Les Amochés

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Date de parution 3 janv. 2019 | Archivage 27 févr. 2019
Buchet Chastel | Littérature française

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Résumé

Après une vie de bâton de chaise et de nombreuses errances, Abdel Ramdankétif se retire dans le village de montagne où ses parents étaient venus vivre quand ils étaient arrivés en France. Tout a bien changé en quelques décennies : ses parents sont morts, et le village est quasi abandonné...

Seuls, Jacky et Monette, un couple de voisins, survivent à la manière de vieux sages. Abdel s’est installé là, loin des hommes et de la modernité dont il se contrefout. À la fête annuelle du village, il a même rencontré Chris, une psychiatre de la ville la plus proche. Leur histoire d’amour a duré trois mois.

Peu après la rupture qui a mis notre homme k.o., un évènement surnaturel se produit qui va conduire Abdel Ramdankétif au bord de la folie et le mêler aux histoires gratinées d’une étrange famille.

Observateur attentif du genre humain, Nan Aurousseau, dans ce nouveau roman noir, explore, avec un regard non dénué d’humour, une certaine province française - avec ses pauvretés et ses amochés.

Après une vie de bâton de chaise et de nombreuses errances, Abdel Ramdankétif se retire dans le village de montagne où ses parents étaient venus vivre quand ils étaient arrivés en France. Tout a bien...


Note de l'éditeur

Bonjour à tou.te.s,
Nous vous demandons de bien vouloir publier vos chroniques à partir de la date de parution du livre.
Merci d'avance et à bientôt,
Les éditions Buchet Chastel

Bonjour à tou.te.s,
Nous vous demandons de bien vouloir publier vos chroniques à partir de la date de parution du livre.
Merci d'avance et à bientôt,
Les éditions Buchet Chastel


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782283031865
PRIX 18,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Avec le livre « Les amochés » (Janvier 2019), Nan AUROUSSEAU est désarçonnant. L'entame du récit laisse croire à une fiction fantastique, une histoire rocambolesque sous contrôle de doubles cosmiques, avec suspicion de destruction massive du genre humain. Au coeur de l'apocalypse, l'auteure, de manière convenue, maintient en vie – mais vivre est peut-être un grand mot – trois paumés en errance sous un soleil qui, à toute heure, danse au zénith !
Puis, peu à peu, le lecteur se surprend à suivre, plus qu'à aimer, le personnage central, narrateur de cette histoire sans repère. Abdel Ramdamkétif est un vieux villageois d'un village de montagne coupé d'à peu près tout. Aigri, misanthrope, solitaire, fragilisé par des ruptures amoureuses mais fortifié de toutes les références livresques et cinématographiques, fruits d'une passion absolue pour la culture, toutes périodes et styles d'écriture confondus, Abdel est cependant capable d'analyser le monde et de poser sur un regard critique sur la modernité qui réduit nos quotidiens à des fonctionnements plutôt qu'à une vie. Cette puissance de penser alimente l'incessante conversation qu'il tient avec lui-même et qu'il partage, exceptionnellement, avec Roger, garçon de café, Laure et Sandra, les jumelles ou, plus étonnant, un directeur de la prison.
Que s'est-il passé ? Ses souvenirs extrêmement précis lui offrent une conscience parfaite de la situation apocalyptique vécue. Il en est conscient, sa réalité est indicible. Il est donc exclu qu'il s'appuie sur ce vécu pour récuser l'accusation de viol que porte contre lui la famille de Sandra, une des jumelles ayant partagé son aventure cosmique.
Insidieusement, par le biais d'une accusation malveillante et à la réaction formatée de la police et du monde judiciaire, l'auteur nous a ramené dans le monde des cabossés, ces amochés de la vie qui se dépatouillent comme ils peuvent en s'accrochant à des modes de vie pourris par l'alcool, la drogue, la perte d'identité, la soumission à la Loi du plus fort ou le vide sidéral qui existe entre leurs quotidiens et les rêves qu'ils avaient sur la vie ! Bienvenue dans notre quotidien, sur un petit monde qui tourne comme un disque voilé où rien n'est droit, tout est gauchi, faussé, minable et sans espoir.
Et pourtant, la violence se nourrit de toutes les bassesses humaines mais donne aussi naissance à des bravoures solidaires et anonymes. Là où ne devrait nicher que la soif de vengeance, s'installe aussi l'oubli qui ouvre l'avenir. Allez comprendre !
Nan Aurousseau, a vécu une jeunesse cabossée. Entre respect de la Loi et illégalité, mépris des règles sociétales et recherche d'une place où se construire, incarcération et remise en liberté, le fait est évident, l'auteur s'est construit sur le chaos ! Mais la Culture, l'amour du livre, la pensée des auteurs ont joué un rôle prépondérant dans ce qu'il est advenu. Il est maintenant un auteur, portraitiste d'un monde noir, dur, amer mais bien réel !
Son récit, quittant le fantastique, s'installe dans le polar social et, ma foi, il y devient crédible, interrogeant nos quotidiens et l'opportunité des chemins de traverse qu'il nous est donné de choisir pour ne plus se fondre dans la masse monolithique de la pensée unique. Une ouverture vers une société inclusive ? A nous de décider. A nous de peaufiner le modèle que nous voulons nous forger pour servir de jalons à nos pas quotidiens !

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Nan Aurousseau revient avec un roman noir dans lequel il rassemble beaucoup de son vécu pour nous livre avec «Les Amochés» une fable cruelle sur la vie à la marge de la société.

Pour les vieux ours mal léchés comme Abdel Ramdankétif, la situation géographique de Montaigu-le-Fré est une sorte de paradis. Ce lieu-dit ne compte désormais que trois habitants, Jacky et Monette, «des gens d’ici depuis plusieurs générations, des taiseux, durs à la peine, tenaces à l’usure et toujours actifs, été comme hiver» et le narrateur qui a choisi de rester là après la mort de ses parents. Cette vie d’ermite lui convient très bien. Il a un toit, se nourrit de peu et peut consacrer le reste de son temps à parcourir la région, aux livres qui tapissent son intérieur et à l’écriture.
«Il y avait une quatrième personne mais elle a fait sa valise la semaine dernière. Elle se nommait Chris et c’était ma femme. Ma femme, c’est un bien grand mot, une amie clandestine, une passagère du vent, serait plus approprié. Elle est restée trois mois en tout, mai, juin, tout juillet et un peu début août.»
Du coup Abdel est déprimé, car Chris «est une très belle femme de trente-huit ans, mère allemande, père marocain. Elle a un visage de chatte égyptienne. J’en suis tombé raide amoureux dès le premier baiser et cela n’a fait qu’empirer de mois en mois.»
Quand il se lève, il voit l’eau suinter des miroirs, n’a plus d’électricité et ne croise personne. Les Jacky semblent avoir disparu. Il décide alors de se rendre à la ville de M. pour signaler ce curieux phénomène. En route les choses demeurent tout aussi mystérieuses. Les voitures sont vides et tous les habitants semblent s’être évaporés.
La première personne qu’il rencontre est le serveur du café où il a l’habitude de prendre un verre, mais ce dernier ne lui est pas d’une aide très précieuse. Il ne veut pas d’histoires. Abdel va alors chercher de l’aide au commissariat, vide, à l’hôpital, vide et chez Chris dont l’appartement est lui aussi vide. Sandra et Laure, deux magnifiques jeunes femmes, croisent sa route et, après s’être méfiés de lui, décident de l’accompagner avant de disparaître.
N’était-ce qu’un mauvais rêve? Ou faut-il croire ces théories qu’il a découvert au fil de ses lectures, celle des «centrales nucléaires, des nœuds telluriques et tout ce merdier, la toile d’araignée atomique…»
Nan Aurousseau sait parfaitement jouer des codes du fantastique pour déstabiliser son lecteur, avant de la rattraper par un nouveau rebondissement. Et si Abdel avait tenté de maquiller un viol derrière une histoire rocambolesque? Toujours est-il que Sandra porte plainte et que notre ermite se retrouve aux mains de la police qui a pu le localiser via facebook : sur Facebook où des photos d’une fête du pain ont été postées et où il apparaît : «Mlle Sandra Planche vous a reconnu et elle est venue porter plainte contre vous. Voilà, vous savez tout. Je vais vous signifier votre garde à vue.»
Même s’il est persuadé de son innocence et sûr qu’elle va pouvoir être démontrée assez vite, il passe par la case prison. « On dit que pour bien connaître son pays il faut passer par ses prisons. J’avais en permanence sous les yeux une population gravement amochée, des cassos à la pelle, des marginaux, des drogués, des gens incultes au dernier degré, des analphabètes, beaucoup, des alcooliques, des jeunes au bord de la démence, des cas psy. »
Notre homme, qui avait lu tous les sages de l’Antiquité et tous les philosophes modernes va apprendre beaucoup derrière les quatre murs de sa cellule. Avant de voler vers un épilogue tout aussi surprenant.
Un roman âpre et dur, mais aussi centré sur les quelques règles essentielles. Une sorte de viatique pour temps difficiles.

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Abdel est un homme d’âge mur qui vit retiré dans un village de montagne pratiquement déserté. Un matin cependant le monde semble s’être figé. Intrigué l’homme va descendre de sa montagne pour se retrouver confronté à des événements surnaturels et incompréhensibles. Se croyant aux portes de la folies, Abdel va brusquement retrouver le monde réel et son visage le plus sordide.
Les amochés, cette histoire originale qui oscille entre réel et fantastique est un roman noir sous fond de drame social.

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Menant une petite vie simple entre livres et projet de plus en plus évanescent d’écriture, à l’écart de ses concitoyens dont il attend peu sinon des désagréments (mais que peut-on attendre d’amochés?), le narrateur coule des jours calmes et tranquilles. Jusqu’à ce matin où le miroir suinte, voire dégouline à grosses gouttes et que l’ensemble de l’humanité semble s’être évaporée, à l’exception d’un garçon de café et d’un couple de jumelles trop belle pour être honnêtes.

On est donc dans un univers fantastique, et la question est alors de savoir comment les choses vont être expliquées, en espérant que la trop facile issue du rêve ne soit pas la chute. C’est ici plus complexe et l’aventure étrange que traverse notre héros va l’entraîner dans un imbroglio de malentendus , dont il ne sera pas facile de sortir. L’auteur lui s’en sort bien.

C’est assez drôle, autant que peut l’être un misanthrope qui relève avec clairvoyance et finesse les travers de ses contemporains.

C’est aussi l’occasion de livrer son opinion sur notre société, son égocentrisme, sa violence, et finalement le peu d’évolution malgré les progrès l’éducation :

« j’avais lu tous les sages de l’Antiquité, tous les philosophes modernes, j’avais lu l’histoire des hommes et elle était édifiante. Des massacres, des hordes sauvages, le règne du plus fort, partout, toujours, sans arrêt depuis la plus haute antiquité et cela malgré les progrès apportés par quelques-uns, malgré les bibliothèques pleines à craquer »

C’est agréable à lire, malgré quelques formes un peu éculées. Les dialogues sont bien sentis et l’ensemble constitue un récit bien contemporain.

La question est de savoir ce qu’aurait donné le roman sans l’épisode surnaturel. Aurait-il perdu en originalité? Etait-ce vraiment indispensable de recourir à ce subterfuge? Je n’ai pas la réponse…

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