Le Chat, le Général et la Corneille

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Date de parution 19 août 2021 | Archivage 29 sept. 2021
Belfond | Traduit de l'allemand par Rose Labourie

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Résumé

R E N T R E E   L I T T E R A I R E

Jeune comédienne géorgienne exilée à Berlin, Sesili, dite « Le Chat », a du mal à se remettre d’un drame familial et à trouver sa place dans un pays dont elle ne comprend pas tous les codes.

Oligarque russe sans foi ni loi, Alexander Orlov, que tout le monde appelle « le Général », voit soudain ressurgir un terrible secret vieux de vingt ans.

Rongé par le deuil et la culpabilité, « la Corneille », un mystérieux journaliste allemand, décide d’enquêter sur les exactions commises par les militaires russes lors de la guerre de Tchétchénie.

Voici trois êtres que tout oppose et qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Trois personnages qui, des montagnes de Tchétchénie à Berlin, en passant par Marrakech, Venise et Tbilissi, vont se trouver entraînés, malgré eux, dans le tourbillon d’une histoire qui les dépasse. Une histoire de guerre et de violence. De revanche et de passion…

Avec un sens inouï du romanesque et un style plein de panache, Nino Haratischwili nous offre une œuvre d’une puissance narrative folle et ressuscite tout un pan de l’histoire de l’Europe contemporaine, ses zones d’ombre et ses tragédies oubliées.


Nino Haratischwili est née à Tbilissi en 1983. En 2003, elle s’installe en Allemagne pour y effectuer des études de théâtre. Elle a commencé sa carrière en tant que dramaturge et metteuse en scène avant de se lancer dans l’écriture de romans. Son premier roman traduit en français, Mon doux jumeau, publié chez Maren Sell, a obtenu le Prix des lecteurs indépendants. La Huitième Vie (pour Brilka), publié en 2017 par les éditions Piranha, qui raconte la vie d’une famille géorgienne à travers le XXe siècle, est devenu un best-seller international, traduit dans de nombreuses langues. Le Chat, le Général et la Corneille a fait l’objet d’une presse dithyrambique en Allemagne et a déjà été traduit dans de nombreuses langues.

R E N T R E E   L I T T E R A I R E

Jeune comédienne géorgienne exilée à Berlin, Sesili, dite « Le Chat », a du mal à se remettre d’un drame familial et à trouver sa place dans un pays dont elle ne...


Formats disponibles

ISBN 9782714493354
PRIX 24,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

On a beau tenter d'éplucher d'un œil attentif les publications à venir, on finit quelquefois par passer à côté d'un titre remarquable. Et j'ai failli passer à côté de l'une des pépites de la rentrée, de cette auteure d'expression allemande qui nous vient droit de Géorgie. On remercie les Éditions Belfond de présenter autre chose que les problèmes existentiels d'ego de certains auteurs en manque d'inspiration. C'est un souffle vital incroyable qui jaillit de la plume de l'auteure exilée, une voix unique que j'ai eu bonheur à lire, d'un pays dont le nom se fait la caisse de résonance des échos de ses deux guerres.

Ce roman est un vrai coup de cœur s'il est bien inattendu. Nino Haratischwili est arrivée en Allemagne il y a près de vingt ans, ou elle fonda une troupe de théâtre germano-géorgienne, elle occupa la tâche de metteur en scène. Elle est l'auteure de quatre romans, Le Chat, le colonel et la corneille est le tout dernier en date, il fait partie des trois titres publiés en français. Il est rare de croiser la Géorgie en littérature, ce petit pays ancien satellite soviétique, Nino Haratischwili donne une vue de son pays originel, à la fois cruelle et inédite, ce qui n'est pas forcément difficile vu la raréfaction du pays dans la littérature, torturée, mais aussi sauvage, traditionnel, et d'une beauté à couper le souffle. L'homme géorgien, un peu comme l'homme Tchétchènes, y apparaît comme un guerrier indomptable et farouche, les femmes des combattantes, elles aussi, du quotidien contre l'absence des maris, physiquement ou moralement, l'incapacité à vivre qui est devenu la leur depuis leur passage à la guerre, pour continuer à faire vivre le foyer, veiller sur les enfants, tenir à distance les guerres et ses conséquences.

Nino Haratischwili a surement projeté une petite part d'elle-même dans ce Chat, l'un des personnages féminins, qui n'est autre que cette jeune germano-géorgienne, qui a suivi sa famille dans son exil allemand. Les ressemblances s'arrêtent là car tandis que l'une est auteure et metteur en scène, son personnage est une actrice, qui malgré elle va se retrouver embringuer dans une partie de dés infernale, qui va lui donner un aller direct en retour vers ses guerres géorgiennes qu'elle a pourtant fuies de toutes ses forces. C'est sa rencontre avec ce Colonel, l'un de ces nouveaux riches russes, qui va l'amener à la fois dans une fuite en avant et un retour en arrière, ravivant comme du sel sur une blessure, les horreurs, les crimes de guerres, dont les forces soviétiques se sont rendus coupables. C'est la tragique histoire d'une injustice innommable, commis dans un coin de montagne géorgienne, par une bande de soldats russes, que rien n'aurait réuni si ce n'est les appétits impérialistes des grandes huiles. Nino Haratischwili brode précautionneusement, attentivement, et avec un don incroyable, l'écheveau ou cette injustice s'inscrit en motif principal au plein milieu d'un imbroglio d'Histoires nationales qui se télescopent en des conflits, ou la victoire est amère.

L'histoire qu'elle met en avant, avec beaucoup de maîtrise par le biais des différentes voix des protagonistes qui s'entrelacent, tout comme les temporalités qui s'emmêlent, se succèdent, suit une progression nette et a le mérite de garder une clarté tout au long du développement ou les intentions du Colonel se laissent appréhender. Le titre est plutôt clair, il y a trois personnes principales qui participent activement à éterniser le souvenir tragique du crime. Si la traduction française a choisi d'inclure les trois personnages dans l'intitulé, la version allemande et originale a choisi de ne se concentrer que sur le chat et la corneille, les deux instruments de la vengeance. Pourtant, ce colonel est l'autre figure essentielle du roman : loin d'être ce riche homme d'affaire qui ne vit et jouit qu'à travers le pouvoir, les femmes et la poudre accompagnés d'une coupette de Roeder Cristal millésimé, il est une figure complexe, tuée dans l'œuf par la guerre, le crime, et par-dessus-tout, la nature des soldats révélée par la guerre. Ce n'est pas un protagoniste qui s'apprécie à la lumière de ses actions, c'en est un dont la vie et les choix ne peuvent laisser coi, par la multitude et la puissance des influences qui ont façonné sa vie, ses choix, ses actes. Et plus globalement, on se laisse emporter sur cette réflexion qu'amorce Nino Haratischwili à travers sa trame narrative, à savoir la façon d'aborder ces crimes de soldats transformés en meutes, ces crimes de guerre sans nom.


On le sent, il y a dans cette horreur qui a vu le meurtre d'une jeune fille, une convergence de ratés de la société, de son aveuglement face aux déviances, aux simples défauts des hommes, qui sont accentués, amplifiées, poussés à leur paroxysme par cet état d'ensauvagement ou l'armée russe les hommes : des machines dressées pour tuer. Si celle-ci leur a enlevé toute dignité, toute capacité à se considérer encore comme des êtres sociaux, il ne faut pas s'étonner du résultat. La guerre n'est que le résultat d'une maltraitance congénitale, étatique, qui dresse domestique et dompte l'homme à un point de non-retour, les épaves que sont devenus les compères de crime du Colonel en font preuve. Ces hommes perdent toute capacité à réfléchir, la violence est le seul réflexe qui leur reste dans ce combat ou il faut absolument trouver un coupable, un ennemi naturel. La guerre devient même une drogue dont même l'addiction aliénée à la vodka ne compense pas le manque. Une fois que l'homme a gouté le sang, il n'y a plus de retour possible.

Et il y a Chat et sa famille d'exilées en Allemagne, une autre porte ouverte sur cette Géorgie farouche et libre, qui a subi deux guerres. La résilience dont elles font preuve est peut-être l'une des seules victoires de ces conflits interminables, puisque désormais certains Géorgiens s'enrôlent dans l'état islamique. Elles sont porteuses d'une force et d'une volonté, de cette indépendance, qui leur permet d'aller de l'avant, la même, peut-être, qui permettra au pays d'avancer s'il échappe à la nouvelle tyrannie qui s'annonce, on apprend d'ailleurs que l'alcool y est formellement interdit dans le pays. Ces femmes exilées portent en tout cas une force positive et créatrice, qui ne peut s'épanouir que loin du pays. C'est la question essentielle pour Chat d'ailleurs, abandonner son piétinement existentialiste, et confortable, pour se créer une nouvelle vie.

Merci encore aux Éditions Belfond d'avoir mis en lumière, à l'occasion de cette rentrée, Nino Haratischwili et son fantastique roman !

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Shapiro aborde Chat pour lui demander de tourner un film, au prix qu’elle exigera. Elle se méfie de la proposition, trop belle pour qu’elle ne comporte pas risques et dangers. Elle refuse, jusqu’à ce qu’Onno Bender intervienne en lui remettant la photo d’une jeune fille qui lui ressemble comme une sœur.
Coup de cœur pour ce livre qui décrit longuement ses personnages tout en maintenant le suspense. Les thèmes sont nombreux, vengeance, rédemption, peur, lâcheté, pouvoir, exil. Ils sont portés par chacun des personnages.
Les lieux (Berlin, un village de Tchétchénie) et les circonstances sont explicites et je n’ai jamais été perdue.
La structure est en forme de puzzle, mais l’auteur prend suffisamment de temps pour que le lecteur puisse emboîter les morceaux les uns avec les autres.
À lire absolument

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Ceux qui ont aimé La huitième vie, le précédent livre de Nino Haratischwili, ne devraient pas être déçus par Le chat, le général et la corneille dont la puissance narrative s'exprime à plein sur près de 600 pages. Tout commence lors de la première guerre de Tchétchénie avec un crime horrible commis par 4 soldats russes. Un péché originel qui va conditionner leur vie future, surtout celle de l'un d'entre eux (le général), qui n'aura de cesse de donner une autre conclusion à cet événement funeste, à sa manière, comme une sorte de Comte de Monte-Cristo moderne. Mais avant de parvenir à ses fins, que le chemin sera escarpé, tout comme celui d'un roman que l'écrivaine géorgienne, qui écrit en allemand, a voulu sinueux et riche en destins le plus souvent tragiques. Aux côtés du général, le chat (une comédienne d'origine géorgienne) et la corneille (un journaliste allemand) sont aussi les protagonistes, plus ou moins volontaires, d'une histoire complexe dont les tenants et aboutissants ne sont révélés qu'à petit feu, au fil de flashbacks incessants qui racontent l'existence tumultueuse des trois personnages principaux mais aussi de bien d'autres, enrichissant le récit de mille et un détours, psychologiques, sentimentaux, historiques ... La Tchétchénie est le point de départ mais l'action se déplace ensuite de manière rarement linéaire entre Berlin, Venise et Moscou. Si un reproche devait être formulé au livre, ce serait ce luxe de détails biographiques d'une multitude de protagonistes qui freinent parfois l'intrigue majeure, pour laquelle le suspense est insoutenable. Mais comme tout se tient et fait sens, le mal n'est pas bien grand, à supposer que l'on soit adepte du "grand" romanesque poussé à ses limites. Comme un livre de Tolstoï où, après la guerre, il n'y aurait plus jamais de paix possible.

Un grand merci aux Editions Belfond et à NetGalley.

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« Le Chat » est une jeune femme, peinant à se remettre d'un drame et de son arrivée dans un nouveau pays ; de son côté, « Le Général » est bien déterminé à tirer un trait sur un secret caché depuis vingt ans ; et « La Corneille » est un journaliste allemand enquêtant sur des événements survenus pendant la guerre de Tchétchénie.
Qui se cache derrière ces surnoms, et comment ces différents personnages sont-ils reliés les uns aux autres ? Pour commencer, il y a donc « Le Chat », le surnom de Sesili, une jeune femme géorgienne qui a émigrée avec sa mère et sa sœur en Allemagne afin de fuir la guerre. Un personnage qui n'est pas sans rappeler celui de l'autrice, Nino Haratischwili : même nationalité, vivant en Allemagne... Sesili rêve de devenir actrice de théâtre, peine à s'intégrer dans son nouveau pays, et n'arrive pas à concilier son passé avec son présent. C'est « La Corneille », le surnom de Onno Brender, qui va mettre en contact Sesili avec Alexander Orlov, surnommé « Le Général ».
Alexander Orlov est un homme riche et puissant qui va être obligé de revenir sur son passé, notamment sur un épisode marquant de sa vie : celui qui s'est déroulé dans un petit village, il y a 20 ans et pendant la guerre de Tchétchénie... L'affaire dont s'occupe justement Onno Brender, qui s'intéresse de près à cette affaire, tout comme il s'intéresse à Alexander Orlov et sa famille.
Je connaissais déjà Nino Haratischwili grâce à son roman précédent : La huitième vie, initialement paru en grand format chez les éditions Piranha, et maintenant paru en poche chez Folio. Une grosse brique que je vous conseille VIVEMENT ! En ce qui concerne Le Chat, le Général et la Corneille, j'étais à la fois très impatiente de le découvrir mais aussi anxieuse de savoir si ce nouveau roman allait me plaire autant que La huitième vie. Il ne fallait pas que je m'inquiète : si j'ai préféré La huitième vie, je dois dire que Le Chat, le Général et la Corneille est également une très bonne lecture !
Nous oscillons entre différents personnages, différentes époques, et le tout est écrit magistralement. Nous découvrons Sesili, Onno Brender et Alexander Orlov petit à petit, ils ont chacun des failles, des bons et mauvais côtés, un passé plus ou moins sombre mais en tout cas éprouvant, et un futur incertain. Du côté de l'intrigue, Nino Haratischwili nous donne les informations au compte-goutte, nous acquérons peu à peu une connaissance plus approfondie des différents drames, des personnages et de l'histoire tragique qui va relier ces trois individus. C'est une histoire complexe, qui rebondit donc entre différents lieux, personnages et époques, mais le tout est parfaitement clair et cohérent, rassurez-vous !
Le fait d'avoir un aperçu de la guerre de Tchétchénie est à la fois intéressant et bouleversant, notamment à cause des exactions commises par les Russes, avec toutes ces violences commises sur les civils. Il y a également l'histoire de la Russie sous Gorbatchev, une autre période historique sombre et intéressante.
Nino Haratischwili a fait de Le Chat, le Général et la Corneille un drame historique, avec beaucoup de questions philosophiques (les actes commis pendant la guerre, la responsabilité des envahisseurs pendant une invasion...) mais aussi avec une intrigue policière, notamment sur le destin de deux jeunes femmes : Nura et Ada, qui sont un peu les clefs de l'histoire et qui ont tout commencés.
Je vous conseille donc vivement Le Chat, le Général et la Corneille, tout comme je vous conseille La huitième vie, deux romans forts et bouleversants !

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C’est entre deux périodes, 1996 et 2016, et dans deux décors, la Russie et la Tchétchénie , que se déroule l’intrigue de ce roman fleuve.

L’autrice nous convie d’abord à la présentation des personnages, nombreux, et les portraits sont volontiers détaillés, exhaustifs et même parfois répétitifs. C’est le premier écueil. Il faut donc parcourir un bon tiers du récit pour commencer à comprendre ce qui va en être la trame principale.

Une fois dans le sujet lancé et exploré, on est bien sûr happé par cette quête d’un des personnages, décidé à exorciser son passé et à expier ses fautes passées, que l’on découvrira peu à peu.

L’intérêt principal du roman est de mettre en lumière une partie de l’histoire de cette petite république enclavée aux confins de la Russie et qui ne fait parler d’elle en Europe de l’Ouest que lorsque que des faits militaires le mettent à feu et à sang.

Par contre, la lecture est laborieuse, car, comme évoqué plus haut l’histoire met beaucoup de temps pour démarrer, les portraits sont exposés avec de nombreux détails souvent répétitifs qui alourdissent l’ensemble.

Quelques erreurs aussi sont à noter : difficile de sectionner une aorte en portant un coup à la gorge !

Malgré l’intérêt de l’intrigue, passionnante, et le suspens généré par ce qui est révélé à petites touches, on a l’impression globale d’un roman bavard. Quelques coupes et un allègement du texte auraient vraiment pu faire de ce roman un coup de coeur.

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Sesili, surnommée le Chat, est une jeune comédienne en mal de rôle, née en Géorgie et vivant à Berlin. De son côté, Alexander Orlov richissime oligarque russe, dit Le Général, est hanté par un terrible secret et par la mort de sa fille adorée. Quant à la Corneille, il s’agit d’Onno Brender, journaliste allemand qui s’intéresse aux guerres de l’Europe de l’Est et tout particulièrement aux scandales liés aux actions des hauts gradés de l’armée russe pendant la guerre en Tchétchénie. Ce qui va réunir ces trois personnages totalement dissemblables est un évènement monstrueux, survenu en 1995 alors que l'armée russe occupe le Caucase, en guerre contre les séparatistes tchétchènes. Un drame qui a coûté la vie à une jeune femme et qui a laissé de nombreuses traces vingt et un ans après. De 1994 à 2016, entre la Tchétchénie, Berlin, le Maroc ou encore Venise, Nino Haratischwili entraîne son lecteur sur les traces d’un passé que certains aimeraient enterrer.

Voilà un titre bien surprenant, qui pourrait laisser imaginer au lecteur qu’il va découvrir une fable ou un conte. Mais cette histoire n’a rien d’un conte, ou alors un conte cruel, une chronique amère d’un monde en perdition et de trois personnages hantés par leur histoire.

C’est un roman puissant, habité par de très beaux personnages féminins. Car en plus de Sesili, on y croise aussi Ada et Nura, deux fantômes qui traversent ce récit avec toute leur force et leurs failles, toute leur combativité et qui sont au cœur de la vie du Général et de son besoin de vengeance ou de rédemption.

Et puis il y a évidemment tout l’aspect historique, social et politique de ce roman qui nous emmène en Europe de l’Est, comme un travail de mémoire pour ne pas oublier ce pan d’histoire contemporaine. Un roman qui, s’il peut dérouter au début par sa construction alternant les époques et les points de vue des trois principaux personnages, saura très vite captiver le lecteur jusqu’au dénouement.

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Un magnifique roman foisonnant et merveilleusement écrit.
Une histoire d'amour et de mort. De silence et de survie. D'éveil et de splendeur.

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la responsabilité individuelle, la culpabilité et la justice sont questionnées brillamment dans ce roman, qui nous invite à plonger dans l'âme humaine dans ses côté sombres mais aussi lumineux. La période historique, peu abordée dans la littérature (la guerre de Tchétchénie), est très intéressante.

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Ce titre prend une dimension particulière au regard de l’actualité en Ukraine quelques mois après sa sortie, Le récit débute en Tchétchénie en 1994 en compagnie de Nura une jeune fille pleine de vie qui rêve d’indépendance, de voyage, de liberté au sein d’une société rurale profondément croyante et patriarcale. L’auteure prend le temps de décrire ses personnages, leur vie, leurs pensées et leurs désirs et ce sur 20 ans pour les deux hommes. Mais ce récit témoigne de la Russie post-URSS et de la Tchétchénie en guerre, cette période qui va transformer des hommes en monstres et gâcher tant de vies. Cette violence, cette cruauté fait froid dans le dos à chaque page avec ces mots justes et cruels. Une tragédie russe retranscrite de manière très contemporaine pour un texte dont on ne peut sortir indemne.

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De drôles de surnoms pour des personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
J'aime lorsque les chapitres sont dédiés à un personnage en particulier comme dans ce roman. Cela nous laisse le temps de faire leur connaissance, les comprendre, les voir évoluer.
Fiction historique qui raconte à merveille l'histoire de l'Europe, les grand évènements mais aussi des tragédies passées sous silence. L'effondrement du bloc soviétique, vengeance et tragédie.
J'ai particulièrement aimé le personnage de Nura. Cette jeune fille qui rêve d'indépendance, de liberté mais qui connaîtra une fin tragique malheureusement.
Je conseille vivement ce roman!

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