’est à dire qu’elle met de la distance entre elles. En tout cas, l’alcool est un soutien incontournable, une addiction implacable. On assiste au raisonnement classique, aux prétextes qu’elle se trouve pour justifier la consommation, la fatigue, le coup de pompe, la consolation d’une contrariété etc.
Comme toujours, il n’est pas nécessaire d’avoir lu toute la série dans l’ordre pour comprendre ce qui se passe dans ce tome, mais c’est quand même très agréable de savoir à quoi il est fait allusion quand on parle d’un fameux couteau, ou lors des allusions à des anecdotes auxquelles on a été confronté dans les tomes précédents.
Excellent opus de la série Delta noir, tant pour les personnages que pour l’intrigue policière !
Merci à Netgalley et aux éditions de la Martinière
448 pages La Martinière 5 septembre 2025
#LaHonte #NetGalleyFrance
Mireille P, Personnel éducatif
Avec ce nouveau polar nordique intitulé La Honte, le "génie de la Finlande mélancolique" (Le Point) revient après Le Serment et Tous les silences (2 sélections Prix polar européen du Point).
Chaque tome peut être lu séparément.
Dans La Honte, le quatrième tome de la série Delta Noir, Arttu Tuominen dissèque à nouveau les dysfonctionnements de la société finlandaise, interrogeant les dangers qui guettent les adolescents à l'ère numérique. Chemin faisant, il tisse une toile complexe où se mêlent enquête policière et drame familial.
Né en Finlande en 1981, Arttu Tuominen est ingénieur environnemental et écrivain. Ses romans ont été récompensés par de prestigieux prix littéraires. Le Serment a reçu le Grand Prix finlandais du meilleur roman policier 2020, été finaliste du Prix Clé de verre du meilleur roman policier scandinave 2021, été finaliste en France, comme Tous les silences, du Prix Le Point du polar européen. La Revanche a reçu le Prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman noir, prix qui récompense les plus grands auteurs internationaux : James Ellroy, Don Winslow, Jo Nesbø ou Ragnar Jónasson.
Sur Internet, personne n'est vraiment qui il prétend être...
À Pori, petite station balnéaire de la côte Finlandaise, Linda Toivonen – de la brigade criminelle – enquête sur la disparition d’une adolescente de treize ans, Laura. Sur l’ordinateur de la jeune fille, la police découvre des discussions avec des hommes plus âgés. Un profil en particulier attire leur attention : un certain Peter Pan.
Quand le corps de Laura est retrouvé sur la berge d'une rivière, pris dans un piège à lamproie, l'affaire bascule. Linda découvre d'inquiétantes similitudes avec d'autres disparitions à travers la Finlande. Sont-elles liées au même prédateur ? Confrontée à son propre passé et les abus qu'elle a elle-même subis, Linda réalise que sa fille, une adolescente, a le profil des victimes.
Je remercie les @editionsdelaMartiniere et @NetGalleyFrance de leur confiance.
C'est toujours avec impatience que je découvre la suite des enquêtes de l'inspectrice Linda Toivonen et de ses deux comparses, Jari Paloviita et Henrik Oksman. Après les tomes 1 et 3 focalisés sur l'inspecteur Jari Paloviita et le tome 2 centré sur l'inspecteur Henrik Oksman, ce tome 4 est consacré à Linda Toivonen qui nous livre ses secrets inavouables au fil d'une enquête qui fera ressurgir les fantômes du passé.
La structure narrative à double temporalité est composé de dix parties qui alternent entre des flashbacks sur les souvenirs d'adolescence douloureux de Linda Toivonen et l'enquête sur le meurtre de Laura, âgée de treize ans, qui était dans la même classe que Linea, la fille de Linda. Peu à peu, Linda découvre que d'autres adolescentes ont été victimes de ce serial-killer qui se fait appeler Peter Pan.
L'intrigue est bien ficelée, même si j'avais découvert qui était le coupable avant le dénouement, ce qui est un peu dommage. Il y a un bon équilibre entre les flashbacks relatifs à la vie personnelle de Linda et l'enquête policière, ce qui donne du rythme à ce récit très prenant. La psychologie des personnages est bien détaillée et je me suis attachée à eux très facilement.
J'aime le style fluide et le plume addictive d'Artuu Tuominen qui est l'un de mes auteurs nordiques préférés car il n'y a aucun temps mort dans chaque tome que j'ai lu. J'ai hâte de découvrir le suivant pour voir l'évolution des personnages et des liens qui unissent les trois enquêteurs.
A suivre !
Après avoir découvert les trois premiers opus l’été dernier, j’étais contente de retrouver certains personnages, que j’avais particulièrement appréciés.
Si dans Le Serment, l’auteur explore l’enfance, l’amitié et la loyauté même lorsque cela est contraire à ses propres principes, dans La Revanche, le deuxième titre dans lequel on retrouve les personnages récurrents, les sujets de société y sont plus exploités, notamment la place des homosexuels, l’homophobie, sont décortiqués, mais tout en nuances, avec Tous les silences, l’auteur explore les failles de l’Histoire de la Finlande et son implication durant la seconde guerre mondiale, avec une alternance entre deux époques, pour mieux comprendre le présent.
Si dans Le serment, l’auteur concentre son intrigue sur Jari, un des personnages de la brigade, dans La revanche, c’est au tour de Oksman, dans Tous les silences, les relations humaines se sont un peu aplanies et c’est tant mieux, car l’enquête est une vraie montagne russe émotionnelle.
Dans ce quatrième tome de la série Delta Noir, paru il y a quelques jours, l’auteur renoue avec sa pratique et met sur le devant de la scène Linda, en la confrontant directement à son enquête et ses travers, mais il n’oublie pas pour autant, en toile de fond, Jari Paloviita, criblé de dettes et en plein craquage domestique… Tandis que la responsable du service tente de sortir son fils junkie des mains de trafiquants… Chaque personnage représente à lui seul, un phénomène de société…
Arttu Tuominen, tisse une toile complexe, entre enquête et traumatismes personnels, interrogeant les dérives numériques où les prédateurs se cachent derrière des pseudos, à l’abri du reste du monde, mais aussi le poids des traumatismes dans le parcours de vie. Certains traumas, que l'on pensait bien enfouis, ressurgissent au moment où on s’y attend le moins, souvent d’ailleurs lorsque l’on devient parent. C’est le cas de Linda, autant en quête de vérité sur l’affaire et sa résolution que face à son propre passé qui resurgit brutalement via le prisme de sa fille.
Le roman aborde des sujets d’une brûlante actualité : le harcèlement en ligne, les dangers des réseaux pour les jeunes. C’est l’occasion de rappeler quelques règles fondamentales, comme ne pas partager ses photos, envoyer des photos coquines en se disant que c’est pour son amoureux. (il y a plus facilement des filles qui se font avoir sur ces sujets…)
L’enquête est immersive, et passionnante, on suit toujours avec plaisir le déroulé, mais il est décuplé, grâce aux personnages de Arttu Tuominen. Ce qui se passe en Finlande, solitudes des adolescentes, vulnérabilités numériques, prédateurs, se transpose partout ailleurs et l’effet miroir rend le propos encore plus glaçant.
La Honte s’impose comme un récit policier dense et sensible, qui explore avec finesse les fractures d’une société. Arttu Tuominen offre un texte empreint de suspense émotionnel et de vérité sociale, qui nous confronte à nos peurs collectives avec l’urgence d’un drame intime.
Je découvre cet auteur de polars finlandais à l’occasion de sa parution. Il fait partie de la série « Delta Noir » et cela n’empêche pas de le lire isolément.
La protagoniste principale est Linda, inspectrice de police et mère séparée, vivant avec sa fille adolescente, Linnea.
Une jeune fille du lycée, Laura, a disparu. Débute alors l’enquête pour Linda et son équipe. Une intrigue bien construite, évoquant en parallèle les relations parents-ados, les relations virtuelles, le cyber harcèlement… dans une société finlandaise contemporaine. Et la vie privée de Linda avec ses blessures, son addiction….
Les personnages sont réalistes, les relations interpersonnelles bien décrites et le dénouement parfaitement imprévisible.
Un polar de qualité en ce qui me concerne avec un rythme de lecture plutôt fluide.
J’apprécie toujours de découvrir des romanciers scandinaves.
Merci 🙏
Pierre-Edouard J, Libraire
Encore un polar intelligent. Les relations parent-enfant, l'école, les dérives des réseaux sociaux, le tout traité de manière juste et glaçante. Le rythme de chronique sociale s'accélère pour ne plus pouvoir lâcher ce nouveau roman.
Merci à Netgallay et aux éditions De La Martinière pour ce livre. J'ai ainsi pu découvrir un nouvel auteur, et quel auteur !
Car aux travers d'une enquête policière bien menée, c'est aussi une partie de la société finlandaise que l'on découvre.
Même si j'apprécie les polars nordique, j'en lis très peu au final mais Arttu Tuominen va rentrer dans ma liste d'auteurs à suivre.
Parlons d'abord de l'enquête policière : elle est particulièrement bien amenée, on prend plaisir à en suivre le déroulement et plus on en apprend sur le mystérieux Peter Pan, plus on se demande qui se cache derrière ce pseudonyme. Même si j'avais quelques soupçons, je n'avais pas découvert son identité. Les meurtres sont plutôt violent mais cela ne m'a pas dérangée.
L'enquêtrice principale, Linda Toivonen, est un personnage particulièrement intéressant. De part son passé d'abord, que l'on va découvrir au fils de nombreux flashback mais aussi par sa situation actuelle. Mère divorcée, elle se débat avec sa fille adolescente, sa mère alcoolique et malade et sa situation sentimentale. Heureusement, elle a toujours un petit verre pour s'armer de courage et affronter le jour nouveau. Mais elle n'a pas de problème avec l'alcool, en tout cas pas comme sa mère. Et pourtant... Une héroïne très travaillée avec une histoire personnelle intéressante et particulièrement réaliste. On sent que l'auteur à pris autant de temps à construire ses personnages que son intrigue.
Les autres policiers qui gravitent autour d'elle ont chacun eu droit à un roman entier et même si quelques indices nous le laissent penser, ça n'empêche en rien de suivre l'histoire.
Les thématiques abordées : l'alcoolisme, la difficulté de surveiller ses enfants en ligne, comment se reconstruire après un drame,... sont non seulement intéressantes mais aussi particulièrement bien amenées.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir dans cette lecture et j'ai très envie de découvrir les autres tomes, cette fois en commençant par le premier.
Grande amatrice de littérature scandinave, j’ai un auteur devenu pour moi incontournable et que je vous invite vivement à découvrir si ce n’est pas déjà fait. Il s’agit du Finlandais Arttu Tuominen qui, avec "La honte" sortie au début du mois de septembre, signe le quatrième opus traduit d'une saga de polars où l'on suit les enquêteurs de la brigade criminelle de Pori. À l'instar des autres tomes, l'auteur s'empare d'un sujet brûlant d'actualité très sensible et démontre les limites de la société de son pays en la matière.
En tant que mère, le sujet évoqué dans ce tome m'a pas mal bousculé, car nous assistons impuissant à la disparition d'une jeune fille de 13 ans. À mesure que l’enquête progresse, les policiers se retrouvent confrontés à un fléau en constante aggravation : celui des prédateurs sexuels et de la pédopornographie en ligne. En tant que parents, comment pouvons-nous protéger nos enfants des risques liés à l'ère du numérique et des réseaux sociaux ?
Malgré sa taille (448 pages en format broché), je l'ai dévoré en moins de 24 h. L'écriture à la fois fluide et percutante de l'auteur m'a vraiment prise dans l'histoire où j'ai senti la tension monter surtout que l'on voit un drame se profiler... Contrairement à la plupart des romans nordiques, je trouve que les écrits de cet auteur sont extrêmement dynamiques et j'ai eu l'impression de me prendre une claque en avançant dans ma lecture.
Même si ce tome peut-être lu indépendamment des autres, je trouve qu'il serait dommage de ne pas prendre la série dans l'ordre, car l'un des points forts de cette série est d'arriver à faire un parallèle entre les enquêtes en cours et les vies personnelles de ses enquêteurs en zoomant toujours sur un personnage différent. Ce procédé crée une proximité singulière, donnant le sentiment de tisser un lien intime avec l’enquêteur, qui gagne ainsi en profondeur et en humanité.
Je remercie chaleureusement les éditions De La Martinière et Netgalley France pour cette lecture coup de cœur de l'un de mes auteurs chouchous, qui s’est révélée à la fois marquante et bouleversante. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à l’an prochain pour retrouver cette brigade devenue si attachante...
Depuis ℒ𝒶 ℛ𝑒𝓋𝒶𝓃𝒸𝒽𝑒, c’est toujours avec empressement et entrain que je me lance dans la lecture du dernier roman d’Arttu Tuominen, et avec satisfaction que je tourne la dernière page. ℒ𝒶 ℋ𝑜𝓃𝓉𝑒 n’a pas dérogé à la règle.
Ce que j’apprécie particulièrement dans cette série, c’est que, contrairement à ce que l’on a l’habitude de voir dans les séries policières, qu’elles soient françaises, anglaises, italiennes, etc., chaque livre a pour personnage principal un membre d’une même équipe et non pas toujours le même personnage. Ainsi, dans ℒ𝑒 𝒮𝑒𝓇𝓂𝑒𝓃𝓉 (le seul que je n’ai pas encore lu, mais ça ne saurait tarder), c’est Jari Paloviita qui mène l’enquête, dans ℒ𝒶 ℛ𝑒𝓋𝒶𝓃𝒸𝒽𝑒, c’est Henrik Oksman, secondé par Jari Paloviita, dans 𝒯𝑜𝓊𝓈 𝓁𝑒𝓈 𝓈𝒾𝓁𝑒𝓃𝒸𝑒𝓈, c’est à nouveau Jari Paloviita et, ici, c’est le tour de Linda Toivonen.
Ce choix de l’auteur, qui, je l’avoue, m’a un peu déboussolée au départ, nous permet donc de découvrir plus intimement chaque membre de cette équipe de la brigade criminelle de Pori. D’autant plus que, comme tout un chacun, ils ont leurs lots de problèmes. Un autre aspect positif, justement, c’est que l’auteur ne fait pas dans la surenchère : chaque personnage est abîmé par la vie, certes, mais ils font face à des problèmes auxquels nous sommes, ou nous pourrions être, confrontés. Ce qui ne nous les rend que plus humains.
Dans cette nouvelle enquête, Arttu Tuominen s’attaque à un fléau qui touche la Finlande, mais que l’on peut facilement transposer à n’importe quel pays : les dangers des réseaux sociaux chez les jeunes. L’histoire commence par la disparition d’une jeune adolescente de treize ans. Sa mère est convaincue que Laura n’a pas fugué. Non, pas elle, c’est une jeune fille avec la tête sur les épaules. Cependant, son ordinateur démontre tout autre chose : Laura discutait avec des hommes plus âgés.
Bref, un roman policier qui dément l’idée que l’on se fait des romans nordiques : l’intrigue est rythmée du début à la fin. Les articles de journaux qui précèdent chaque nouveau chapitre contribuent au suspens vu que l’on se demande quel est le lien avec l’enquête présente. Quant aux 𝘧𝘭𝘢𝘴𝘩𝘣𝘢𝘤𝘬𝘴, ceux-ci nous permettent d’appréhender les raisons pour lesquelles Linda s’auto-détruit, au détriment de sa fille et de toute personne qui tente de l’approcher, ainsi que de sa propre vie, se mettant inconsciemment en danger. J’ai hâte de lire le prochain tome !
VIRGINIE F, Rédacteur
🫣La honte🫣
Arrtu Tuominen
Éditions de La Martinière
Merci @netgalleyfrance et @editionsdelamartinière pour le SP numérique
Note : 4/ 5
Résumé :
Sur Internet, personne n'est vraiment qui il prétend être...
À Pori, petite station balnéaire de la côte Finlandaise, Linda Toivonen – de la brigade criminelle – enquête sur la disparition d’une adolescente de treize ans, Laura. Sur l’ordinateur de la jeune fille, la police découvre des discussions avec des hommes plus âgés. Un profil en particulier attire leur attention : un certain Peter Pan.
Quand le corps de Laura est retrouvé sur la berge d'une rivière, pris dans un piège à lamproie, l'affaire bascule. Linda découvre d'inquiétantes similitudes avec d'autres disparitions à travers la Finlande. Sont-elles liées au même prédateur ? Confrontée à son propre passé et les abus qu'elle a elle-même subis, Linda réalise que sa fille, une adolescente, a le profil des victimes.
Avis :
✒️Quel plaisir de retrouver cet auteur finlandais dont j'apprécie énormément le style.
✒️Ce polar est intéressant. On retrouve les personnages principaux des précédents opus et cette fois ci c'est Linda qui est mise en avant.
✒️J'ai particulièrement aimé l'intrigue et le traitement d'un sujet d'actualité.
✒️Même si les descriptions sont toujours très riches, j'ai cependant été un peu moins emballée qu'habituellement. J'ai eu du mal à faire le lien entre deux événements du roman(que je ne cite pas pour ne pas spoiler) et cela m'a un peu dérouté.
Trois bonnes raisons de lire ce livre :
❣️Un polar de qualité.
❣️Un sujet d'actualité.
❣️Une lecture agréable.
Aurore R, Rédacteur
La honte est le quatrième tome de la série Delta noire, il peut étre lu indépedamment des autres tomes. C'est d'ailleurs mon cas, je n'ai découvert Artu Tuominen qu'avec ce titre. Je me ferai un plaisir d'ailleurs de revenir aux enquêtes précédentes pour mieux connaître l'auteur. Arttu Tuominen est surnommé "génie de la Finlande mélancolique" par le Point, je suis assez d'accord par cet analyse.
Merci à NetGalley et les Éditions de La Martinière pour ce service presse.
À Pori, petite station balnéaire de la côte Finlandaise, Linda Toivonen – de la brigade criminelle – enquête sur la disparition d’une adolescente de treize ans, Laura. Sur l’ordinateur de la jeune fille, la police découvre des discussions avec des hommes plus âgés. Un profil en particulier attire leur attention : un certain Peter Pan. Quand le corps de Laura est retrouvé sur la berge d'une rivière, pris dans un piège à lamproie, l'affaire bascule. Linda découvre d'inquiétantes similitudes avec d'autres disparitions à travers la Finlande. Sont-elles liées au même prédateur ? Confrontée à son propre passé et les abus qu'elle a elle-même subis, Linda réalise que sa fille, une adolescente, a le profil des victimes.
La particularité des romans nordiques est souvent leur complexité et leur côté sombre. On y retrouve une analyse de la société nordique. Dans ce roman, l'auteur interroge les dangers qui guettent les adolescents à l'ère numérique.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais une fois les personnages décryptés j'ai vite été happée par l'histoire, les personnages et l'ambiance anxiogène de ce roman. Les chapitres alternent entre l'enquête et le passé de Linda, difficile et ravivé par cette enquête difficile. On se pose mille questions tout le long de l'histoire, l'intrigue est prenante et ne nous laisse pas de répit. Le dénouement est très bien mené.
Amateurs des polars nordiques, n'hésitez pas à découvrir cet auteur passionnant !
#LaHonte #NetGalleyFrance
Ce quatrième tome de la série Delta Noir nous plonge dans un thriller policier haletant, au rythme tendu et maîtrisé, fidèle aux codes du Nordic noir. Comme souvent dans ce genre, l’intrigue explore des thématiques sombres, notamment les violences faites aux filles et aux femmes, avec une acuité qui dérange autant qu’elle interroge.
Chaque tome de la série se concentre sur un ou plusieurs membres de la brigade criminelle de Pori, ville finlandaise située à l’estuaire de la rivière Kokemäki. Bien que les romans puissent être lus indépendamment, les incursions dans la vie des collègues de Linda Toivonen, protagoniste de ce volet, enrichissent le récit et donnent envie de découvrir les autres tomes. À ce jour, six volumes composent la série, dont les deux derniers ne sont pas encore disponibles en français (à ma connaissance).
Linda Toivonen est une policière abîmée, alcoolique, hantée par les traumatismes de son adolescence. Ses relations avec sa mère et sa fille sont tendues, et son rapport à son propre corps est empreint de douleur et de contradictions. Si elle incarne certains clichés du genre - belle et sexy malgré ses démons, perchée sur des escarpins même pour rendre visite à sa vieille mère malade. Tout de même, le roman évite de sombrer dans la caricature misogyne. Il propose une réflexion nuancée sur la manière dont la beauté féminine, souvent présentée comme un atout, peut devenir une arme retournée contre celles qui la possèdent.
J’ai particulièrement apprécié les passages évoquant le regard des femmes plus âgées sur les adolescentes qui se savent jolies. Ces regards, interprétés comme jaloux par les jeunes filles, pourraient tout aussi bien être empreints de pitié et de rancoeur face à un monde qui les exploitent. Contrairement à ce que nous fait croire, les femmes plus vieilles ne regrettent pas toujours avoir perdu leur jeunesse. Contraste entre l’arrogance innocente de l’adolescence et la colère lucide de l’âge adulte.
Bien que je sois généralement peu friande des intrigues impliquant des tueurs en série, l’atmosphère oppressante et le rythme impeccable de ce roman m’ont retenue. L’écriture est fluide, l’ambiance glaçante, et le décor finlandais ajoute une touche dépaysante bienvenue.
Un grand merci à NetGalley pour cette copie pré-publication. Ce tome m’a donné envie de plonger plus avant dans l’univers de Delta Noir.
Voici un polar qui peut se targuer d’être autant un casse-tête par son enquête, qu’un miroir de notre société. « La honte » d’Arttu Tuominen nous renvoie à notre propre époque saturée d’écrans, qui servent à la fois de défouloir et d’outil de prédation. Il débute dans une petite ville finlandaise où Laura, une adolescente de 13 ans, a disparu. Linda Toivonen est mise sur l’enquête. Rapidement, c’est tout un écosystème qui est mis à nu par les autorités. Le tout rendu possible par internet.
Lorsque Linda parvient à trouver d’autres jeunes filles disparues et un lien commun à tous ces enlèvements, les souvenirs de ses 15 ans remontent dangereusement à la surface. Dans ce roman, les mythologies enfantines sont recyclées en pièges et s’entremêlent avec les notions de prédation, de violence et de silence. « La honte » conjugue tension narrative et justesse des situations et propose une véritable collision entre image et intimité, entre rêve et exploitation, entre sécurité personnelle et intrusion virtuelle.
En articulant honte et exposition, Arttu Tuominen donne le ton. Ici, « La honte » ne reste pas cantonnée à une simple émotion, c’est un véritable carburant social. À l’ère des écrans, une photo intime est susceptible de devenir un couperet. Du simple selfie aux « nudes », les adolescentes s’enferment dans un cercle vicieux où l’onde de choc du partage de ces clichés arrive de partout. Le collège devient alors un tribunal, la rumeur enfle, la peur tuméfie les relations. Il n’est pas étonnant que « La honte » aimante le texte. L’isolement agglutine les peaux et le lien avec l’Autre s’effondre. En arrière-plan, l’enquête policière suit les empreintes visqueuses laissées par ces images.
Dans « La honte », une autre thématique m’a fait forte impression dans son traitement : la relation mère-fille. En sus, une relation mère-adolescente en plein désir d’indépendance et de contestation de l’autorité. Ainsi, deux voix s’écharpent dans un espace-temps où mère et fille ne parviennent plus à se comprendre. Si la jeune fille demande qu’on lui lâche la bride, le vécu de la mère empêche ce souhait. En effet, dans sa jeunesse, Linda a quitté son foyer très tôt pour suivre des faiseurs de miracles lui promettant la célébrité dans le mannequinat. L’expérience n’a pas tourné comme prévu et l’alcool s’est invité à la fête depuis ce temps-là. Dans les confrontations mère-fille, l’adolescente en colère inverse la balance du pouvoir : la fille devient l’adulte responsable. L’alcoolisme de sa mère n’est plus un secret pour elle depuis longtemps…
Ainsi, Linda, mémoire vive d’une jeunesse sous les paillettes, d’une sexualisation prématurée, de l’alcool social, des flatteries avec arrière-pensées, se sent légitime dans sa manière de mener sa fille et son enquête. L’ivresse de reconnaissance et « l’envie de se montrer » constituent la porte d’entrée vers de nombreux dérapages.
Parallèlement, l’enquête policière basée sur la prédation numérique se poursuit. C’est l’occasion pour Arttu Tuominen d’introduire la figure de « Peter Pan », celui qui emmène au pays de nulle part. Derrière cette figure de conte se cache un prédateur qui cherche à isoler et à manipuler. « La honte » montre comment ces pédophiles se faufilent dans toutes les applications ou les jeux en ligne utilisés par nos adolescents. L’imaginaire de l’enfance se transforme en outil de manipulation. Arttu Tuominen tresse les mots qui font rêver les enfants, et y ajoute des avatars charmeurs capables de créer une proximité numérique pour contourner les garde-fous et la vigilance des adultes. Quant à l’adulte malveillant, il habite déjà sous le toit de sa victime et essaie de s’en faire un ami qu’il appâte avec persévérance.
L’insertion du mythe de Peter Pan, ce garçon qui ne veut pas grandir, parle aux adolescents qui voudraient s’arracher du temps présent (école, conflits avec les parents, etc.). Or, « La honte » souligne bien à quel point l’utilisation des nouvelles technologies peut être à la fois le cœur battant d’une époque et un leurre dangereux. Nous avons tous besoin de croire à des histoires. Nos adolescents au coeur tendre encore plus vulnérables à ce type de discours…
Moi qui suis peu friande de littérature nordique, j’ai aimé la façon dont Arttu Tuominen a inséré l’intime dans le social. Les scènes de vie courante au collège, par exemple, avancent parallèlement aux scènes familiales. Et chaque trajectoire familiale dit quelque chose de la Finlande d’aujourd’hui. Ainsi, l’auteur dresse un portrait social dans une enquête criminelle. Après quelques recherches, j’ai cru comprendre qu’il faisait de même dans les autres tomes de sa série « Delta Noir ». J’aime l’idée d’en apprendre davantage sur des pays que l’on connaît moins. « La honte » s’inscrit donc dans un réseau communautaire qui me parle.
Sur la forme, nous sommes très loin des polars à grand spectacle et à moult rebondissements. Les scènes sont vivantes sans être ostentatoires, et ce sont surtout les voix des personnages et ce qu’ils nous disent qui restent en mémoire. La solitude de chacun est omniprésente, et c’est une chose qui m’a frappée. Les confidences restent difficiles, le silence est pesant, l’épuisement et la culpabilité habitent les différents protagonistes. J’ai aimé ce temps de lecture où l’intrigue avance pas à pas, à un rythme différent.
« La honte » peut se résumer ainsi : c’est un polar sur la fabrication du regard. Le regard que l’on porte sur soi face à celui que l’on subit. Il y a aussi l’idée du regard qu’on refuse et qui pourrait se résumer à « je n’ai pas voulu voir » (alors que de nombreux indices étaient présents). « La honte » nomme à la fois ce qui abîme et ce qui maintient : les silences, la vérité inavouable. Il est frappant de constater qu’à chaque fois qu’une photo apparaît dans le roman, un personnage vacille. C’est dire le poids de l’image qui émeut ou rebute : reflet d’une identité ou arme de chantage, elle ne laisse personne indifférent. À la fin, « La honte » devient un miroir que l’on ne cherche pas forcément, mais qui toujours nous rattrape…
Traduction : Claire Saint-Germain
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