❤️Machiavélique
Résumés 👉

Deux livres, deux histoires, deux périodes, deux fins, un même secret, ou plutôt un secret expliquant l’autre. Comment ce duo d’auteurs peut-il réussir ce pari fou… Rendez-vous non pas à la fin d’un livre, mais à la fin des deux pour faire le rapprochement.
Pour les lecteurs de la série avec Antoine, on y retrouve un peu le même rythme : une partie passée et une partie présente, elles se rejoignent à la fin, où le passé et le présent se répondent, où les deux se complètent et grâce auxquelles nous avons une réponse. Ici, pas d’Antoine mais un peu le même principe.

J’ai commencé par la partie présente, mais on peut tout autant commencer par la partie passée. Seules les questions que l’on se posera pendant la lecture changeront, mais elles seront tout aussi nombreuses et (connaissant les esprits machiavéliques des auteurs) elles nous trifouilleront le cerveau. Dans mon cas (et selon mon enchaînement de lectures), il aura fallu que je termine le second pour comprendre le lien, la complémentarité.

Côtés styles, bien que différents, l’un plus direct, l’autre plus littéraire, ils sont tous les deux hyper simples à comprendre, et heureusement, car chacune des histoires est multiple. Malgré tout, ils savent nous guider facilement dans tous les rouages de leurs intrigues.

L’immersion dans les deux époques différentes est totale, chaque livre possédant son atmosphère propre, ses décors, ses codes, et pourtant, un fil invisible relie tout. On a l’impression de voyager dans le temps tout en restant pris dans une même toile d’araignée. Rarement une expérience de lecture m’a autant donné envie de relire le premier tome à la lumière du second. Les auteurs réussissent le tour de force de bouleverser nos certitudes et de transformer chaque détail en pièce d’un puzzle bien plus vaste qu’il n’y paraît.

❤️En conclusion, deux livres à lire dans un ordre ou dans l’autre, mais à lire plutôt l’un à la suite de l’autre pour apprécier l’intelligence machiavélique de cette écriture miroir, où le premier prend une autre dimension avec le second, où l’un complète l’autre.

Teotihuacan, Paris, Rome. Un triangle au coeur duquel une histoire complexe se tisse, mêlant les traditions ancestrales et chamaniques, les apports de la science et les enjeux de pouvoir religieux. Il y est question de drogue, de modification de l’état de conscience (qui serait le support physiologique de la foi), de secret caché dans le foisonnement de l’oeuvre phare de Michel-Ange, allant de pair avec une menace pour l’église si celui-ci était découvert, mais aussi d’une tumeur de la glande pinéale, régulatrice de notre sommeil et savamment conçue selon les principes du nombre d’or, façonnée selon la géométrie particulière de la pomme de pin.
Il y aura bien sûr des meurtres, des menaces, des trahisons.

La mort rode autour d’Agathe. Elle vient de se faire voler une promotion pour laquelle elle avait tout donné pendant deux ans. Le sort s’acharne puisqu’à la suite d’un coup de téléphone mystérieux, elle perd le sommeil et lutte contre des crises de migraine atroces. Mais comme les bouleversements ne s’arrêtent pas là : elle est conviée en Espagne pour recevoir un héritage, d’une personne dont elle ne connait même pas le nom…

C’est par elle que passent toutes les ficelles de l’intrigue, et par elle que l’on finit par comprendre le noeud de la narration.

On parcourt avec plaisir cette fresque géopolitique, qui n’est pas sans rappeler l’ambiance de Da Vinci code, auquel l’auteur fait malicieusement référence :

« Un livre dans lequel les auteurs expliquaient que Jésus aurait eu des rapports avec Marie-Madeleine, censée incarnée le féminin sacré. Et que la descendance du Christ aurait trouvé refuge à Rennes-le-Chateau, un petit village au sud de la France. [ ];
-J’espère pour vous qu’un auteur de romans populaires n’en fera pas son miel pour pondre un best-seller. Les Américains sont forts sur ce créneau ».

(Hasard aussi qu’un personnage se voit attribué le nom de Ravenne ?)


Le féminin sacré n’est pas omis non plus dans ce roman, la déesse-mère que l’église tente depuis toujours de faire disparaître de l’histoire spirituelle de l’humanité est un excellent support d’intrigues à secrets.

On parcourt avec plaisir cette histoire qui ne se perd pas en conjectures, l’intrigue est bien tenue, et évite de s'égarer dans des labyrinthes de mythologie spirituelle, et l’action y est suffisamment présente pour que l’on ne s’y ennuie pas une seconde.

Merci à Netgalley et aux éditions Lattès pour ce service de presse.

300 pages Lattès 7 mai 2025
#LesÉveillées #NetGalleyFrance

L’oeil soleil
La présentation de l’éditeur « Plus qu’un thriller, un voyage initiatique » m’avait intriguée au point que j’ai sollicité ce roman auprès de NetGalley (merci de me l’avoir accordé!). Il promettait également de révéler le secret de la Chapelle Sixtine, visitée il y a peu, ce qui avait aussi éveillé (sans jeu de mot) mon intérêt. Je m’attendais à un thriller ésotérique dans la lignée de ceux que l’auteur écrit avec son ami Jacques Ravenne mais, en le refermant, je suis bien en peine de rédiger mon avis.
Je pourrais me contenter d’écrire que ce livre ne m’a pas plu (du tout), mais je vais tout de même prendre la peine d’expliquer pourquoi.
Pourtant, "Les Éveillées" avait tout pour être un thriller haletant, mais il a échoué à me captiver. La faute à un rythme inégal, et à une intrigue inutilement embrouillée : le récit s’éparpille dans une multitude de fils narratifs, rendant la progression difficile à suivre. Les « révélations » promises sont bien cachées puisqu’elles n’arrivent que dans l’ultime partie du roman, pour s’enchaîner sans véritable logique.
En tentant de mêler religion et croyances profanes, le récit oscille entre mysticisme et rationalité sans approfondir ces thématiques et j’ai eu l’impression qu’au final, il s’embourbait dans un mélange confus d’éléments religieux et ésotériques, sans ressentir une réelle connexion entre les deux. De plus, j’ai eu un sentiment de « déjà lu » (le féminin sacré, les complots du Vatican, les symboles cachés dans les œuvres de Leonardo Da Vinci… ça ne vous rappelle rien ?).
Quant aux personnages, ils sont hélas, beaucoup trop stéréotypés…
Je suis tout de même allée jusqu’au bout pour connaître le fin mot de l’histoire (assez prévisible) mais je termine cette lecture avec un sentiment de fatigue et de frustration.
Une déception (mais à vous de vous faire votre opinion!) qui m’a donné envie de relire Le Da Vinci Code.

Petite révolution dans le duo d’auteurs à succès Giacometti - Ravenne, car pour une fois ils ont chacun publié un livre en solo. C’est ici celui d’Eric Giacometti intitulé Les Éveillées, qui nous intéresse.

Ce roman nous plonge au cœur d’une intrigue teintée de spiritualité, de messages codés, de symboles et de mystères. Trois faits vont s’entremêler, nous emmenant au Mexique, où un cardinal se suicide du haut de la pyramide du dieu serpent ; à Rome, où un ethnologue va avoir pour mission de travailler sur les fresques de Michel-Ange et de les décoder ; et à Paris, où un mystérieux appel téléphonique va chambouler la vie de la banale Agathe.

Bien évidemment, et sans spoiler, ces trois évènements étranges vont avoir des points en commun, et tout l’intérêt de cette lecture est de savoir de quelle manière ils sont liés et pourquoi Agathe semble être le nœud central.

L’histoire est bien ficelée, allant droit au but, sans révolutionner le genre à aucun moment, mais sans non plus le trahir, et on est pris rapidement dans le scénario dès les premières pages. Et même s’il est en solo, on reconnaît bien le style de l’auteur, ce qui ne dépaysera pas les fans du duo. Sans être vraiment un « voyage initiatique » comme indiqué sur la couverture, c’est en tout cas bien « plus qu’un thriller », car il sort un peu des sentiers battus des nombreux thrillers en librairie.