La Tour

premier roman

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Date de parution 12 janv. 2022 | Archivage 28 mars 2022

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Résumé

Les Olympiades. C’est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d’immeubles du Chinatown parisien que s’est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon. Victor Truong chérit l’imparfait du subjonctif et les poésies de Vic-to-Lou-Go (Victor Hugo). Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber mais déteste Mitterrand, ce maudit «  communiste  » élu président l’année où est née leur fille Anne-Maï, laquelle, après une enfance passée à rêver d’être blonde comme une vraie Française, se retrouve célibataire à 40 ans, au désespoir de ses parents.
Cette tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues, est une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voilà Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking et gagne sa vie comme arnaqueur. On y croise aussi Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d’être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque, faite d’amours, de deuils, de séparations et d’exils.
La Vie mode d’emploi de Perec est paru en 1978, quand les Olympiades sortaient de terre. Comment Perec raconterait-il le Paris d’aujourd’hui  ? Ce premier roman de Doan Bui tente d’y répondre, en se livrant lui aussi à une topographie minutieuse d’un lieu et de ses habitants. L’auteure y décrit la France d’aujourd’hui, de la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015 dans un roman choral d’une drôlerie grinçante.

Les Olympiades. C’est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d’immeubles du Chinatown parisien que s’est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782246825005
PRIX 14,99 € (EUR)
PAGES 352

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Un vrai coup de coeur pour ce titre qui nous fait voyager malgré son ancrage sur la dalle des Olympiades dans le XIIIe arrondissement. De l'Histoire, du délire, et des destins croisés, bref un vrai bon livre digne de cette rentrée littéraire d'hiver !

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En prologue, l’autrice prévient : la dalle des Olympiades existe. La tour Melbourne, cependant, est le produit de son imagination peuplée de fantômes.

Et pourtant, elle est diablement incarnée cette tour, inscrite dans l’histoire de cette fin de vingtième siècle. Relevant d’une utopie, son destin échappe aux décideurs Elle s’anime peu à peu au gré des vagues d’immigration qui résulte des politiques guerrières des décideurs. Parmi les arrivants, la famille Truong, accueillie plutôt chaleureusement et épargnée par les tracas administratifs d’une obtention de légitimité. Et pourtant quelques dizaines d’années plus tard, le rejet et le racisme ordinaire feront leur chemin.

L’itinéraire de la génération suivante est particulièrement intéressante, illustrant bien l’inaccessible rêve d’une intégration sans heurt, impossible tant l’héritage génétique trahit dans les traits du visage « l’origine », fut-elle lointaine.

Nostalgie d’un passé perdu, désillusion d’un avenir dont les lendemains chantent faux, le propos est réaliste et sombre. Et cependant l’écriture spirituelle de Doan Bui séduit dès les premiers pages, d’autant plus qu’entrent en scène des personnages singuliers qui font la trame de ce roman foisonnant.

Le tragique n’exclut pas l’humour, même pour évoquer l’histoire du Vietnam, pris en otage par de grandes puissances, comme deux enfants qui détruiraient un jouet commun convoité. Salomon a détourné les yeux…

Récit réjouissant qui utilise avec talent le support d’un projet architectural pour mettre en valeur les vies qui s’y sont abritées.
J’ai aussi beaucoup apprécié l’évocation du futur proche de ce récit

Très belle découverte, à la fois instructive et plaisante à lire.

Merci à Netgalley et aux éditions Grasset.

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Paris, 13ème arrondissement, rue de Tolbiac, les Olympiades et ses Tours, nommées comme des villes olympiques, voient le jour dans les années 70 après avoir été pensé comme une renaissance de l’arrondissement avec l’installation de cadres supérieurs !

Le projet n’aboutira jamais totalement et les cadres supérieurs ne viendront jamais s’installer. Dans les années 80, des rescapés des boat people, vietnamiens et cambodgiens viendront s’y installer. Petit à petit le quartier deviendra le Chinatown parisien et l’utopie originelle ne verra jamais le jour.

Doan Bui a inventé la Tour Melbourne et ses habitants pour nous raconter toutes les vies qui se sont croisées dans ce quartier. L'ascenseur est l’axe du roman, comme il est celui de la Tour, c’est le témoin privilégié des destins.

Histoire tout à tour humoristique, romancée, douloureuse, dérangée et dérangeante, cruelle et hautaine parfois, pleine de dérision ailleurs et visionnaire, mais avec une plume précise, incisive qui se lit avec curiosité ! Heureusement les têtes de chapitres énoncent clairement qui nous allons suivre et les renvois, nombreux et longs au demeurant, appuient les récits au lieu de nous faire perdre leur fil !

Tout au long du roman j’ai eu l’impression d’être dans la peau des personnages et j’ai trouvé brillant cette façon d’accrocher le lecteur ! C’est une réelle réussite.

#LaTour #NetGalleyFrance

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Le sujet m'avait intriguée et cette lecture s'est avérée une bonne pioche, notamment grâce à la tonalité impulsée par l'auteure, à la fois piquante, mordante, lucide et teintée d'humour (à ce propos, ne surtout pas sauter les savoureuses notes de bas de pages qui font partie intégrante de ce roman).
J'ai découvert pas mal de choses que j'ignorais totalement sur ce quartier des Olympiades - en tant que parisienne de longue date je crois que le 13ème arrondissement est celui que j'ai le moins fréquenté - et j'ai beaucoup aimé la visite guidée, depuis les étages élevés des tours (y compris la fictive Tour Melbourne où se concentre l'intrigue) jusqu'au millefeuille des sous-sols devenus refuges de sans abris, en passant par la dalle, théâtre de vie et de passage. Une unité de lieu singulière qui donne lieu à l'exploration d'une certaine France, depuis les années 70 jusqu'à quelques dizaines d'années après nous par un dernier chapitre d'anticipation. Cette certaine France c'est celle des exilés, réfugiés, migrants mais également de ceux qui les accueillent. Ce quartier a vu affluer les réfugiés vietnamiens et cambodgiens, ceux que l'on a surnommés les "boat people" et l'on suit dans le roman plusieurs de ces familles lestées de difficultés d'intégration et entourées de crispations identitaires. Sur la dalle et dans la tour se croisent parfois sans se connaître la famille Truong et leurs amis qui ont fui le Vietnam et abandonné leurs terres et leur train de vie, Ileana Antonescu partie chercher de quoi vivre hors de sa Roumanie natale, Virgile le sénégalais amoureux de la langue française et passé maître dans l'art de raconter des histoires ou encore Clément Pasquier qui se prend pour le chien de Michel Houellebecq qu'il vénère... D'ailleurs, l'ombre de Houellebecq plane sur ce livre qu'il ne se contente pas de traverser, la France de La Tour ressemble à celle que l'écrivain ausculte depuis longtemps. Les conséquences de l'histoire coloniale de la France sont presque entièrement concentrées dans la petite comédie qui se joue dans et autour de la Tour Melbourne. Destins tragiques, mais malgré tout traversés de quelques fulgurances affectives. Tout ceci donne un roman choral grinçant, vivant, drôle et très instructif. J'ai passé un très bon moment.

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J'avoue avoir d'abord été dérouté par ce livre. J'ai trouvé le premier intervenant grinçant et cynique et je ne savais pas encore que les personnages allaient se succéder.
Et puis, toutes ces notes, sur liseuse, c'est tellement pénible !
Mais je me suis accroché et j'ai bien fait.
D'autres protagonistes m'ont touché bien davantage et j'ai même réussi à m'attacher à Clément qui m'a finalement donné envie de lire Houellebecq.
Les notes même en sont venu à me plaire, je les guettai bientôt, avide des anecdotes plus ou moins utiles à la compréhension du récit.
Et au bout du compte je me suis pris au jeu de cette imbrication permanente et lorsque au fil des pages je me suis retrouvé en 2045, j'ai éprouvé un enthousiasme puéril mais bien réel.
Je ne peux donc que recommander ce livre et si certains n'accrochent pas immédiatement, qu'ils ne se découragent surtout pas.

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Les Olympiades, ensemble architectural parisien, construit dans les années 70 à destination de la petite bourgeoisie, n'atteindra jamais son objectif mais aura bonne grâce aux yeux de ceux qu'on appelait les Boat people, les déracinés d'Asie du Sud-Est, fuyant les guerres, le communisme, la décolonisation. Dans cette tour, durant 50 ans, un melting pot de trajectoires se dessine autour d'Alice, Victor et leur fille Anne-Maï, personnages principaux de ce kaléidoscope. Des destins personnels, liés, qui se confrontent aussi aux grands évènements qui ont jalonnés la France et le monde durant ces décennies, de l'élection de Mitterrand aux attentats de 2015, en passant par la mort de Lady Di (et oui !).
Le ton, l'humour, la dérision employés pour raconter les petites et grandes misères de ce condensé d'humanité qui réside dans cette tour, font tout le sel de ce premier roman, enjoué, parfois burlesque, bouillonnant d'humanité et de tendresse à l'égard de ces protagonistes.

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C'est l'histoire d'un quartier, d'une tour, de tours, d'un quartier en construction qui change de classe sociale : des jardins à la dalle ... C'est sa destination première : les gens aisés qui finalement deviennent des gens au niveau de vie bien plus modeste. On trouve dans la tour tous les peuples du monde : migrants volontaires ou non, pour une raison politique ou pour oublier un passé.
La tour raconte ces vies : qu'est ce qu'un migrant, pourquoi un blanc à l'étranger est un expat (beaucoup plus chic, mais somme toutes ils sont aussi des migrants, non ?).. Voici les histoires d'une famille qui a quitté Saïgon et attention pas comme les boat people (on ne mélange pas), celle de leur fille née en France, imprégnée de culture française, mais qui a son visage qui la désigne comme l'étrangère avec les clichés qui vont avec ... Il y a les sous-sols des tours et ceux qui y vivent sous le radar, certains y sont des érudits, des conteurs d'histoires qui aident ceux qui font des demandes d'asile. On rencontre aussi cette mère séparée de son enfant pas que par la distance et plus loin des tours, des beaux quartiers, où des femmes mères riches, ne sont pas heureuses.
Doan Bui compose un roman sensible, drôle, parfois cruel, très concret, comme un conte peuplé d'esprits bienfaisants et malfaisants, de mages et de génies.
Merci aux Editions Grasset et à Net Galley de m'avoir fait découvrir cet auteur que je vais suivre avec attention.

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Les Olympiades, sa dalle, ses immeubles nommés en fonction de villes Olympiques modernes. 

Utopie architecturale née dans les années 60 réalisée dans les années 70, années du béton et des dalles, de la séparation des circulations : piétons en surface, véhicules à moteur en sous-sol, mais aussi cités où tout était censé faciliter la vie : commerces, installations sportives, écoles et jardin ...

Sauf qu'entre l'utopie s'est fracassée contre la réalité : seules quelques tours ont émergé, les propriétaires CSP+ envisagés ont été remplacés par des boat-people contribuant à faire de ce lieu un des centres majeurs du Chinatown parisien !

C'est dans ce quartier, et plus précisément dans l'imaginaire Tour Melbourne, que Doan Bui a situé son roman, tour où s'installe la famille Truong après avoir fui Saïgon dans les derniers.

On suit le quotidien de Victor, Alice et de leur fille Anne-Maï, celui de leurs amis installés dans un pavillon de Marne-La-Vallée, puis petit à petit le récit évoque d'autres résidents de la Tour, Clément, le fan de Michel Houellebecq (autre habitant du quartier), Armelle, la fille d'un des créateurs du quartier, Virgile, l'Africain, Ileana, la roumaine ...

Tous ces personnages vont se croiser et au fil du récit de leurs existences, Doan Bui dresse une fresque des migrations, des liens tissés entre les personnages qui montrent l'assimilation par les études. Elle évoque les dégâts humains engendrés par la dureté des prépas.

Elle pointe les méfaits de l'obligation de réussite, les mensonges aux amis, le mutisme sur les enfants ... 

Mais surtout elle montre la faculté de se régénérer, de rebondir, de trouver sa voie, tant pour les humains que pour les quartiers. Sa vision du Paris de 2045 est intéressante  ... (mais je n'en dévoilerai rien !).

Un roman qui m'a entraînée dans un quartier que j'avais envie d'explorer plus à fond (et cela sera fait lors du prochain séjour parisien !), un roman passionnant au récit fluide qui emporte le lecteur à la découverte de personnages étonnants si semblables et si différents à la fois ! 

Une auteur que je découvre ! 

Je remercie vivement NetGalley  et les Editions Grasset de m'avoir fait parvenir cet ouvrage. 

#LaTour #NetGalleyFrance

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