La Grande Escapade

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Date de parution 15 août 2019 | Archivage 27 sept. 2019
Buchet Chastel | Littérature française

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Résumé

On rit. C’est étonnant parce que, pris séparément, aucun d’entre eux ne pensait que la situation les pousserait à l’hilarité – or, de façon tout à fait inattendue, ils font contre mauvaise fortune bon cœur et les voilà qui s’esclaffent et qui se mettent à papoter, retrouvant les réflexes de cour de récréation, mais avec cet air de liberté unique qu’apporte avec lui l’Arbalète filant vers Paris.

1975. Tandis que le pays subit les effets du premier choc pétrolier, que les femmes revendiquent leurs droits et que la mixité s’impose dans les cours de récréation, rien ne semble devoir troubler le quotidien des familles d’instituteurs du groupe scolaire Denis-Diderot. À moins que le train du changement ne s’engouffre tout à coup dans les classes et les corps et ne redessine les frontières d’un monde très différent.

Jean-Philippe Blondel vit et enseigne à Troyes. Il est l’auteur de G229, Un hiver à Paris, 06H41... Romans publiés aux éditions Buchet/Chastel.

On rit. C’est étonnant parce que, pris séparément, aucun d’entre eux ne pensait que la situation les pousserait à l’hilarité – or, de façon tout à fait inattendue, ils font contre mauvaise fortune...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782283031506
PRIX 18,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

La Grande escapade
01 juillet 2019
La Grande escapade de Jean-Philippe Blondel
A chaque livre, Jean-Philippe Blondel m'enchante en lectrice conquise par son talent naturel à savoir raconter des histoires. C'est encore le cas dans ce « Clochemerle » d'école communale des années 70, sorte de tragi-comédie où s'opposent les anciens et les modernes de l'Éducation Nationale, s'étalent les cancans et les ragots des adultes et s'amorce la compréhension à la vie des enfants.

Ce microcosme scolaire reconstitue une époque révolue, où les familles d'enseignants étaient parfois logées sur place, comme en casernement, où la mixité des élèves s'installait tout juste et où les femmes au foyer (ou au tableau noir de classe) commençaient à se battre pour leur indépendance. Dans ce monde qui ronronnait, des idées novatrices allaient bousculer les vieilles certitudes.

En prenant de la hauteur, l'auteur pointe du doigt avec beaucoup de saveur la fracture post soixante-huitarde qui stigmatise l'éducation traditionnellement réactionnaire face à la progressiste. Ses personnages d'adultes parfois clichés sont vraiment savoureux, et le parcours d'apprentissage en maturité des enfants interpellent nos souvenirs.

Et, plus largement, le roman m'a inspiré un questionnement sans solution: où s'est perdu le respect de l'éducateur dans notre système scolaire? Où se trouvait le bon équilibre entre l'autorité sans subtilité et la trop large tolérance laissée dans l'épanouissement de l'enfant? Vaste débat!

Une lecture récréative et savoureuse.

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"Bienvenue à bord de notre machine à remonter le temps affrétée par la compagnie Marcel Pagnol et René Goscinny. Notre commandant de bord, Jean-Philippe Blondel, vous souhaite un agréable voyage et me charge de vous dire que notre arrivée est prévue en juin 1975 dans un groupe scolaire, pas très loin de Paris. La météo y est de saison, petite brise et quelques cumulus de beau temps."
Je viens d'achever " La Grande Escapade" et je suis triste comme l'on peut l'être quand on doit quitter un lieu que l'on aime. J'aurais tellement aimé rester cette année-là et être la petite de la bande d'enfants du groupe scolaire. En 1975, les instituteurs, qui ne s'appelaient pas encore professeurs des écoles, étaient fonctionnaires logés et il leur arrivait de vivre en "caserne" comme les gendarmes. Leurs appartements se situaient au- dessus des classes et une fois les élèves partis, les bâtiments devenaient le terrain de jeu des rejetons des maîtres et des maîtresses. J'aurais adoré être le boulet de sept ans, toléré par les grands de peur qu'il aille cafter aux parents les activités secrètes de la bande, comme jouer au loup en courant sur la corniche du groupe scolaire, histoire de flirter avec le danger.
Philippe Goubert ouvre le roman de manière spectaculaire. Sa maladresse légendaire lui a valu de s'emmêler les pinceaux et de chuter de la corniche. Heureusement, il s'est rattrapé et est à présent suspendu à à douze mètres du sol. Les pompiers vont-ils arriver avant que ses mains rendues douloureuses par l'effort ne lâchent le rebord de la corniche ? Tout l'art de l'auteur réside dans la manière dont il nous narre cet épisode. Il nous fait partager les pensées du garçonnet de dix ans, fils de la directrice de l'école maternelle, gaucher contrarié et futur écrivain. Il ne cède pas à la panique, protégé par cette croyance enfantine que la mort est une affaire bien trop sérieuse pour concerner les plus jeunes. Il s'imagine que son aventure fera l'objet d'une parution dans la Bibliothèque Verte et sera adaptée en série télévisée diffusée le samedi après-midi.
Au fil du roman, en utilisant habilement le style indirect libre, Jean-Philippe Blondel nous permet de pénétrer la conscience des habitants de cette petite communauté, où les adultes et leur progéniture mènent des existences bien distinctes. En 1975, les enfants vivent leur vie pendant les grandes vacances et les mère n'exigent d'eux qu'une seule chose : d'être rentrés à 18h30 pour la débarbouillette et le repas du soir. Les deux "clans" possèdent meneur, outsider, "pin-up" et "mouchard". Les intrigues ne sont pas si différentes que l'on est dix ou quarante ans. La jalousie, le goût du pouvoir, le manque de tolérance face à la différence sont des sentiments que l'on éprouve à tout âge.
Ce mois de juin 1975 , sans compter les acrobaties de Philippe Goubert, est amené à demeurer dans les annales. Mai 68 a laissé des traces. Le groupe scolaire s'ouvre à la mixité, au grand dam des instituteurs "Vieille France" et voit l'arrivée de Charles Florimont, un dangereux activiste, adepte de la philosophie Freinet, considéré non pas comme l’œil de Moscou mais de l'Inspecteur dont il aurait les faveurs. Gérard Lorrain, directeur de l'école primaire, régnant par la terreur sur les CE2, le considère comme un rival dans son pré carré. L'affaire se corse quand on découvre que le sieur Florimont et la pulpeuse Michèle Goubert se sont déjà rencontrés douze ans auparavant et qu'entre eux couve le feu d'une passion jamais éteinte.Voilà de quoi noircir les carnets de Geneviève Coudrier, maîtresse des CM1, certainement concierge dans une autre vie.
Quel bonheur que la lecture de ce roman ! J'ai retrouvé l'atmosphère de mon enfance, les relations encore très codifiées entre mari et femme, les étés à faire des cabanes et à lire Pif et Rahan, les journées qui s'étirent et ont comme un parfum d'éternité. L'auteur avec un art d'autant plus consommé qu'il est discret nous raconte une tranche de vie à la façon d'un Pagnol ou d'un Goscinny. Les portraits sont tellement justes, poussés presque jusqu'à la caricature pour l'effet comique sans verser dans celle-ci. Les petites vies de ce groupe scolaire sont racontées avec une infinie tendresse et une nostalgie lucide. Les âmes sont mises à nu, mais le ton reste presque toujours de lui de la comédie. La Grande Escapade est l'épisode le plus drôle de l'histoire. Feydeau n'aurait pas renié ce "voyage" extraordinaire, accompli par quatre enseignants du groupe scolaire.
Merci encore à Jean-Philippe Blondel pour cette madeleine de Proust, trop vite dévorée ! Elle a comme un goût de "Revenez-y". Je la verrai bien accompagnée d'un fond de culotte, un verre de Suze Cassis !

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On suit la vie d’un groupe scolaire pendant un an (en particulier celle des instituteurs, des institutrices et de leurs enfants logés sur place). On est en 1975 et les changements amorcés par mai 68 sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne : l’école devient mixte, les pédagogies autoritaires n’ont plus le vent en poupe et les femmes s’émancipent pour de bon.
L’auteur nous offre une plongée réussie dans les années 70 grâce à une galerie de personnages touchants dont les travers et les contradictions font revivre les interrogations et les aspirations de toute une époque. Un livre accessible et plaisant à lire que l'on pourra recommander à un grand nombre de lecteurs.

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Rares sont les auteurs qui évoquent aussi bien le milieu scolaire que Jean-Philippe Blondel, et pour cause puisqu'il est lui-même enseignant.
Pour qui était enfant dans les années 70, ce roman constitue un véritable retour aux sources, une sorte de balade en nostalgie, tant il est imprégné de tout ce qui a marqué l'époque : la musique (on croirait par exemple entendre encore les Rubettes !) , les couleurs jugées "modernes" des intérieurs (des rêves d 'orange et de marron ... ) , la vague hippie qui bousculait le conformisme et la nouvelle pédagogie, novatrice pour l'époque, la fameuse méthode Freinet qui accompagnait l'impensable , la mixité filles / garçons dans les classes.
Ce roman truculent et très drôle dont la narration est livrée à hauteur d 'enfant s'avère au final extrêmement moderne car les sujets qu'il aborde sont encore d 'actualité en ce début de XXIème siècle qui voit resurgir les déchirements entre les "réactionnaires" et les" progressistes", qui oppose les partisans d'une méthode pédagogique "à l'ancienne" alors que naissent des velléités de pédagogie de projets validée par des "compétences" , et qui met enfin en exergue des luttes féministes plus que jamais nécessaires.
À lire, et à relire !

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La grande escapade c’est le we à Paris qui ne va pas se passer du tout comme prévu , surprises au rendez vous .
Le style est très vivant , JP Blondel a un réel talent de conteur .
L’époque c’est le début des années 70 , les écoles deviennent mixtes , les femmes commencent à revendiquer leur indépendance , les jeunes filles ne s’habillent plus comme leur mère comme ça s’est fait pour les autres générations, elles mettent des mini jupes .
On est tout au début de la contestation de l’autorité , ça se voit ici entre les deux instituteurs , Lorrain adepte de la punition corporelle et Florimont aux nouvelles méthodes qui s’opposent .
On part en vacances en France en famille , on ne divorce pas ( encore )
C’est l’enfance qui s’en va tout doucement avec l’arrivée de l’adolescence, un monde disparu à jamais si lointain et si proche à la fois
L’évocation des Rubettes m’a fait sourire , j’avais le disque à la maison et bien entendu je n’ai jamais oublié la mélodie .
Première incursion dans l’univers de Jean - Philippe Blondel et certainement pas la dernière .
Un grand merci à NetGalley pour sa confiance , merci aussi aux Editions Buchet Chastel .

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Lui-même prof, parent de deux enfants, Jean-Philippe Blondel dans son nouvel opus, nous raconte l’histoire d’une bande d’enfants et de leurs parents, des enseignants du primaire, habitant un groupe scolaire en province.

Nous sommes dans les années 70.
La femme, mariée et mère, travaille. Même avec des prétentions féministes, elle continue à remplir la totalité des charges domestiques et passe le plus clair de son temps à obéir aux diktats imposés par son conjoint . Ce conjoint qu’elle pense pouvoir garder que par le sexe et la cuisine ( information précieuse donnée par la maman ), ouille !
La bande d’enfants, microcosme de cette société dont on retrouve tous les sentiments humains à un stade encore verts, et dont le terreau est la famille est encore ouvert à l’espoir de l’ homme idéal, parfait ....comme le jeune Philippe qui ayant mis la maman d’un ami sur un piédestal,même après une révélation très blessante de sa part sur son compte ne se résout pas à l’en faire descendre. Est-ce encore largement autobiographique ? Le personnage du jeune Philippe Goubert serait-il inspiré de sa propre enfance ?
Quand aux parents, ils sont empêtrés dans leur vie familiale, mais pas que, car à
la même période comme chante Bob Dylan, “les temps changent”.....Et l’éducation nationale pensant que, qu’en temps qu’un groupe d’instituteurs ils s’endorment sur leurs lauriers et ne remettent plus en cause leurs pratiques pédagogiques, leur envoie «  un prof innovateur », qui pour eux ne peut être qu’”une taupe” aux desseins obscures.
« La taupe » va faire bouger les choses, mais pas qu’à l’école, quand à “La grande escapade “ qui en découlera , c’est le pitch de l’histoire......

Doté d’un sujet intéressant, de personnages à la psychologie fouillée ( Que dire du truculent esquisse du personnage de Big Coudrier is watching you !) et de petites trames aux détails cocasses en guise d’épices , le dernier Blondel est une brillante radiographie du corps enseignant et des familles de classe moyenne, de l’après Mai 68. Il est l’un de mes écrivains français préférés dont moult lectures de ses livres ne m’ont jamais déçue. Les sujets qu’il traite, écrits sans prétention mais avec intelligence et humour sont toujours intéressants à lire. Qu’ajouter de plus, sinon que de vous recommander sa lecture.



Un grand merci aux Éditions Buchet Chastel et NetGalleyFrance pour l’envoie de ce livre intéressant.
#LaGrandeEscapade#NetGalleyFrance

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Le Paris de l’année 1975 est bien différent de celui d’aujourd’hui. La petite communauté du groupe scolaire Denis-Diderot maintient encore l’image de la famille classique et tout marche bien en conformité avec les règles établies depuis toujours. Mais, peu à peu, la façade commence à avoir des fissures, ce sont avant tout les femmes qui commencent à se demander si la vie telle quelle se présente est vraiment ce dont elles rêvaient et celle qu’elles veulent mener. L’introduction de classes mixtes dans l’école alors n’est que le début de changements profonds qui, principalement, circulent autour des femmes.

Jean-Philippe Blondes a créé un microcosme qui – vu du dehors – fonctionne parfaitement et représente un idéal traditionnel. Les familles avec leurs gamins vivent une vie tranquille qui n’est pas perturbée de n’importe quoi. En regardant derrière ce portrait public, une autre image se présente. Les femmes ont le droit de travailler – mais seulement dans la maternelle, être institutrice, ça, c’est bien, mais prof en CM 2, c’est tout à fait autre chose, une tâche pour un homme certainement. Cela ne les empêche pas de rêver et d’imaginer une autre vie.

« On a vécu mai 68, même si on avait déjà la trentaine bien sonné et si on ne comprenait pas toutes les revendications des étudiants. Le monde occidental vit des transformations sociales et sexuelles qui remettent en cause l’ordre établi (...) »

La petite communauté a encore bien de pas à faire, mais c’est le début. Comme les autres livres de Jean-Philippe Blondel, j’ai bien aimé lire celui-ci. C’est avant tout son ton narratif que j’adore. Il y a une légèreté et une gaieté qui permet à l’auteur d’appuyer sur la chanterelle sans être trop dur ou malin. Ainsi, il fait le portrait d’un moment décisif au niveau de la société mais aussi au niveau personnel – c’est bien dans cette année-là que les gamins progressent de l’enfance à l’adolescence, le moment où ils perdent la naïveté et la confiance que tout finira bien.

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Je peux bien l’avouer, ce Blondel-là, j’y allais à reculons. Le monde enseignant dans les années 1970 : un sujet qui ne m’intéressait pas vraiment ? J’y ai goûté, ai mis du temps à y trouver ma place, me suis souvent demandé si j’aimais ou pas, verdict : oui, trois fois oui, mais sans doute pas pour les mêmes raisons que d’habitude. Je m’explique.

Revenons un peu sur le pitch : 1975, cité scolaire Denis-Diderot, le tout début des classes mixtes, et une époque où les enseignants étaient logés sur place, souvent à l’étage des classes. Un microcosme avec ses règles, ses habitudes, et ses secrets d’alcôve. Les enfants vivent un peu la double peine : à l’école la journée, elle est aussi leur lieu de vie en dehors des cours.

Le roman s’ouvre sur une scène d’accroche efficace : Philippe Goubert, dix ans, est suspendu à la corniche du groupe scolaire et peut s’écraser en bas à tout moment : maladroit qu’il est, il fait échouer et condamner le jeu habituel avec ses camarades. L’occasion pour le lecteur de faire connaissance avec les parents. Car dans ce roman il sera surtout question des adultes. Des jalousies, des désirs secrets, des ragots, et le récit nostalgique ne manquera pas de basculer dans un vaudeville savoureux, la fameuse grande escapade dont je vous laisse la surprise.

Réflexions sur l’éducation, les anciens et le modernes dans ce domaine, et un nouvel élan : l’affirmation de la femme.

Si l’intrigue en soi ne m’a pas toujours emportée, hormis le délicieux moment à la Feydau et l’observation toujours fine des émotions tout du long, l’écriture de Blondel a gagné en qualité. Si dans ses précédents écrits je me retrouvais davantage dans les histoires, que ce soit celles des adultes en littérature générale ou celles des ados en littérature jeunesse, ici, je trouve que son style a changé, le choix de l’époque peut-être, une langue moins orale, plus classique et travaillée (ou alors je n'y prêtais pas attention mais là elle m'a sauté aux yeux). Qui colle à merveille avec la construction et la dynamique du récit.

Donc oui j’ai aimé, davantage pour cette évolution stylistique que pour le récit un brin sociologique d’un milieu qui m’est étranger, et d’une époque révolue.

Je peux me tromper, mais je vois bien dans ce roman un premier volume, qui appelle pour moi une suite : la genèse est posée, l’année scolaire évoquée marque le passage de l’enfance à l’adolescence pour le personnage de Philippe Goubert, car finalement, le personnage principal, bien plus que ces couples qui s’emmêlent dans leurs histoires sentimentales et l’évolution du monde enseignant, c’est bien Philippe Goubert, l’alter ego de Jean-Philippe Blondel, non ?
Et Philippe Goubert nous laisse sur des débuts de carnets qui ne sont que l’aube d’une nouvelle vie… Et si Philippe Goubert devenait enseignant à son tour ? et écrivain ?

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Professeur d’anglais, Jean-Philippe Blondel connaît bien les adolescents et l’a prouvé plus d’une fois, notamment dans ses romans publiés chez Actes Sud Junior. Il s’aventure cette fois sur le territoire de l’enfance en choisissant pour décor de son dernier roman un groupe scolaire (écoles maternelle et primaire) de province. Il y a les écoles, ses élèves, ses instituteurs et directeurs mais aussi ses logements de fonction qui abritent les vies privées une fois les classes refermées. Mais la notion de vie privée est toujours relative dans ce genre d’habitat où vos voisins sont vos collègues, où les rumeurs vont bon train à la faveur de commérages bien entretenus. Et au groupe scolaire Denis-Diderot, la voisine voyeuse amatrice de ragots, c’est Geneviève Coudrier. Quand elle n’enseigne pas à ses chères têtes blondes, elle scrute ses voisins et consigne par le menu leurs faits et gestes. Ceux de Michèle Goubert par exemple, la belle directrice de l’école maternelle, qui sait subtilement user de sa séduction, les cris d’André le mari pas commode, et puis la pauvre, son fils Philippe est « un peu spécial » tout de même.
Gaucher mais surtout gauche, Philippe désespère un peu ses parents et s’attire surtout les soupirs de la petite communauté scolaire. Heureusement il y a quand même les copains : Christian Coudrier, Baptiste Lorrain, les frères Lespinasse et même son amoureuse Nathalie. Ils partagent la même cour d’école en semaine et le même terrain et recoins où fureter les week-ends.
Mais cette année-là, le petit monde de Philippe tremble sur ses fondements : fin d’une amitié, révélation douloureuse, arrivée d’un nouvel instituteur et nouveau souffle pour le jeune garçon.
Tiens d’ailleurs ce Charles Florimont, instituteur empreint de nouvelle pédagogie, il ne ferait pas un peu de l’œil à la Goubert ?
Cette année scolaire 1975-1976 va ouvrir quelques brèches dans les vies de cette petite communauté. A l’instar du monde qui change autour d’eux, certaines ambitions vont s’élargir, les envies de liberté jaillir et le rythme trop régulier de l’institution va s’en trouver quelque peu ébranlé.
La grande escapade, c’est le récit de toutes ces vies individuelles mais aussi celui d’une époque en pleine mutation où les rêves sont encore permis. Une jolie fresque sociale pleine d’humour et d’entrain et une galerie de personnages hauts en couleur révélant une vraie sensibilité sont les ingrédients de ce roman réjouissant qui se dévore d’une traite.

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Blondel nous fait revivre l’année scolaire 1975 dans une langue classique et sur un ton humouristique à travers une bande d’enfants vivant dans les logements de fonction des parents instituteurs.
Roman d’aventure mais aussi roman social. Il n’est pas rare au détour d’une page de plonger soi-même dans ces années pas si lointaines. L’évocation d’un instituteur en sabot, barbe et 2CV verte projette au fond de nos rétines une multitude d’autres images et nous fait revivre le temps d’un instant un passé presqu’oublié.
D’un chapitre à l’autre on suit les méandres des pensées et des actions de tout ce petit monde, adultes comme enfants. De nombreux épisodes épiques et drôles tels celui où Charles, l’instituteur nouvellement nommé, en passe de tromper sa femme avec Michèle, institutrice et mère de Philippe, qui se fait piquer par une guêpe et ...il ne se passe rien...mais le titre du chapitre nous avait averti avec ce clin d’œil amusant à une autre rencontre littéraire ratée dans L’éducation sentimentale de Flaubert. D’ailleurs de multiples clins d’œil jalonnent ce roman. C’est une réel plaisir de suivre ces tranches de vie parfois touchantes souvent drôles.

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Ce roman raconte une année dans un groupe scolaire de province, une société minuscule.
Tout y est parfaitement rendu : l'ambiance post soixante-huitarde, la vie en vase clos avec ses petites histoires et rivalités, et le passage de l'enfance à l'adolescence.
On se laisse porter par une écriture sobre et rythmée.
Osez la Grande Escapade pour l'été !

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Merci à Buchet Chastel et NetGalley de m’avoir permis de lire ce roman.

Je découvre cet auteur, Jean-Philippe Blondel. J’ai apprécié sa plume.

L’histoire se déroule dans les années 70 et tourne autour d’un groupe scolaire où gravitent trois groupes de personnes. Tout d’abord, les enfants et élèves, puis les instituteurs et institutrices qui disposent d’un logement de fonction et enfin les conjoints qui suivent de loin les histoires de l’école.

On y découvre le quotidien des mères occupées entre leurs enfants, leur maison et leur travail, les maris peu présents dans l’éducation des enfants et pour la plupart absents dans l’accomplissement des tâches ménagères. Les enfants et élèves du groupe scolaire se réunissent et créent des amitiés. Des complicités se tissent avec le temps.

Mais il est également question d’actes manqués, de révolution de la société qui s’invite dans les foyers où les femmes aspirent à plus de liberté et les maris qui ne voient pas toujours ces nouveaux concepts d’un très bon œil. Les instituteurs parlent également de révolution pédagogique et se confrontent les progressistes et ceux de "la vieille école". Chacun se remet en question au fil du temps, aussi bien les enfants touchés par des remarques que les adultes qui veulent profiter de la vie.

En tant que professeur des écoles, je constate que 40 ans plus tard, les problématiques et les discussions qui animent les professeurs concernent toujours les mêmes sujets !
Ce roman fut un beau moment, une belle rencontre.

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La campagne, les petites histoires et autres ragots... Quel bonheur de replonger dans ma jeunesse de l'école communale :)
Jean-Philippe Blondel nous offre avec la Grande Escapade un magnifique témoignage que l'on imagine très personnel.
L'écriture est vive, le style agréable.
J'ai pris énormément de plaisir à cheminer aux côtés des différents personnages et n'ai eu aucun mal à m'identifier à certains.

Un ouvrage qu'un "campagnard" ne pourra pas renier et qu'un citadin aura peut-être du mal à entièrement accepté.

Je recommande

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Jean-Philippe Blondel fait partie de ces auteurs que j’aime à retrouver et dont j’ai souvent parlé ici, que ce soit pour ses romans adultes ou jeunesse d’ailleurs, un RDV de la rentrée littéraire incontournable pour moi!

La grande escapade Jean-Philippe Blondel Buchet-Chastel
Alors, partons sans hésiter en escapade avec lui!

Cette escapade , c’est d’abord pour le lecteur un bond dans le passé.

L’histoire se déroule dans une ville de province, dans les années 70, essentiellement autour de son groupe scolaire et des logements de fonction des instituteurs.

Cette escapade, c’est pour les personnages une année où tout va basculer. Le monde change autour d’eux, la mixité fait son apparition à l’école, des courants pédagogiques s’opposent entre traditionalisme et pédagogie Freinet, de la rentrée à la fête de l’école, les collègues ne sont plus sur la même longueur d’onde, tandis que les enfants découvrent la vie , et que le féminisme déploie peu à peu ses ailes …

On suit une année de vie autour de ce groupe scolaire, avec son lot d’amourettes et de drames, de rivalités et de mesquineries, de bouleversements et de nostalgie. J’ai eu un peu de mal au début à me retrouver entre les nombreux personnages qui gravitent autour de cette école, avant de bien identifier les uns et les autres et de les suivre avec plaisir !

Un livre qui rappellera sans doute de nombreux souvenirs à ceux qui ont connu l’école de ces années-là, les portraits sont particulièrement bien croqués, une multitude de petits détails du quotidien, la cour, les classes, les logements… immersion totale!

Et pour ceux qui n’ont pas connu ce temps-là, l’escapade prend des allures de découverte socio-historique !

Des personnages attachants, escapade réussie !

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Jean-Philippe Blondel décrit le monde de l’école communale du début des années 1970 et place son récit à un moment charnière de notre société. Il nous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. C'est une bouffée de nostalgie qui m'a sauté à la gorge et je me suis plongée avec délice dans ce roman.
Les enfants des familles d’enseignants qui avaient un logement de fonction sur place formaient une communauté brouillonne et pleine de vie. Jean-Philippe Blondel s’attache plus particulièrement à un groupe de garçons de 10/11 ans qui vont, le temps du récit, passer de l’enfance à l'adolescence.
Les parents, désarmés devant les changements sociétaux, vivaient en vase clos, alors il y avait les inimitiés, le manque d'intimité, les tics de chacun, les amourettes, les ragots.
L’auteur nous donne une bonne description des années d’après 1968. Il nous montre des enseignants de gauche, qui avaient fait grève mais qui, en réalité, étaient restés très conservateurs. Les femmes, elles, commençaient à s’émanciper. Elles étaient fières de leur réussite, de faire passer leur savoir. Elles étaient souvent les premières de leur famille à avoir fait des études et cependant restaient encore très dépendantes de leur mari.
Le microcosme de ce groupe scolaire est tellement bien vu de l’intérieur qu’on a l’impression que l’auteur y a vécu. C’est un monde que j’ai connu étant, moi aussi, fille d’institutrice mais de la génération intermédiaire, entre celle des parents et celle des enfants
Peut-être vais-je vite oublier ces personnages mais, qu'importe, j'ai passé un si bon moment avec ce roman tendre et émouvant qui m'a même fait rire!

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L’année de tous les possibles

Jean-Philippe Blondel poursuit son exploration de la France d’avant dans le milieu éducatif qu’il connaît si bien. Avec «La grande escapade» il nous offre de découvrir le microcosme d’un groupe scolaire dans les années 70.

Tout à la fois plongée dans la France des années 70, étude sociologique et évocation d’un système éducatif en mutation, le nouveau roman de Jean-Philippe Blondel, après Un hiver à Paris et La mise à nu, est avant tout la chronique des souvenirs d’enfance, de cet âge où l’innocence peu à peu s’enfuit pour laisser place à des personnalités qui s’affirment, à des destins qui s’ébauchent, marqués par quelques épisodes inoubliables qui ont valeur de rites de passage.
Pour ouvrir ce roman au goût nostalgique, on retrouve une poignée d’enfants sur la corniche qui court le long du grenier du groupe scolaire, à une dizaine de mètres du sol. C’est Baptiste Lorrain qui a eu cette idée et qui a entraîné toute la bande en haut de l’immeuble pour un jeu qui mêle aventure, audace, danger, adrénaline. Si Pascal Ferrant n’avait pas touché l’épaule de Philippe Goubert et si les pieds de ce dernier ne s’étaient pas emmêlés, ce dernier ne se retrouverait pas les mains accrochées à la corniche. En quelque secondes, il voit son destin basculer… Mais la main secourable d’un pompier, suivi de la gifle retentissante de sa mère vont le ramener sur terre.
La vie autour du groupe scolaire Denis-Diderot peut dès lors reprendre son cours. Les parents se préoccuper de la vie de leurs voisins et leur progéniture faire du terrain vague au bord de la ligne de chemin de fer Paris-Bâle le cadre de leur émancipation et l’endroit où ils vont ériger leur cabane.
Jean-Philippe Blondel, en observateur attentif, va alors dévier des enfants à leurs parents et nous montrer combien ce microcosme – les enseignants et leurs époux ou épouses respectives – va se trouver au cœur des bouleversements d’une société qui n’a pas encore pris toute l’ampleur du mouvement initié par mai 68. Le patriarcat vacille, les principes rigides de l’enseignement vont soudain être traversés de voix discordantes, d’expériences nouvelles. Le jean et le tee-shirt s’invitent dans les garde-robes.
Après la coupure des vacances en famille, les envies d’émancipation se précisent. Alors que Gérard Lorrain rêve de ses prochains grands voyages, son épouse Janick grimpe les échelons de l’entreprise. Baptiste va sur ses quinze ans et prend la direction du collège. Charles Florimont se détache de sa Josée pour rêver à d’autres corps. Celui de Michèle Goubert ne lui déplairait pas. Mais avant cette grande escapade qui donne son titre au roman, il devra éteindre l’incendie provoqué par Reine Esposito. Un joli scandale qui rester dans les mémoires. Mais le point d’orgue de cette année particulière sera ce voyage à Paris dont je vous laisse découvrir les acteurs et le scénario.
C’est avec la palette d’un impressionniste que l’auteur nous raconte ce pays en train de basculer dans une société plus libre, plus ouverte. Par petites touches, il dépeint les courants encore en gestation qui vont déboucher sur une frénésie consumériste. Ayant partagé cette expérience du groupe scolaire – mon père était instituteur – j’ai aussi retrouvé dans ce livre une partie de mon enfance. Et ce joli parfum de nostalgie douce-amère.

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