Le monde selon Britt-Marie

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Date de parution 28 mars 2018 | Archivage 28 juin 2018
Fayard | Fayard/Mazarine

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Résumé

Britt-Marie, soixante-trois ans, n’est absolument pas passive-agressive. C’est juste que la crasse et les couverts rangés n’importe comment la font hurler intérieurement. Après quarante ans de mariage et une vie de femme au foyer, elle a besoin de trouver un emploi au plus vite. Le seul poste qu’on lui propose la conduit à Borg, un village frappé par la crise qui s’étire le long d’une route où tout est fermé, à l’exception d’une pizzeria qui empeste la bière. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’à Borg le ballon rond est roi – et s’il y a une chose que Britt-Marie déteste plus que le désordre, c’est le football.
Alors, quand les enfants du village ont si désespérément besoin d’un entraîneur que la commune est prête à confier le boulot au premier venu, peu importe qu’elle n’y connaisse rien ! Pas du genre à se laisser démonter, Britt-Marie, avec sa nouvelle casquette de coach, entreprend de faire un grand ménage à Borg, qui a, comme elle, besoin d’un renouveau et d’une seconde chance.
Le monde selon Britt-Marie est l’histoire d’une femme qui a attendu toute une vie que la sienne commence enfin. Un plaidoyer chaleureux pour tous les marginaux qui peuplent nos vies sans qu’on leur prête attention – alors que leur vision du
monde peut transformer le nôtre.

Britt-Marie, soixante-trois ans, n’est absolument pas passive-agressive. C’est juste que la crasse et les couverts rangés n’importe comment la font hurler intérieurement. Après quarante ans de...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782863745458
PRIX 8,49 € (EUR)
PAGES 400

Chroniques partagées sur la page du titre

Dès les première pages, j'ai eu le coup de foudre pour le personnage de Britt-Marie. Rigide et inflexible, son caractère me parlait, j'aimais la trouver détestable. Et puis, j'ai compris qu'elle agissait par principe, uniquement parce qu'elle ne connaissait rien d'autre. J'espérais que ça allait changer au fil du récit et c'est bien ce qui est arrivé.

Lire ce roman, c'était comme déguster tranquillement un dessert. On suit cette pauvre femme qui n'a jamais eu la chance d'extérioriser, d'échanger sur la vie, le monde, etc. Elle s'accroche à ses façons de faire rigides, car cela la sécurise. Elle sait comment cela fonctionne et ce que cela va donner. Mais une fois arrivée à Borg, elle renaît. On découvre avec elle l'amitié, l'affection, la spontanéité.

Et puis, on ne peut pas toujours s'empêcher par crainte de ce que les autres vont en penser!

Franchement, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Le sujet est de prime abord assez triste : une femme qui ne peut commencer à vivre qu'à 63 ans, seule, sans amis. Mais c'est abordé avec beaucoup d'humour (Je sais que l'auteur est suédois, mais je dirais que l'humour s'apparente à l'humour British, dans l'attitude du personnage et ses réflexions dites sérieusement, mais qui font rire).

Somme toute une lecture très agréable et touchante qui nous laisse le coeur gros.

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C’est un monde particulier, original, témoin de blessures profondément enfouies dont les cicatrices ont façonnées un décor que l’on pourrait croire figé. Car elle a un sens personnel de ce qui se fait, de ce qui se dit, selon des critères que lui ont dictés tous ceux auprès desquels elle s’est construite, tant bien que mal. Lorsqu’on sait depuis toujours qu’on est un élément de peu de valeur, on s’applique, non pas à démontrer le contraire, mais à utiliser les recettes qui minimisent le déficit d’image.

« On ne change pas si simplement la façon de Britt-Marie de voir le monde »

Mais voilà, la vie peut parfois vous faire signe et tant pis si cela sort des règles que Britt-Marie suit à la lettre : le mari infidèle , on le quitte et l’on tente de se dépatouiller dans un univers que l’on utilise comme il se doit. L’indépendance soudaine ne doit pas rimer avec la débandade des conduites.

« Sache que tu n’es pas le seul à mener une vie débridée. J’ai fumé plusieurs cigarettes dans ma jeunesse »

C’est ainsi que Britt-Marie, sexagénaire, se retrouve gardienne d’une improbable MJC dans un improbable village que la « crise »  a laissé exsangue, entourée par des fans de foot.

Chaque personnage est un miracle. Et La détermination de l’héroïne bouleverse tout ce petit monde, alors que peu à peu son univers étriqué s’ouvre telle une plante au feuillage ingrat qui révèlerait la plus extraordinaire des fleurs.

L’auteur de Vieux Raleur et suicidaire a le sens de la formule et l’art de tourner à la dérision bienveillante des situations inconfortables pour les concernés :

« quelqu’un avait expliqué de son mieux, les yeux fermés, son pull recouvert de nourriture qui n’avait pas réussi à monter jusqu’à sa bouche ou bien en était ressortie pour une raison ou une autre, qu’elle était trop « bourrée » pour rentrer chez elle la veille. »

Et derrière ces portraits d’êtres en difficulté, on perçoit une grande tendresse et une immense appétence pour la communion des coeurs

« Parce que la vie est plus que les chaussures dans lesquelles on marche, plus que la personne qu’on est. Ce sont les liens. Les fragments de soi dans le coeur d’une autre personne. »

Et par la magie de l’écriture, ce petit groupe de laissés pour compte, devient une fantastique entreprise de réhabilitation des corps et des âmes. Impossible de faire l’impasse sur les émotions que suscitent les aventures des habitants de Borg.

Pour un peu on irait acheter du bicarbonate et on se passionnerait pour le foot (anglais, bien sûr)!

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Le monde selon Britt marie est un de ces petits opuscules qui vous tapent sur les nerfs les quelques premiers chapitres et vous ravissent par la suite.
Comment, en effet, le personnage de Britt Marie peut-il être aussi empoté, lunaire, maniaque, coincé et incapable d’avoir une communication simple, ouverte et respectueuse de tout un chacun ? Pourtant, c’est bien le respect de l’autre qui mène Britt-Marie, 63 ans, à la porte d’un pôle-emploi pour trouver un job. Rendez-vous compte, sa peur est de mourir seule, dans sa cuisine et de n’être découverte qu’une fois l’odeur de décomposition devenue insupportable pour le voisinage… Ce ne serait pas correct pour les voisins ! Alors, elle qui a passé toute sa vie au service d’un mari qui a décidé d’aller voir ailleurs, elle s’est dit qu’il lui fallait trouver du travail. En effet, quand on travaille, si on s’absente, ne vient pas au boulot, les autres, patron ou travailleurs s’inquiètent, téléphonent, prennent des nouvelles. Sans réponse, ils viennent au domicile, cherche à entrer, forcent la porte si nécessaire … le tout avant toute odeur pestilentielle ! Britt-Marie est pragmatique, maniaque, irritante mais elle a le sens des convenances, du propre sur elle et autour d’elle. D’ailleurs, elle passe ses journées, ses colères, ses frustrations, ses envies en faisant le ménage, les carreaux, l’entretien des jardinières de son balcon !
Le ton est donné ! Britt-Marie est bourrée de cicatrices imposées par la vie mais elle continue à vouloir donner à cette dernière un sens, ce qui très vite donne au lecteur l’envie de la suivre, de vivre ses combats, de tâcher de comprendre ses engagements et ceux des personnes qu’elle côtoie, souvent autant si pas plus déjantées qu’elle.
La voilà donc parachutée par le pôle-emploi à Borg, un village de nulle part, le long d’une route qui va d’un côté ou de l’autre mais où plus personne ne s’arrête. Britt-Marie va se reconstruire, se réveiller et faire revivre un village en acceptant, sans même s’en rendre compte, le rôle de coach de l’équipe de foot qui joue sans terrain, avec des buts en forme de canettes et un éclairage produit par les phares de deux voitures complaisantes. On n’est nulle part, dans ce trou perdu, mais avec Britt-Marie, on y est bien !
L’écriture de Fredrik Backman, au début, agace. Hachée, serrée, avec des phrases à peine balancées, elle semble répétitive et inapte à faire avancer le récit. Erreur ! L’écriture s’adapte parfaitement au caractère disloqué, fantasque de Britt-Marie et de son entourage. Elle en souligne les faiblesses tout en laissant deviner les promesses de tendresse, d’attention, de soucis de l’autre dont Britt-Marie va faire preuve tout au long de ce récit. On y rencontre la bêtise humaine, le fol espoir d’une jeunesse qui veut y croire, la sollicitude, parfois bien cachée, des gens d’un pays pour qui n’en est pas mais pourtant y prend sa place. Un roman de la vie, celle que d’aucuns déclarent ‘petite’ et qui pourtant est noble, belle et pleine de sens.
« Le monde selon Britt-Marie, un roman tendresse, sans mièvrerie !
Fredrik BACKMAN, une plume à suivre ! Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette découverte.

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