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Le Chant du Perroquet
par Charline MALAVAL
Publication 13 janv. 2021
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Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #LeChantduperroquet #NetGalleyFrance |
Résumé
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire. Le départ de son Nordeste natal pour participer à la construction de Brasília avec ses parents, son travail d’ouvrier dans les usines Volkswagen de São Paulo… et, surtout, il lui parle de la femme de sa vie, qui a disparu à la fin des années 1960, sous la dictature. Avec l’idée d’en faire le sujet de son premier roman, Tiago recueille, fasciné, ce palpitant récit et, son instinct de journaliste reprenant le dessus, il décide d’effectuer des recherches par lui-même. Mais bientôt les pistes
se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.
Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce à ses personnages inoubliables et à son écriture vive et magnétique, un magnifique et vibrant hommage à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.
se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.
Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce à ses personnages inoubliables et à son écriture vive et magnétique, un magnifique et vibrant hommage à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au...
Résumé
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire. Le départ de son Nordeste natal pour participer à la construction de Brasília avec ses parents, son travail d’ouvrier dans les usines Volkswagen de São Paulo… et, surtout, il lui parle de la femme de sa vie, qui a disparu à la fin des années 1960, sous la dictature. Avec l’idée d’en faire le sujet de son premier roman, Tiago recueille, fasciné, ce palpitant récit et, son instinct de journaliste reprenant le dessus, il décide d’effectuer des recherches par lui-même. Mais bientôt les pistes
se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.
Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce à ses personnages inoubliables et à son écriture vive et magnétique, un magnifique et vibrant hommage à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.
se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.
Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce à ses personnages inoubliables et à son écriture vive et magnétique, un magnifique et vibrant hommage à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782253134725 |
PRIX | 13,99 € (EUR) |
Disponible sur NetGalley
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Télécharger (EPUB) |
Chroniques partagées sur la page du titre

Ma note
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Certains romans possèdent le merveilleux don de nous faire rêver et voyager, de nous ancrer à l'autre bout du monde, de nous poser au beau milieu d'une histoire, riche et foisonnantes, de vies, perdues dans l'immensité d'un pays et d'un continent, imperceptibles, indécelables, qui manqueraient de retourner dans l'anonymat, si la plume, l'œil, l'imagination d'un auteur ne s'était pas décidé à s'y attarder. Le Chant du Perroquet rentre dans cette catégorie de romans, et quand bien même j'ai beau avoir un attachement particulier à une certaine catégorie de littérature, je ne rechigne jamais à explorer d'autres horizons, le coup de cœur n'est parfois pas là où on l'attend. Et mon coup de cœur est bel et bien là. Le Brésil est un de ces pays dont je n'ai que quelques images préfabriquées en tête, et j'avoue parfois un peu clichées: la forêt, le christ, les défilés de carnaval, les favelas, les terrains de foot, les longues plages surabondées, la mer d'un bleu profond, et l'infecte Bolsonaro. C'est toujours un plaisir pour moi de m'évader en Amérique Latine, les lectures que j'y ai faites, et je pense à L'Amour aux temps du Choléra, m'ont laissé des impressions littéraires aussi passionnés que colorés. Le roman de Charline Malaval n'y fait pas exception. Les déserts arides, une végétation racornie et desséchées, des cultures de maïs et de haricots noirs totalement fanées, c'est un Brésil dur et passablement aride, tant au niveau de la nourriture que des sentiments, auquel Fernando et Josefa font face: le manque de tout, eau, parents, argent, travail, nourriture, a bâti peu à peu des êtres tout aussi asséchés et indigents. Ce brésil agreste des années 50 aux espaces démesurément désertiques, lourds et accablants, forme un contraste saisissant avec celui de ce nouveau siècle, profondément citadin, ou la légèreté des liaisons et des sentiments apaise ce sentiment d'oppression née du surpeuplement des villes, de l'intensification agricole et industrielle. Deux jeunesses, celle de Fabiano et de Josefa, face à celle de Tiago et Juliana, opposées en tout, ancrées dans un épisode de l'histoire qui a enterré des milliers d'opposants Brésiliens. Entre la pauvreté qui les accable, puis la dictature qui scelle non seulement le droit à vivre pleinement et dignement, leur droit à s'exprimer ses convictions librement, mais aussi et surtout leur destin. Le contexte historique transforme ce bout d'histoires, celle du Brésil, celle de Fabiano, de Josefa, et dans un sens celle de Tiago et Juliana, en un récit particulièrement fascinant et passionnant, le genre qui vous tient en haleine jusqu'au bout du bout. Fabiano et Josefa traversent, dans le temps et l'espace, un Brésil impitoyable, aux frontières impalpables, par leur travail, mais aussi par leur passion et leur volonté aussi vive que farouche de vouloir s'élever dans la société afin de se sortir de leur condition. Deux caractères bouillonnants, deux personnalités ardentes qui vont se découvrir et s'imposer peu à peu, s'affirmer avec force, au son de leur voix, dans le monde impitoyable de la manufacture et des cadres de Volkswagen, après le coup d'État militaire de 1964, qui destitua Joao Goulart, président. L'auteure française de ce beau roman, Charline Malaval, partage avec passion son amour pour ce pays, dont j'ai parcouru avec un empressement délectable les interminables routes aussi désertiques que poussiéreuses qui mènent aux grandes villes, Brasília, São Polo. Comment ne pas être envouté par le charme de ce récit mélodieux, ponctué par les affres d'une histoire, qui est à l'image du rythme de la vie, houleuse, orageuse, fiévreuse. L'auteure a eu le talent de retranscrire le rythme, les battements de ce fil de vie, qui s'assombrit sous les cieux dictatoriaux tout comme le destin des trois jeunes brésiliens. C'est un pays impitoyable partagé entre arrière-pays indomptable, mis à mal par la sécheresse exténuante et écrasante, comme l'est sa population, divisée entre ouvriers agricoles, du bâtiment, les candangos, les mécaniciens qui peinent à gagner de quoi manger et les gros bonnets. Le récit est adroitement agencé entre deux temporalités: celle, actuelle, de Tiago, qui est à l'écoute du récit de ce Fabiano, qui raconte des histoires oubliées, avalées par la gueule du totalitarisme et de ses sbires. Si l'ensemble du roman est tout bonnement captivant, rien ne vaut la dernière partie du récit, lorsque notre auteure met un bon coup de pied dans la fourmilière, qui donne encore un peu plus d'intensité dramatique et de dimension au roman. Le chant du perroquet est un coup de cœur inattendu, un récit puissant et mémorable sur les méfaits cette dictature à travers le destin de trois jeunes gens partis de la misère et de la poussière du Nordeste, rythmé par le son de la bossa-nova, sur la folie de ce coup d'état. Un putsch qui a transformé certains individus inoffensifs en tortionnaires pervers et sadiques. qui a assis les petits cadres zélés hostiles à l'amélioration de la condition de vie des ouvriers dans leur toute-puissance sans oublier les escadrons de la mort. Le chant de Chico le perroquet est le révélateur de cette vérité enfouie dans les archives de Volkswagen, que Tiago et Juliana, comme un double de Fernando et Josefa, mettront en lumière face au tout nouveau gouvernement conservateur. |
Ma note
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Ma note
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Après une soirée torride qu'il compte prolonger avec sa nouvelle conquête Juliana, Tiago découvre un soir en rentrant chez lui que Fabiano son vieux voisin de palier a vécu une histoire d'amour hors du commun qu'il souhaite partager. À la fin des années 60, en pleine dictature, la femme de sa vie, qu'il aimait éperdument, s'est volatilisée du jour au lendemain. Journaliste en panne d'inspiration, le jeune homme, voit l'occasion rêver d'écrire un article sur la vie de l'homme de la porte à côté. Au fil des pages, on découvre l'histoire de ce vieil homme qui vit seul avec son perroquet. Il a quitté son Nordeste natal pour rejoindre avec sa parents une Brasilia en construction dans l'espoir de jours meilleurs. On assiste à sa rencontre avec la belle Josefa, une jeune orpheline qui elle aussi a quitté les provinces du Nord accompagnée d'un vieux musicien. On les voit partir ensemble vers la grande Sao Paulo pour intégrer l'industrie automobile dans l'usine Volkswagen, avant que l'histoire et la dictature ne les rattrapent. Malgré cette ambiance lourde, les notes de bossa s'élèvent Chaque chapitre est un va et vient entre le Brésil de Fabiano et celui de Tiago, le passé vient éclairer le présent et les atrocités des années de plomb apparaissent au grand jour en même temps . La musique est omniprésente, dans ses références mais aussi dans le style de l'auteure. La mythique coccinelle, fait figure de fil rouge entre les histoires de ces deux hommes. Le plus vieux a passé sa vie à en fabriquer tandis que le plus jeune parade dans les rues de Sao Paolo au volant sa vieille Fusca. Cette histoire d'amour finit donc par rapprocher les deux hommes, jusqu'au twist final, aussi surprenant qu'inattendu. Un roman dépaysant, instructif et qu'on peine à lâcher une fois qu'on l'a commencé. |
Ma note
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Ma note
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Nous avions adoré Le marin de Casablanca au point de le sélectionner pour notre anthologie littéraire très sélective et c’est avec un immense plaisir anticipé que nous nous sommes plongés dans cette lecture. Le chant du perroquet est un véritable roman-épopée qui nous fait traverser les tragédies, dictatures, les intrigues du passé et du présent qui s’entremêlent et illuminent l’Histoire des années 50 jusqu’en 2016, tout en nous faisant voyager au Brésil pour notre plus grand bonheur. Des thématiques diverses telles le grand amour… « J’ai aimé la plus belle femme du monde. D’un amour inconditionnel que seuls quelques élus peuvent connaître. » « Rien de mieux que la souffrance amoureuse pour avoir des choses à raconter. Il l’éprouve désormais. Pourtant, il n’a aucune envie de se mettre à écrire, encore moins d’affronter le monde extérieur. » … l’enfer de la dictature « Le pire, c’était le silence de certains… Car le vacarme de leurs pensées, je l’entendais vibrer dans l’air. Je savais exactement ce qu’ils étaient en train de se dire, tous autant qu’ils étaient. Les escadrons de la mort… Tiago sait ce que cela signifie. La dictature avait drastiquement réduit la liberté d’expression pour les grandes gueules comme Zé. Les passages à tabac arbitraires, les arrestations, les disparitions et – c’était un secret de polichinelle – le recours à la torture visaient à ce que tout le monde adopte une position sans équivoque en se disant : Si je reste tranquille chez moi, il ne m’arrivera rien... » … les affres de la page blanche et la difficulté d’écrire de Tiago, qui en 2016, fait la connaissance de Juliana (femme qui ne correspond pas à ses exigences esthétiques habituelles mais dont il tombe amoureux) et, par hasard, alors que rien ne le laissait présager, il découvre un voisin passionnant, Fabiano, qui lui raconte sa propre histoire, sujet parfait de son prochain roman… … l’extrême pauvreté et la lutte pour s’en sortir, quitte à tout quitter, à déraciner sa famille et vivre une aventure digne des plus grands romans classiques : la construction de Brasilia. … l’émancipation des femmes. Tout est réuni pour réjouir le lecteur et lui faire découvrir un pays, un continent fascinant. Merci Charline ! |
Ma note
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Ma note
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Le chant du perroquet est un magnifique livre sur l'histoire contemporaine du Brésil. On suit avec délectationla vie de Fabiano, jeune homme fou amoureux de Josefa et de musique. Charline Malaval nous emmène au sein d'un Brésil en pleine émergence mais qui va aussi connaître la dictature. Un roman passionnant !!! |
Ma note
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Ma note
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Un magnifique roman avec comme toile de fond le Brésil, la construction de Brasilia et la dictature. Une histoire d'amour aussi belle que tragique et des destins brisés par un régime politique autoritaire. La musique comme remède à tous les mots. Un vrai régal de lecture!!! |
Ma note
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Ma note
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Tiago, Fabiano, Juliana... et tant d'autres m'ont captivée lors de la lecture de ce très beau roman L'intrigue oscille entre les année 50 à 69 et l'époque actuelle. Tiago, journaliste qui profite de la vie va apprendre à connaitre un de ses voisins, Fabiano et celui ci va lui raconter sa vie depuis son départ de la région pauvre où il est né au Nord Est du pays, sa vie sur les chantiers de la future Sao paulo, puis les années de dictature à Brasilia dans les usines Volkswagen. Les chapitres alternent entre présent et passé tout en nouant des liens qui rendent la lecture encore plus addictive jusqu'à la fin inattendue. Les personnages sont attachants et tellement passionnés que l'ont vit avec eux, j'entendais la bossa nova de Fabio en lisant les mots... L'auteur n'oublie pas cependant les atrocités commises par l'Etat de droit, l'injustice entre les classes, la discrimination des femmes qui ne représentent rien et peuvent être battues à souhait. C'est donc un roman plein de vie et d'espoir dans un monde brutal et injuste.. Merci beaucoup pour cette belle découverte |
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Informations additionnelles
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FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782253134725 |
PRIX | 13,99 € (EUR) |
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Certains romans possèdent le merveilleux don de nous faire rêver et voyager, de nous ancrer à l'autre bout du monde, de nous poser au beau milieu d'une histoire, riche et foisonnantes, de vies, perdues dans l'immensité d'un pays et d'un continent, imperceptibles, indécelables, qui manqueraient de retourner dans l'anonymat, si la plume, l'œil, l'imagination d'un auteur ne s'était pas décidé à s'y attarder. Le Chant du Perroquet rentre dans cette catégorie de romans, et quand bien même j'ai beau avoir un attachement particulier à une certaine catégorie de littérature, je ne rechigne jamais à explorer d'autres horizons, le coup de cœur n'est parfois pas là où on l'attend. Et mon coup de cœur est bel et bien là. Le Brésil est un de ces pays dont je n'ai que quelques images préfabriquées en tête, et j'avoue parfois un peu clichées: la forêt, le christ, les défilés de carnaval, les favelas, les terrains de foot, les longues plages surabondées, la mer d'un bleu profond, et l'infecte Bolsonaro. C'est toujours un plaisir pour moi de m'évader en Amérique Latine, les lectures que j'y ai faites, et je pense à L'Amour aux temps du Choléra, m'ont laissé des impressions littéraires aussi passionnés que colorés. Le roman de Charline Malaval n'y fait pas exception. Les déserts arides, une végétation racornie et desséchées, des cultures de maïs et de haricots noirs totalement fanées, c'est un Brésil dur et passablement aride, tant au niveau de la nourriture que des sentiments, auquel Fernando et Josefa font face: le manque de tout, eau, parents, argent, travail, nourriture, a bâti peu à peu des êtres tout aussi asséchés et indigents. Ce brésil agreste des années 50 aux espaces démesurément désertiques, lourds et accablants, forme un contraste saisissant avec celui de ce nouveau siècle, profondément citadin, ou la légèreté des liaisons et des sentiments apaise ce sentiment d'oppression née du surpeuplement des villes, de l'intensification agricole et industrielle. Deux jeunesses, celle de Fabiano et de Josefa, face à celle de Tiago et Juliana, opposées en tout, ancrées dans un épisode de l'histoire qui a enterré des milliers d'opposants Brésiliens. Entre la pauvreté qui les accable, puis la dictature qui scelle non seulement le droit à vivre pleinement et dignement, leur droit à s'exprimer ses convictions librement, mais aussi et surtout leur destin. Le contexte historique transforme ce bout d'histoires, celle du Brésil, celle de Fabiano, de Josefa, et dans un sens celle de Tiago et Juliana, en un récit particulièrement fascinant et passionnant, le genre qui vous tient en haleine jusqu'au bout du bout. Fabiano et Josefa traversent, dans le temps et l'espace, un Brésil impitoyable, aux frontières impalpables, par leur travail, mais aussi par leur passion et leur volonté aussi vive que farouche de vouloir s'élever dans la société afin de se sortir de leur condition. Deux caractères bouillonnants, deux personnalités ardentes qui vont se découvrir et s'imposer peu à peu, s'affirmer avec force, au son de leur voix, dans le monde impitoyable de la manufacture et des cadres de Volkswagen, après le coup d'État militaire de 1964, qui destitua Joao Goulart, président. L'auteure française de ce beau roman, Charline Malaval, partage avec passion son amour pour ce pays, dont j'ai parcouru avec un empressement délectable les interminables routes aussi désertiques que poussiéreuses qui mènent aux grandes villes, Brasília, São Polo. Comment ne pas être envouté par le charme de ce récit mélodieux, ponctué par les affres d'une histoire, qui est à l'image du rythme de la vie, houleuse, orageuse, fiévreuse. L'auteure a eu le talent de retranscrire le rythme, les battements de ce fil de vie, qui s'assombrit sous les cieux dictatoriaux tout comme le destin des trois jeunes brésiliens. C'est un pays impitoyable partagé entre arrière-pays indomptable, mis à mal par la sécheresse exténuante et écrasante, comme l'est sa population, divisée entre ouvriers agricoles, du bâtiment, les candangos, les mécaniciens qui peinent à gagner de quoi manger et les gros bonnets. Le récit est adroitement agencé entre deux temporalités: celle, actuelle, de Tiago, qui est à l'écoute du récit de ce Fabiano, qui raconte des histoires oubliées, avalées par la gueule du totalitarisme et de ses sbires. Si l'ensemble du roman est tout bonnement captivant, rien ne vaut la dernière partie du récit, lorsque notre auteure met un bon coup de pied dans la fourmilière, qui donne encore un peu plus d'intensité dramatique et de dimension au roman. Le chant du perroquet est un coup de cœur inattendu, un récit puissant et mémorable sur les méfaits cette dictature à travers le destin de trois jeunes gens partis de la misère et de la poussière du Nordeste, rythmé par le son de la bossa-nova, sur la folie de ce coup d'état. Un putsch qui a transformé certains individus inoffensifs en tortionnaires pervers et sadiques. qui a assis les petits cadres zélés hostiles à l'amélioration de la condition de vie des ouvriers dans leur toute-puissance sans oublier les escadrons de la mort. Le chant de Chico le perroquet est le révélateur de cette vérité enfouie dans les archives de Volkswagen, que Tiago et Juliana, comme un double de Fernando et Josefa, mettront en lumière face au tout nouveau gouvernement conservateur. |
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Après une soirée torride qu'il compte prolonger avec sa nouvelle conquête Juliana, Tiago découvre un soir en rentrant chez lui que Fabiano son vieux voisin de palier a vécu une histoire d'amour hors du commun qu'il souhaite partager. À la fin des années 60, en pleine dictature, la femme de sa vie, qu'il aimait éperdument, s'est volatilisée du jour au lendemain. Journaliste en panne d'inspiration, le jeune homme, voit l'occasion rêver d'écrire un article sur la vie de l'homme de la porte à côté. Au fil des pages, on découvre l'histoire de ce vieil homme qui vit seul avec son perroquet. Il a quitté son Nordeste natal pour rejoindre avec sa parents une Brasilia en construction dans l'espoir de jours meilleurs. On assiste à sa rencontre avec la belle Josefa, une jeune orpheline qui elle aussi a quitté les provinces du Nord accompagnée d'un vieux musicien. On les voit partir ensemble vers la grande Sao Paulo pour intégrer l'industrie automobile dans l'usine Volkswagen, avant que l'histoire et la dictature ne les rattrapent. Malgré cette ambiance lourde, les notes de bossa s'élèvent Chaque chapitre est un va et vient entre le Brésil de Fabiano et celui de Tiago, le passé vient éclairer le présent et les atrocités des années de plomb apparaissent au grand jour en même temps . La musique est omniprésente, dans ses références mais aussi dans le style de l'auteure. La mythique coccinelle, fait figure de fil rouge entre les histoires de ces deux hommes. Le plus vieux a passé sa vie à en fabriquer tandis que le plus jeune parade dans les rues de Sao Paolo au volant sa vieille Fusca. Cette histoire d'amour finit donc par rapprocher les deux hommes, jusqu'au twist final, aussi surprenant qu'inattendu. Un roman dépaysant, instructif et qu'on peine à lâcher une fois qu'on l'a commencé. |
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Nous avions adoré Le marin de Casablanca au point de le sélectionner pour notre anthologie littéraire très sélective et c’est avec un immense plaisir anticipé que nous nous sommes plongés dans cette lecture. Le chant du perroquet est un véritable roman-épopée qui nous fait traverser les tragédies, dictatures, les intrigues du passé et du présent qui s’entremêlent et illuminent l’Histoire des années 50 jusqu’en 2016, tout en nous faisant voyager au Brésil pour notre plus grand bonheur. Des thématiques diverses telles le grand amour… « J’ai aimé la plus belle femme du monde. D’un amour inconditionnel que seuls quelques élus peuvent connaître. » « Rien de mieux que la souffrance amoureuse pour avoir des choses à raconter. Il l’éprouve désormais. Pourtant, il n’a aucune envie de se mettre à écrire, encore moins d’affronter le monde extérieur. » … l’enfer de la dictature « Le pire, c’était le silence de certains… Car le vacarme de leurs pensées, je l’entendais vibrer dans l’air. Je savais exactement ce qu’ils étaient en train de se dire, tous autant qu’ils étaient. Les escadrons de la mort… Tiago sait ce que cela signifie. La dictature avait drastiquement réduit la liberté d’expression pour les grandes gueules comme Zé. Les passages à tabac arbitraires, les arrestations, les disparitions et – c’était un secret de polichinelle – le recours à la torture visaient à ce que tout le monde adopte une position sans équivoque en se disant : Si je reste tranquille chez moi, il ne m’arrivera rien... » … les affres de la page blanche et la difficulté d’écrire de Tiago, qui en 2016, fait la connaissance de Juliana (femme qui ne correspond pas à ses exigences esthétiques habituelles mais dont il tombe amoureux) et, par hasard, alors que rien ne le laissait présager, il découvre un voisin passionnant, Fabiano, qui lui raconte sa propre histoire, sujet parfait de son prochain roman… … l’extrême pauvreté et la lutte pour s’en sortir, quitte à tout quitter, à déraciner sa famille et vivre une aventure digne des plus grands romans classiques : la construction de Brasilia. … l’émancipation des femmes. Tout est réuni pour réjouir le lecteur et lui faire découvrir un pays, un continent fascinant. Merci Charline ! |
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Le chant du perroquet est un magnifique livre sur l'histoire contemporaine du Brésil. On suit avec délectationla vie de Fabiano, jeune homme fou amoureux de Josefa et de musique. Charline Malaval nous emmène au sein d'un Brésil en pleine émergence mais qui va aussi connaître la dictature. Un roman passionnant !!! |
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Un magnifique roman avec comme toile de fond le Brésil, la construction de Brasilia et la dictature. Une histoire d'amour aussi belle que tragique et des destins brisés par un régime politique autoritaire. La musique comme remède à tous les mots. Un vrai régal de lecture!!! |
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