Celle qui parle aux corbeaux

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Date de parution 14 avr. 2023 | Archivage 30 juin 2023
Éditions du Seuil | Voix autochtones

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Résumé

Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs… et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D’autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d’Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s’est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l’édile corrompu et la famille Salter sera féroce.


Un roman grinçant et jubilatoire qui nous plonge au cœur du bush australien.


Melissa Lucashenko est une autrice bundjalung de la côte est de l’Australie. Très active dans la défense des droits des aborigènes, elle est co-fondatrice des Sisters Inside, une association qui vient en aide aux femmes incarcérées. Celle qui parle aux corbeaux est son sixième roman. Il a reçu le prestigieux prix Miles Franklin en 2019.


Traduit de l’anglais (Australie) par David Fauquemberg

Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782021506419
PRIX 23,00 € (EUR)
PAGES 432

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

J’ai aimé lire ce livre, je le conseille fortement, mais c’est sans doute parce que j’ai aimé le lire que je n’ai pas envie de le décortiquer.
Il se dégage une force et une puissance intenses de ce récit.
Brutal ? Rude ? Oui ! Parce que ce qui a été vécu par les générations d’aborigènes est rude et brutal, que ce soit les grands-parents (Pop), les parents (Pretty Mary) ou les enfants. Comme si cela ne suffisait pas, de jeunes enfants sont encore victimes de violence, comme Brandon, adopté par Black Superman (un des fils), toujours susceptible d’être enlevé à ses parents adoptifs si son comportement ne devient pas rapidement celui qu’on attend d’un enfant.
L’une des forces de ce récit est que le personnage principal est tout sauf sympathique de prime amour. Kerry n’a pas vu sa famille depuis un an, elle est plus ou moins en fuite, sa compagne est en prison et vient de rompre avec elle. Kerry semble tenir à deux choses : le fait d’être aborigène et de ne pas sortir avec quelqu’un qui ne l’est pas, et être lesbienne. Une forme de protection ? Peut-être. Ken, son frère aîné, lutte contre de multiples démons. Black Superman est celui qui a réussi – même s’il a morflé aussi parce qu’il est gay. Reste Donna, la sœur disparue depuis vingt ans, et depuis vingt ans, Pretty Mary, leur mère, se demande dans quel coin de terre repose sa fille – ou bien si elle respire encore.
Kerry, disons bien les choses, ne voit pas tout, ne comprend pas tout, et pour elle, quand la parole se libérera enfin, ce sera comme si tout ce qu’elle avait vu, et pas forcément bien interprété, trouvait enfin son véritable sens. Rude, encore une fois.
A vous de voir si vous souhaitez découvrir ce roman.
Merci à Netgalley et aux éditions du Seuil pour leur confiance.

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Kerry est Australienne, aborigène Bundjalung, et hors la loi depuis que sa chère et tendre s'est fait pincer à la sortie du braquage qui devait les rendre riches et libres... Elle n'a pas d'autre choix que d'aller se planquer chez sa mère en Nouvelle Galles du Sud, dans la ville rurale et raciste qui l'a vue naître et grandir.
De retour chez elle, elle devra affronter le lourd passé qui pèse sur sa famille, la misère sociale et surtout, se battre avec eux pour sauver la terre de ses ancêtres, menacée par un projet de construction de prison.

Avec ce roman, j'ai découvert un univers. Inscrite dans un pays, une culture et une géographie qui m'étaient complètement inconnus, cette histoire m'a transportée au coeur du combat des Bundjalung pour la défense de leur identité et de leurs traditions.
Et au delà de la peinture ethnologique et sociale, c'est une belle histoire de famille, dont tous les membres doivent apprendre à cesser de se déchirer pour survivre.
Et puis, il y a la grande place laissée à la nature, aux corbeaux et au requin, totems du clan... le tout sous l'oeil bienveillant du kookaburra. Un grand plaisir de lecture qui me donne envie de découvrir le reste de cette nouvelle collection prometteuse du Seuil : Voix autochtones !

Merci @editionsduseuil et @netgalleyfrance pour cette lecture.

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Mélissa Lucashenko a le sens de l'humour et beaucoup d'esprit, pas de pathos et pourtant ce livre raconte lui aussi l'effort d'acculturation, le vol des terres, la séparation parents-enfants. J'aime beaucoup son style et ce mélange de mots aborigènes qui facilite l'immersion dans cet univers.
Je viens de passer quelques jours dans l'Outback Australien, à Durrongo, un beau voyage ainsi qu'un énorme coup de coeur.
C'est une histoire de haine, de racisme où la souffrance d'un jeune homme va atteindre toute une famille.
« Owen survécut au châtiment qui suivit sa victoire. Il rentra chez lui en héros, sonné par cette violence d'un nouveau genre qu'il y avait dans le monde, et refusant net de répondre aux questions de M. Lewis sur son visage défiguré, ses jambes ensanglantées. Il avait compris très tôt ce soir là que le prix à payer pour sauver sa peau serait le silence. Et quand Owen finit par mourir, très vieux, dans une maison loin là-bas dans le sud, sept décennies d'agonie étaient emprisonnées en lui, maintenues tout au fond par l'alcool, une fierté à toute épreuve et divers actes d'une grande cruauté que sa famille ne parviendrait jamais vraiment à oublier.»
Avec le clan Salter c'est explosif, tous sont extravertis et les relations conflictuelles. À chacun ses cicatrices, nous saurons tout au fur et à mesure. Ce clan est capable du meilleur comme du pire mais ce regroupe très vite pour faire face aux whitefellas (hommes blancs).
Quand Kerry retourne chez elle, sa petite amie vient de la jeter pour cause de prison et elle doit se cacher de la police. Pour tous bagages, elle a sa moto et le butin. Kerry est mon personnage préféré, elle est tout à la fois le témoin de sa famille bien spéciale dont elle tire des leçons qu'elle ne suit pas forcément. Elle monte vite au créneau, dépasse les limites, sort avec un dugai, Steve, un écossais connu au collège.
« Sa langue trop bien pendue, son problème depuis toujours. Et plus elle vieillissait, plus elle avait du mal à garder ses opinions pour elle. L'avalanche de conneries déferlant sur ce monde l'aurait noyée, si elle n'avait rien dit ; le moins qu'elle pouvait faire, c'était exprimer sa colère. Passer une bonne soufflante à tous ces connards, puis leur tenir tête ou bien se tirer en courant. »
C'est aussi la découverte de la nature, des totems, d'un peuple qui tente de conserver ses racines et de les transmettre aux autres malgré l'alcool, la drogue, la misère, il y a beaucoup d'entraide.
Il vous faut aussi découvrir l'histoire d'Elvis ce membre de la famille si spécial.
Les révélations finales donnent à réfléchir mais je n'en dirai pas plus.
Celle qui parle aux corbeaux est le deuxième roman de la collection Voix autochtones éditions du Seuil.
# Cellequiparleauxcorbeaux #NetGalleyFrance

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C'est un roman atypique que Celle qui parle aux corbeaux.
Le style est brut et le langage est propre aux indigènes australiens. Il faut s'y faire. Passé ce style, l'histoire est prenante et les personnages bien construits.
Une belle réussite.

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