Sang trouble

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Date de parution 16 févr. 2022 | Archivage 2 mai 2022

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Résumé

Cormoran Strike est en visite dans sa famille en Cornouailles quand une inconnue l’approche pour lui demander de l’aide. Elle aimerait retrouver sa mère, Margot Bamborough, disparue dans des circonstances jamais éclaircies en 1974.
Strike n’a encore jamais travaillé sur une affaire classée, et en l’occurrence, 40 ans se sont écoulés depuis les faits. Intrigué, il accepte, malgré le peu de chances de résoudre l’affaire et la longue liste des cas sur lesquels lui et son associée Robin Ellacott travaillent déjà. Cette dernière est embourbée dans un divorce déjà compliqué, ses sentiments pour Strike n’arrangeant rien.
Petit à petit, l’enquête apparaît comme extraordinairement complexe. Sur leur chemin, Robin et Strike rencontrent des témoins peu fiables, s’interrogent sur des jeux de tarots, tout en poursuivant des pistes qui semblent mener vers un serial killer psychopathe. Ils apprendront bientôt, à leurs dépens, que même des affaires classées peuvent se révéler dangereuses…
Ce cinquième volume de la série des Cormoran Strike, épique et labyrinthique à souhait, nous offre une lecture haletante. Incontestablement le meilleur roman de Robert Galbraith à ce jour.

Traduit de l'anglais par Florianne Vidal

Cormoran Strike est en visite dans sa famille en Cornouailles quand une inconnue l’approche pour lui demander de l’aide. Elle aimerait retrouver sa mère, Margot Bamborough, disparue dans des...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782246828105
PRIX 13,99 € (EUR)
PAGES 928

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Sang trouble ⭐️⭐️⭐️⭐️
Robert Galbraith
















Pas de panique si l’on découvre avec ce polar l’existence de Cormoran Strike et de Robin Ellacot, qui ont déjà résolu un certain nombre d’enquêtes au cours des quatre tomes précédents, on dispose de 928 pages pour faire leur connaissance !

Il vit seul, séparé de son épouse que l’on évalue sans beaucoup de doute à travers les quelques textos qu’elle lui adresse. Il garde des séquelles et un inconfort notable de l’accident de guerre qui lui a couté une de ses jambes. Sa tante, qui fut une mère pour lui est en train de mourir d’un cancer.
Quant à Robin, on découvrira (si cela n’a pas été évoqué dans un précédent tome) le poids d’un traumatisme récent sur son émotivité.

Mais revenons au cours du polar. Les deux détectives sont sollicités par une femme de quarante ans dont la mère a littéralement disparu un soir à quelques pas du cabinet médical où elle exerçait comme médecin généraliste. On a soupçonné et on soupçonne encore un tueur en série à présent derrière les barreaux (ceux d’un hôpital psychiatrique) bien que celui-ci n’ait jamais avoué ce meurtre-là.

Bien entendu on ne remplit pas 928 pages avec une seule affaire, même si elle nécessite de remuer ciel et terre pour y comprendre quelque chose . On a donc le privilège de résoudre en compagnie des deux personnages de petites affaires du quotidien, chantage, adultère …

On ne s’ennuie donc pas, et c’est déjà une bonne chose.

Mais, tout de même, l'art du détail peut alourdir un récit. C’est à la fois dense et rempli de palabres inutiles (pour l’enquête). Certes on peut prendre plaisir à découvrir le décor des maisons que visitent l’un ou l’autre des détectives, ainsi que le détail des accoutrements de leurs témoins, de même que les dialogues sont plutôt bien troussés, mais c’est quand même un peu long. Les digressions astrologiques sont pesantes d’autant que l’on sait qu’elles sont nées de l’esprit dérangé du policier chargé de l’enquête quarante ans plutôt.

De plus l’affaire se résout dans le tout dernier chapitre, et je doute fort qu’il y ait suffisamment d’indices plus tôt dans le polar pour que l’on devine ou soupçonne ce qui s’est passé. Mais chut !


Impression d’avoir été prise en otage, par cette autrice prolixe ! Sans désagrément, mais quand même un peu long.
Merci à Netgalley et aux éditions Grasset.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Cela faisait près de trois ans que j’attendais avec impatience le cinquième volume des enquêtes de Cormoran Strike et enfin, le voici. Le sixième doit sortir cette année en version anglaise, j’espère donc que la traduction ne se fera pas trop attendre, car oui, j’ai encore une fois adoré cette histoire de plus de neuf cents pages tout de même, mais addictif au possible.

Comme à l’accoutumée, on retrouve Robin et Cormoran peu de temps après leur dernière aventure. Et cette fois-ci, c’est un cold case qui va tenir le duo en haleine durant quasiment tout Sang trouble. Une idée fort sympathique, car elle change des schémas habituels, et elle nous montre aussi les difficultés d’une telle affaire. Après quarante ans, les indices se font rares et les mémoires sont défaillantes. De quoi « pimenter » l’enquête et pousser nos héros dans leurs retranchements.

Il y a aussi des missions annexes qui sont plus « banales ». Bien sûr, cela ralentit le rythme, si l’on puit dire, mais en même temps, je trouve que J.K. Rowling montre ainsi le « vrai » quotidien de détectives privés. Je mets des guillemets car, je n’y connais rien, mais cela me semble réaliste. Elle ne cantonne pas ses héros à une enquête ultra intéressante qui va leur offrir une certaine gloire s’ils parviennent à découvrir la vérité. On voit aussi les à-côtés, les moments ennuyants du métier, les sacrifices à faire, et tous les aléas. C’est une véritable immersion.

Elle prend aussi le temps de développer la psychologie des personnages, en mettant en avant leurs vies personnelles. Je vous l’accorde, si tout le monde avait vécu ne serait-ce que la moitié de ce que Robin ou Cormoran ont traversé… nous serions tous en dépression… Oui, il y a un peu d’acharnement dirons-nous… Mais, même si je me suis faite la réflexion, cela passe tout à fait. Car au final, on arrive à vraiment comprendre les protagonistes. Et il y a un côté très humain qui transparait. Cormoran comme Robin sont des héros dans le sens propre du terme, ils sont extraordinaires, mais il y a cette balance aussi qui fait qu’on les voit comme des êtres à part entière.

Le duo est aussi de plus en plus intéressant à suivre. Alors oui, il y a toujours cette tension entre les deux, cette ligne invisible mais tellement présente, et on se demande si elle sera franchie un jour ou l’autre, mais il y a aussi plus. Ce sont de véritables amis, le mot n’est d’ailleurs pas forcément assez fort. Ils se comprennent, ils ont confiance l’un envers l’autre, de l’affection aussi. Ils se complètent, Robin faisant ressortir le meilleur de Cormoran, et ce dernier permettant à son associée d’être ce qu’elle a toujours voulu. Bref, j’adore les voir évoluer et les moments de complicité sont un pur plaisir. J’ai d’ailleurs beaucoup ri avec Sang trouble, ce qui n’a pas été le cas dans les tomes précédents.

L’enquête en elle-même est très intéressante. Il y a toujours ce petit défaut vers la fin, où on sait que nos héros ont trouvé la réponse, mais nous, nous sommes toujours dans le flou total, mais je me dis aussi qu’arriver à flouer ses lecteurs jusqu’au bout, surtout moi qui devine facilement ce qu’il va se passer, c’est aussi très excitant. Bien sûr avec le recul, on retrouve des indices, mais ils sont bien cachés. Et puis, comme je le disais au début, on voit tout le cheminement d’une enquête cold case. Retrouver les témoins ou bien la descendance, retracer les événements, essayer de démêler si un souvenir a été altéré ou pas, fouiller encore et encore. Il y avait plus de difficultés ici, et c’était plutôt chouette, même si les sujets abordés sont toujours aussi glaçants. L’ambiance est noire, parfois étouffante, très réaliste aussi. L’impression de s’embourber quasiment omniprésente, sans compter la vie de nos héros qui se mêlent à tout cela.

Il y a juste deux petites choses que j’ai moyennement aimé. La première, c’est la manie qu’a J.K. Rowling de dépeindre ses personnages en mettant toujours en avant leurs défauts. On a l’impression que personne n’a grâce à ses yeux : enfants, vieillards, hommes, femmes, héros, méchants… Elle trouve toujours quelque chose de peu ragoutant à mettre en avant. Mis à part, Jack, le neveu préféré de Cormoran… tout le monde y passe. L’autre chose, c’est que nos deux héros ne communiquent pas pendant une grande partie du roman. Et ils s’imaginent ce que l’autre pense… Et c’est source de conflits régulièrement. Donc assez pénible par moments, car c’est quelque chose que personnellement je déteste dans la vraie vie !

Mis à part cela, Sang trouble est une enquête passionnante qui prend son temps et nous permet une immersion totale. Rien n’est laissé au hasard, et j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. Je trépigne d’impatience d’avoir la suite des aventures de Cormoran Strike !

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La question, quand on commence un nouveau Robert Galbraith, c'est : alors, Strike et Robin vont-ils enfin sauter le pas ? Ce n'est pas encore dans celui-là que les impatients seront satisfaits, on s'en doute et on ne dévoile rien : le plaisir qu'on a à les suivre repose beaucoup sur ce ressort personnel, entre Cormoran Strike, vétéran d'Afghanistan qui a monté son agence de détectives à Londres, et Robin Ellacot, passée en quatre ans de secrétaire intérimaire à associée. Deux archétypes: le mâle renfrogné mais déterminé, et la jeune femme maternante qui croule parfois sous la charge mentale. Ils évoluent quand même pas mal dans ce tome cinq, vis-à-vis, citons l'auteur, "des sentiments qu'ils n'osent pas s'avouer à eux-mêmes".
Encore une fois, leurs histoires familiales occupent une bonne part de l'histoire. Sang trouble, le dernier pavé de Robert Galbraith (l'alias de J K Rowling) n'en pâtit pas, l'enquête criminelle étant extrêmement riche aussi. Elle se déroule sur plus d'un an, ce qui est rare dans la production polar, et laisse donc la part belle à de nombreux développements, revirements, coups de chance et... piétinements. Car ici les impasses inhérentes à toute enquête ne nous sont pas cachées et sont même plutôt bien exploitées.
Revenons à leurs histoires personnelles. Strike doit céder un peu les rênes de l'agence à Robin, car il doit gérer la fin de vie de sa tante Joan, celle qui l'a élevé. Pas le meilleur moment donc pour que la fantasque Charlotte, son ex, lui fasse le coup du chantage au suicide et que sa fratrie éparpillée lui impose une grande réconciliation avec son père rockeur célèbre qui l'a toujours ignoré. Robin doit régler de son côté son divorce, enfin, une phase difficile quand elle croise dans sa ville natale son ex-conjoint et son ancienne meilleure amie, celle qui l'a trahie (mariage, bébé, autant de nouveaux coups de poignards symboliques). Elle est confrontée aussi à ses souvenirs traumatiques, ceux du viol qu'elle a subi étudiante, ceux de l'agression au couteau lors d'une précédente enquête. D'un point de vue émotionnel, les personnages principaux n'ont jamais été aussi éprouvés que dans cette cinquième aventure. Et dire qu'ils n'ont pas encore été réellement confrontés à leurs crises respectives de la quarantaine et de la trentaine, pourtant, ils y pensent.
L'arrivée dans l'agence de nouveau collaborateurs enrichit également l'histoire: Pat, la secrétaire revêche mais au grand cœur, au fond. Et Morris, caricature du gros lourdaud qui n'a pas compris que l'ère Metoo était arrivée. Un nouveau personnage fera son apparition dans le prochain, elle est à peine recrutée, une femme flic nommée Michelle. Rivale ou partenaire pour Robin ? Bien sûr l'auteur a du métier et sait susciter l'impatience chez le lecteur. Soulignons aussi l'apport comique des autres filatures menées par l'agence Strike (le harceleur aux cartes postales, le paraphile, le conjoint déçu par la fidélité de sa compagne!), qui sont autant de "pastilles" récréatives dans une histoire, redisons le, lourde émotionnellement. Aussi une façon de suivre la "vraie vie" feuilletonnée d'une agence de détectives, qui ne travaille jamais sur une seule enquête. Savoureux comme une série britannique au long cours.
Pour l'enquête principale maintenant. L'agence est mandatée par Anna, qui veut savoir pourquoi sa mère, le Docteur Margot Bomborough, a disparu il y a quarante ans. A-t-elle été la victime de Dennis Creed, tueur en série manipulateur? A l'époque, la première enquête avait été menée par un policier fragile psychologiquement, obsédé par le satanisme et les signes cabalistiques, et qui basait ses interrogatoires sur l'astrologie et le tarot. Six mois à laisser prospérer sa folie, le temps de faire des dégâts. Ses carnets d'enquêteur seront une source pour Strike et Robin, autant qu'un piège. Et une façon de donner des changements de rythme au récit: des passages du carnet sont reproduits (dessins compris), comme ceux d'un (mauvais) livre écrit par un opportuniste, des articles, etc. La forme ici est aussi riche que le fond.
En tout cas, pas simple quarante ans après (c'est à dire ici en 2014), d'investiguer sur une histoire aussi ancienne, en retrouver les protagonistes et les témoins. Sang trouble prend alors souvent des faux airs de la série Cold Case, avec des témoins qui longuement racontent leur version. Et peut-être, avec les décennies, peuvent libérer leur parole, ou alors réécrire l'histoire ! Anciens collègues (le docteur indien, les infirmières), patients (qu'il faut retrouver parfois très loin), famille (le cousine-nurse qui finit par épouser le "veuf")... Et chaque témoin a l'air de les égarer encore un peu plus ! Soulignons la variété de ces personnages secondaires et la richesse de chacune des mises en scène. Les manies relevées, les décors bien brossés, les entretiens parfois surréalistes autour d'un chocolat chaud et d'assiettes de biscuits (qu'est-ce qu'on prend comme collations dans ce métier de détective !). Un sens du détail en tout cas qui est un bonheur pour un lecteur qui se prend au jeu de l'enquête. Un régal, aussi, ces moments de bravoure autour du sexto ou du dîner raté chez le logeur de Robin. Ou ces scènes de consumérisme échevelé dans les grands magasins londoniens.
Car on trouve tout cela dans les livres de Robert Galbraith, au-delà de la simple enquête autour d'un crime, d'un suicide ou d'une disparition. Une comédie de mœurs autant qu'une galerie de portraits. Un état des lieux de la société britannique, attachante autant qu'usante dans son conformisme poli et son respect des traditions. Rythmée par les contraintes du calendrier (et sur plus d'un an d'enquête on a droit à tout: Noël, la Saint-Valentin, Pâques... et tous les anniversaires) et empesée par sa courtoisie compassée. Les efforts vains et maladroits de Cormoran Strike pour tenter de s'y conformer n'en sont que plus touchants et finalement son attitude rebelle, plus que rafraichissante.
Jusqu'à présent, le meilleur Robert Galbraith. Le plus foisonnant, celui qui donne encore plus envie de lire le suivant.

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