Le Chœur des sardinières

Connectez-vous pour accéder au titre. Connectez-vous ou inscrivez-vous ici !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 16 janv. 2025 | Archivage Aucune

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #LeChœurdessardinières #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

1924, Mona est ouvrière dans l’une des usines de sardines de Douarnenez. Elle vit au rythme de la cloche et de l’arrivée des bateaux de pêche. Face à un quotidien de plus en plus difficile, son mari pense qu’il est temps que leur fille rejoigne aussi l’usine.

Mais en novembre, une poignée de sardinières se soulève contre les conditions de travail et déclare la grève. Mona commence à rêver d’un autre avenir et rejoint les rangs des manifestantes, contre l’avis de sa famille. Dans la rue, toutes s’élancent : les cantiques bretons qui rythmaient le travail sont remplacés par le chant des Penn-Sardin en lutte.

1924, Mona est ouvrière dans l’une des usines de sardines de Douarnenez. Elle vit au rythme de la cloche et de l’arrivée des bateaux de pêche. Face à un quotidien de plus en plus difficile, son mari...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782368468258
PRIX 20,00 € (EUR)
PAGES 144

Disponible sur NetGalley

NetGalley Reader (PDF)
Application NetGalley Bibliothèque (PDF)
Télécharger (PDF)

Chroniques partagées sur la page du titre

Une BD que j'avais tellement hâte de lire !!! J'ai été très émue de découvrir le magnifique travail de Léah Touitou et Max Lewko, qui rendent un véritable hommage aux Penn-Sardin !
Cette BD retrace un épisode important de l'Histoire de la Bretagne, véritablement inspirant pour celles qui se battent encore pour l'égalité salariale et le respect pour les femmes dans tous les domaines du monde du travail.Dans ce récit, Léah Touitou nous rappelle que la lutte des classes ne date pas d'hier, elle nous raconte cela avec une grande liberté et cela apporte un bel élan à toute cette histoire incroyable !
Elle nous conte tout cela aux travers des yeux de Mona,une mère de famille qui décide d'aller jusqu'au bout malgré sa situation financière et malgré les fortes réticences de son mari.Ce côté intimiste du récit donne encore plus de valeur et d'émotions à cet événement de l'Histoire Bretonne.
Les magnifiques illustrations de Max Lewko donnent vie à cette crise sociale qui nous embarque dans les rues de Douarnenez avec les Penn-Sardin,leurs révoltes et leurs réclamations sur fond de chants Bretons !
Une BD au récit vibrant et passionnant, aux dessins plein de fièvre épris de combativité !

Cet avis vous a-t-il été utile ?

un graphique aux couleurs et au traits doux rappelant des BD anciennes.
un scénario qui permet bien de remettre en contexte la région, le mode de vie des pêcheurs, la vie d'une ville dédiée à la pêche, le travail des femmes et des enfants. c'est aussi un texte qui montre le patriarcat à l'oeuvre, la déconsidération dans un premier temps d'un mouvement féminin.
un scénario bien mené qui montre les différentes étapes et différents protagonistes d'un conflit social
un morceau de notre histoire du travail, de notre histoire des relations sociales.
j'ai trouvé ce graphique très intéressant

Cet avis vous a-t-il été utile ?

La grève des penn sardin à Douarnenez en 1924-25, cela fait longtemps que j’en ai entendu parler, et j’ai même lu quelques livres à ce sujet. Mais quand j’ai vu cette bd, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre mon nez dedans. Léah Touitou donne une lecture très féministe de ces événements, que je n’avais pas perçu par exemple dans [Des Printemps en Bretagne] de Jean-Michel Le Boulanger (qui a beaucoup écrit sur et autour de ce sujet, surtout des livres historiques mais aussi cette fiction), et ce alors que bien sûr, c’est une grève de femmes. Cela m’a permis de rencontrer le personnage de Lucie Colliard, dont il faudra d’ailleurs que je lise le court récit qu’elle a publié à propos de cette grève et qui est en accès libre sur internet. Par contre, c’est amusant de voir que Joséphine Pencalet, habituellement mise en avant dans le récit de ces événements est ici assez secondaire (sauf bien sûr pour ce qui est son élection au conseil municipal en 1925, peu après la fin de la grève).

J’ai aimé la vivacité du trait et les couleurs, même si je regrette un peu que l’on ait du mal à reconnaître les personnages, en particulier féminins. Le ton de la bd est simple, elle suit le cours des événements, en nous faisant vivre les événements par les yeux non pas d’une femme mais d’une lignée de femmes : Mona, sa mère qui a été des grèves de 1905, et sa fille Soazig, embauchée à 10 ans (bien avant l’âge légal de 12 ans) et qui perçoit déjà bien l’enjeu de cette lutte et incarne l’aspiration à une autre vie et le désir de ne pas se résigner.
La bd est peut-être un peu trop rose, montre une émancipation de la femme peut-être un peu idyllique par rapport à ce qu’elle a été en réalité pour la majorité de ces penn sardin, mais elle semble assez fidèle dans le récit des événements. Alors si elle allie rigueur historique et optimisme, ça ne fait pas de mal par les temps qui courent et on aurait bien tort de s’en priver.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

C'est souvent les petites choses qui font l'histoire.
🔹En novembre 1924 à Douarnenez s'est déroulée une lutte, un événement historique: la grève des sardiniéres, les penn sardin.
Cette ville compte au début du 20ème siècles 23 conserveries de sardines. Les hommes sont pêcheurs et les femmes s'occupent de préparer, frire et mettre en boîte la pêche du jour. Ce travail est éreintant mais surtout très mal rémunéré.
💦Les sardinieres ne voyant plus comment nourrir leurs familles demandent une augmentation de leur salaire horaire.
Cette grève initiée par les femmes et suivi par les marins, les ouvriers et soutenu par le maire de l'époque Daniel le Flanchec.
💙On suit le parcours de Mona, sardiniére qui chante avec ses collègues lors de leur travail pour suivre la cadence et supporter ce rythme. Ces chants prennent une tournure révolutionnaire dès le début de la grève. Mona a un mari pêcheur pas forcément de bonne compagnie et allant boire sa paye au bistrot. Elle est mère deux filles et enceinte de son troisième enfant. Elle héberge également sa maman, ancienne sardiniére. Les conditions de vie la force à enlever son aînée de l'école pour la faire travailler à l'usine à 10 ans. Je vous laisse découvrir la suite par vous même de cette très beau roman graphique.
📚Les dessins sont colorés et clairs, l'histoire est intéressante et ouvre la voix aux femmes.
Merci à @netgalleyfrance et aux éditions Steinkis pour leur confiance

Cet avis vous a-t-il été utile ?

L'histoire vraie de la réforme des sardinières de Douarnenez en 1924 pour lutter contre des conditions déplorables. La montée de la colère et l'installation peu à peu de cette grève que les riches propriétaires pensaient mater sans souci est très intéressante. Au-delà de la grande Histoire, on suit aussi celle de la famille de Mona , dotée d'un mari assez désagréable et buté, qui refuse de laisser sa fille à l'école. Il est encouragé par la mère de Mona, très "vieille France".
Heureusement dans les rangs des sardinières on croise des femmes dynamiques qui poussent Mona à s'émanciper.
Une bd avec des dessins très précis et abordables, qui nous plonge dans un pan de l'histoire que je ne connaissais pas mais qui m'a beaucoup intéressée.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

J'ai adoré ce roman graphique oú on suit un petit village dont le cœur est le travail de la sardine, la pêche pour les hommes, la production à l'usine pour les femmes. Histoire poignante de familles qui essayent de s'en sortir pour leur famille. En plus le dessin est top !

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Le Chœur des sardinières est un roman graphique sur l'histoire vraie de la vie des sardinières de Douarnenez au début du XXè siècle, Dans les années 20, les douarnenistes sont sardinières ("Penn-Sardin") de mères en filles. Le travail est rude et on embauche même les fillettes. Le salaire de misère ne permet pas aux familles de vivre décemment. Cette bande dessinée suit plus particulièrement Mona ; on découvre son épuisement, sa culpabilité d'envoyer sa fille au travail, sa grossesse vécue principalement comme une future bouche à nourrir et la dureté de son mari qui boit sa maigre paye de pêcheur... Quand quelques sardinières se révoltent en novembre 1924 et se mettent en grève, Mona se prend à rêver de plus de justice sociale. Après quelques hésitations, elle débraye et rejoint le mouvement. La solidarité s'organise pour tenir bon face aux usiniers qui font leur profit sur le dos de ces ouvrières de la mer. Quelques figures locales puis parisiennes, communistes pour la plupart, se rangent aux côtés des sardinières et le mouvement prend de l'ampleur.
J'ai beaucoup aimé découvrir cette profession dont j'ignorais l'essentiel. J'ai apprécié les personnages authentiques, notamment la figure du maire Le Flanchec. La solidarité des sardinières pour survivre sans salaire puis obtenir gain de cause face aux hommes et aux patrons est bien dépeinte. Les couleurs pastel, bleu et orangé sont particulièrement réussies et confèrent un peu de douceur. Le titre du livre est mis en valeur par de nombreuses pages montrant les ouvrières en train de chanter, mais on pense aussi au "cœur" des sardinières tiraillées entre la résignation et la révolte. Les quelques expressions bretonnes qui émaillent les bulles mettent un peu de tradition dans cet ouvrage moderne.
Je pense que ce livre illustre de manière vivante les programmes d'histoire du lycée traitant du XXè siècle : la condition ouvrière, l'avènement des syndicats, le droit de grève etc.
Merci #Steinkis pour cette belle lecture de #LeChœurdessardinières via# NetGalley France. Cette chronique n'engage que moi.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Douarnenez, 1924, le port sardinier français avec pas moins de 23 conserveries. Nous suivons la grève déclenchée, le 21 novembre 1924, par les ouvrières de l'usine de métallurgie qui fournit les boites où sont rangées les sardines suite au renvoi sans salaire de femmes ayant chanté 'Saluez, riches heureux", jugé subversif par les patrons. La grève s'étend rapidement aux sardinières (penn-sardin), aux pêcheurs, à la biscuiterie, la filature pour un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail. Elle durera 47 jours, obtiendra le soutien du mère communiste de Douarnenez, en tête des manifestations, l'appui du syndicat communiste CGTU, sera soutenue par des dons et de la nourriture. Un accord sera finalement signé le 6 janvier 1925 après un épisode de violence qui réveille l'état qui s'en mêle.
Je ne pouvais passer à côté de cette BD pour deux raisons : la Bretagne, bien sûr mais aussi pour le combat des femmes pour plus de liberté, d'égalité, de respect. L'épisode de la révolte des sardinières est très connu en Bretagne et est un motif de fierté.
Nous suivons le mouvement social mais aussi la vie de Mona, une sardinière mariée à un pêcheur, deux filles, qui attend un troisième enfant et héberge sa mère, ancienne sardinière, blessée, qui ne peut plus travailler. Nous sommes témoins des conditions de vie misérables, obligeant Mona à envoyer sa fille aînée travailler à l'usine à 10 ans. le mari, épuisé par les sorties en mer, va souvent boire sa paye au bistrot.
La révolte est très bien racontée avec l'amplification du mouvement, la volonté de ne rien lâcher. Les auteurs nous décrivent tout le processus qui mènent les sardines de l'océan aux boîtes de conserve mais aussi les conditions inhumaines dans lesquelles travaillent les femmes : cadences infernales, salaire de misère, attente non payée du retour des bateaux, retenue sur salaire lorsque les contremaîtresses trouvent que le travail n'est pas assez bien fait. La révolte est accompagnée du chant "Saluez, riches heureux" qui devient le cri de ralliement des grévistes.
Ce mouvement a permis aux femmes de s'exprimer dans leur travail mais aussi dans leur couple. Une femme est élue pour la première fois au Conseil Municipal mais cette élection sera invalidée en novembre 1925 au prétexte qu'elle était une femme. le chemin sera encore long jusqu'au droit de vote mais toutes ces femmes auront apporté leur pierre à l'édifice.
Pas de couleurs vives, symboles de gaîté et de joie dans cette BD, plutôt des pastels, des couleurs bleu-gris à l'image de la vie à Douarnenez à cette époque et du ciel de Bretagne. Les dessins de foule sont très évocateurs et donnent une impression de puissance.
Une chronologie et un petit lexique de breton pour les mots utilisés complètent utilement cette fresque sociale passionnante.
Cette BD est un bel hommage aux Bretonnes et Bretons et c'est bien que les auteurs se soient emparés de ce sujet peu connu ailleurs qu'en Bretagne pour le faire découvrir ailleurs.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Le choeur des sardinières raconte la grève des sardinières de Douarnenez en 1924. Léah Touitou et Max Lewko nous relatent les quelques semaines de grève entre novembre 2024 et janvier 2025. Ils nous plongent au coeur de la vie de ses femmes et de leur dur labeur dans les usines de sardines.

Les hommes sont pêcheurs, sont assujettis aux marées et aux conditions de mer. Les femmes doivent travailler dans des conditions difficiles et pour un salaire de misère accordés par les usiniers, les propriétaires des usines. Dès 12 ans les enfants peuvent travailler mais ils doivent parfois le faire plus tôt pour aider leurs familles.

Léah Touitou et Max Lewko nous plongent au coeur du mouvement, dans les ateliers, dans les foyers, dans la rue, dans les salles publiques. Nous sommes plus de 10 ans avant le Front populaire, en pleine Bretagne, où les communistes ne sont pas bien vus, étant considérés comme des anarchistes sanguinaires.

Nous assistons à une prise de conscience du peuple et en particulier des femmes. Ce sont elles qui mènent la révolte et s'engagent dans la grève. Ce sont des femmes simples, avec leur bon sens de femmes du peuple à la recherche de plus de justice, d'une juste reconnaissance de leur travail.

Le graphisme est empli de tendresse, d'émotion. Les couleurs rappellent le climat breton en hiver. Max Lewko jour sur les variations entre les vues marines, les vues de foule et les scènes plus intimistes. Il montre la détresse mais aussi la détermination des femmes.

J'ai beaucoup aimé découvrir cette histoire ouvrière que je ne connaissais pas. J'ai aimé la manière de raconter de Léah Touitou, c'est un récit édifiant sur une phase de l'émancipation du peuple et sur un mouvement de lutte dont les femmes furent la cheville ouvrière.

Belle BD sur la condition féminine et ouvrière en Bretagne dans les années 20.

Un grand merci à Steinkis et à NetGalleyFrance pour ce moment d'émotion avec #LeChoeurdessardinières #NetGalleyFrance.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

En bonne Bretonne que je suis, Le Chœur des sardinières m’a complètement conquise.

1924, la colère monte à Douarnenez. La ville compte plus d’une vingtaine de conserveries, dont des millions de boites de sardines sortent tous les ans. Près de 2 000 femmes y travaillent quotidiennement, dans des conditions misérables et sans aucune considération. Mais les choses doivent changer, un vent nouveau de révolte souffle, insufflés par une poignée de femmes fortes. Vent qui va vite se transformer en tempête.

Mona et sa famille n’échappent pas à la tradition et aux conserveries. Mais Mona va prendre part elle aussi au mouvent de grève qui gagne peu à peu toute la ville, contre l’avis de sa famille. Peu importe, elle se battra comme les autres.

L’histoire des Penn Sardin, littéralement les « têtes de sardine », n’est autre que l’histoire de femmes méprises par les patrons de conserverie, travaillant dans conditions épouvantables, des journées de labeur de 18 heures, des tâches répétitives et harassantes tout ça pour un salaire de misère pour ne même pas parvenir à nourrir correctement sa famille ; qui un jour ont dit stop.
Ces femmes qui ont grandi et évolué au rythme des bateaux et des hommes revenants de la pêche, celles qui toutes jeunes ont fait comme leur mère et leurs grands-mères, rejoindre une des nombreuses conserveries de la ville. Il n’y a pas d’âge pour travailler à la conserverie, vieilles ou jeunes, peu importe, les conserveries ne sont pas regardantes.

La lutte de ces femmes n’ayant pas peur de braver la toute-puissance de ces patrons de conserveries et plus généralement celle des hommes. Ces femmes qui se sont battues pour tenter de vivre décemment, tenter de pouvoir nourrir correctement les leurs. Une lutte acharnée, pleines de sacrifices et de renoncements, pour grappiller quelques centimes de l’heure travaillée.

Le roman graphique est véritablement bien documenté, retraçant parfaitement en une centaine de pages le mouvement de grève de 1924.

Quant aux choix graphiques : des dessins simples et peu détaillés mais véritablement parlants, des traits vifs, des visages durs et des couleurs pâles et plutôt froides correspondent totalement à l’histoire et à son atmosphère de lutte et de tension.

En fin d’ouvrage, un résumé chronologique retrace le mouvement de grève et la lutte, ainsi qu’un lexique breton.


Une totale réussite pour moi, fière d’être Bretonne 😉

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :