La Mesure

Si vous saviez précisément la date de votre mort, que feriez-vous du temps qui vous est imparti?
Suite à un étrange phénomène, la population mondiale vient à se diviser en deux groupes: les longs-segments, qui ont la promesse d’une vie longue et paisible; et les courts-segments qui vivent désormais avec l’angoisse d’une fin imminente.
Entre haine, amour et espoir, l’autrice nous invite à une réflexion philosophique profonde dans un roman moins fictionnel qu’il n’y paraît.
Ce livre m'a profondément touché par la variété de ses personnages et leurs réactions plus vraies les unes que les autres.

Un roman original dans lequel on rentre volontiers. Une galerie de personnages différents que l’on prend plaisir à découvrir et à voir évoluer. Un scénario d’anticipation qui nous pousse à nous questionner.
Très bonne lecture !

Très gros coup de cœur et énorme potentiel pour ce livre que j'ai très très de voir adapté en série ou en film ! Un chef d'œuvre en termes de dystopie, j'ai adoré cette lecture et je recommande pour tous les amateurs de la série Black Mirror.

#LaMesure #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions Fleuve de m'avoir permis de lire ce livre avant sa parution.
Il sort aujourd'hui 12 octobre en librairies.
Ce livre est épais, dense, et son rythme est assez lent, même si les chapitres sont courts, car ce sont les histoires des 8 personnages principaux qui s'entremêlent.
8 comme le symbole de l'éternité, très joli symbole pour ce livre dont le contenu est très fort, clairvoyant, cynique parfois, éternel et intemporel à la fois.
Je tiens à préciser que je ne suis pas fan de fantaisy, ni de science fiction, mais la quatrième de couverture m'a tout de suite conquise.
Imaginez notre monde, car il n'y a pas de temporalité précise, un beau matin chaque être humain de plus de 22 ans voit arriver pour lui, de façon très mystérieuse une boite, avec à l'intérieur une cordelette, qui est la mesure de sa vie.
Comme vous pouvez l'imaginer il y a des longues cordelettes, et malheureusement il y a des courtes cordelettes. Que feriez vous si vous saviez combien de temps il vous reste à vivre? Tant que le sujet reste individuel cela ne pose aucun problème, mais si le sujet devient mondial que pourrait-il se passer?
Dans son livre Nikki Erlick est très réaliste, même cynique parfois, mais une grande dose de sensibilité et bienveillance emplit ses personnages principaux. Un très bon livre.


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Par un matin comme les autres, dans une futur proche, tous les adultes de plus de 22 ans se réveillent avec un mystérieux présent : une boîte renfermant ce qui semble être "La mesure de votre vie".
Politiques, scientifiques, professeurs, tous se saisissent du phénomène. Que signifient ces boîtes tombées du ciel? Qui nous les a envoyées? Et surtout, comment continuer maintenant que notre fin n'est plus une hypothèse?

Le lectorat sera complètement happé par cette dystopie originale!
La forme du roman choral enrichit le propos (bien qu'il reste américanocentré), lequel s'engage sur deux grandes questions: l'Humanité peut-elle surmonter sa plus grande peur? Et moi, est-ce que je pourrais surmonter cette peur?

C'est enrichissant, intelligent, et surtout obsédant. On finit par vivre et rêver à travers cette boîte.
Un point de vue parvenant du reste du monde aurait rendu le propos encore plus passionnant, mais ce qui nous est présenté ici suscite déjà bon nombre d'interrogations obnubilantes.

La trame parlera autant aux amoureux de philosophie que d'intrigue politique, aux passionnés du genre et aux manias d'histoires d'amour.

Mais la plus grande question restera celle-ci, laquelle me hantera après cette lecture exaltante:
A quoi correspond réellement la mesure d'une vie ?

Aujourd’hui, chaque personne de plus de 22 ans dans le monde se réveille et trouve une boîte en bois devant sa porte. À l’intérieur de chaque boîte se trouve une cordelette. La longueur de cette cordelette représente leur durée de vie.

Avec ce roman choral, nous suivons ainsi l'histoire de huit personnes ordinaires. Cela pourrait être vous, cela pourrait être moi.

J'ai trouvé ce roman dystopique incroyablement actuel. Il pose comme questionnement philosophique – que se produirait-il si chaque individu sur Terre avait une connaissance précise de la durée restante de sa vie ?  – et analyse  cette interrogation sous le prisme des sphères politique, sociétale, professionnelle, personnelle, avec empathie et réalisme.

Cette intrigue m'a complètement absorbée. L'autrice nous pousse à réfléchir à des questions profondes sur la vie, la mort, la signification et l'utilisation de notre temps sur cette planète et met en exergue la question suivante – la valeur d'une personne se mesure-t-elle à la durée de sa vie ?

Je me suis bien sûr interrogée. Si je recevais une telle boîte, serais-je tentée de l'ouvrir ou bien préférerais-je continuer à vivre dans l'ignorance ? Question difficile ! Je ne suis pas sûre que je saurais résister à la tentation d'ouvrir la boîte. La question est – en assumerai-je les conséquences ?

Et vous, ouvririez-vous cette boîte ? Voudriez-vous connaître la durée de votre vie ?
Répondez-moi dans les commentaires et partagez vos réflexions.

Un jour, les humains âgés de 22 ans et plus commencent à recevoir une boîte chacun. On ne sait ni comment, ni pourquoi. Dans cette boîte, une cordelette. Très vite, le monde va comprendre que la taille de la cordelette est proportionnelle à la durée de vie de son possesseur. L'impact de cette information va évidemment être énorme...

Dans ce roman choral dystopique, l'élément perturbateur n'aura finalement pas d'explication, mais ça n'a aucune importance. Ce qui compte, ce sont les conséquences. On suit plusieurs protagonistes perturbés par l'arrivée de ces boîtes. Certains ont un court segment, pour d'autres ça concerne un proche, d'autres encore refusent d'ouvrir la boîte. Savoir que l'on va mourir bientôt n'est pas une mince affaire, certaines personnes iront dans des groupes de soutien, d'autres commettront des actes désespérés.

La politique est très présente dans ce livre au travers d'un personnage se présentant à la présidentielle américaine et dont les discours engendreront une forte discrimination envers les courts segments. C'est ainsi qu'on assistera à la création progressive d'un petit apartheid. C'est sens doute l'aspect du livre que j'ai préféré !

On aura également notre lot d'émotions évidemment, via les morts tragiques des personnages, leurs sacrifices, l'amour de leurs proches. Je regrette juste que l'autrice ne soit pas allée plus loin dans les enjeux dramatiques et que la fin soit un peu trop gentillette... (Je crois qu'après Chasse à l'homme tout ça m'a paru un peu fade 😆)

Une très bonne lecture cependant !

La vie ne tient qu'à une cordelette

Imaginez qu'un jour, sorti de nulle part, un coffret à votre nom vous attende derrière votre porte. Possibilité numéro un : ignorer et faire comme si de rien n'était. Possibilité numéro deux : ouvrir.

À l'intérieur se trouve une cordelette. Et la longueur de cette cordelette représente la mesure exacte du temps qu'il vous reste à vivre.

Le récit raconte cet avènement ainsi que le monde d'après.

À ce jour, chaque être humain, de plus de vingt-deux ans, a reçu sa boîte.

Tandis que la plupart l'ont ouverte, d'autres résistent à la tentation de connaître le temps qu'il leur reste ici- bas.

C'est dans cet univers que nous allons faire la connaissance et croiser les destins de Nina, Ben, Maura, Hank, Jack, Anthony, Amie, Javier.

Toutes et tous ont reçu leur boîte.

Et bien entendu, plusieurs d'entre ces personnages nous quitteront avant la fin du récit. Là-dessus je n'en dis pas plus, vous le découvrirez en lisant le livre.

Pour ma part,
Depuis l'apparition des boîtes, un nouvel ordre mondial s'est instauré : l'humanité est divisée entre les détenteurs d'une cordelette courte, dont les jours sont comptés, vulgairement appelés les "court-segments" d'une part, et d'autre part celles et ceux dont la longévité est garantie par une cordelette longue, les "long-segments".

Le récit raconte en détail et au fil des saisons, l'"an zéro" de l'apparition des boîtes ainsi que le chamboulement existentiel qu'elles entrainèrent dans leur sillage puis se termine quelques années plus tard en guise d'épilogue.

J'ai plongé la tête la première dans cette intrigue originale qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout grâce à l'écriture captivante et fluide de l'auteure. Car la "Théorie des Cordelettes" est formelle : la longévité d'un individu est proportionnelle à la taille de son fil. Que ferais-je si moi aussi j'avais une boîte ?

Si ce savoir était auparavant un attribut divin, aujourd'hui, il est contenu dans cet écrin, comme une boîte de Pandore 2.0, à la portée de tout un chacun.

Pour ainsi dire, par le biais de ce phénomène de science-fiction, et les conséquences politiques et sanitaires qu'il entraîne, ce thriller aborde des thèmes existentiels concrets comme la liberté, la justice, la légalité ou encore la quête de sens.

Le style d'écriture est fluide, très bien rythmé et savamment raconté, malgré quelques longueurs qui ralentissent parfois le récit. Les personnages sont attachants, et leurs relations sont bien développées. Qu'ils soient court ou long-segment, soldat, mère porteuse, architecte, médecin, prof, journaliste ou même candidat à la présidence, on s'identifie facilement à chacun d'entre eux. On suit avec intérêt chaque évolution et chaque prise de conscience tout au long du roman.

La fin du roman est à la fois prévisible et surprenante car on se doute bien que certain.e.s vont inévitablement mourir, mais on ne sait pas comment ni quand.

Ce livre est un tout-en-un à ne surtout pas rater : thriller, récit de vie, fantastique avec un soupçon de romance. Un pavé de 464 pages certes mais tellement captivant, que l'on ne voit pas le temps passer. Un peu comme dans une série Netflix dit-on.

J'ai a-do-ré.

Bravo et je recommande chaleureusement.

Tout d'abord je remercie les éditions fleuve et le site Netgalley pour m'avoir permis de lire ce livre.

Je ne peux pas commencer ma chronique en disant : "nous suivons les aventures de untel et untel" car ici il ne s'agit pas de ça. Je devrais plutôt dire :" nous suivons le chemin de vie d'un groupe de personnes qui se retrouvent face à un savoir ; celui de connaître la date de leur mort". L'autrice a choisi de ne pas suivre juste une personne mais plusieurs et de voir comment ils vivent l'arrivée des cordelettes et la vie avec. Nous avons pratiquement tous les cas de figure : du long-segment au très courts en passant par ceux qui refusent d'ouvrir la boîte, ceux qui ouvrent les boîtes des autres et ainsi de suite.

J'ai lu ce livre très rapidement. Il se dévore. L'écriture est fluide et le fait de passer d'un personnage à un autre à chaque chapitre n'est pas une contrainte. On pourrait penser qu'un livre où l'on connait la durée de vie d'un personnage serait ennuyeux mais pas du tout. L'important ce n'est pas la destination mais le trajet. Quels choix nos personnages vont-ils faire? Pourquoi? Et surtout la vraie question : qu'aurions nous fait?

Ce livre a réussi l'exploit de me mettre les larmes aux yeux. J'avais une grande empathie pour les personnages, de la détestation pour d'autres. Mais plus que tout je me suis imaginé à leur place. On est vraiment dans le ressenti. Je me suis rarement autant attaché (au sens émotionnel) à des personnages.

Pour conclure,

Si vous pensez trouver ici un roman de science-fiction comme un autre vous faites fausse route. Mais ne tournez pas et continuez sur ce chemin. Lisez ce livre. Vous en sortirez différent, grandit. Ce livre n'est pas un essai philosophique mais il apporte une grande réflexion. C'est un coup de cœur que je recommande.

Imaginez qu’un matin en vous levant vous trouviez, devant votre porte, une boîte fermée avec comme unique inscription « À l’intérieur se trouve la mesure de votre vie »… Trois possibilités s’offrent alors à vous :

1. Vous ouvrez la boîte et découvrez qu’elle contient un long segment de corde,
2. À l’inverse, vous vous retrouvez face à un court segment de corde,
3. Vous n’ouvrez pas la boîte.

Quel sera votre choix ?

C’est à cette épineuse question que devront répondre tous les habitants, âgés de 22 ans et plus, de la planète. Une seule certitude s’impose à l’esprit de tous : plus rien ne sera jamais pareil.

Si l’idée de base classe le roman dans le registre de la science-fiction, Nikki Erlick choisit de placer l’humain – pour le meilleur et pour le pire – au cœur de son approche.

Pour cela elle opte pour un roman choral, donnant voix à huit individus, qui se connaissent ou pas, qui se rencontreront ou non, courts et longs segments. Quel sera l’impact de ces boîtes sur leur vie personnelle et professionnelle, sur leurs projets et leurs ambitions ? Comment vivre en connaissant (ou pas) l’âge approximatif de sa propre mort et celle de ses proches ?

Paradoxalement en plaçant la mort au centre de son intrigue, l’auteure nous livre une ode à la vie riche en émotions. Si dans l’ensemble les personnages renvoient plutôt une image flatteuse de l’humain, il fallait bien un mouton noir dans le lot. Un candidat à la présidentielle qui va utiliser le prétexte de ces boîtes pour servir ses ambitions personnelles en jouant avec la peur des électeurs (un principe malheureusement vieux comme le monde).

Nikki Erlick réussit à nous faire oublier notre envie de savoir d’où viennent ces foutues boîtes et comment elles sont arrivées à leurs destinataires, la question se pose bien entendu durant quelques chapitres, avant d’être éclipsée par la vie de ses personnages. Si le récit est empreint d’une certaine noirceur avec une pointe de cynisme, il se veut aussi formidablement optimiste ; on serait presque dans le registre du feel good 2.0.

Pour un premier roman, l’auteure impose sa griffe avec une intrigue brillamment menée de bout en bout. Une lecture qui va amener les lecteurs à se poser des questions, pas seulement sur le choix initial qui est offert aux personnages du roman, mais aussi sur la façon d’aborder la vie et l’avenir. Ça ne durera peut-être qu’un temps, mais c’est déjà un sacré tour de force.

Dans le roman, Wes Johnson cite l’écrivain américain Ralph Waldo Emerson pour qui le plus important « n’est pas la durée de la vie, mais sa profondeur. » Une idée largement inspirée de Sénèque pour qui : « La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n’est pas sa longueur, mais sa valeur. »

Plus près de nous, Jacques Brel déclara, au cours d’une interview en 1971 : « Ce qui compte, c’est l’intensité d’une vie, pas la durée d’une vie. »

Je vous laisse méditer ces belles paroles. Si ce n’est déjà fait, je ne peux que vous encourager à découvrir ce roman.

J'ai été très attirée par le résumé de ce roman, car il me semblait très différent: en effet, imaginez que chaque être humain reçoive une boîte dans laquelle se trouve une cordelette. Celle-ci représente la durée restante de votre existence. Comment réagiriez-vous? 

C'est la question que pose Nikki Erlick dans son premier roman. 

Est-ce que vous ouvririez votre boîte? Est-ce que vous vivriez chaque seconde comme si c'était la dernière? 

L'autrice nous offre une galerie de portrait dans laquelle chacun d'entre nous y trouvera une connaissance, ou une description de soi. Des jeunes, des vieux, des riches, des pauvres, ils sont tous logés à la même enseigne... Et c'est là que la psychologie humaine prend sa place...

Le lecteur, se sent porté par ce récit choral foisonnant. Car au-delà du récit, l'autrice nous offre un vrai terrain de réflexion, et des leçons de sentiments que j'ai pour ma part accueillis à bras ouverts. Certains se verront héros, d'autres sombreront, mais ces boîtes au final révéleront le meilleur et le pire des humains. Un roman à la croisée des genres qui mêlent roman sociétal et futuriste avec une finesse d'analyse et de représentation qui est confondante pour un premier roman. Un coup d'essai qui a tout du coup de génie, et en tout cas pour moi, tous les ingrédients du coup de coeur.

La mesure est l’exemple typique de la manière dont une idée de science-fiction peut servir de simple socle pour développer une histoire, sans que le roman n’en devienne une lecture de genre. Nikki Erlick s’en est servie pour raconter des destins chamboulés à travers les regards de plusieurs personnages.

Une sorte de dystopie qui changerait pour eux la manière d’appréhender leurs existences, la manière dont ils la perçoivent et tentent de la mener.

L’idée est simple et n’est pas neuve : et si vous connaissiez la date de votre mort, que feriez-vous ? La manière d’amener le sujet est, par contre, beaucoup plus étonnante.

Partout dans le monde, durant la nuit, chaque être humain voit apparaître une étrange boite à son nom. Quelle que soit sa condition sociale ou sa manière de vivre, chacun se retrouve face à cette boite avec comme seul mot d’accompagnement « À l’intérieur se trouve la mesure de votre vie ».

Dans l’écrin, un étrange bout de corde, et rien d’autre. Dont la mesure semble définir la durée de vie de son propriétaire. A chacun de décider. D’ouvrir la boite ou non. De croire ce qu’elle présage ou non.

C’est ce concept étonnant, cette idée folle, qui va servir à explorer la vie, la mort, de manière simple, en laissant parler les émotions. Tout en développant de nombreuses questions éthiques, juridiques, morales, ou encore économiques. Toujours à travers le regard des protagonistes. A hauteur des femmes et des hommes, en somme.

Ce bout de corde n’est en fait que le prétexte pour parler de ressentis, de sentiments, à un moment où chacun vient de perdre ses marques.

Sujet tabou, la mort est mise sur le devant de la scène. L’intime à la vue de tous, pour ceux qui décident d’ouvrir le coffret divinatoire. Car rapidement, le monde entier se rend compte que ces milliards de prédictions ne se trompent jamais.

Qui a pu envoyer ces boites ? Comment ? Pour quelle raison ? Des interrogations qui ne sont pas l’objet du livre. La raison d’être du récit est bien ce que chacun va faire d’une telle information.

Les premières réactions sont assez similaires à la situation post-covid que nous avons vécue. Mais la ressemblance s’arrête assez vite, pour déboucher sur des sociétés proches des nôtres, mais avec un décalage de vue qui en modifie complètement la perception.

Voilà un roman choral, qui permet au lecteur de s’appuyer sur des personnages du quotidien, qui vont prendre des décisions (ou non) quant à leurs manières de vivre.

Avec très vite de fortes divisions qui se dessinent, deux classes qui se forment entre les courts segments et les longs, ceux qui vont mourir rapidement et les autres.

L’autrice a sacrément bien réfléchi son affaire, bien pensé les impacts et les interactions d’un tel événement planétaire. Dans le quotidien des protagonistes mais sans oublier les effets sur le monde entier. Oui, l’action du livre se déroule aux États-Unis, mais ça n’empêche pas l’écrivaine d’élargir parfois son horizon.

Sincèrement, j’avais quelques doutes par rapport à cette idée, formidable mais vraiment casse-gueule. Au final, j’ai trouvé que l’autrice avait trouvé la bon ton, la bonne manière de présenter les choses. Avec beaucoup de sensibilité.

Avant d’être une dystopie, le roman est avant tout un foisonnement de leçons de vie, jamais magistrales, toujours dans le ressenti.

Un formidable terrain de jeu pour réfléchir à son existence, à l’importance qu’on lui accorde. Mais aussi à la manière dont on accepte celles des autres. Un enseignement pour comprendre et se comprendre qui en fait un texte qui inspire, réellement à destination du plus grand nombre, quels que soient les goûts de lecture.

Il y a une certaine logique à voir ce livre relier les personnes venant d’univers différents. C’est en partie sa force.

La mesure est une dystopie qui est avant tout une métaphore sur la manière dont on gère son existence, la façon dont on la prend en main. Nikki Erlick propose un excellent récit, utilisant son idée forte pour proposer une histoire prenante et touchante.

Ex-cel-lent. Énorme. Incroyable. Voilà pourquoi je lis. Que de questions que pose ce roman. Le point de départ est simple, mais alors les implications sociales, politiques, familiales, amoureuses, etc. : Un jour chaque humain reçoit, individuellement, une boîte en bois, sans savoir d'où ça vient, laquelle contient une ficelle de taille différente et un message. Cette corde, après expertises diverses et mondiales, s'avère mesurer la durée de la vie de chacun. Puis, chaque humain recevra à son 22e anniversaire cette boîte mystérieuse... Cadeau ou poison ? Imaginez : votre boîte vous indique que vous vivrez 32 ans ou 87. Votre sœur ou époux ou fils, 45 ou 72. Ce n'est pas seulement ce qu'on fait nous de notre propre ficelle, mais les autres ? D'abord, ouvrira ou ouvrira pas ? Dans quel camp on se place, doit-on choisir un camp, le sien ou #tousliés ? Et, en fonction de la longueur de cette ficelle, quels sont les droits et obligations de tout à chacun face à la société, que peut-elle, elle-même imposer ? Et ce sont des centaines de questions que notre autrice pose, elle a pensé à tout : mariage ? Adoption ? Emprunt bancaire ? Candidature professionnelle et/ou politique ? Imaginez : une élection presidentielle ! Et j'en passe. La société doit-elle imposer l'identification, une classification, une sauvegarde (de qui ?) ? Il y un avant et un après l'ouverture de la boîte pour nos héros. Pour nous aussi en ouvrant ce livre. Ce n'est pas un roman : c'est la puissance de la vie, nos coeurs qui battent, une respiration immense d'humanisme. Inoubliable.

Si soudain, chacun pouvait savoir combien de temps il lui reste à vivre ... voudriez-vous savoir ? et après, que feriez vous ?
De cette idée est né un récit foisonnant, touchant et fascinant. A travers huit voix, leurs choix et leurs destinées parfois entremêlées, sont dessinés ce que connaitre de sa longévité implique sur le plan socio-professionnel, amical, politique, familial, amoureux ... en outre sont abordés la division, entre ceux qui vont mourir rapidement et les autres. et bien d'autres thèmes.
Les chapitres courts et l'écriture fluide rendent ce récit addictif.
Un texte riche, sensible, questionnant, universel, intemporel à faire découvrir au plus grand nombre.

Quel grand moment de lecture ! Totalement prise dans l'histoire dès le début, j'ai littéralement dévoré ce roman. Ce n'est ni un roman d'anticipation, ni une dystopie mais une réflexion sur les relations humaines, le genre humain, la sociologie et la psychologie qu'on pourrait observer si les Hommes savaient le temps qu'il leur reste à vivre. Symbolisé par une cordelette que chaque individu reçoit dès lors qu'il est âgé de plus de 22 ans, cette mesure du temps qu'il reste devient un réel sujet sociétal à l'échelle mondial. On suit 8 protagonistes dont les destins vont être liés de près ou de loin. "Court segment" ou "long segment" devient la source d'une nouvelle sectorisation de la société qui va évoluée avec cette nouvelle donne.
C'est original, bien mené jusqu'à la fin avec des personnages auxquels on s'attache et on s'identifie.