Les Merveilles

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Date de parution 2 mars 2022 | Archivage 15 mars 2022

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Résumé

Elles sont deux ombres dans la fourmillante ville de Madrid : María qui, en 1969, a abandonné famille et enfant pour servir des gens plus riches qu’elle ; et Alicia qui, en 2018, vit et se perd dans un boulot et une relation précaires.

Elles sont deux trajectoires contrariées, deux femmes sous le joug d’un mari, d’un employeur, d’une condition sociale dont elles ne s’extraient pas.

Elles voudraient enfin, un jour, s’appartenir.

« Dans le fond, tout revient à l’argent : au manque d’argent ». Les Merveilles parle d’argent. En avoir ou pas, comment faire avec, comment faire sans. Dans la lignée d’Annie Ernaux et d’Edouard Louis, Elena Medel s’attache par une prose remarquable à relier l’intime au politique et fait des Merveilles le grand roman espagnol sur la précarité, physique et sentimentale, qui caractérise nos contemporains.

Elles sont deux ombres dans la fourmillante ville de Madrid : María qui, en 1969, a abandonné famille et enfant pour servir des gens plus riches qu’elle ; et Alicia qui, en 2018, vit et se perd dans...


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FORMAT Grand Format
ISBN 9782413043355
PRIX 20,00 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

Premier roman profondément social, Les Merveilles nous dépeint plusieurs générations de femmes espagnoles dont les emblèmes sont, d'un côté, Maria, fille-mère qui a dû, dans les années 1960, quitter sa famille et sa fille pour subvenir à ses besoins ; de l'autre, Alicia, jeune femme mariée par défaut à un homme qu'elle n'apprécie que peu, qui ne veut pas avoir d'enfant, vivotant par la précarité de son petit boulot de serveuse.

A travers elles, bien sûr, le manque d'argent, qui permet de vivre juste convenablement, est criant ; mais le manque d'amour véritable, de considération, de liberté, est aussi là, en sourdine, malgré tout responsable de tous leurs faits et gestes. Car ces femmes symbolisent tous les non-dits, toutes les acceptations, plus ou moins conscientes, toutes les entorses faites à leurs désirs, dévolus à leur statut même de femme, peu importe l'époque, ou le statut social dans lesquels elles évoluent.

Réalisme social, servi par une plume simple mais efficace, et analyse sociologique précise de la condition féminine, se mêlent ainsi parfaitement, dans un premier roman prometteur, à la lecture aisée, qui porte à réflexion.

Je remercie les éditions La Croisée et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.

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"Je suis née pour me marier et avoir des enfants, et cuisiner, et faire le ménage, et peut-être pour travailler à l’extérieur pendant que je ne travaille pas à l’intérieur ; mais ma vie a pris un autre chemin et j'y tiens. "

Maria, trop jeune maman, issue d'un milieu très modeste doit confier sa fille à sa famille et partir travailler à Madrid comme femme de ménage, voire comme nounou pour des enfants plus chanceux que Carmen. Nous sommes à la fin des années 60 et Maria va constater que le lien avec sa fille, déjà très ténu (elle accomplit mécaniquement les soins quand elle s'en occupe sporadiquement) va se déliter. Maria va peu à peu s'affranchir de ce que la société attendait d'elle et gagner en indépendance,  financière (même si ses revenus restent modestes),  intellectuelle et même sentimentale
Quant à Alicia, que nous suivons dans les années 2000, elle a subi plusieurs traumatismes, dont un déclassement social. Elle a elle aussi coupé tout lien avec sa famille et analyse froidement ses relations avec les hommes. Nous avons ainsi droit à une description quasi clinique de relations sexuelles où les deux partenaires sont réduits à "quelqu'un", soulignant ainsi leur côté interchangeable.
Toutes deux évoluent dans Madrid, ville qui devient un personnage à part entière, et leurs parcours sont plus ou moins pénibles, car marqués par le fait qu’elles sont des femmes dans un espace public dédié aux hommes, mais aussi des travailleuses pauvres qui doivent emprunter des transports en commun mal commodes.
Ces deux récits d'émancipation à des époques différentes soulignent bien l'importance de l'argent dont le manque conditionne la destinée (pas d'études, des boulots précaires où l'on peut vous remplacer par encore plus pauvres que vous...) mais aussi une certaine forme de solidarité  (non idéalisée). Les relations familiales elles aussi sont peintes sans fard et même si les héroïnes semblent faire l'économie des sentiments, comme corsetées dans une armure protectrice, elles n'en demeurent pas moins attachantes. Un roman que j'ai dévoré d'une traite.

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Premier roman de cette jeune autrice espagnole, également poétesse.
Les chapitres alternent le récit de vie de deux femmes : Maria dans les 80 et Alicia, sa petite fille dans les années 2000. Pourtant ces deux femmes ne se connaissent pas. Maria a dû partir jeune à Madrid pour trouver du travail. Elle a laissé sa fille Carmen bébé à sa famille car elle a "fauté" avec un homme marié. Alicia est la fille de Carmen et n’a plus de contact avec sa mère et sa sœur.
Maria fait des ménages, elle est active dans une association de quartier et défend la cause des femmes. Elle ne veut pas perdre sa liberté en se mariant et en dépendant ainsi d’un homme.
Le destin d’Alicia est différent. Elevée dans un milieu aisé, elle perd tout le jour où son père se suicide. Très marquée par l’évènement, elle enchaine petits boulots et liaisons. Elle finit par se marier sans vraiment le désirer.
Deux portraits qui ont en commun la ville de Madrid et ses quartiers pauvres. La lutte de tous les jours de ces femmes sans avenir car sans argent : point de salut. Un livre sans rebondissements, on vit au jour le jour leurs combats. Medel, grâce à ces deux personnages, dresse un portrait de la société espagnole de 1975 (mort de Franco) à 2008 (crise économique). Un style moderne qui utilise beaucoup le style indirect libre et les monologues intérieurs, ce qui amplifie l’empathie qu’éprouve le lecteur pour ces deux anti-héroïnes.
Merci à La Croisée et à NetGalley de m’avoir permis de découvrir ce roman très émouvant.

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