La téméraire

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Date de parution 4 janv. 2017 | Archivage 29 août 2017

Résumé

Pour le rendez-vous elle avait colorié sa bouche de coquelicot en tube, poudré ses pommettes, la totale. Elle apprendra que son rouge avait bavé sur ses incisives, ravageant son sourire un brin carnassier. Bartolomeo avait trouvé Sali jolie quoiqu’un peu ridicule, elle avait quelque chose d’une tasse de porcelaine mal rangée, au bord de la chute, en détresse. »

Sali, Bartolomeo. Un amour qui dure depuis trente ans. Mais un grain de sable enraye tout : sur les sentiers des Pyrénées, Bartolomeo est victime d’un AVC. Comment l’accompagner ? Comment croire à l’avenir ? Contre l’accident fatal, il reste un seul ressort : la volonté d’une femme, qui décide de réenchanter les derniers instants de son mari.

La téméraire est un texte bouleversant qui embrasse la maladie dans une danse grave et généreuse.

Pour le rendez-vous elle avait colorié sa bouche de coquelicot en tube, poudré ses pommettes, la totale. Elle apprendra que son rouge avait bavé sur ses incisives, ravageant son sourire un brin...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782234082175
PRIX 11,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

"C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour." Albert Camus

Dès les premières pages ce qui m'a frappée dans ce roman c'est la beauté du style de l'auteure, sa plume délicieusement poétique.

Sali et Bartoloméo sont mariés depuis 36 ans lorsque Bartoléméo est victime d'un AVC. Ce bel homme de 58 ans solidement bâti se retrouve " Tête sans lumière, corps chiffon, passé gommé.".
Amoureux de la nature, il était garde moniteur d'une réserve naturelle, sa devise était "Respecter la nature et écouter tout ce qui vit." Chargé de la fiabilité et de la propreté de sentiers de randonnée dans les Pyrénées, c'est sur un de ses chers sentiers qu'il a eu son attaque.

De retour à la maison, sans espoir d'évolution de son état végétatif, il est veillé par Sali qui ne le quitte pas et dort contre lui dans le lit médicalisé installé dans le salon. Sali ne s'accorde pas le droit de s'occuper d'elle. " Une à une, elle avait repassé et plié leurs habitudes et les avait rangées, tassées bien profond pour avancer". Sa vie est faite de petits attentions, comme celle de choisir la température de l'eau qui va servir à la toilette de son mari faite par Olga, l'infirmière.

Mais peu à peu, au bout de quelques mois, une idée grandit en elle, elle décide de "réenchanter les derniers instants de son mari" comme l'indique si joliment l'éditeur, elle veut lui offrir un départ qu'elle juge digne "Car il est une chose plus pénible encore que d'apprendre la mort d'un être aimé, c'est de l'attendre."
" Sauver sa mort, puisqu'elle ne pouvait sauver sa vie."

Quelques personnages secondaires, tous émouvants, entourent ce couple, l'ami qui a assisté à l'AVC, l'infirmière Olga, la voisine qui les aide en garnissant le frigo et surtout leurs deux enfants, tous deux bouleversants.

Le métier de Bartoloméo donne l'occasion à l'auteure d'écrire de belles tirades sur les randonneurs qui cherchent une "nature prête à l'emploi"," boulimiques de merveilles. Se gorger, se farcir comme une dinde ", " L'immobilité est perçue comme une perte de temps, ceux qui se pressent ont peur et ratent tout de la beauté du monde." Un bel d'éloge de la contemplation...

Marine Westphal met de la poésie dans la description de l'AVC, dans la progression du "débris" qui va provoquer le drame. Son expérience d'infirmière lui a certainement fourni le terreau pour décrire certaines scènes.

Bizarrement un narrateur, sous la forme du "je", apparaît très épisodiquement, à 3 ou 4 reprises, sans s'identifier avec une phrase, un paragraphe "Je crois que le plus cruel pour eux dans l'histoire, c'est de continuer de voir cet homme alors qu'ils l'ont perdu."

J'ai trouvé ce récit MAGNIFIQUE, c'est un texte bouleversant sur l'amour absolu d'une femme pour son mari et un magnifique portrait de femme.
D'une rare sensibilité, toujours juste, magnifiquement écrit, il se termine par une bien jolie danse. Marine Westphal, qui n'a que 27 ans, fait preuve d'une impressionnante maturité et d'une très belle maîtrise de l'écriture.
En lisant ce livre j'ai eu l'impression d'assister à la naissance d'un écrivain car je ne doute pas qu'on entendra parler de Marine Westphal dans les années à venir.

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Ce premier roman est étonnant, original, le début est plutôt sombre, triste. Le lecteur arrive à un moment de bascule dans la vie d’une famille, Sali follement amoureuse de Lo méo depuis trente six ans, le veille à la suite d’un accident cérébral. Elle ne le reconnait plus lui le grand gaillard, fan de nature, son double depuis tant d’année étendue sur son lit. Face à lui, elle se rappelle leurs rencontres, combats, amours. On a aussi les répercussions de cet accident sur leurs deux enfants Maia et Gabin0

Ce roman est avant tout un beau roman d’amour, au-delà de la maladie, le souvenir, la force qui unit cette famille transparait à travers l’écriture poétique et réaliste de l’auteur. Il y a des phrases magnifiques sur le couple dans ce livre.

« Le bien et le mal n’avaient plus lieu d’être. L’amour engloutissait tout, empêchait la raison de reprendre le dessus. L’amour : je l’imagine en escalier biscornu, dont les marches parfois se dérobent, il faut continuer d’avancer, accepter d’être aveugles, guidés par autre chose que la lumière. De l’extérieur, ça parait fou. Mais c’est ce qu’on dit de tout ce qu’on ne contrôle pas. »

« Ne te courbe que pour aimer »

« Il est dans la nature une poésie subtile, et flagrante, pourtant si peu ont la volonté de s’y plonger corps et âme ».

Des petits moments suspendus, après un début sombre, le récit gagne en lumière et on tourne les pages avidement pour accompagner les personnages. Les descriptions de la nature sont aussi très belles, des endroits qu’aiment Lo Méo, sur le vent. Une manière de brosser le décor particulière avec le Goliath le fauteuil dans le salon de la famille. Les personnages secondaires comme Olga l’infirmière espagnole, l’ami de la jeune femme Maia nous immerge totalement dans l’histoire. Outre le bouleversement de la maladie c’est surtout une ode à la vie, aux souvenirs, à la persistance des liens malgré les épreuves. L’auteur n’élude pas la difficulté pour la famille face à cette nouvelle situation, ce sentiment d’abandon, d’espoir mêle parfois de rage, d’impuissance. Elle personnifie la maladie, ses ravages de manière précise.

Les personnages sont vibrants, complexes et attachants que ce soit Sali l’amoureuse, Lo Méo pilier de la famille, Maia et sa fragilité amoureuse, Gabin qui ne veut pas perdre ses repères et avoir une nouvelle place dans la famille. Et la fin très belle cueille le lecteur jusqu’au bout.

Belle découverte et une auteur à suivre, plongez dans la téméraire et retenez votre souffle. Un beau coup de cœur.

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