Le réseau des Flandres

Je retrouve avec plaisir notre héroïne dans ce nouvel opus ! Encore une fois, Anne Riolet propose des épisodes méconnus de la première guerre mondiale, l’espionnage et la résistance.
1915, Juliette est envoyée en mission dans le nord de la France, et travaille pour le réseau des Flandres entre la France et la Belgique.
Evidemment, les péripéties sont nombreuses, les dangers aussi, mais la fougue de la jeune fille fait merveille et Juliette nous emmène avec elle.

Le roman est plaisant à lire et mêle habilement la petite et la grande histoire, en évoquant des personnages historiques comme Edith Cavell ou Marie de Croÿ. Cependant, certains personnages, surtout les personnages masculins, auraient mérité d'être plus fouillés et approfondis.
Malgré cela, le livre devrait plaire aux élèves, car il aborde une partie méconnue de l'histoire et offre une lecture agréable et utile, grâce à la plume fluide de l’autrice. On quitte à regret cette Juliette, joyeuse et pleine de vie. Un bel hommage rendu aux femmes qui ont œuvré dans cette guerre.

Merci aux éditions Plein Vent et à NetGalley pour cette suite.

2e tome de la série, cet opus nous emmène à la frontière belge. Après avoir côtoyé Marie et Irène Curie, Juliette va se reposer chez sa tante Marie de Croÿ. Mais très vite elle,découvre que celles-ci aide des soldats britanniques à échapper aux allemands. Juliette rejoint donc le réseau des Flandres et se met en danger. Mais Charles et Emile ne sont jamais bien loin.
Mêlant personnages fictifs et résistantes historiques de la 1e guerre, ce roman m'a permis de découvrir des faits de guerre qui m'étaient inconnus, la résistance étant pour moi liée à la seconde guerre mondiale. Un récit intéressant et très rythmé, au fil des actions et réactions de la jeune Juliette.

Notre intrépide Juliette, obligée d’aller passer l’été 1915 chez sa tante, la princesse de Croÿ près de la frontière belge n’imagine pas une seconde que ce qu’elle envisage comme des mois d’ennui en perspective va se révéler être une nouvelle occasion de se jeter à corps perdu dans une aventure autrement plus dangereuse que la précédente.

Dans ce second tome, Anne Riolet nous parle des réseaux de résistance qui s’étaient déjà mis en place durant la Grande Guerre et qui, de nos jours, sont bien moins médiatisés que ceux de la Seconde Guerre mondiale.
C’est donc avec son talent de narratrice que l’auteur va mettre sa Juliette sur la route de trois grandes résistantes de cette époque : Marie de Croÿ, Louise Thuliez, et Édith Cavell.

À mettre son nez partout comme elle en a l’habitude, la jeune fille se retrouve face à un officier anglais caché par sa tante. Bien obligée de la mettre dans la confidence, la princesse l’intègre au réseau et fait de sa nièce une « girl guides ». Mais l’impulsivité de Juliette les place à plusieurs reprises dans des situations catastrophiques…
« Le Réseau des Flandres » est moins léger qu’ « Un Ruban dans les tranchées ». Juliette n’est plus vraiment en retrait du danger et ses actions peuvent directement entraîner la mort d’autrui tout comme la sienne.
Et puis, elle est aussi confrontée au comportement incompréhensible de son Émile qui semble s’éloigner d’elle sans qu’elle comprenne pourquoi.

Comme pour le tome précédent, on apprend énormément de choses et les informations sont claires et vivantes.
Une série qui, à mon sens, devrait être lue par les collégiens étudiant cette période. C’est un bon moyen de s’imprégner de l’Histoire sans en avoir l’air.

Comme le livre se termine sur un épilogue qui a lieu en 1918, je pense que les aventures de Juliette pendant la Première Guerre mondiale sont terminées mais rien n’interdit d’espérer de futures aventures se déroulant entre 1939 et 1945.
Après tout, Marie de Croÿ et Louise Thuliez (Les vraies) ont repris leurs activités de résistantes lors de cette seconde guerre alors pourquoi pas Juliette ?...

Je tiens à remercier les éditions Elidia (#JulietteetlaGrandeguerreTome2) via Netgalley (#NetGalleyFrance) pour m’avoir permis de découvrir la suite des aventures de Juliette.

Une belle suite d’aventure pour Juliette. Une guerre où la place des femmes est importante, dans leurs résistances à l’occupation et ses répercussions sur leurs vies.

Une suite captivante des aventures de Juliette pendant la Première Guerre mondiale. Juliette et Irène Curie quittent Verdun et les tranchées pour emmener le véhicule de radiographie vers un hôpital avant de passer l'été, pour Juliette, au château de sa tante, Marie de Croÿ. Alors qu'elle craint de s'y ennuyer, elle découvre que le château et ses habitants font partie d'un réseau de résistance, en effet ils s'occupent de faire passer la frontière belge à des soldats anglais. De nouvelles aventures périlleuses commencent pour la jeune fille de seize ans.
Un roman sur la première Guerre mondiale captivant et pertinent. J'ai apprécié cette suite qui m'a permis de retrouver les personnages touchants et impliqués du premier tome. Juliette, jeune fille audacieuse qui se lance dans l'aventure, commettant parfois des erreurs dus à son âge et à son enthousiasme débordant pour participer à la résistance. Charles et Emile qui s'impliquent pour leur pays et pour aider leur amie jusqu'au bout. J'ai apprécié les nouveaux personnages, féminins pour la plupart, qui apparaissent et mènent à bien le réseau de résistance : la tante de Juliette, Marie de Croÿ, Louise, l'institutrice et la nurse anglaise personnes réelles. J'ai retrouvé l'écriture fluide et pédagogique de l'autrice qui nous permet de faire découvrir de manière agréable et pertinente des éléments sur la Première Guerre mondiale peu connus : les réseaux pour faire évacuer les soldats, le point de vue des soldats allemands. J'ai apprécié l'intrigue qui m'a tenue en haleine tout au long du récit avec ses nombreux rebondissements.
Une suite tout autant réussie que le premier tome sur l'arrière-plan de la Première Guerre mondiale. A lire.

Des femmes qui passent des messages et aident des soldats britanniques à franchir la frontière au nez et à la barbe de l'occupant allemand, cela ne vous rappelle rien ? Et pourtant nous ne sommes pas en 1942 mais en 1915, en pleine première guerre mondiale. La suite des aventures de Juliette nous fait découvrir un nouvel épisode méconnu - pour ne pas dire carrément inconnu - de la Grande guerre : un réseau d'évasion des soldats alliés mis en oeuvre principalement par des femmes dans la zone occupée par l'armée allemande, à la frontière franco-belge.
Si la découverte de cette histoire et de l'héroïsme oublié de ces femmes m'a vivement intéressée, j'ai pris aussi beaucoup de plaisir à retrouver Juliette, Émile et Charles. Anne Riolet ne se contente pas de mettre en scène L Histoire avec un grand H, elle raconte aussi l'histoire avec un petit h de ces jeunes. Dans ce deuxième tome, elle dévoile un peu plus les sentiments des uns et des autres mais avec une grande délicatesse. J'ai particulièrement aimé le traitement du personnage de Juliette. Elle n'a encore que 16 ans : elle commet encore des maladresses, fait preuve d'impulsivité, ne se rend pas vraiment compte des sentiments plus tendres qu'elle éveille chez ses amis masculins...
Dans ce roman, Juliette et ses amis s'interrogent aussi plus que jamais sur le sens du mot "patriotisme" alors que "l'ennemi" se révèle souvent très semblable à n'importe quel humain.

En résumé : un roman très agréable à lire, très fin, avec une vraie histoire mais qui raconte aussi une histoire vraie, injustement oubliée. On quitte à regret Juliette au terme de ce deuxième tome qui clôt la série.
Je le recommanderais à partir de 13-14 ans.

Nous retrouvons Juliette dans ce second et dernier tome de ses aventures. Oui, ce second tome mènera le lecteur jusqu'à la fin de la guerre, et j'ai trouvé intéressant de ne pas chercher à étirer en un nombre conséquent de tomes son histoire singulière.
Autant le dire tout de suite, j'ai préféré ce second tome au premier, peut-être parce que nous sommes déjà au coeur de la guerre et des combats quand débute ce roman. Juliette et Irène Curie ont continué à se dévouer pour prodiguer leurs soins aux soldats. Avant de prendre quelques jours de repos (même les meilleurs combattants ont droit à des permissions), les deux jeunes filles doivent accomplir une dernière mission, qui leur impose de traverser les lignes ennemies, les territoires occupés par les allemands. J'ai l'impression que l'on a presque totalement occulté cette composante de la première guerre mondiale, comme l'on occulte que des réseaux, que l'on ne qualifiait pas encore de « résistants » ont vu le jour. Ce récit nous permet de redécouvrir des figures féminines fortes, comme Edith Cavell. Note : la première fois que j'ai lu la biographie de cette infirmière, dans les années 80, elle était simplement qualifiée « d'espionne », comme si ce qu'elle avait fait pendant la guerre était mal, comme si son sacrifice n'était pas reconnu à sa juste mesure. de même, je ne connaissais pas Marie de Croÿ, qui a montré tout au long de sa vie que le verbe « résister » se conjugue toujours au présent.
Ce récit met en valeur le sort de ces personnes qui ont agi dans l'ombre pour aider les prisonniers, ou ceux qui menaçaient d'être emprisonnés, à regagner leur pays. Là aussi, on s'interroge peu sur leur sort, cela se résume souvent à une phrase : « il a été prisonnier, il est devenu », sans que l'on se questionne sur les conditions de détention de ces soldats. Il est question aussi de la foi de ses femmes, foi qui les soutient : « Seigneur, tu connais la justesse de notre cause, donne-nous la victoire ! », cette même foi qui a soutenu quotidiennement mon arrière-arrière-grand mère Aimée et ses trois fils tout au long de ses quatre années de guerre.
Une série à découvrir.
Merci aux éditions Elidia/du Rocher et à Netgalley pour leur confiance.