Fils du feu

roman

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Date de parution 24 août 2016 | Archivage 31 mars 2017

Résumé

Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade : si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé ? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaité renait ? Une fois devenu adulte et peintre confirmé, le narrateur, fils du feu survivant, retrouvera la paix dans les tableaux qu’il crée et raconte à présent. Ainsi nous dévoile-t-il son enfance passée dans une France qu’on croirait de légende, où les hommes forgent encore, les grands-mères dépiautent les grenouilles comme les singes les bananes, et les mères en deuil, pour effacer la mort, prétendent que leurs fils perdus continuent d’exister.
Dans une langue splendide, Guy Boley signe ainsi un premier roman stupéfiant de talent et de justesse.     

Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782246862123
PRIX 6,49 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Ce roman est particulier : un début étrange où les souvenirs de la forge et de la puissance du père et de son employé abattant leur marteau sur l'enclume se mêlent à des événements plus tristes. Je n'y ai pas senti de voyeurisme, mais plutôt une mise à distances des sentiments rendant le récit plus neutre. Pas d'extravagance, mais un fond mélancolique.

Le fait de positionner l'histoire dans une ville de province sans la nommer permet au lecteur une plus large ouverture. On ne va pas parler d'une famille, mais de plusieurs : toutes celles qui ont connu ce boom durant les années d'après-guerre à partir des années 60 où la modernisation a modifié les emplois, les habitudes de vie. J'ai aimé d'ailleurs qu'il ne s'agisse pas purement d'un livre historique, mais expliquant avec simplicité certaine modification.

Le plus marquant dans le livre à mes yeux est cette relation entre la mère et ses fils : perdre un enfant est une douleur et épreuve inimaginable. Le narrateur raconte comment sa mère lui a appris la nouvelle, mais surtout comment elle a survécu à sa douleur, en plongeant doucement dans une folie douce, faisant comme si son fils était toujours en vie : elle achète des manuels scolaires, des vêtements. J'ai eu beaucoup de tendresse envers cette mère.

Les relations à l'autre sont importantes dans ce livre, et avec une écriture simple et fluide, l'auteur arrive à nous maintenir dans une impression de tristesse tout au long du livre, une mélancolie. Avec tout de même de l'espoir.

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Les trente glorieuses, le monde ouvrier, un quartier resserré à quelques maisons et quelques personnages marquants, de la voisine ayant perdu son fils à l'ouvrier au corps d'athlète, et surtout : la forge... le feu... tel est l'écrin et toute la puissance et la beauté de ce premier roman, à la langue ciselée et martelée, qui nous entraîne dans un tourbillon d'émotions.


Comment cette famille va-t-elle réagir au drame intime qui la frappe, avec la mort d'un jeune enfant?

Père, mère, fils, soeur, quatre deuils si différents, ne pouvant guère se comprendre , alcool, folie, art, fuite... de la violence, de la tendresse, de l'amour... chacun tient debout tant bien que mal, tandis qu'autour le monde continue sa folle sarabande, que les repères évoluent et que la forge va fermer.

Dès les premières pages, la description de la forge, le rapport à la mythologie, j'ai été happée par ce roman, l'énergie, la force, les couleurs... et par son écriture qui m'a charmée.
Poétique, puissante, elle est de celle que l'on n'oublie pas!

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Purée, quel premier roman que ce Fils du feu de Guy Boley ! Un récit court, sans un mot de trop mais qui claque et remue.
L’histoire se situe à Besançon dans les années 50/60. Le narrateur vit au rythme de la forge, celle où travaille son père et Jacky. La vie et le cœur sont comme le métal dans ce monde de Vulcain : ils sont chauffés à rouge, à blanc, martelés mais ressortent forts et sublimés. Dans ce monde à la limite de la magie pour les yeux d’un enfant, le drame vient perturber le cours des choses : Norbert, le petit frère, meurt. La famille est anéantie, abîmée : la mère sombre dans une folie douce où elle continue à faire vivre son défunt de fils, le père montre de la violence, la grande sœur quitte la maison. La pression sociale fait qu’on finit par vivre comme si de rien n’était. On n’oublie pas mais on s’arrange avec son deuil pour que celui-ci soit moralement acceptable. Il en va de même avec d’autres aspects qui peuvent déranger. Ainsi, sans faux-semblant mais avec pudeur, le narrateur raconte aussi la découverte de son homosexualité et l’aveu à la mère. Tous ces événements bloqueront pendant longtemps les désirs de peinture du narrateur jusqu’au jour où un tableau finit par naître et révèle ce que le peintre lui-même ne pensait pas produire.
On ressent beaucoup d’amour dans ce roman, l’amour de la mère, du père, de ce milieu de la forge malgré les non-dits, les drames. Guy Boley nous offre une écriture sublime, d’une grande poésie. Comme le fer forgé, l’écriture est concise, ciselée, d’une grande pureté. Il y a un vrai style, une grande fluidité dans la narration. Une belle œuvre de littérature qu’il faut absolument lire !

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"Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade : si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé ? "

Résumé prometteur, ce livre est tout d'abord un peu déconcertant parce qu'on ne sait pas à quelle époque ni dans quelle ville l'histoire se déroule.
Le style est bon, sans fioritures.
Nous suivons une famille ouvrière qui réside en Province, et qui va être dévastée par le chagrin : à la suite de cela, nous allons suivre la nouvelle vie de ces personnages, leurs réactions, leurs nouveaux sentiments, suite à la tragédie qu'ils sont en train de vivre.
Nous apprenons également à découvrir le métier de ferronier, qui est en train de disparaître.

Ce livre aborde beaucoup de sujets et l'auteur a bien su parler de tous, sans en négliger les aspects les plus importants.

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Aucune

Le début de "Fils du feu" m'a fait immédiatement pensé à la Genèse. Le narrateur, encore enfant, décrit la forge où son père travaille avec son ouvrier Jacky. Ces deux hommes, deux Hercule aux yeux du garçonnet, transforment la matière, créent des objets que leur naissance dans un tourbillon de flammes et d'escarbilles anoblit. Les mots de Guy Foley sont autant de flammèches échappées de ce creuset initial, de cette scène fondatrice. Ils décrivent le monde de la forge mais aussi l'univers du narrateur, un quartier populaire d'une petite ville de province. Les mots de Guy Foley ne sont pas ceux d'Emile Zola. Derrière le réalisme affleure toujours un souffle puissant, l'intime conviction que ce quotidien des années 50 ou 60 n'est qu'un voile qui dissimule des forces immémoriales.

La famille de Jérome vit modestement, dans une maison proche de la gare. La suie fascine l'enfant, cette neige étrange qui en retombant devient noire. Dans le quartier, ses parents ne sont pas les plus riches mais régalent leurs voisins avec leur duo de chanteurs d'opérette. Le narrateur grandit au fil des pages et les membres de sa famille sont autant de figures emblématiques : le Père, Vulcain moderne, la Mère, que la mort de Norbert, le petit dernier transforme en Mater Dolorosa, le Frère disparu, l'absent qui a emporté dans la tombe l'idée même du bonheur. On devine les forces qui oeuvrent en coulisse, depuis la nuit des temps, la Vie et la Mort dans leur éternel combat.

Les mots de Guy Foley sont des émaux, nés dans le feu de l'écriture. Précieux, brillants, triviaux, violents, tendre ou cruels, des mots de ce roman jaillissent la lumière.

Un livre coup de coeur

Aucune
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