Harceleur

Un titre accrocheur "Harceleur" mais l'auteur ne s'est pas arrêté là. Il met en lumière tous les acteurs liés au harcèlement : victime, harceleur, meneur, témoins passifs, adultes, etc. Par ailleurs, il dénonce les pratiques dans l'école et hors de l'école avec notamment le cyberharcèlement. Le vocabulaire est juste, riche. Cet ouvrage est une pépite qui informe, donne des pistes de solutions aux enfants mais également aux adultes bien souvent démunis. Bref, un livre qui a toute sa place dans les CDI, les bibliothèques ou médiathèques et surtout sur vos tables de chevet. La prévention est une des meilleures solutions ! Lisez ce livre et offrez-le.

Un très court roman qui devrait absolument être au programme obligatoire du collège.
Espérons que beaucoup de profs penseront à le proposer.
En guère plus d'une centaine de pages, tout est dit, quelques solutions abordées, et à la fin, l'auteur, puis un dialogue avec un proviseur, précisent certains points.
Je ne connaissais pas cette collection "Engagé" même si j'ai lu La Théorie du complot, du même auteur.
Je pense qu'elle est présente dans tous les CDI car c'est vraiment indispensable.
Ce thème du harcèlement est très récurrent en littérature jeunesse en ce moment, sans hélas qu'on n'en voit de solution. Mais ce roman-ci est vraiment à part à mon avis. Parce qu'il donne la parole à chaque partie, parce qu'il est court et factuel, parce qu'il pose le sujet de façon simple, évidente, tout en gardant le côté roman qui permet de le proposer à tout lecteur.

Dans ce roman, nous passons alternativement de 2034 à 2014.
Un soir de 2034, Quentin s'apprête à regarder un film en famille, avec sa femme et son fils Loïc, quand les infos annoncent le suicide d'une collégienne, suite à un harcèlement prolongé.
Malgré l'année, on n'a pas l'impression d'être dans la fiction, car hélas, en dépit de toutes les campagnes et les mesures, on voit bien que personne n'arrive à éradiquer ce problème, qui perdure au fil des années et des générations, s'accentuant même au gré des réseaux.
Si pour Loïc c'est une info perturbante mais hélas assez peu surprenante, la réaction extrême de son père ne laisse aucun doute : il se sent personnellement concerné.
Il va replonger dans des souvenirs douloureux qu'il avait, en partie involontairement, occultés.
On retourne donc en 2014, pour suivre Quentin, de la 5e à la 3e.
Je ne divulgâche pas plus que la 4e de couv' : Il s'est d'abord positionné du côté des harceleurs, ce qui est sans doute ce qu'il regrette le plus, et qui justifie sa forte réaction de ce soir de 2034.
Mais, quand son soutien "physique" l'a quitté, il se retrouve harcelé à son tour. Grâce à son ancien souffre-douleur, il franchira le pas pour aider les autres, d'abord au collège puis adulte.
Le livre ne s'éparpille pas sur d'autres thèmes, mais c'est cependant un vrai bon roman, pas un doc. On suit avec beaucoup d'intérêt ces jeunes collégiens, tentant des solutions vouées à l'échec, essayant de vivre malgré la menace toujours présente.

J'ai un seul petit bémol (oui, je sais, je trouve toujours quelque chose à critiquer !! Même, ou surtout, pour un livre qui me parait parfaitement réussi et indispensable, et donc qu'on voudrait parfait) : il me semble, mais c'est humain, que Quentin minimise son rôle d'harceleur : Certains le sont par pure méchanceté, lui a juste été entrainé. Ce qui est exact, vu comme il passera ensuite de l'autre côté de la barrière, mais qui ne minimise pas les effets sur les victimes.
Mais ce sera aussi l'occasion d'introduire des discussions sur le sujet.

Un indispensable donc, que je vais me dépêcher de proposer à l'achat à notre bibliothèque.

J'aime beaucoup la plume d'Arthur Tenor et une fois de plus, ça fonctionne. C'est intéressant car le harcèlement est ici traité encore différemment. Ca montre bien tout le problème de ce fléau, il y a autant de problématiques que de cas de figures. A lire absolument.

Un livre qui présente bien les différentes mécaniques du harcèlement et ses différentes formes : insultes, coups, ghosting, cyber harcèlement,...
Le personnage principal passe tout à tour du côté de l'agresseur, de la victime pour finalement être celui cherchera la solution.
C'est un livre qui permet d'aborder ce problème avec les élèves tout en mettant en avant les solutions : 3018, le programme PHARE et les ambassadeurs, la nécessité d'en parler.
Le texte est simple et accessible dès la 6e.

Un livre très utile et bien fait, pour aborder avec les plus jeunes (à l’école ou à la maison) le harcèlement et l’intimidation.
Le livre est divisé en trois sections qui nous donne chacune un point de vue différent sur les évènements.
La section où Quentin se rappelle sa 5e, quand il a lui-même été l’harceleur et la terreur de ses camarades de classe.
La 2e section où Quentin était en 4e et où il a été victime d’un autre élève, au point d’en perdre le sommeil, au point de ne plus avoir envie d’aller à l’école.
Dans la 3e section, on retrouve Quentin qui se remémore sa 3e quand il était témoin du harcèlement d’un autre camarade et qu’il a décidé de prendre des mesures pour arrêter le harcèlement dans l’ensemble de son collège.
On a aussi droit aux pensées de l’homme qu’est devenu Quentin et qui repense à ses années de collège avec tout le bagage qu’il a acquis par la suite, comment il envisage les choses à posteriori.
C’est un petit roman très accessible, dès neuf ans et qui serait utilisable avec des élèves plus vieux pour discuter de cette thématique et les faire réfléchir aux conséquences. Un roman qui selon les paroles de l’auteur, a été écrit à l’intention les harceleurs, qui ne voient pas toujours les marques que leurs actes peuvent laisser.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Scrineo de m’avoir offert la chance de lire ce roman avant sa sortie en librairie.

ScriNeo est une de mes maison d'édition préférée. Iels ont à cœur de mettre en avant ce qui est dans l'ombre, parler de sujets sensibles et pourtant quotidiens pour les jeunes générations. "Harceleur" en fait partie. Au delà des raisons évidentes qui m'ont fait choisir cette lecture, j'étais curieuse de voir comment allait être traité le sujet du harcèlement et à qui serait destiné cet ouvrage.

J'ai été émue par ce livre. On est toujours dans quelque chose de juste qui ne se veut ni utopique et hors réalité, ni sans espoir. Les difficultés de dénoncer pour les victimes, le système scolaire parfois défaillant à la fois dans la détection et le traitement du harcèlement et le fait que les réseaux sociaux amènent désormais aussi le harcèlement sur un cran supérieur en termes de violence psychologique, y sont très bien traités. La solution proposée par nos deux héros est une très belle idée, à la fois simple et complètement possible à mettre en place dans les établissements.

L'écriture d'Arthur Ténor est accessible, simple mais pas sans émotions. C'est un petit roman de On est transporté dans les différentes étapes de la vie et la psyché de Quentin qui passe successivement de bourreau à victime puis enfin protecteur. A aucun moment les actes d'harceleur de Quentin ne sont minimisés ou excusés. Il vit avec sa culpabilité et sa honte d'avoir été de ce côté de la barrière. Tout l'échange qu'il y a à la fin du roman avec Marvin à ce sujet est d'ailleurs très émouvant.

J'ai beaucoup aimé qu'Arthur Ténor soit vraiment allé au bout de son sujet en mettant à la fin de son roman une note dans laquelle il exprime son point de vue sur le sujet et pourquoi (pour qui) il a écrit ce livre. Il enchaine sur un entretien avec un principal de collège que j'ai trouvé éclairant.

Pour reparler d'accessibilité : "Harceleur" ne fait que 132 pages et est au tout petit prix de 10.90 euros. Il peut donc se lire très facilement et rapidement. Je compte personnellement en parler à la médiathèque dont je dépends car je pense que ce roman est à mettre entre les mains des jeunes adolescent.es et adolescent.s.

Harceleur
Arthur Ténor
Scrinéo
Date de Parution : 21 mars 2024
Un grand Merci @netgalleyfrance et @scrineo pour le SP numérique
Note : 5 / 5 💚

Résumé :

Une approche originale où un adulte se rappelle de ses années collège où il a été successivement harceleur, harcelé et protecteur.
Quentin ne peut pas dire que ses années collège furent un long fleuve tranquille.
Pourquoi ? Parce qu’elles furent marquées par le sceau du harcèlement sous toutes ses formes ! Il en a exploré
toutes les facettes, comme bourreau, comme victime et comme protecteur…
Alors, s’il en est un qui peut vous en parler, c’est bien lui. Il a compris bien des choses de ce qui peut pousser un adolescent à en tourmenter un autre.

Avis :

✒Un roman jeunesse qui aborde le harcèlement scolaire sous un double œil, l’harceleur qui devient harcelé, et qui des années plus tard le raconte avec plein de remords.
✒J’ai beaucoup aimé ce roman, son écriture qui nous délivre un message précieux : « le vent tourne ». Mais surtout respectons nous tous.
Dévoré en peu de temps.
✒L’auteur attire notre attention avec cette histoire, qui aborde différents types de harcèlements : moral, physique, cyber harcèlement.
✒Il montre l’ignominie de ce fléau, trop présent.
✒A la fin, un échange entre l’auteur et un chef d’établissement : des solutions sont mises en place mais il y a encore beaucoup à faire.
✒Je conseille vivement ce roman à tous : parents, enfants, bibliothécaires...
✒ Ce roman est une veritable source de prise de conscience.

Trois bonnes raisons de lire ce livre :

❣ Un roman engagé
❣ Une véritable prise de conscience
❣ A recommander sans modération.

Ce court roman à destination des collégiens (et de leurs parents…) présente les différents aspects du harcèlement scolaire : Quentin, le personnage principal, explique à son fils son vécu de victime de harcèlement. Il se remémore également son passé d’harceleur et de témoin.

Le harcèlement physique, le harcèlement psychologique et le cyber-harcèlement via les réseaux sociaux sont exposés. On voit également comment les parents peuvent réagir face à une telle situation ainsi que les actions mises en place par le collège. On pourra reprocher à l’auteur de nous présenter des situations qui se règlent finalement assez facilement une fois que la victime a pu parler (au contraire des histoires dramatiques présentées dans les média). Mais il me semble important d’insister sur le fait que les équipes éducatives font du mieux possible (le plus souvent) ; les élèves victimes ne doivent donc pas hésiter à parler…

En bref, ce roman jeunesse offre un panorama assez complet de ce qu’est le harcèlement dans les collèges de france aujourd’hui. À noter l’entretien de l’auteur avec un principal de collège en fin de volume.

Je remercie les éditions Scrinéo et NetGalley pour l’envoi de ce roman.

En tant que professeur des écoles et maman d'un collégien, j'étais curieuse de découvrir cet ouvrage qui aborde un sujet sensible, dont on entend beaucoup parler dans les médias depuis quelques temps
Dans ce court roman, qui s'adresse à un jeune lectorat, l'auteur a pris le parti d'aborder le sujet avec un narrateur adulte qui va revenir sur ses souvenirs d'adolescent avec son fils.
Du bourreau harceleur à la victime harcelée, avant de devenir protecteur des victimes, il livre ces différents épisodes de sa vie; il raconte sa vérité, teintée de colère , de peur, de honte aussi.
Sans pointer du doigt, ce roman soulève tout de même de nombreuses questions, notamment dans l'entretien final avec un chef d'établissement : pourquoi, comment en arrive-t-on à de telles situations ? Y a-t-il un responsable ? Quels rôles pour l'éducation parentale et l'Education Nationale ? Comment éviter le pire? Que peut-on faire pour en sortir, ou aider ? A qui parler ?
Car la clé est là : il faut libérer la parole ! Parler, parler, parler encore..parler toujours. Pour qu'il n'y ait plus de Quentin, Cédric, Marvin, Rémi..et encore moins de Marilou autour de nous

Le livre est un véritable ovni. Je l'ai lu d'une traite en passant par différents sentiments, de la colère, de la tristesse, de la compassion.

C'est un roman qui devrait être lu par tout le monde : parents, enfants et toutes personnes qui peuvent être témoin de cette horreur qu'est le harcèlement.

Au travers de cette fiction, l'auteur nous décrit le harcèlement à travers le regard du harceleur, du harcelé et du témoin qui vient en aide avec les moyens dont il dispose.
Nous suivons ces différents cas au travers les yeux de Quentin, qui fût un acteur dans chacune des catégories. De harceleur en classe de 5ème, il devient la victime l'année suivante. Puis, avec une prise de conscience et beaucoup de recherches, il veut aider les victimes, trouver des solutions à leur calvaire.

Tous les types de harcèlements sont traités : Physique, psychologique et peut être le pire actuellement, le cyberharcèlement.
Les émotions que vivent chacun : Besoin de pouvoir, de reconnaissance de la part du harceleur et le sentiment de peur, la hantise du harcelé jusqu'à sa sphère privée (le pire est même évoqué avec le suicide de certains adolescents qui se savent plus comment s'en sortir).

Le roman se termine avec les mots de l'auteur et surtout avec un échange entre Arthur TENOR et un chef d'établissement. On se rend compte que des aides sont mises en place, mais que le chemin est encore long pour enrayer définitivement le harcèlement.

Quentin ne peut pas dire que ses années collège furent un long fleuve tranquille.
Pourquoi ? Parce qu’elles furent marquées par le sceau du harcèlement sous toutes ses formes ! Il en a exploré
toutes les facettes, comme bourreau, comme victime et comme protecteur…
Alors, s’il en est un qui peut vous en parler, c’est bien lui. Il a compris bien des choses de ce qui peut pousser un adolescent à en tourmenter un autre.
Un thème toujours compliqué, mais ici il est traité de façon originale car on suit les propos d'un père qui raconte à son fils ses années collège où il a été successivement harceleur, harcelé et protecteur.

💛 Découvert sur #netgalleyfrance, c'est le titre accrocheur qui m'a donné envie de découvrir ce roman.

💛 Cette courte histoire met en avant Quentin Lamart, papa d'un adolescent qui, à la suite d'un flash info assez percutant, replonge dans ses années de collège où il fut harceleur, victime et héros.

Si on peut le détester pendant une bonne partie de l'histoire, on en vient à apprécier le personnage toute à la fin. Surtout que la fin est toute à fait positive.

💛 Ce roman, et je pense que je ne serai pas la seule de cet avis, devrait être obligatoire dans le programme scolaire (belge et français).

En effet, il traite de manière parfaite le harcèlement scolaire, un fléau qui prend un essor considérable dans la vie de nos enfants à cause des réseaux sociaux.

Chaque chapitre met très bien en avant les différents acteurs et caractéristiques de ce fait de société qui a toujours existé malheureusement.

💛 Les deux derniers chapitres sont très importants. En effet, on y découvre le témoignage d'un chef d'établissement percutant.

💛 Parlons de la plume de l'auteur. Elle est géniale. Ses mots choisis avec soin mettent en avant ce fléau sans pour autant heurter la sensibilité des lecteurs. Sa plume est parfaite pour un adolescent et elle est une véritable prise de conscience sur la manière dont le harcèlement scolaire peut être exercé.

💛 Je vous recommande ce roman sans hésiter car je considère que ce roman doit être lu par le plus grand nombre de personnes possible.

Bisous bisous 😘

Voilà un livre qui, s'il ne m'a pas forcément accroché au premier regard par sa couverture (chacun ses goûts, tout simplement), a su titiller ma curiosité et m'inciter à aller découvrir sa quatrième de couverture avec son titre.
Et j'ai bien fait, car en découvrant son résumé, j'ai tout de suite eu envie d'en savoir plus puisque l'on diverge du traditionnel récit de harceleur.

En effet, nous allons suivre l'histoire d'un homme qui va partager ses souvenirs de jeunesse, et spécifiquement de collège, avec sa famille et plus précisément son fils.
Mais nous ne tombons pas dans un "classique" récit de jeune qui harcèle ses congénères, puisqu'après avoir harcelé, celui-ci change de place dans ce microcosme qu'est le collège pour devenir celui que l'on harcèle, insulte, frappe...
Il est intéressant de suivre ce récit et encore plus quand, on échange une nouvelle fois les rôles pour que celui-ci devienne un protecteur pour que plus personne ne subisse ou fasse subir des situations critiques qui peuvent parfois virer au dramatique.
Tout cela dans un livre qui compte un peu plus de 100 pages, autant vous dire que le récit est rapide, direct et précis et qu'il gagne vraiment à être découvert !

Je ne connaissais pas la collection "Engagé" de chez Scrineo, mais ce que je peux vous dire c'est que si les autres titres sont du même acabit, je vais m'y pencher sérieusement et me laisser tenter facilement.

Vous l'avez compris, je vous le recommande franchement, une lecture à mettre entre toutes les mains !

Livre coup de coeur, livre coup de poing.
Parce que quand il est question de harcèlement tout n'est pas toujours blanc ou noir. La frontière entre harceleur et harcelé peut parfois être minime...
Parler pour se sortir de cette spirale, trouver les bonnes personnes, les bonnes solutions...
Un livre à mettre dans les mains de tous les collégiens, mais aussi de leurs enseignants, de leurs parents ... Je le conseille vivement!

En 2034, Quentin Lamart s’apprête à passer une soirée TV tranquille en compagnie de sa femme et de leur fils de treize ans Lucas, quand un flash info vient faire voler en éclat ce paisible tableau. Marilou, une jeune collégienne, a mis fin à ses jours après avoir été trop longtemps victime de harcèlement scolaire. La France est une fois de plus pétrifiée. Comment de tels drames peuvent-ils encore survenir ? Personne n’a-t-il donc rien fait pour lui venir en aide avant qu’il ne soit trop tard ? Quentin peine à encaisser le choc, cela fait remonter en lui des souvenirs qu’il aurait préféré ne jamais avoir emmagasinés. Pourtant, devant l’attitude un brin nonchalante de son fils, il décide d’éteindre l’appareil pour livrer son propre témoignage. De harceleur en harcelé, Quentin a effectivement une très bonne vue d’ensemble sur le sujet. Pour le meilleur et pour le pire…

Ce roman est divisé en trois parties. Dans la première, « Le Bourreau », nous retrouvons Quentin à la rentrée de sa classe de 5ème. En compagnie de son ami Cédric, une brute épaisse sans une once d’empathie, il s’amuse à tourmenter les plus vulnérables. Moqueries, bousculades dans les couloirs, vols, biens jetés dans les toilettes de l’établissement, coups et blessures dans les vestiaires… Tout est prétexte à ennuyer les autres, ricaner et se sentir tout puissants. Marvin, adepte de danse classique, en fait maintes fois les frais.

Dans la seconde partie, « La Victime », Quentin fait comme qui dirait l’expérience d’un retour de karma. Cédric a déménagé au cours de l’été et Quentin se retrouve seul en 4ème, isolé du reste de sa classe qui a trop fait les frais de son comportement l’année précédente. Quand l’un de ses camarades décide d’inverser les rôles en prenant Quentin et son début d’embonpoint pour cible, personne ne s’y oppose. Ne récolte-t-il pas ce qu’il mérite, après tout ? Goûtant à sa propre médecine, Quentin réalise alors la cruauté dont il a pu faire preuve par le passé et se remet progressivement en question tout en encaissant, encore et encore.

Dans la dernière partie, « Le Héros », Quentin n’est plus ni bourreau ni victime. En cette année de 3ème, il a gagné en maturité et est bien décidé à faire peau neuve. À renouer avec celui qu’il est vraiment, loin de l’influence des autres. Quand il surprend ses anciens tortionnaires aux prises avec un élève plus jeune, il prend le risque de s’en mêler pour que cesse enfin cette spirale infernale.

Si les dialogues entre Quentin et Lucas semblent parfois un peu didactiques et peuvent en cela manquer de naturel, cet ouvrage sonne vrai. À travers ces différents flashbacks, Arthur TÉNOR décortique les mécanismes du harcèlement scolaire. L’effet de groupe, l’opportunisme, la peur de devenir un dégât collatéral en refusant de rester simple témoin des faits et en s’interposant, la méchanceté gratuite parce que c’est facile, l’ennui, le désir fou de se mettre en avant à n’importe quel prix, l’impuissance, la peur, l’isolement, la persécution, les dénonciations, les représailles, les nerfs qui lâchent… L’auteur nous montre les différentes facettes d’un même phénomène et je l’ai trouvé très juste dans son propos. On sent qu’il y a un véritable travail de fond derrière ce récit, une volonté de faire changer les choses. Pas tant en montrant aux victimes de harcèlement qu’elles sont entendues, elles n’ont pas besoin de revivre le drame qu’elles ont enduré en s’y replongeant entre les lignes d’un roman, mais en bousculant les harceleurs. En leur faisant prendre conscience de la portée de leurs actes et en les interrogeant sur les raisons qui les poussent à agir ainsi. Loin de toute fatalité, Arthur TÉNOR nous montre qu’il est possible de s’en sortir sans se voiler la face. Il met de précieuses ressources à la disposition de ses jeunes lecteurs, à chacun de se les approprier. Un harceleur n’est pas forcément une brute sans cœur, encore faut-il qu’il ait le courage d’observer son reflet dans le miroir pour se demander si c’est vraiment ça, la personne qu’il souhaite incarner.

Ayant été assistante d’éducation dans un collège réputé difficile, j’ai souvent dû intervenir dans la cour sur ce genre de situations. Des élèves vulnérables pris à parti, physiquement, verbalement, parfois même derrière de sages sourires pour tromper son monde. D’autres qui crient au harcèlement à tort et à travers pour une simple dispute et que l’on retrouvera dès le lendemain bras dessus bras dessous avec la personne qu’ils dénonçaient à corps et à cris, le malentendu ayant été résolu. Les réseaux sociaux qui portent le phénomène à son paroxysme, en refusant tout répit aux élèves ciblés. Le harcèlement s’incruste alors jusqu’au fond du lit, impossible d’y réchapper, de se ressourcer, de s’apaiser. C’est l’escalade avant la dégringolade. Ce livre aborde aussi la difficulté à faire bouger les choses, à démêler le vrai du faux, à confronter les différents points de vue pour comprendre et non juger, à trouver des sanctions adaptées, aptes à faire évoluer les mentalités plutôt qu’à alimenter les rancœurs. L’auteur explore tout ceci avec brio en si peu de pages ! Ce court roman fera assurément un bon outil pédagogique pour sensibiliser les enfants de tout âge et rouvrir le dialogue avec les plus réfractaires.

Un roman essentiel ! Dans notre contexte de lutte contre le harcèlement, ce roman surgit comme un témoin et un outil.

On suit Quentin, adulte et papa, qui se rappelle ses années collège. Il prend tour à tour le visage du harceleur, du harcelé puis du témoin actif. Arthur Ténor réussit à montrer avec subtilité les mécanismes derrière le harcèlement. Combien il semble facile d'être méchant mais aussi combien il est facile de devenir la victime de tels comportements. Quel est le rôle des réseaux sociaux alors que de plus en plus d'enfants y ont accès.
Le récit n'est pas terrifiant ou dramatique dans sa fin. On comprend la gravité des faits évidemment, mais l'auteur dépeint aussi des manières de s'en sortir, les différents leviers d'action possibles.
Le livre est d'autant plus intéressant qu'il est complété par des ressources pour les harcelés, par un mot de l'auteur sur ses recherches et d'un entretien avec un principal d'établissement.

2034. Quentin s’installe sur le canapé avec son fils de treize ans et sa femme pour regarder un film. Les informations défilent : une collégienne s’est suicidée suite à du harcèlement. Loïc, le fils, trouve l’information perturbante mais peu surprenante tandis que son père est blême.

Quentin se replonge alors dans son adolescence, en 2014. En 5ème, ce fut lui le harceleur, accompagné de son meilleur ami, tous deux n’étant jamais à court d’idées pour tourmenter les autres adolescents. En 4ème, il se retrouva dans la position de l’élève harcelé et il vécut une année horrible. En 3ème, il eut l’occasion de se racheter en aidant des élèves harcelés et en s’engageant contre le harcèlement.

Sans être accusateur, l’ouvrage, qui s’adresse à un lectorat jeune, invite à se positionner autour du sujet du harcèlement dont on entend tant parler. L’entretien avec un chef d’établissement à la fin de l’ouvrage fait émerger les éléments suivants : comment en arrive-t-on à des situations de harcèlement ? Que peut-on faire pour en sortir ? A qui parler ?

Un roman à lire et à faire lire pour que chacun prenne en considération la gravité du fléau

Ce livre parle du harcèlement à l’école et du cyber harcèlement comme le titre nous le fait comprendre. Même s’il est court cette histoire m’a beaucoup touchée et m’a ramenée à ce que j’ai vécu plus jeune. On y découvre Quentin un père de famille qui, lors d’une soirée télévisée en famille avec sa femme et son ado, tombe sur les informations : une jeune femme s’est suicidée à cause du harcèlement. S’ensuit les souvenirs de Quentin passant de harceleur à harcelé en 1 année. Aujourd’hui gardien de la paix, Quentin va dans les écoles prôner ce fléau. Ce livre m’a énormément marqué et touché car il relate des faits réels, il montre la douleur que des mots peuvent avoir sur l’humain. C’est une histoire que chaque enfant du collège ou du lycée devrait lire pour se rendre compte de l’impact de ce fléau.