Le dernier jour du tourbillon

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Date de parution 16 juin 2023 | Archivage 25 avr. 2024

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Résumé

Un huis-clos hilarant qui nous rappelle que le changement est imprévisible et inévitable.


Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon. Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d’inadaptés. Il a tôt fait de mettre  le grappin sur le nouvel arrivant. Tandis que Le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d’alcool et de paroles jusqu’à se libérer de toutes ses frustrations. Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix. Gus sortira-t-il indemne du Tourbillon ?

Un huis-clos hilarant qui nous rappelle que le changement est imprévisible et inévitable.


Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon. Ce rade miteux à la déco...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782373057188
PRIX 20,00 € (EUR)
PAGES 208

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Chroniques partagées sur la page du titre

Lorsque Gus découvre le Tourbillon et la faune de ses habitués, c’est pour se faire remonter les bretelles par un ami de sa compagne à la suite de sa rupture amoureuse. Pour échapper à la vindicte de cet ex-ami menaçant, il prolonge son séjour au bistrot et fera au cours d’une nuit mémorable plusieurs tentatives vaines pour le quitter.
Rencontres hautes en couleurs et pittoresques, dialogues fleuris et descriptions criantes de vérité caractérisent ce roman avec la dose d’exagération et de baroque qui sied au local et à l’alcoolisation progressive des habitués. Plusieurs vies sont esquissées, celles des compagnons d’un soir de Gus, un écrivain intello, un alcoolique mythomane, un homme cloué dans son fauteuil roulant, une dame de petite vertu, un dealer…
Le charme tient aux dialogues percutants et pétillants de malice, aux rencontres humaines, au regard lucide de l’auteur sur la gentrification des quartiers périphériques et aux spéculations immobilières. Un roman généreux, drôle et parfois amer comme les chansons qui l’émaillent. Un excellent moment.

Le Dernier Jour du Tourbillon, de Rodolphe Casso, Aux forges de Vulcain.

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Encore une fois, ce fut un bonheur de lecture absolument enivrant !

L’ambiance typique des troquets parisiens de mes primes années m’a saisi au collet, il ne manquait plus que la sciure au sol pour me replonger absolument dans les bouges parfois infâmes où il m’est arrivé d’écluser en plus ou moins sinistre compagnie.

Je me suis retrouvé aux côtés de Gus, de Get, de Bijou, de Bolide et des autres avec cette facilité déconcertante qui sied aux bars de quartiers d’antan (et c’est peut-être encore le cas aujourd’hui mais ma consommation a migré vers le confort de ma propre demeure).

Il suffisait de se poser sur un tabouret de bar, de commander n’importe quelle consommation et de se tourner vers la droite où la gauche pour entamer la conversation avec le type ou la nana d’à côté (mais c’était rarement des nanas).

Attention, la magie opère au zinc mais pas en terrasse où stagne moins longtemps une autre clientèle, plus aisée et davantage portée sur la voyeurisme des passants et passantes que sur la curieuse analyse socio-politico-footballistique qui sévit dans le fond de la salle, à l’ombre des tireuses et sous le brouhaha somme toute rassurant du percolateur.

Cette ambiance particulière n’est pas d’un exotisme absolu et le talent de Rodolphe Casso a consisté à en faire le cadre unique d’un roman drôle et terriblement humain. Que celui qui n’a jamais prêté l’oreille aux lamentations alcoolisées d’un néo-chômeur ou d’un mari trompé qui vient de découvrir sa malédiction et décide de noyer son chagrin dans l’alcool lui jette la première bière.

Oui, il faut bien avouer qu’on trouve au tourbillon cet échantillon représentatif de la misère du monde des assoiffés : le pilier de comptoir, la prostituée sur le tard, le dealer qui se cache de son grossiste, le pauvre type en fauteuil roulant et les autres.

De la misère, certes, mais aussi et surtout beaucoup d’humanité. Quant on fait semblant de croire aux sornettes de celui qui s’invente une vie passée, non pas par crédulité mais pour lui donner accès à cette dignité qu’il cherche désespérément et qu’il a de toute façon perdu dès qu’il sort du bar …

J’ai refermé le livre que j’ai lu avec gourmandise et émotion avec le sentiment de laisser les uns et les autres continuer leur bout de chemin comme s’ils existaient vraiment, ailleurs que dans Le dernier jour du tourbillon, parce qu’ils existent, bien entendu, par milliers, et Rodolphe Casso rend un bel hommage à cette partie de la population qui enrichit La Française des Jeux en rêvant d’un monde meilleur qui n’est pas fait pour eux.

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Lorsque Gus découvre le Tourbillon et la faune de ses habitués, c'est pour se faire remonter les bretelles par un ami de sa compagne à la suite de sa rupture amoureuse. Pour échapper à la vindicte de cet ex-ami menaçant, il prolonge son séjour au bistrot et fera au cours d'une nuit mémorable plusieurs tentatives vaines pour le quitter. Rencontres hautes en couleurs et pittoresques, dialogues fleuris et descriptions criantes de vérité caractérisent ce roman avec la dose d'exagération et de baroque qui sied au local et à l'alcoolisation progressive des habitués. Plusieurs vies sont esquissées, celles des compagnons d'un soir de Gus, un écrivain intello, un alcoolique mythomane, un homme cloué dans son fauteuil roulant, une dame de petite vertu, un dealer... Le charme tient aux dialogues percutants et pétillants de malice, aux rencontres humaines, au regard lucide de l'auteur sur la gentrification des quartiers périphériques et aux spéculations immobilières. Un roman généreux, drôle et parfois amer comme les chansons qui l'émaillent. Un excellent moment.

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Gus est rentré dans un bar pour se faire remonter les bretelles par un « ancien » ami. Dépité, malheureux, il va se faire emporter par l’ambiance et les habitués du bar pour n’en sortir que très très tard et après « quelques » verres.

Amusant, le roman nous emporte dans la vie des « piliers » de bar, ceux qui passent leur temps au comptoir, à boire et à raconter leur vie.

Des anecdotes, des types de verre utilisés, des cocktails servis, de la clientèle habituelle, vous saurez tout sur le « Tourbillon », le bar de quartier dans lequel se retrouve notre héros.

Une lecture plaisir très agréable, à siroter avec un verre à portée de main 🍹🍸🍺🍷.

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Ce roman est une tranche de vie au comptoir d'un bar, le dernier de la rue qui n'a pas été vendu à des promoteurs pour en faire un lieu à la mode.
Il y a les piliers du bar, le patron généreux et qui ne s'en laisse pas compter, ceux qui vont et qui viennent qui font partie de la vie du quartier et le petit nouveau Gus qui est arrivé là par hasard et n'arrive plus à partir....

Au début tout est habituel et plus on avance dans la lecture et plus l'extraordinaire, l'inhabituel pointe son nez petit à petit.

Le dernier jour du tourbillon c'est la vie, le partage, les échanges, les hauts et les bas de chacun et de l'amitié.
J'ai beaucoup aimé cette lecture
merci pour cette découverte

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Le Tourbillon c'est ce bar "à l'ancienne", pas de cocktails chics, pas de planches végés ou de jus de goyave-coco. Ici quelques tables, un zinc, un vieux perco et une tireuse à bière. Le tourbillon c'est le dernier bar de ce genre dans le quartier, et c'est son dernier jour... mais personne ne le sait encore...

On suit ici Gus, un gentil gugusse, la quarantaine qui n'a apparemment rien fait de brillant dans sa vie, pas de grande carrière, pas de famille, d'ailleurs il vient de quitter sa conjointe qui souhaite un bébé. Gus c'est un peu ce que certains appellerait "un raté", et voilà qu'il se trouve dans ce bar un peu au hasard, qu'il va se mêler aux piliers de comptoirs et vivre une soirée incroyable !

L'auteur nous dépeint à travers cette tranche de vies des personnages plus vrais que nature. Des destins, des personnalités qui se mêlent, se découvrent au gré d'une soirée. J'ai passé un excellent moment au Tourbillon grâce à des dialogues percutants, un humour toujours présent, où l'on ne rit pas de, mais où l'on rit avec ; car même si les personnages peuvent avoir l'air pathétique par moment, ils n'en restent pas moins attachants. Un roman plein d'humanité.

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Gus est rentré dans un bar pour se faire remonter les bretelles par un « ancien » ami. Dépité, malheureux, il va se faire emporter par l'ambiance et les habitués du bar pour n'en sortir que très très tard et après « quelques » verres.

Amusant, le roman nous emporte dans la vie des « piliers » de bar, ceux qui passent leur temps au comptoir, à boire et à raconter leur vie.

Des anecdotes, des types de verre utilisés, des cocktails servis, de la clientèle habituelle, vous saurez tout sur le « Tourbillon », le bar de quartier dans lequel se retrouve notre héros.

Une lecture plaisir très agréable, à siroter avec un verre à portée de main

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Un "roman de bar" humoristique qui se passe à huis-clos dans un bar miteux appelé joliment "Le Tourbillon" !
Un nom qui fait tout de suite penser à la chanson "Le Tourbillon de la vie" interprétée par Jeanne Moreau !
A consommer sans modération !

"Le dernier jour du Tourbillon" est un court roman de l'auteur Rodolphe Casso qui est aussi journaliste. Je remercie les éditions @ausforgesdevulcain et @NetGalleYFrance de m'avoir permis de le découvrir.

Après un échec sentimental, Gus est un gus paumé qui échoue dans un rade à la déco ringarde, le dernier dans son genre dans un quartier en pleine gentrification. C'est le repère de Get, alcoolique notoire, qui se fait appelé ainsi car il ne sort jamais du bar sans avoir consommé 21 boissons du même nom !

Get met rapidement de grappin sur Gus car, en tant que pilier de comptoir, il règne sur une petite bande d'inadaptés. Gus se laisse enivrer d'alcool et de paroles jusqu'à se libérer de ses frustrations. Mais, festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde à un prix. Gus sortira-t-il indemne de ce Tourbillon ?

La structure narrative est composée principalement de dialogues bien menés avec des anecdotes amusantes, ce qui rend la lecture vivante et plaisante. L'intrigue est simple et distrayante car l'histoire se passe en une journée, à huis-clos. Elle se lit rapidement, d'une traite, car les chapitres sont courts et cela permet de donner du rythme au récit. Même si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, leur description est assez pittoresque, ce qui permet de se les représenter parfaitement.

Le style de l'auteur est agréable à lire : quelques notes de musique, un zeste d'humour, un langage familier argotique bien utilisé permettent de se mettre dans l'ambiance de ce bar de manière crédible et vraisemblable. Bref, j'ai passé un bon moment, comme si j'étais au spectacle !

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Je ne dirais pas de ce roman qu’il est hilarant mais qu’on y trouve de l’humour et de la dérision car par moments je l’ai trouvé poignant, voire triste ! L’ambiance est palpable et ne peut que faire remonter des souvenirs pour qui a connu ces endroits pas snobs pour deux ronds où chacun pouvait être un héros et où le monde était refait 10 fois par heure !

Gus, un perdant dans toute sa splendeur, vient de larguer sa compagne et se fait agonir par un ami de celle-ci ! Menacé des pires représailles s’il recroise sa route, Gus reste dans le bar pour boire un café et digérer les douces paroles de son ex-ami !

Bienvenue à lui au Tourbillon, bar d’époque, dans “son jus” comme le dit l’auteur, au comptoir de zinc, carrelage casson, vedettes au mur, éclairage poussif et bouteilles poussiéreuses, certaines, pas toutes ! Ici il va faire la connaissance avec un monde parfois interlope mais étranger au blingbling, rencontrer ses piliers de bar et habitués, ses rites et son sens de l’hospitalité !

En peu de mots Rodolphe Casso a réussi à dresser des portraits de personnages originaux par leurs singularités pour qui sait regarder et écouter, l’ironie n’est pas loin pour certains ! Alcool, jeux de grattage, musique, un petit deal au détour, tout y passe même des promoteurs immobiliers ! Mais l’auteur ne se moque pas, il raconte ! C’est tout à la fois amusant et triste, avec un goût de nostalgie parfois et petit à petit la profondeur des personnages se dévoile !

C’est simple et complexe, comme les personnages et la vie, l'écriture est agréable et se déroule sans à-coups ! Au final, la boucle est bouclée.

#Ledernierjourdutourbillon #NetGalleyFrance

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Voici mon retour de lecture sur Le dernier jour du tourbillon de Rodolphe Casso.
Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon.
Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d’inadaptés. Il a tôt fait de mettre  le grappin sur le nouvel arrivant.
Tandis que Le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d’alcool et de paroles jusqu’à se libérer de toutes ses frustrations. 
Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix.
Gus sortira t-il indemne du Tourbillon ?
Le dernier jour du tourbillon nous fait découvrir un café de quartier où certains peuvent aller, parfois, pour boire un peu.. aller jusqu'à y cuver leur vin.
Un café avec des habitués, des gens de passages..
Un café où les sobres croisent les alcoolisées, avant de le devenir à leur tour..
Un endroit où les bons mots fusent, avant parfois que cela ne se finisse en pugilat..
Je me suis rapidement fondue dans la masse et je me suis retrouvée aux cotés de Gus, de Get, de Bijou, de Bolide et des autres.. comme petite, dans les cafés que mon grand-père fréquentait.
Enfant je côtoyais régulièrement deux cafés de quartier, l'un à deux pas de chez mes grands-parents et l'autre en haut de leur rue.
Autant vous dire que me retrouver au Tourbillon ne m'a pas dépaysée lol Au contraire, cela m'a rappelé des souvenirs.
J'ai apprécié l'ambiance, le fait de me retrouver avec des miséreux certes mais ils sont surtout remplis d'humanité.
J'ai bien aimé ce roman même si cela ne fût pas tout à fait un coup de cœur.
Je sous invite à découvrir vous aussi Le dernier jour du tourbillon, que je note quatre étoiles :)

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Rodolphe Casso a installé son huis-clos au fond d'un vieux bar décrépi (comme il en existe encore beaucoup en France).
Avec ses caricatures de piliers de comptoir (Get, un surnom comme ça ne devrait même pas être fictionnel), d'accro aux jeux de grattage qui y claque tout son salaire du mois, de trublion goguenard (qui ne fait plus rire personne), de vendeurs à la sauvette (de fleurs, de drogue, à vous de choisir), de voisin fracassé de folie par les émanations tapageuses en provenance du bistrot…

Les habitués défilent dans ce bar et Gus, notre protagoniste atterri là, presque par inadvertance, n'arrive décidément plus à le quitter…
Peut-être que c'est une excuse (pour oublier sa vie de couple ratée en la noyant dans l'alcool), peut-être que c'est de la lâcheté (parce qu'un ami de son ex a promis de lui casser la gueule s'il le retrouvait dans le quartier…), mais ce n'est pas dénué d'amour (pour le genre humain et toutes les vies écorchées de ses compagnons de beuverie qui se retrouvent ici pour partager un bout de leur histoire et certainement encore un "dernier" verre).
Une chose est sûre, on ne les arracherait à leur vieux bar pour rien au monde !

Rodolphe Casso nous offre un portrait mi-figue mi-raisin de cette France bistrotière biberonnée aux petits canons (le frappuccino n'est pas arrivé jusqu'au zinc de notre ami Hocine) : c'est drôle et triste à la fois, comme un petit air de musique désuet et mélancolique (d'ailleurs la musique n'est pas absente de la narration).
Ce texte reste en tête longtemps (et ce n'est pas un mal de tête !), c'est sans doute ça le tourbillon de la vie…

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Gus, artiste incompris et naïf, est pris à partie par le meilleur ami de son ex-fiancée. La scène a lieu dans Le tourbillon, un bar de banlieue sans panache. Gus, menacé de se faire casser la figure préfère rester quelques instants en sécurité dans le bar. Get, le pilier de bar, décide de lui payer des coups. C'est ainsi que de fil en aiguille, il passe la journée avec ses nouveaux amis.
Je me suis surprise à m'amuser avec ce livre.
La plume est drôle, sans fioritures, elle est d'ailleurs très visuelle. Cette histoire toute simple, composée de messieurs-tout-le-monde, est racontée avec brio. Car il ne faut pas s'y tromper, il n'est pas simple de raconter ce qu'il l'est.
Le pilier de bar, l'écrivain raté, le patron de bar, l'amoureux éconduit jusqu'au voisin au bord de la crise. Toutes les scènes sont très réalistes.
Le tourbillon est un lieu d'alcool, mais c'est également un refuge pour les malheurs de ces personnages. Un lieu sans paillettes, hypocrisie ni fard. On ne s'ennuie jamais, ça bouge, les rebondissements s'enchaînent.
Ce n'est pas le roman de l'année mais pour le coup il m'a beaucoup diverti.

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Bienvenue au Tourbillon, ce café de quartier, un bar « dans son jus » où habitués comme passants se retrouvent, et où la vie s'écoule lentement.

Nous y faisons la connaissance de Gus (pas comme Gustave mais comme Gus), un personnage quelque peu désorienté qui vient de rompre avec sa petite amie et qui trouve refuge au Tourbillon, vestige d'une époque révolue dans un quartier en mutation rapide. Il s’assoit et commande un petit demi, en toute simplicité.
Venu en fin d’après-midi prendre en théorie un café, mais en pratique un savon, le voici en début de soirée, à l’heure où la machine à café cesse d’émettre, sur le point de prendre une caisse.

Car même si le Tourbillon ne paie pas de mine, vous voyez, quand on y est… on y reste !
En témoigne ces (quatre) infructueuses tentatives pour tenter de sortir de cette petite bulle hors du temps.

Rodolphe Casso excelle dans la création de personnages possédant leurs propres passés, leurs particularités et leurs traumatismes. Il dresse le portrait de ces « meubles » du Tourbillon, mettant en lumière leur humanité de manière à la fois amusante et émouvante. Un humour présent tout au long du récit, mêlé de dérision et parfois de tristesse, reflétant les complexités de la vie.

La narration est fluide et nous plonge immédiatement dans l'atmosphère chaleureuse et familière de ce lieu où rien n’est beau mais tout est vrai, bourdonnant dans une sorte d’« esperanto du bistrot », cette mélopée gargotière, entrecoupé de vrombissements de percolateurs et de cliquetis de vaisselles. Les références culturelles et la musique ajoutent de la profondeur à l'histoire, la rendant encore plus ancrée dans une réalité s’échappant, par moment, par les tuyaux à shot.

En fin de compte, "Le Dernier Jour au Tourbillon" est un roman qui célèbre les petits moments de la vie, les rencontres inattendues et les lieux qui sont témoins de nos joies et de nos peines.
C'est un récit à la fois simple et complexe nous invitant à réfléchir sur la nostalgie et la beauté des relations humaines.
Ce bar, qui a une fois de plus triomphé du mauvais temps, se met maintenant à tourner au rythme du jazz alcoolisé, avant de repartir dans l’tourbillon d’la vie.

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Après avoir largué sa compagne, Gus échoue dans un bistrot, "Le Tourbillon", qu'on pourrait qualifier de "vintage" si on était agent immobilier (ou de rade si on était "Dans les rades à Roro"). Et autant dire qu'il va tomber sur de sacrés cocos, avec qui il va pouvoir débattre de questions existentielles.
Alors, d'après les habitués, le Tourbillon, "Ça paie pas de mine, mais tu vois, qu'on y est... on y reste." Et on n'hésite pas à se poser les vraies questions: quand commence une soirée ? (quand le soleil disparaît ? mais derrière quoi ?), à faire preuve d'un esprit scientifique redoutable pour résoudre les problèmes de black-outs mémoriels: "il faudrait inventer la machine à remonter les cuites", à s'astreindre à un healthy lifestyle: "Viens, on va se faire une sèche dehors et puis on revient se graisser le toboggan."
Mais ce n'est pas seulement une histoire de piliers de bar, qui ont un côté attachant, c'est aussi un plaidoyer contre la gentrification du quartier, qui va subir "un cycle de requalification", au risque que le Tourbillon finisse en "cyclocafé littéraire".
J'ai adoré les dialogues, l'ambiance, avec ce brin de nostalgie qui rappelle "Un singe en hiver" d'Henri Verneuil.
Une belle surprise (arrosée !)

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J'ai passé un super moment de lecture avec ce livre !

Gus, un loser dans toute sa splendeur, vient de larguer sa compagne. Il retrouve Bertram, un ami à elle, dans un bar : le Tourbillon. Il va s'en prendre plein la figure, et Get, qui est un habitué du bar n'en perd pas une miette. Ce dernier lui paie un demi, un peu pour le consoler, beaucoup pour ne pas picoler seul.
Cette proposition, ainsi que la peur de retomber sur Bertram, convainc Gus de rester un peu dans ce bar de quartier, bien loin des bars branchés, où rien que le fait de s'y assoir risque de coûter un bras.
C'est ainsi que finalement il y passera une bonne partie de la journée et de la nuit. Il y croisera des personnages très divers (une prostituée, un accro au grattage, un écrivain, des musiciens, des agents immobiliers, un dealer, et un voisin passablement zinzin...).
Finalement, il s'y plaît bien dans ce bar, mais peut-il imaginer comment cette soirée va se terminer ?

J'ai adoré les différents portraits dressés et le style de l'auteur, empli d'humour. Ça donne envie de rencontrer tous ces personnages, et de passer un p'tit moment avec eux.

Bref, moi je vous le dis, y a pas de quoi s'ennuyer au Tourbillon !

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Gus vient de quitter Nathalie qui voulait un enfant, un ami de cette dernière lui a donné rendez-vous au Tourbillon, un vieux bar de quartier pour lui dire tout le mal qu’il pense de lui et à quel point il a fait souffrir son ex qui méritait tellement mieux. Il le menace de graves représailles s’il le croise à nouveau. Gus, qui n’est pas courageux pour un sou n’ose quitter le bar, mais Get le pilier du comptoir l’invite à boire une bière. Rapidement il lui raconte sa vie avec des anecdotes de moins en moins crédibles à mesure que son taux d’alcoolémie monte, il faut dire qu’il tient son surnom de la liqueur Get 27 et jamais il ne quitte le bar avant le vingt-septième verre. Bolide, un handicapé qui gratte des billets de jeux dans son coin fait aussi partie de la petite bande comme Bijou, une prostituée qui n’a plus vingt ans et un écrivain mal dans sa peau et jaloux du succès des autres. Hocine le patron défend son petit monde et lutte contre la gentrification du quartier, il protège son vieux bar autant des dealers que des promoteurs. Gus essaie en vain de quitter le Tourbillon au cours d’une longue nuit qui se terminera de manière dramatique.

J’apprécie beaucoup les livres édités Aux Forges de Vulcain, qui sont toujours de qualité. J’ai demandé ce roman sans lire le résumé, je m’attendais à un ouvrage fantastique et j’ai été plutôt surprise par cette découverte, mais c’est une très bonne surprise. L’univers évoqué dans ce roman m’est totalement étranger et je n’ai spontanément guère de sympathie pour les ivrognes. L’auteur arrive toutefois à rendre ces personnages attachants, ce sont clairement des loosers, mais ils nous touchent. Ils préfèrent rêver leur vie plutôt que de l’affronter, Get en particulier vit dans un monde complètement imaginaire, il est prêt à se montrer généreux en échange d’une oreille attentive. Gus est un lâche et finalement un profiteur, mais il se fera remettre à sa place quand il se montre malveillant envers son hôte.

Le texte se base surtout sur des dialogues à l’humour doux-amer et plein d’humanité. L’auteur se montre bienveillant avec ces personnes laissées sur le côté de notre société où la réussite et le clinquant priment. De même Hocine lutte contre la gentrification du quartier à sa manière. Ce roman est aussi une ode au temps qui passe, aux quartiers qui perdent leur âme avec des bars et des boutiques sans personnalité. Une très belle découverte.

#Ledernierjourdutourbillon #NetGalleyFrance !

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Ce livre, c'est la rencontre de Gus, un mec un peu pommé, et du Tourbillon, un bar.

Il y rentre et s'y fait agonir d'injures, puis n'arrive plus à en sortir, comme pris au piège par les reflets de sa médiocrité. Il y passe donc des heures, qui se comptent en verres plutôt qu'en minutes, et en rencontres.
Parce que le bar ne s'arrête pas de tourner : il poursuit sa routine bien ancré, avec ses RDV de musicos, de jeunes étudiants en philo, la télé qui tourne en fond, le voisin timbré du dessus, autant d'éléments qui donnent matière à de belles descriptions et critiques de la société. Il faut dire qu'il fait de la résistance Le Tourbillon, entre une épicerie vrac 0 déchet et un bar branché qui sert des brunchs à 40 euros.

Le Tourbillon c'est surtout la safe place de ses habitués. Ils sont un petit groupe de piliers, qui viennent tous les jours, chacun à sa place, avec ses manies, son cocktail et son histoire. Leurs vies ne sont pas tragiques, peut-être même juste banales, mais les ont tous menés à ce recoin du monde, dans ce lieu sombre aux relents d'alcool, de café à 1 euro et de tabac qui s'accrochent à toutes les surfaces en matériaux bien kitch. On va découvrir ces personnages, qui donnent chacun un visage caricatural à une part de la société (un homme en fauteuil qui attend le gros lot de la FDJ, une femme qui se prostitue, un chômeur qui dépense ses deniers en boisson, un auteur qui rêve du succès), tout en dépeignant, comme un négatif, les responsables de cette misère sociale : la société élitiste et bourgeoise, l'entre soi du monde de la culture, les politiques dont les beaux discours se perdent à mesure que l'ambition grandit...

Cette critique noire de la société, portée par une plume incisive et drôle, n'est pas sans donner le bourdon. Mais n'est-ce pas une peinture fidèle de ce que vit une partie d'entre nous ? Résignation, sarcasme, lucidité et fatalisme. C'est un roman court, mais qui laisse son empreinte.

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