Nous en resterons là

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Date de parution 24 août 2022 | Archivage 29 mars 2023
ELIDIA | Editions du Rocher

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Résumé

Margot, 17 ans, souffre depuis plusieurs mois de malaises fréquents et peine à se rendre en classe. Divers médecins ont échoué à la guérir. Jusqu'au jour où elle atterrit chez un psychiatre, le docteur Donnelheur. Face à lui, chaque semaine, pendant quarante-cinq minutes, Margot se heurte au silence des mots qu'elle ne trouve pas. Heureusement, le docteur Donnelheur se révèle être un très bon psy. Libérée de son secret, Margot reprend pied. Donnelheur devient un sauveur, un père, un maître à penser… Cependant, au fil des séances, le sorcier bienveillant et malicieux se mue en recteur insatisfait et colérique. Le sauveur serait-il devenu dangereux ? Jusqu'où les règles du cadre analytique seront-elles enfreintes ? Margot parviendra-t-elle à se libérer du piège qui se referme ? À moins que le sujet d'étude ne soit pas celui que l'on croit…

Chloé Lambert est actrice et auteur dramatique, lauréate du prix Suzanne Bianchetti. "La Veillée", sa première pièce, se joue en 2012. Quatre ans plus tard, "La Médiation", qu'elle a créée, est deux fois nommée aux Molières. En 2019, elle a mis en scène "Le Misanthrope".

Margot, 17 ans, souffre depuis plusieurs mois de malaises fréquents et peine à se rendre en classe. Divers médecins ont échoué à la guérir. Jusqu'au jour où elle atterrit chez un psychiatre, le...


Note de l'éditeur

L'emprise d'un psychiatre sur sa patiente, et l'histoire d'une tragique répétition : le fait d'être abusé par celui-là même qui doit soigner l'abus.

L'emprise d'un psychiatre sur sa patiente, et l'histoire d'une tragique répétition : le fait d'être abusé par celui-là même qui doit soigner l'abus.


Actions promotionnelles

-Originalité du sujet : l’emprise du psychanalyste plus que l’inceste, maintes fois abordé.

-Fascination du grand public pour la psychanalyse : succès de la série d’Arte « En thérapie » (54 millions de vues sur arte.tv)

-Un huis clos angoissant, étouffant, qu’on lit en apnée.

-Une découverte de ce qu'est le travail analytique, un travail inconscient dont les mystères et le dénouement se révèlent plus passionnants qu'un polar.

-Un texte d’une grande sensibilité, d’une grande finesse, porté par une Voix.

-Originalité du sujet : l’emprise du psychanalyste plus que l’inceste, maintes fois abordé.

-Fascination du grand public pour la psychanalyse : succès de la série d’Arte « En thérapie » (54...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782268107783
PRIX 18,90 € (EUR)
PAGES 232

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Chroniques partagées sur la page du titre

Une plongée dans la psyché d'une jeune fille victime de l'indicible. Un récit sur l'emprise et surtout la reconstruction.
Un roman qui se dévore en quelques heures.

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Je terminais ce roman qu’une page complète sur son auteur paraissait dans Ouest-France.
J’ai donc appris que cette jolie femme brune avait plusieurs cordes à son arc et que ce roman n’avait (peut-être)pas eu besoin de trop d’imagination pour être écrit.
Il s’agit d’un texte sur l’emprise, mais de l’emprise exercée par un psychiatre sur sa patiente. Ils se seront vus pendant 17ans, 17 ans de consultations analytiques c’est peu dire. La jeune fille s’éloigne de sa famille , de ses amours pour soigner une grave blessure d’enfance, mais en fait son « gourou » va se transformer en Minotaure, il y aura là un contre-transfert malsain de la part de cet homme . Heureusement si j’ose dire , la Grande Faucheuse peut parfois contribuer à réparer des dégâts.
Un roman très intéressant qui fait froid dans le dos il y a dans la société des pervers , même chez les thérapeutes
Merci aux #Edts du Rocher pour cette lecture .

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Chloé Lambert semble avoir de multiples talents dont celui de l’écriture que je découvre avec ce deuxième roman qui sortira en août. Vous savez comme j’apprécie de lire en avant-première ! Quand en plus, c’est un roman pertinent, libre, inclassable, c’est le bonheur.
Margot a 17 ans et a subi l’inceste à 13 ans ; elle va mal et sa dernière chance est de trouver un psychiatre qui l’accompagne pour la sortir de l’enfer que sa vie est devenue. Elle aura cette chance et pendant de très nombreuses années, il sera le pilier d’une existence qu’elle s’essaiera à vivre normalement. Mais sera-t-elle capable de dire NON ? Pourra-t-elle se permettre de perdre celui qui tient sa vie psychique à bout de bras ?
Le prologue annonce la couleur, me suis-je dit, encore un roman sur l’inceste...Eh bien non, si ce drame en est la trame, l’histoire, elle, est bien plus complexe et nous tient au creux d’un suspense psychologique finement relancé régulièrement. Du grand art. Je ne m’interroge pas pour savoir si c’est autobiographique ou non puisque l’intérêt réside essentiellement dans le travail entre un psychiatre et sa patiente.
J’ai vraiment aimé la descente dans les profondeurs des séances avec l’œil extérieur de Margot pour décrypter, dire, se révolter, osciller entre la sensation d’être coupable ou celle d’être victime. Peu à peu se dessine une histoire que l’on ne voulait pas voir, une emprise que l’on croyait impossible.
L’écriture est sans fautes pour parler d’un « meurtre de l’âme », le ton est juste sans pathos mais piquant, sans réserves, riche des mille soubresauts que la vérité réclame. La couverture du livre est parfaitement adaptée à la modernité du texte.
Je suis sortie de ma lecture, époustouflée par la maîtrise de l’auteure pour me faire ressentir ce qui ne peut être dit et me décoder ce que peut être l’emprise d’un thérapeute.
Télévision, cinéma, théâtre et maintenant littérature, Chloé Lambert n’a pas fini de nous étonner. Ne ratez pas cette sortie !
Je remercie #NetGalleyFrance et les Editions du Rocher pour le SP de #Nousenresteronslà

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A la fois perturbante et intéressante, l'expérience que vie la narratrice lève un voile sur un milieu que seul les initiés peuvent penser comprendre. On choisit d'être psychiatre mais on ne choisit pas d'être victime d'abus sexuels. Une histoire qu'on souhaiterait purement fictionnelle tout en se doutant bien que comme toujours la réalité dépasse souvent la fiction. Mais au bout de ma lecture je choisis de voir de l'espoir.

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Nous en resterons là suit la psychothérapie de Margot de son début, à 17 ans, à sa fin, près de 20 ans plus tard. Venue se libérer auprès d’un professionnel du poids qu’elle porte depuis ses 13 ans, la jeune femme ne sait pas encore jusqu’où l’entraînera son thérapeute, un homme aux premiers abords compétent et rassurant. Alors que la thérapie s’éternise, on comprend qu’un piège se referme peu à peu sur Margot.
Dès le prologue, les choses avec lesquelles l'héroïne devra batailler sont posées : l'inceste, l'aveuglement, voir la complicité de la famille. On la retrouve un instant (4 ans) après dans la salle d'attente de son psy, pour son premier rendez-vous, pour comprendre les évanouissements et pertes d'appétit dont la jeune fille souffre depuis plusieurs mois, symptômes d'un mal enfoui toutes ces années. S'ensuivent alors de nombreuses séances chez Achille Donnelheur. Psychothérapeute de talent, il lui donne les outils et les mots dont elle avait besoin et plus encore.

Entourée de membres de sa famille qui appartiennent au corps médical, Margot a appris a respecter la parole des professionnels de santé. Avec Donnelheur, ce respect et cette confiance aveugles sont poussés à l'extrême. On comprend comment peu à peu, sa relation avec son psychothérapeute glisse de soignant-patient à professeur-élève. Elle est fascinée par Donnelheur qui, comme si ce nom l'avait annoncé, finit par rythmer sa vie et devenir son seul repère. Donnelheur fait et défait à sa guise les schémas de pensée de la jeune femme - devenue femme entre temps. Il s'incruste dans sa vie et dans sa psyché et se rend indispensable. L'image du piège qui se referme lentement mais sûrement sur l'héroïne m'a semblée très nette, le malaise entourant sa relation avec le psy ne faisant que grandir au fil des pages. Le malaise est d'ailleurs tel que je n'ai supporté voire presque apprécié cette lecture que dans les moments où la thérapie de Margot est en pause.

J'ai été touchée par la façon dont la famille de Margot est décrite. D'un côté, ceux et celles qui savaient ce qu'elle endurait choisissent une complicité moqueuse, de l'autre, ses parents, d'abord ignorants, restent démunis et réagissent à peine lorsqu'ils sont mis au courant. La révélation de l'inceste se confronte souvent à cette indifférence, et il m'a semblé juste de la dépeindre ainsi et de souligner la solitude de Margot face à elle. Contrairement à Donnelheur qui se plaît à brouiller les pistes en modifiant constamment son analyse, une chose est certaine et plutôt clairement énoncée : Margot est la victime, elle n'était pas consentante, et ses proches ne l'ont pas protégée, ni n'ont su comment accueillir ses révélations.

C'est une lecture qui ne m'a pas vraiment enchantée. Je n'ai pas été très réceptive au style d'écriture, et ce sentiment de malaise qui ne m'a pas lâchée tout au long du roman n'a pas aidé non plus. Pour autant, je trouve que la thématique de l'emprise y est bien menée. L'ensemble est glaçant et dérangeant, à l'image de la relation tissée entre Margot et son thérapeute.

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Margot est une jeune fille de dix sept ans à peine quand elle croise la route du docteur Donnelheur : elle souffre de troubles variés, étiquetés psychosomatiques. Un jour elle se confie davantage à un des médecins qu’elle rencontre au hasard des symptômes du moment et celle-ci l’envoie chez ce psychiatre qu’elle connaît, en faisant comprendre au passage aux parents de Margot qu’ils sont déficients sinon aveugles…

Dans la famille de son père, les problèmes psychiques sont passés sous silence, on ne peut parler en fait que de la pluie et du beau temps pendant les repas. Du côté maternel, tout s’explique de manière rationnelle : mauvaise alimentation, manque de magnésium… Donc même dialogue de sourds.

Les séances commencent, mais elle a du mal à entrer dans le cabinet, à trouver les mots, devant cet homme impassible qui fume la pipe sans vergogne. (Mimétisme de Freud : son divan, sa pipe…)

Peu à peu, elle évoque l’inceste dont elle a été victime de la part de son oncle, qu’elle aimait beaucoup, dès l’âge de 14 ans, et la complicité des grands-parents, notamment la grand-mère : son fils ne peut pas être coupable, c’est forcément Margot qui l’a aguiché !

Peu à peu, le psy sort de ce qui devrait être la neutralité bienveillante (a-t-il jamais été neutre d’ailleurs ?) commence à parler de lui, de ses lectures, qu’elle prend pour des conseils au départ, se permet d’arriver en retard sans s’excuser,

Quand le « bon docteur » de vient un peu trop lourd en sexualisant beaucoup en termes fleuris, Margot lui trouve des excuses, ne sent pas l’attitude limite. « Il faut bien qu’il ait quelques défauts, ce grand homme » pense-t-elle.

L’auteure décrit très bien les séances, leur déroulement, la manière dont Margot idéalise le psychiatre, lui trouvant toujours une excuse. Il se réfugie derrière les notions de transferts, contre-transferts, vocabulaire psychanalytique pour établir son emprise. Il lui propose de changer de méthode, en plein milieu du travail : on ne passe pas la psychothérapie en face à face au divan avec le même analyste… mais il n’est pas à une manipulation près.

L’inceste est plutôt bien évoqué, même si j’aurais aimé une réaction de type « Festen » film que j’adore, quand Margot profite d’une réunion familiale pour le révéler enfin.

J’ai bien aimé ce livre, même si j’ai senti très vite que la thérapie dérapait, j’ai adoré détester le docteur Donnelheur, mais j’ai fini par retenir tout ce que je considérais comme des « fautes », c’est-à-dire, réquisitoire à charge, me transformant en procureur… Freud a dû se retourner dans sa tombe ! donc exercice réussi pour Chloé Lambert car le lecteur s’investit, participe.

Un grand merci à NetGalley et à Elidia, éditions du Rocher qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure

#Nousenresteronslà #NetGalleyFrance !

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Margot, 17 ans, souffre physiquement de maux qu'aucun docteur n'arrive à soigner. Elle arrive donc chez un psychiatre. Au début cela est très dur pour elle de se confier, de parler, mais finalement elle y arrive, et ce docteur prend une énorme place dans sa vie puisqu'il arrive à lui faire parler de l'inceste et abus sexuels dont elle a été victime. Mais la cure dure encore de nombreuses années.
Découvrant totalement ce livre, je n'avais rien lu sur lui, j'ai adoré la première partie du livre. Le cheminement de Margot vers sa "guérison" avec l'aide de son psychiatre si attentionné m'a beaucoup plu.... Du coup, lorsque la suite arrive et que j'ai finalement été confrontée au vrai sujet du livre (puisque je n'en savais rien), j'ai réagi comme Margot, incrédule... et puis finalement un peu déçue que le livre ne se soit pas arrêté sur la 1ere partie. Mais cela aurait été un tout autre sujet de récit.

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Chloé Lambert nous offre un roman sur des thématiques très actuelles : une jeune fille se rend chez un psychiatre pour d'importants troubles du sommeil et de l'alimentation qui semblent cacher un mal beaucoup plus profond. Un inceste refoulé est à l'origine de ses pathologies, mais son psychiatre n'a-t-il réellement que de bonnes intentions ? C'est uniquement à travers les yeux de ce personnage que nous suivrons la thérapie, l'analyse, des années de suivi, de manipulation psychologique et la découverte de la trahison, brutale. Un quasi-monologue, concentré d'informations sur la psychanalyse et de sentiments contradictoires.

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Dans ce roman, Chloé Lambert décortique la relation complexe et asymétrique entre un psychiatre et sa patiente, la jeune Margot, victime d’inceste, relation qui va basculer hélas vers une zone bien sombre quand le thérapeute se transforme en monstre à son tour.

De ce roman, j’ai apprécié la description du processus de l’analyse, celle du cheminement de Margot à la fois dans ses souvenirs, dans ses dits et ses non-dits, le portrait dressé de sa famille, de tout ce qui a rendu possible le drame, mais aussi dans l’ouverture progressive des ses yeux face aux dérives de son psy.

C’est un texte très intéressant sur l’emprise que peut avoir une « figure », médecin, professeur, notable, qui inspire tant confiance, à laquelle on se livre sans aucune méfiance, sur une adolescente en pleine construction, et encore plus quand elle est comme ici déjà bien cabossée par la vie. Les mécanismes psychiques sont bien décortiquées et l’analyse devient vite très effrayante au fur et à mesure que le thérapeute révèle son vrai visage.

Et pourtant, je suis restée assez en dehors du texte, un peu comme en dehors de cette bulle si bien figurée sur la couverture, en manque d’un peu d’émotions peut-être. Un bémol qui n’enlève rien à l’intérêt du texte et à l’importante de garder un esprit critique et vigilant en toutes circonstances…

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Nous en resterons là, voilà ce que Margot ne veut pas entendre de la part de son thérapeute. Elle a besoin de lui. Un besoin qui donne du pouvoir à cet homme sur elle. Que se passe-t-il quand la bulle de la psychothérapie devient oppressante et dangereuse pour le patient ?

Le résumé de “Nous en resterons là” m’avait donné très envie d’essayer. Je m’attendais à un roman un brin thriller qui nous plongerait dans la machination sournoise d’un thérapeute face à une patiente. Finalement je n’ai pas complètement retrouvé ça. Par contre, l’autrice réussit avec brio à instaurer une relation de plus en plus malsaine entre Margot et ce très cher docteur Donnelheur. Ce sont des réactions, des retards, des mots, du poison qui s’infiltrent dans la thérapie et pour lesquels Margot va chercher des excuses.

Parler de l’inceste
Ce détail n’était pas cité dans le résumé de l’éditeur. J’ai donc hésité à le révéler. Mais cette question est développée sur la quasi totalité du roman car c’est le mal qui secoue Margot et qui explique à la fois la thérapie, ses troubles, son attachement à ce psychiatre qui l’a aidée et sa faiblesse face à un prédateur (si on peut dire les choses de cette façon.) C’est tellement présent que plusieurs lecteurs sur Babelio l’ont révélé dans leur retour.
Je préfère rassurer les lecteurs qui, comme moi, n’aiment pas trop les histoires avec des sujets difficiles et qui en font l’étalage avec des détails (par exemple : “le malheur du bas” d’Inès Bayard), que ce n’est pas le cas dans “nous en resterons là”. La parole de Margot va se libérer. Elle va pouvoir évoquer l’inceste qu’elle subit depuis ses 13 ans par son oncle, avec la complicité d’une partie de la famille.

Rapport patient / psychiatre
Même si Margot nous parle de ce qu’elle a vécu avec son oncle et la réaction (ou non-réaction) de sa famille, le sujet principal du roman reste le rapport entre la jeune fille et le docteur Donnelheur. Au début, il fait bien son travail et aide réellement Margot. Au point qu’il estime qu’elle n’a plus besoin de lui (nous en resterons là.) Ce qui terrifie la jeune patiente, persuadée du contraire.
A partir de ce moment, il prend le pouvoir sur Margot et veut essayer des soins qu’elle ne souhaite pas de prime abord. Puis, il semble mélanger le privé et le professionnel en lui parlant de ses lectures etc. Il la juge, se contredit, l’infantilise et la sexualise, prend une place de père avec l’envie d’être un amant etc. Les frontières se floutent.

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Nous en resterons là (Chloé LAMBERT)
D’une écriture fluide et délicate, Chloé Lambert aborde ici la relation thérapeutique, le lien
mystérieux qui relie le psychiatre et son patient et les questions fondamentales qui en
découlent : comment se lier sans dépendre ? Comment soigner quelqu’un sans le rendre
dépendant de ses soins ?
Les personnages ,habilement construits, du Docteur Achille Donnelheur et de Margot sa
jeune patiente rendent ce roman véritablement addictif.
Margot a treize ans quand elle commence à subir, chez ses grands-parents paternels, les
caresses de son oncle Éric, un étudiant de vingt-quatre ans puis deux ans plus tard vient
l’inceste, pratiquement sous les yeux de ces mêmes grands-parents qui ne veulent pas voir.
Elle échappe ensuite de peu à la lubricité d’un dermatologue lors d’une consultation et s’en
ouvre à ses parents qui minimisent ce qui est arrivé. Il faut dire que Margot est issue d’une
famille où il y a de nombreux médecins. On ne met donc pas en cause la fonction médicale.
Toujours est-il qu’à dix-sept ans , Margot est malade, elle soufre de migraines et de
l’estomac, elle ne nourrit à peine, s’évanouie fréquemment et voit ses résultats scolaires
chuter irrémédiablement. Elle se renferme sur elle-même et dissimule son corps sous des
vêtements informes.
Rendez-vous est pris avec le psychiatre Achille Donnelheur qui va progressivement parvenir
à gagner sa confiance, l’écouter et mettre des mots sur ses maux : sidération, abus sexuels,
inceste et meurtre d’âme. Il va l’aider à y voir clair sans jamais juger. Trois années de
psychanalyse plus tard, il lui annonce qu’elle n’a plus besoin de lui. Mais deux années de
fréquentations toxiques l’ont à nouveau fragilisée et la ramènent auprès de son psychiatre.
Suivrons ensuite, sur l’insistance de ce dernier, quatorze années d’analyse quand enfin le bon
Docteur Donnelheur lui dit : « Nous en resterons là » . Ce ne fût pas le cas…
Ce roman développe le rôle du psychiatre et comment il peut aider son patient, lui qui est
formé pour cela. Nous voyons cette relation du point de vue de Margot. C’est la relation
asymétrique du langage et de la vie psychique d’une adolescente quand elle a affaire à
quelqu’un qui en sait plus qu’elle. On la voit en attente, étonnée, confiante ou non envers cet
homme qui est un soignant de la vie psychique justement. Nous assistons aussi dans ce
roman à ce que la psychiatrie nomme « la confusion des langages », l’adulte tient un langage
et l’adolescent entend autre chose , ce qui est source de malentendus.

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Avec « Nous en resterons là » , qui traite notamment de la psychanalyse et de l’emprise du thérapeute sur son patient, on se trouve rapidement happé par ce huis clos psychologique, étouffant, qu’on lit presque en apnée. On découvre l’histoire de Margot Cellier, 17 ans, ses secrets, son calvaire, qu’elle va partager avec son psychiatre, le Dr Achille Donnelheur.
Achille Donnelheur est très patient. Il demande sans cesse à Margot de répéter, de reformuler, pour aider la jeune adolescente à une certaine prise de conscience. Il fume sa pipe et observe minutieusement sa patiente. Chaque semaine, il a rendez-vous avec elle pour quarante-cinq minutes. Il attend cette cure de parole avec impatience, et elle aussi. Il décortique, il associe, met des mots. Margot lui fait confiance. Petit à petit, Achille devient pour elle un régulateur, une référence, elle finit par ne plus pouvoir se passer de cette séance hebdomadaire de cure de la parole. Elle fait tout ce qu’il lui demande ou recommande, sans recul, sans se poser de questions.
Ce roman traite de confiance, de sidération, de déni, de culpabilité, de double victimisation, d’aveuglement, de transfert et de contre-transfert, de manipulation et de perversité. Pour arriver au cabinet feutré du Dr Donnelheur, Margot doit passer chaque fois devant un miroir public et ce miroir parfois déformant va révéler régulièrement la manière dont Margot se perçoit, ses doutes, ses réflexions.
Margot doit « tout dire comme ça vient, sans rien censurer » alors que pour son psychiatre le silence est d’or et chaque mot est pesé. Cette asymétrie dans la relation psychiatre/patient est au cœur de ce roman, où chaque protagoniste s’attache à l’autre, avec sensibilité ou déraison. On ressent avec désolation la domination, la supériorité, la manipulation du médecin sur sa patiente. Et pourtant, le Dr Donnelheur parle beaucoup des limites de l’analyse ou de la psychanalyse, des frontières à ne pas dépasser, de l’interdiction de transgresser certaines règles. Où doit s’arrêter la thérapie ? A quel moment est-il préférable qu’elle s’arrête ? Comment doit-elle s’arrêter ? Il semble difficile de « couper le cordon » avec son thérapeute …
Un roman déroutant sur des sujets délicats, une lecture en apnée pour découvrir cette relation analyste/analysant, une histoire difficile qui (malheureusement) se répète, « Nous en resterons là » est un roman relativement court qui ne vous laissera pas indifférent(e).
Je remercie les Editions du Rocher et Netgalley pour cette lecture dont je retiens, pour Margot, l’espoir d’une guérison.

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J'ai donc appris que cette jolie femme brune avait plusieurs cordes à son arc et que ce roman n'avait (peut-être)pas eu besoin de trop d'imagination pour être écrit.
Il s'agit d'un texte sur l'emprise, mais de l'emprise exercée par un psychiatre sur sa patiente. Ils se seront vus pendant 17ans, 17 ans de consultations analytiques c'est peu dire. La jeune fille s'éloigne de sa famille , de ses amours pour soigner une grave blessure d'enfance, mais en fait son « gourou » va se transformer en Minotaure, il y aura là un contre-transfert malsain de la part de cet homme . Heureusement si j'ose dire , la Grande Faucheuse peut parfois contribuer à réparer des dégâts.
Un roman très intéressant qui fait froid dans le dos il y a dans la société des pervers , même chez les thérapeutes

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