Dernier bateau pour l'Amérique

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Date de parution 13 mars 2024 | Archivage Aucune

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Résumé

On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses de Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu’on se trompe de direction. J’ai découvert le navire en deux temps. D’abord l’odeur de la fumée. Puis en arrivant sur le quai, l’immense coque noire et les trois cheminées rouges alignées. Il était sur le point de larguer les amarres. Valia a crié : « Attendez-nous ! »

Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s’apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d’une famille d’émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens.

Bruxelles, aujourd’hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu’elle l’aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers. Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis. La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l’imaginer.

Dans une narration virtuose entre les lieux et les époques, Karine Lambert livre son roman le plus personnel.

On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte...


Ils recommandent !

"Un récit poignant et palpitant" Marine Berger - Elle Belgique

"Un récit poignant et palpitant" Marine Berger - Elle Belgique


Formats disponibles

ISBN 9782501171960
PRIX 21,90 € (EUR)
PAGES 352

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Encore un roman qui n'en est pas un, avec une très belle écriture qui m'immerge dans l'histoire.
Quand elle narre par exemple le départ pour l'Amérique, d'une seule partie de la famille, départ dont en vérité elle ne sait pas grand chose, on ne lit pas, on EST avec eux. J'émerge du roman toute surprise d'être dans ma cuisine, pas dans une ferme de Dordogne.

Un roman étrange, car il y a, entremêlés, ce roman qu'elle essaie d'écrire sur une mère qu'elle a si peu connue, et l'histoire de l'écriture du roman.
J'ai regretté que sur la liseuse, les passages du passé au présent soient souvent invisibles. Même pas un saut de ligne, on enchaîne d'une époque à l'autre et c'est un peu pénible d'essayer de savoir de qui on parle. Mais c'est dû à la numérisation, pas au texte lui-même.

À la mort de sa mère, Karine Lambert, qui n'a jamais reçu aucun amour maternel, ni même l'attention minimale à laquelle un enfant a droit, n'assiste pas à l'enterrement de cette mère avec qui elle avait coupé les ponts depuis bien longtemps. Déjà grand-mère, on pourrait penser qu'elle a fait le deuil de tout ce qui lui a manqué. Mais un mot d'une cousine tout aussi perdue de vue lui rappelle son manque de famille.
Elle se lance alors dans une enquête sur les traces de ce passé qu'elle ne connait pas, sa mère l'ayant toujours tenue à l'écart de la famille, sans lui parler du passé (ni du présent d'ailleurs).
On ne saura pas ce qui est vrai et ce qu'elle imagine.

Habituellement, les écrivains qui soignent leur mal-être en écrivant, j'évite férocement, je ne lis pas pour être leur psy. Ici, c'est totalement différent même si elle plonge dans son moi profond. C'est une recherche généalogique, en même temps qu'une écriture impossible à lâcher et un récit passionnant.
Et cette petite fille qui grandit totalement sans amour maternel, sans amour parental, c'est poignant. On voudrait que ce soit un roman, et ça n'en est pas un.

La vie de sa mère est faite d'errance et de musique.
On suit donc en parallèle ce que Karine apprend sur sa famille, et le travail sur elle-même qu'elle doit faire pour accepter, pour se réconcilier avec son histoire familiale, et comprendre pourquoi sa mère l'a été si peu, maternelle.
La rencontre avec sa cousine américaine apporte une respiration et une légèreté bienvenues.

Un début surprenant, en clin d'oeil (hommage) à Camus.

Je ne connaissais encore aucun des livres de cette autrice, mais celui-ci est certainement le plus personnel.

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Voici mon retour de lecture sur Dernier bateau pour l'Amérique de Karine Lambert.
Bruxelles, aujourd’hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis vingt ans.
Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu’elle l’aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers.
Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis.
La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l’imaginer.
Dernier bateau pour l'Amérique est un roman très personnel qui m'a permet de relire la plume de Karine Lambert, que j'apprécie.
J'ai été touchée en plein cœur au début, quand elle nous explique que sa mère est morte, les sentiments qu'elle ressent..
Ayant moi même des rapports très compliqués avec ma maman, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce que j'allais ressentir lors de son décès. Et j'ai été rassurée, quelque part, de constater que je ne suis pas la seule à avoir une maman qui n'a jamais été aimante !
Cet ouvrage est très personnel, l'autrice nous livre ses sentiments, ses failles, ses faiblesses. C'est hyper touchant et j'avoue avoir été bouleversée par certains passages.
J'ai apprécié le fait que Karine Lambert reconstitue le passé de sa mère pour mieux la comprendre, et pour reconstituer, aussi, sa propre histoire. Elle m'a totalement embarqué avec elle.
Cet ouvrage a une construction très originale, comme un roman dans le roman. Il est intéressant de découvrir l'enquête de Karine, comment elle réussit à dérouler le fil de la vie de Germaine. Puis, peu à peu, l'histoire de Germaine prédomine.
J'ai aimé le contexte historique, la fuite de la Russie puis de la Belgique. Pas évident de savoir qui on est quand on fuit, encore et encore, surtout très jeune.
Dernier bateau pour l'Amérique est un magnifique roman, touchant, bouleversant et très bien écrit.
J'ai adoré et je sous le recommande avec un immense plaisir.
Ma note : cinq étoiles.

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Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s’apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d’une famille d’émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens.
Bruxelles, aujourd’hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu’elle l’aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers.

Une douce découverte d'une plume belge. Un récit personnel qui nous emmène en voyage sur les traces de la mère de Karine qui n'en porte que le titre. Une narration sincère, une vue de haut de cette mère dont elle sait si peu. Une sorte de thérapie pour comprendre, pour avancer dans le deuil. J'ai été très touché par le cheminement de l'autrice juste et à la fois intime.

L'histoire de Germaine, certes romancée, nous permet de découvrir la fuite d'une famille juive pendant la guerre et d'imaginer comment cette petite pianiste est devenue une mère froide et distante au fil du temps.

Bref, un récit qui m'a émue où Karine se livre sans masque avec un courage et une force énorme.

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La couverture, en soi, est une invitation au voyage ! J’ai pris bien volontiers le bateau pour l'Amérique et j’en ressors touchée. Deux époques et deux protagonistes pour découvrir l'histoire d'une famille marquée par les événements du XXème siècle.

Karine Lambert, romancière, apprend la mort de sa mère Germaine, qu'elle n'a pas vue depuis deux décennies. C’est la lettre de condoléances d’une cousine d’Amérique qui ravive en elle le désir ardent de comprendre qui était réellement sa mère, une femme qui n'a jamais su lui exprimer son amour, ni par les gestes, ni par les mots.
Tout commence en 1940 alors que Germaine Schamisso n’est qu’une jeune pianiste prodige, contrainte de fuir l’Europe avec sa famille...

Au fil de son enquête, Karine Lambert découvre l’histoire de ses grands-parents et de leurs enfants, esquissant avec sensibilité la vie que sa mère ne lui a jamais racontée.
Dans cette quête d'identité et de compréhension, l'autrice s'immerge dans une mise en abyme, écrivant sur sa famille pour mieux s’approprier sa propre histoire. L'alternance entre les récits de Karine et de Germaine/Jenny permet au lecteur de remonter aux sources de l'histoire familiale et d'en saisir toute la complexité.
L’autrice dépeint le parcours d'une jeune fille libre, passionnée de littérature et de musique, qui finit par sacrifier sa fille et ses aspirations pour satisfaire les attentes de son époux.
J’ai particulièrement aimé la partie américaine, où chaque personnage (excepté la grand-mère de Karine) trouve enfin sa place dans le monde : New York, le rêve américain, où tout est possible. Les moments liés à la musique illuminent le récit. Le retour en Europe signe la fin de la liberté.

L’écriture est simple, poétique, précise, et donne vie à des personnages féminins attachants. Les figures masculines sont plutôt absentes, (hormis le père de Germaine, plein d’amour pour sa fille prodige). Pas de nouvelles de l’oncle, du père de l'autrice, alors même que celui-ci attendait avec impatience la naissance de son enfant. Néanmoins, cette omission n'entache pas la force du récit. Peut être, Karine Lambert écrira-t-elle un jour sur son père ?

Au final, un livre poignant et très personnel qui offre une réflexion profonde sur l'amour, la famille et l'identité, tout en nous invitant à voyager à travers les méandres de l'Histoire et de la mémoire familiale.

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"Dernier bateau pour l'Amérique" est à la fois un roman historique et un récit autobiographique très touchant : dans une narration virtuose entre les lieux et les époques, Karine Lambert livre son roman le plus personnel.

On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses de Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu’on se trompe de direction. J’ai découvert le navire en deux temps. D’abord l’odeur de la fumée. Puis en arrivant sur le quai, l’immense coque noire et les trois cheminées rouges alignées. Il était sur le point de larguer les amarres. Valia a crié : « Attendez-nous ! »

Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s’apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d’une famille d’émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens.

Bruxelles, aujourd’hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu’elle l’aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers. Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis. La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l’imaginer.

Je remercie @LaBelleEtoile et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman émouvant.

Comme un clin d’œil à "L’Étranger" d'Albert Camus, les première lignes de ce récit autobiographique s'ouvre sur l'annonce de la mort de la mère de Karine, Germaine, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans. Malgré le ton laconique, assez détaché employé, ce décès va créer un manque qui sera l'élément déclencheur d'une enquête pour découvrir l'histoire des grands-parents de l'autrice ainsi que celle de leurs enfants.

La structure narrative bien maitrisée alterne entre passé, le temps du récit historique, et présent, le temps de la narration, celui de l'écriture du roman de Karine. L'enquête menée par l'autrice est en réalité une quête identitaire : grâce à ce récit dans le récit comme une mise-en-abyme, elle nous livre l'histoire de sa famille en tentant de se l'approprier.

L'autrice dresse le portrait de sa mère pianiste, jeune fille passionnée de littérature et de musique, qui finit par sacrifier sa fille et ses aspirations de liberté pour satisfaire les attentes de son époux. Ce que j'ai le plus apprécié c'est la partie américaine car presque tous les personnages (sauf la grand-mère de Karine) trouvent enfin leur place à New York où tout est possible grâce au rêve américain. Le retour en Europe est synonyme de cette perte de liberté. Un roman poignant qui nous invite au voyage au travers les méandres de l'Histoire et de la mémoire familiale de l'autrice !

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