L'enragé

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Date de parution 16 août 2023 | Archivage 30 oct. 2023

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Résumé

  «  En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été «  rééduqués  » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
  Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous  ? Non  : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
  Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues.  » S.C.

  «  En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782246834687
PRIX 15,99 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

16 mai 1927, Jules Bonneau dit la Teigne, 13 ans, est enfermé à la colonie pénitentiaire de Haute-Boulogne à Belle-Île-en-mer. À sept ans, tiraillé par la faim, il avait volé trois œufs, le début d’un engrenage.
Ses compagnons de bagne s’appellent, Moisan, L’Abeille, Petit Malo, Soudars le Caïd, Brillat L’Andouille, Loiseau surnommé Mademoiselle. Ce sont des oisillons tombés trop tôt du nid, des déchets d’orphelinat, des raclures de l’Assistance publique, des bouches en trop à nourrir, des gamins difficiles dont on se débarrasse comme on abandonne un chien.
Ici, les cogneurs en uniforme, veulent les instruire, ramener au bien cette mauvaise herbe, cette vermine, le pire de l’humanité, avec des insultes, des maltraitances et des coups de triques et de talons.
On ne s’évade pas d’une île même si certains ont tenté le coup. Et pourtant la Teigne et 55 de ses camarades vont profiter d’une émeute pour se faire la belle.
Une fois de plus l’écriture de Sorj Chalandon m’a emporté. Dans ce récit basé sur la mutinerie des enfants emprisonnés dans le bagne de Belle-Île-en-Mer, tous les sentiments se mélangent. La Teigne c’est l’histoire de la violence, les corvées, les punitions, les corrections, la crasse, la faim ; l’histoire de ceux qui tombent malades ou deviennent fous, des matons qui visitent les petits dans leur lit. Des enfants loués aux fermes alentours au bénéfice de la colonie qui touche leurs salaires. Sorj Chalandon nous entraine dans une effroyable battue, où matons, habitants de l’île et touristes espèrent percevoir la prime de 20 francs or pour chaque évadé capturé. Comme si ces enfants étaient des nuisibles. Une battue immortalisée par le poème de Jacques Prévert « Chasse à l’enfant ».
Et quand La Teigne redevient Jules Bonneau, Sorj Chalandon nous raconte la vie d’un port de pêche, la difficulté de survivre, les secrets de famille, les forts caractères qui parfois s’opposent mais la solidarité sans faille des marins.
Ce récit est ancré dans l’Histoire ; la guerre civile espagnole, la montée du nazisme et des croix-de-feu en France.
Un roman où le pire côtoie le meilleur. Les personnages secondaires sont saisissants de vérité : Ronan, le patron de pêche et sa femme Sophie et Camille Loiseau.
Sorj Chalandon trouve les mots justes qui percutent ou nuancent, une écriture sensible faite de courtes phrases, une plongée dans l’âme humaine, dans ce qu’elle a de plus noble et aussi de plus sombre. Vous l’aurez compris ce roman est un gros coup de cœur, j’espère que les fées des prix littéraires se poseront sur « L’Enragé » il le mérite vraiment.
Merci aux éditions Grasset de leur confiance. #LEnragé #NetGalleyFrance

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On est dans les années 30 à Belle île en mer. A travers l'itinéraire de La Teigne on suit le parcours de tous ces gosses oubliés de l'histoire : les orphelins,les chapardeurs,les insolents, tous ceux que la France voulait rééduquer. L'île a longtemps servi de prison...pardon,il faut dire colonie. La plupart du temps les gardiens étaient de pauvres bougres réchappes de la guerre de 14 qui pansaient leurs blessures en violentant ces pauvres mômes. La Teigne nous fait un compte rendu effroyable de cet épisode oublié de notre histoire.

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Avec ce 11ème roman, Sorj Chalandon nous emmène sur Belle-Ile, en Bretagne, en 1932, dans la colonie pénitentiaire pour enfants, que les journalistes appelaient à juste titre un bagne pour enfants.
Nous y suivons en particulier, Jules Bonneau, dit La Teigne, 18 ans, qui y est « colon » depuis cinq ans. Il a été abandonné par sa mère alors qu’il n’avait que cinq ans, son père le laisse à ses grands-parents qui le battent et l’expédient à la première bêtise au bagne.
Le 27 août 1934, 56 enfants se révoltent et arrivent à s’enfuir ; tous seront repris sauf un, Jules, dans les pas duquel nous nous attachons.

Lorsqu’on se plonge dans un roman de Sorj Chalandon, on sait que l’on ne lira pas un feel-good mais plutôt un roman social, dur comme peut l’être la vie parfois, dont les personnages sont souvent broyés par l’Histoire.
Ce livre ne déroge pas à la règle. Le destin des enfants du bagne nous tord les tripes, nous bouleverse surtout lorsqu’on sait que ce n’est pas pure imagination de l’auteur, mais que des enfants abandonnés à la naissance, vagabonds, petits chapardeurs, y ont subi les pires sévices, sous couvert d’éducation : ils étaient battus, violés, affamés, isolés. Seule la rage permettait de survivre dans cette jungle où les enfants reproduisaient entre eux la violence subie. L’auteur décrit magnifiquement cette rage comme s’il en avait été rempli lui-même en écrivant son texte. L’enragé, c’est Jules mais c’est aussi Sorj.
Ce roman, c’est l’histoire d’une rédemption grâce à l’aide, l’amour, la camaraderie, le soutien d’un patron pêcheur et de ses hommes face à l’inhumanité de la population de l’île qui a chassé les enfants fugitifs comme du gibier pour recevoir 20 francs et celle des hommes politiques qui se gargarisent de l’existence de tels centres. Ils vont lui redonner une dignité, qu’on lui a toujours déniée, qui lui permettra de devenir un homme qui fera ses propres choix. Mais la violence intériorisée depuis la toute petite enfance refait parfois surface.
Sorj Chalandon inscrit son histoire dans l’Histoire agitée de cette période : prise de pouvoir par Hitler, atmosphère délétère de la montée du fascisme et du communisme en France, la guerre civile espagnole avec le massacre de Guernica en avril 1937. C’est aussi une peinture sociale saisissante avec la vie difficile des marins-pêcheurs qui risquaient (et risquent encore) leur vie à chaque sortie. On y découvre également l’horreur des avortements clandestins avec les faiseuses d’ange. Et surtout la violence omniprésente dans la société qui sort d’une guerre et va rentrer dans une autre, qui pervertit les principes d’éducation en considérant qu’elle est l’unique moyen de remettre des « délinquants » sur le droit chemin.
Ce qui m’a frappé,par ailleurs, c’est que contrairement à de nombreux romans, la mer n’est pas décrite comme un espace de liberté, comme une possibilité d’aventures mais comme une prison, un mur liquide qu’il est bien plus difficile de franchir que des murs physiques. C’est celle aussi qui prend la vie des pêcheurs tout en étant nourricière.
Sorj Chalandon nous révèle la genèse du célèbre poème de Jacques Prévert « La chasse à l’enfant » qu’il a écrit, alors qu’il était sur Belle-Ile et qu’il a assisté au comportement ignominieux des habitants et des touristes.
Ce roman, enfin, est un hommage à tous ces enfants passés dans ce bagne inhumain, dont certains sont morts de mauvais traitements ou se sont suicidés de désespoir. L’émotion naît de ces destins brisés mais aussi de l’écriture cinglante, acérée, dure, qui ne travestit pas la réalité pour la rendre plus supportable. J’ai eu plusieurs fois envie de hurler, comme si Jules m’avait transmis sa rage.
Un magnifique roman.

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Il y a quelques années, je découvrais Sorj Chalandon avec son superbe roman “ Profession du père”.
Depuis, j’attends chacune de ses nouvelles parutions avec impatience.
Je remercie donc avant tout la maison d’édition Grasset et NetGalley pour cet envoi en avant-première.
Encore une fois, ce livre de Sorj Chalandon fût un gros coup de cœur !
Un incontournable de la rentrée littéraire que je classe d’ores et déjà dans mes favoris.

Mais venons en au sujet :
En 1880, les baraquements construits sur l’île de Belle-Île-en-mer se transforment en colonie pénitentiaire pour devenir une maison d’éducation surveillée à partir de 1927.
Les jeunes détenus y sont âgés de 12 à 21 ans pour la plupart mais certains, orphelins ou abandonnés par leur famille sont menés à intégrer les lieux dés l’âge de 8 ans.
Ce bagne pour enfant est un véritable camp de redressement où règne violence et maltraitance.
L’objectif de l’équipe encadrante : redresser les colons par le travail.
Une formation maritime leur est alors dispensée.
La discipline y est extrêmement sévère, le moindre pseudo faux pas sévèrement puni.
Alors le 27 août 1934, une révolte éclate au sein de l’établissement et les 56 enfants détenus parviennent à s’évader.
Les gendarmes lancent alors des avis de recherches avec à la clé, une pièce de vingt francs à qui permettra de capturer un enfant.
Tous seront repris sauf un. Il s’appelle Jules Bonneau.
Et c’est donc l’histoire de ce gamin qu’a choisi de nous raconter Sorj Chalandon.
L’histoire d’un gamin teigneux, enragé, qui exprime sa colère dans l’unique but de se faire respecter et pour retrouver un peu de dignité.
Comme dans “Profession du père “ que j’avais adoré, le ton du récit est noir, l’écriture vous prend aux tripes.
Sorj Chalandon a cette capacité à vous cueillir et à vous porter de page en page, de la première ligne jusqu’à la dernière, maintenant une tension permanente qui fait que l’on a du mal à s’arrêter de lire.
Ce livre m’a “appelée”, je n’avais qu’une hâte: celle de poursuivre ma lecture.
Des thèmes forts y sont abordés comme les méthodes éducatives des années 30 et les conditions de détentions, la traîtrise, la résistance, la solidarité et l’avortement.
Ce livre m’a permis de connaître un pan de l’Histoire que j’ignorais totalement.
Il m’a également appris une multitude de mots faisant partie du champs lexical lié aux marins et leur métier.
Bref, un livre riche à tous les niveaux.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré !
Alors notez bien cette date dans votre agenda. La sortie officielle de ce roman est prévue pour le 16 août 2023 et venez à votre tour faire la connaissance de cet enragé nommé Jules Bonneau.
Un garçon qui marque les esprits et que personnellement je ne suis pas prête d’oublier.

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C'est ce qui s'appelle se prendre une claque. J'ai lu L'enragé le ventre serré, le dévorant page après page. L'auteur raconte des faits réels : à Belle-Île se trouve une colonie pénitentiaire pour mineurs où l'on fait travailler des jeunes voyous comme des orphelins. En 1934, les enfants organisent une mutinerie et tentent de retrouver leur liberté. Une histoire effroyable parmi la grande Histoire.
Un roman uppercut à ne pas manquer !

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Jules Bonneau a été abandonné par sa mère. Alcoolique, son père l'a laissé chez ses grands-parents où il est tout juste toléré. Pour une histoire de vengeance, Jules est envoyé à la colonie pénitentiaire de Haute Boulogne, à Belle-Ile en mer. Ouverte en 1880, elle accueille des enfants quelques années plus tard. Orphelins, voleurs de pain, enfants rejetés par leur famille, ce ne sont pas les dangereux bandits que les habitants de l'île imaginent. Le 27 août 1934, après la brimade de trop, les colons se révoltent. Certains s'enfuient, au nombre desquels Jules Bonneau, dit la Teigne. Sorj Chalandon raconte son histoire. Il campe un jeune écorché vif, plus habitué aux coups qu'à une main tendue. Malgré tout, il conserve en lui une petite part d'enfance, bien cachée au fond de sa poche. L'auteur s'inspire de faits réels, et cite notamment le texte de Jacques Prévert, "Chasse à l'enfant" (1934).
A n'en pas douter, L'enragé fera partie des grands favoris en lice pour les prix littéraires de l'automne. C'est un roman qu'on lit en retenant son souffle, un roman qui vous embarque à la première page, et ne vous lâche qu'à la dernière ligne, un peu sonné, horrifié de tant de cruauté et d'hypocrisie : les gardiens rebaptisés "moniteurs", les cellules n'ayant de chambre que le nom, les photos montrant le directeur caressant les cheveux d'un enfant. Mais aussi la solidarité entre colons, l'humanité de certains adultes, ... La lecture suscite un mélange d'émotions, dès le premier chapitre, qui en peu de pages mais avec beaucoup de force, donne le ton.
Une lecture marquante, et l'un de mes coups de cœur de l'année.

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Le 27 août 1934, cinquante-six enfants et adolescents (le plus jeune a douze ans) se révoltent et s’échappent de la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer. Depuis 1880, cet établissement sert à réeduquer les voyous des villes, les brigands des campagnes, des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins.

En échange de vingt francs, la population a pris en chasse les fuyards et tous ont été retrouvés. Sauf un. Jules Bonneau, 20 ans, sur l’île depuis 1927, pour avoir volé trois oeufs à sept ans, tiraillé par la faim.

En se glissant dans sa peau, celle d’un enfant battu, l’auteur, Sorj Chalandon, va raconter son histoire. Celle d’un gamin surnommé La Teigne qui connaît la violence, la faim, les coups, les punitions, les humiliations, qui voit ses camarades devenir fous ou violentés, brimés par des matons sans pitié. Ce gamin va connaître une autre vie grâce à une équipe de pêcheurs qui vont l’aider suite à son évasion et va progressivement redevenir Jules Bonneau.

Ce roman est une pépite de la prochaine rentrée littéraire. Par bien des aspects, il soulève le coeur : Sorj Chalandon décrit une vie très dure à la colonie. Mais il véhicule également des valeurs humaines très fortes, campées par des personnages secondaires éclatants : Ronan, le patron de pêche et sa femme, Sophie, infirmière qui aide des malheureuses à avorter clandestinement. A ce titre, Sorj Chalandon nous plonge dans la grande Histoire des années 1930: l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la montée du fascisme en France, Guernica en 1937, la dure vie dans un port de pêche…

Un roman qui donne la rage en pensant au sort réservé à ces pauvres enfants. Un roman dont on ne sort pas indemne mais qu’on referme sur le poème de Jacques Prévert « Chasse à l’enfant » avec une écriture qui prend aux tripes…

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Sorj Chalandon n’a pas son pareil pour mêler la petite et la grande Histoire.
Une magnifique histoire d’amitie, des hommes loyaux et aux valeurs inébranlables vont vous faire traverser cette période de l’Histoire. Au détour des pages, vous serez totalement immergés dans l’horreur des bagnes pour enfants, dans une histoire politique troublée, une société gangrenée par les traîtres et fascistes en tous genres.
Un texte émouvant et éprouvant. Enragé et engagé

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