L'Envol du moineau -épreuves non corrigées-

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Date de parution 21 mars 2019 | Archivage 28 mars 2019

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Résumé

Colonie de la baie du Massachusetts, 1672. Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d’Angleterre. Bonne mère, bonne épouse, elle souffre néanmoins de la rigidité morale étouffante qui règne parmi les siens. Si elle essaie d’accomplir tous ses devoirs, elle se sent de plus en plus comme un oiseau en cage. Celle-ci va être ouverte de façon violente lorsque des Indiens attaquent son village et la font prisonnière. Mary doit alors épouser le quotidien souvent terrible de cette tribu en fuite, traquée par l’armée. Contre toute attente, c’est au milieu de ces « sauvages » qu’elle va trouver une liberté qu’elle n’aurait jamais imaginée. Les mœurs qu’elle y découvre, que ce soit le rôle des femmes, l’éducation des enfants, la communion avec la nature, lui font remettre en question tous ses repères. Et, pour la première fois, elle va enfin pouvoir se demander qui elle est et ce qu’elle veut vraiment. Cette renaissance pourra-t-elle s’accoutumer d’un retour « à la normale », dans une société blanche dont l’hypocrisie lui est désormais insupportable ?

Cette magnifique épopée romanesque, inspirée de la véritable histoire de Mary Rowlandson, est à la fois un portrait de femme bouleversant et un vibrant hommage à une culture bouillonnante de vie, que la « civilisation » s’est efforcée d’anéantir.

Colonie de la baie du Massachusetts, 1672. Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d’Angleterre. Bonne mère, bonne épouse, elle souffre néanmoins de la rigidité morale étouffante...


Ils recommandent !

« Dès la première page, Amy Belding Brown propulse le lecteur directement au cœur sombre de l’Amérique puritaine du xviie siècle et ne le lâche plus jusqu’à la fin. Ce livre, basé sur un travail de recherche monumental, est une chronique passionnante des premiers antagonismes entre le monde des Indiens et celui des Blancs. Inspiré d’une histoire vraie, c’est un superbe roman à la fois violent, tragique, courageux et édifiant. Notre cœur bat au rythme de celui de l’héroïne, cette femme extraordinaire qui, en dépit de tout, non seulement survit, mais triomphe de son destin. »


Jim Fergus

« Dès la première page, Amy Belding Brown propulse le lecteur directement au cœur sombre de l’Amérique puritaine du xviie siècle et ne le lâche plus jusqu’à la fin. Ce livre, basé sur un travail de...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782749160924
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Un livre âpre, terrible, empli à la fois d'amertume et d'espoir.

C'est un livre qui est très dur à lire. Parce qu'il est tiré d'une histoire vraie, et parce que le talent de l'auteur nous donne l'impression d'être Marie, de vivre ses joies, ses peines, ses peurs, ses doutes, de ressentir avec elle la faim, le froid, et la douleur de la séparation avec ses enfants, sans parler de la perte de sa fille.
Le titre, extrêmement bien choisi, est symbolique à plus d'un titre, comme on le comprend en lisant. Marie, bien qu'elle s'efforce de se conformer aux principes puritains de la société dans laquelle elle vit (à titre personnel, une telle dose d'intolérance m'a donné envie de vomir...), souffre terriblement des diktats de cette société étouffante d'une intolérance crasse. Et c'est sans doute cet esprit libre qui palpite au fond d'elle qui va l'aider à survivre durant sa captivité.
Plus que survivre, même, car elle reviendra changée à jamais par ce qu'elle a vécu : plus forte, plus indépendante, avec une autre vision du monde, qui l'amènera notamment à rejeter l'esclavage et l'inféodalité, que les Anglais, eux, trouvent parfaitement normaux et arrivent même à justifier avec la Bible...
J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur ne verse pas non plus dans l'angélisme vis-à-vis des Indiens. Si ce livre est clairement un plaidoyer pour une culture qui a disparu à jamais (il m'a d'ailleurs fait penser au célèbre "1000 femmes blanches" de Jim Fergus), elle n'édulcore pas plus les actes des Indiens que ceux des Anglais, ce qui donne une peinture juste de l'époque.
Et même si Marie finit par trouver l'apaisement, il n'en reste pas moins qu'on ressort de ce livre avec un profond sentiment d'injustice. Pour ce qu'on subit les Indiens (je pense en particulier à James, qui restera ma figure préférée avec Marie), pour les injustices faites aux femmes dans cette société rigoriste, et pour toutes ces vies perdues au nom de visions intégristes du monde...

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L'histoire vraie de Mary,une femme mariée dans une communauté ultra religieuse de l'Amérique du 17e siècle.
Enlevée par les indiens,sa vie,sa vision de la femme dans une société soi-disant civilisée,va radicalement changée.
Histoire de l'Amérique coloniale et puritaine,mais surtout histoire de l'incroyable métamorphose d'une femme exceptionnelle
Totalement captivant!

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L’auteur parvient à nous plonger dans un univers que nous ne connaissons qu’a Travers quelques films qui ne font que survoler les aspects « négatifs ».

Ce roman entre rapidement dans la vie du sujet et nous offre une héroïne pleine de ressources.

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Ce roman (tiré d'une histoire vraie) révèle le choc culturel entre le puritanisme anglais , son ostracisme et la liberté tant physique qu'intellectuel du peuple indien au XVII ième siècle.. La femme d'un pasteur enlevé par le peuple indien apprendra à leurs contacts l'importance de cette liberté d'esprit..
Un regard qui devrait nous faire réfléchir sur notre monde actuel et son individualisme.
Un bon roman qui pourrait être conseillé à de nombreux lecteurs..
ps : la page de couverture est très réussie....

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* Coup de coeur * pour ce roman formidable, bien écrit, sur un sujet intéressant et tiré d'évènements réels : la vie d'une jeune mère puritaine américaine enlevée par des Indiens et l'influence de sa captivité sur sa vie et ses pensées.
Dit comme ça, ça semble un peu cousu de fil blanc. Et bien non !
D'abord parce que l'héroïne ayant réellement existé, elle échappe en partie au contrôle de l'auteure et montre qualités, failles et défauts inhabituels chez une femme vivant dans la plus pure tradition puritaine de la fin du XVIeme siècle  aux EtatsUnis.
Ensuite parce-que l'auteure a su mener des recherches aboutissant à une narration passionnante de la vie de ces tribus indiennes poussées à la rébellion par désespoir, à la fois capables de cruauté mais aussi d'une humanité incroyable même envers leurs captifs.
J'avoue que la première partie m'a davantage passionnée, descriptions et traditions sont parfaitement contées. Mais tout le roman est intéressant parce que l'époque est peu décrite de manière aussi précise, de l'intérieur, à travers notamment les points de vue de cette héroine attachante et forte, qui a su faire des choix malgré la vie très stricte que lui imposa sa communauté.

Une très belle lecture grâce aux Editions du Cherche Midi et à NetGalley

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J'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman d'aventure qui parle d'amour, d'histoire et de liberté. J'ai été emportée au temps de cette Amérique Puritaine face au monde sauvage que représentaient les Indiens. Cette haine féroce qui les unissait, est parfaitement palpable. dans le récit. C'est un peu comme si on y était ! Le spécialiste de cette période historique, Jim Fergus, a d'ailleurs loué l'auteur et a félicité son travail de chercheur. En dehors de cela, c'est un magnifique portrait de femme qui nous est dépeint là, avec ses peurs, ses doutes, ses passions et ses handicaps...
La liberté est aussi une thématique de choix qui nous permet de mieux appréhender les vies des protagonistes et plus spécifiquement la condition de la femme à cette période. Une question centrale nous taraude : la femme est elle en effet plus libre dans une vie rangée, puritaine et anglaise ou est elle plus libre en vivant comme esclave aux côtés des Indiens dans une vie sauvage, au plus proche de la Nature et sans contrainte ? C'est une réelle question au cœur des préoccupations de notre héroïne, qui n'aura de cesse de se la poser. Cette expérience la changera à jamais et c'est aussi là un apprentissage du roman.
Ce récit passionnant m'a littéralement emballée et je remercie sincèrement netgalley pour le prêt de ce roman et les éditions du Cherche Midi pour cette belle trouvaille. A lire !

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Le calvaire de Mary commence après sa capture... Vraiment ? Elle découvre la société indienne et son fonctionnement, notamment l'égalité homme/femme mais aussi leur liberté. Tout ce qu'elle a appris de leurs pratiques est faux. Et si cette vie lui plaisait plus que son ancienne ?
     Parce qu'elle est telle que cette vie de liberté lui convient. Et maintenant qu'elle y a pris goût, pourrait-elle retrouver sa vie puritaine ? Mais qu'on ne s'y trompe pas, elle est la prisonnière des indiens. Elle y connaît les coups et quelques fois des humiliations. Mais aucune des horreurs dont elle s'attendait.

     Sa société anglaise, représentée par Joseph, est persuadée d'agir à travers dieu. Ils sont le peuple civilisé, reconnu par dieu. Ils ne vivent que pour les principes de dieu. Et si vous n'avez pas suivi ces préceptes à la lettre, vous êtes rejetés. Pire, vous n'avez qu'à être suspecté pour être rejeté. Car les autres sont les garants de la morale.
      C'est l'occasion, à travers Mary, de voir une autre société, celle des indiens. Des païens, des sauvages, des démons dangereux qui scalpent, détruisent, violent et mangent des bébés.
      Et si les choses étaient plus complexes ? En tant qu'esclave des indiens, Mary et les siens, sont plus libres qu'ils ne l'étaient auprès des anglais.

Il y a forcément cette comparaison qui est faite. Mais cela veut-il dire que les uns sont les "parfaits", les gentils et les autres les méchants ?
       Non. La société indienne est sans aucun doute - surtout à notre regard moderne - le plus égalitaire et libertaire. Mais il est vrai qu'ils scalpent et détruisent. Ils ont une partie de cette violence qu'on leur reproche. Or ils répondent sans doute - ce qui n'excuse pas - à une violence en face et au vol de leur terre ancestrale - tout de même.
     Les anglais ne sont pas tout propres non plus, mais cherchent-ils sciemment à détruire ? (avec notre regard moderne, oui, mais à leur époque ?)

     Le personnage de Joseph est intéressant. Pendant une bonne partie du livre il nous est antipathique, dans ses rapports à sa femme et l'ensemble de ses discours. Et face à James, il est sans aucun doute l'amour le plus toxique pour elle. Mais vers la fin il dévoile parfois une autre facette qui fait réfléchir sur ce personnage.

En bref, un livre très chouette (il m'a fait une aprem avec grand plaisir au soleil), qui fait réfléchir et qui captive. Une très belle histoire. Des personnages attachants (nous espérons que Mary puisse enfin connaître l'amour, même si nous savons que c'est impossible). De l'action. Des éléments intelligents. Un vrai discours en arrière plan. Un super livre, fort et prenant. Que demander de plus ? Et basé sur une histoire vraie. Le moineau s'envole...

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L’envol du moineau est un roman historique passionnant, inspiré d’une histoire vraie. En 1675, Mary Rowlandson, la jeune épouse d’un pasteur de Lancaster dans le Nord-Est des États-Unis, qu’on appelle alors la Nouvelle-Angleterre, est capturée, avec trois de ces enfants, par une tribu indienne. Quelques années plus tard, elle fait le récit de ses trois mois de captivité dans un ouvrage intitulé A Narrative of the Captivity, Sufferings and Removes of Mrs. Mary Rowlandson. Publié en 2014, le roman d’Amy Belding Brown (sous le titre original de Flight of the Sparrow en anglais) s’inspire de ce texte et de divers autres témoignages de l’époque pour imaginer ce qu’a véritablement pu être l’expérience de Mary. L’envol du moineau est la traduction française de roman, à paraître le 21 mars 2019 aux éditions du Cherche Midi.

En lisant ce récit, on pense tout de suite au roman à succès Mille femmes blanches de Jim Fergus, publié six ans plus tôt. Fergus a d’ailleurs soutenu le travail de Belding Brown et reconnaît que l’ouvrage est basé sur un travail de recherche monumental. Contrairement à Mille femmes blanches, dont l’intrigue se déroule à la fin du XIXe siècle, L’envol du moineau plonge le lecteur deux siècles plus tôt, au moment des premières guerres entre Indiens et colons anglais. Le roman offre également une perspective intéressante sur la condition féminine au sein des communautés de Puritains installés en Nouvelle-Angleterre dans les années 1670.


La force du roman tient sans conteste dans son personnage principal, très attachant. Mariée à un pasteur puritain, Joseph Rowlandson, Mary est une mère dévouée pour ses trois enfants. Elle bénéficie d’un bon statut dans la communauté locale, mais sa vie bascule le jour où une tribu d’Amérindiens attaque son village. Faite prisonnière et séparée de ses enfants, elle survit pendant trois moins dans des conditions extrêmes, assaillie par la faim et extenuée par divers travaux forcés. Finalement rachetée par les Anglais, elle retrouve son mari mais réalise rapidement que rien ne sera plus jamais comme avant.

Le regard que Mary porte sur sa propre communauté, mais aussi sur les Indiens, est à la fois compassionné et critique. Élevée dans un univers où la religion est omniprésente, elle s’interroge sur sa foi et sur le sens des violences infligées par chacune des communautés à l’autre. À travers le processus d’émancipation de Mary, le roman aborde de nombreux thèmes intéressants comme la tolérance vis-à-vis des autres cultures, le rapport à la nature, la liberté de circulation, le mode d’éducation des enfants, ou encore le rôle des femmes.

Ainsi, le regard soupçonneux des autres, pour qui le séjour en terres sauvages de Mary l’a forcément « souillée », ne manque pas d’échos contemporains. Qu’il s’agisse de viol ou de non-viol, la parole des femmes est toujours mise en doute… Mary se retient par ailleurs à plusieurs reprises d’exprimer ses véritables opinions en public, craignant de subir le sort d’Anne Hutchinson, cette femme qui quelques années plus tôt avait été excommuniée et bannie de la colonie de Boston pour avoir osé remettre en cause certains préceptes de la doctrine puritaine.

Les préjugés de ces communautés de colons du XVIIe siècle sont à vrai dire au cœur de la souffrance de nombreux personnages. L’envol du moineau dénonce en filigrane l’hypocrise d’une société qui tolère l’esclavage mais qui condamne l’excès de tendresse entre un mari et sa femme, ou encore entre parents et enfants. Le roman est aussi un témoignage sur l’asservissement d’une culture par une autre. Le personnage de James l’Imprimeur, cet indien converti ayant contribué à l’impression du récit de Mary, en est le symbole.

Au final, L’envol du moineau offre donc bien plus qu’un moment d’évasion. Il s’agit d’un livre marquant, informatif et stimulant, qui n’a pas à rougir devant Mille femmes blanches.

J’ai aimé…
Le personnage de Mary. Jeune femme dévouée à sa famille mais critique envers les principes parfois très rigides de la culture puritaine, elle surmonte les épreuves avec courage et compassion. L’ensemble du roman est relaté de son point de vue, ce qui permet une forte identification du lecteur.
Le style de l’auteure. Dès le premier chapitre, le lecteur est immédiatement propulsé dans l’action à travers une scène d’accouchement un peu particulière. Les épisodes clés du récit sont par ailleurs riches en suspense et en émotions, sans toutefois virer à l’excès.
La description du mode de vie des Amérindiens et les comparaisons intéressantes avec la culture des colons anglais. La violence inhérente à chaque culture n’est pas occultée et l’auteure se garde d’idéaliser la civilisation amérindienne, même si son personnage principal est fasciné par certains aspects de cette culture, notamment en ce qui concerne le statut des femmes et des enfants.
La postface explicative qui relate les faits historiques et les principales sources utilisées par l’auteure dans ses recherches.

J’ai moins aimé…
Les dialogues entre Mary et son mari Joseph, parfois un peu redondants, et la relation entre Joseph et ses enfants, largement éludée, alors qu’eux aussi ont été marqués par leur séjour en captivité.
La scène du chapitre 25 lors de laquelle Mary tombe « par hasard » sur James dans son jardin en pleine nuit. Une coïncidence peu crédible - heureusement la seule véritable invraisemblance du roman.

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L'envol du moineau d'Amy Belding Brown Cherche Midi 21 mars 2019 #LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance
COUP DE COEUR !!
1672, Lancaster, Massachusetts. Située à la "frontière "avec les terres sauvages, des Puritains anglais y ont fait souche. Le pasteur de la communauté Joseph Rowlansdon a pour épouse Mary. Il prône le respect et une obéissance aveugle à la parole de Dieu. La menace d'une attaque des indiens se fait imminente, il décide alors de partir à Boston y chercher des renforts . Il ne reviendra pas à temps. Le bilan est lourd, les morts nombreux et les captifs réduits à l'esclavage. Parmi eux Mary. Elle sera libérée contre une forte rançon mais ce sera une Mary bien différente qui reviendra prendre place dans son foyer.
Ce roman est une pure merveille. Embarquée dès les premières lignes je n'ai eu de cesse de suivre Mary, de découvrir avec elle le mode de vie des indiens, de voir son regard et sa pensée évoluer. Elle découvre, à vivre dans les villages indiens, une vie tournée vers la nature, vers l'autre,. Elle prend conscience du rôle joué par la femme, mère affectueuse, épouse aimante, femme intrépide et guerrière.Son monde bascule.Comment pourra t'elle faire face au regard de son époux , au rejet de la communauté qui la pense souillée par les sauvages!
Amy Belding Brown s'appuyant sur une histoire réelle et des sources historiques avérées nous livre ici un somptueux roman que je ne peux que vous recommander chaleureusement.
Un très grand merci aux éditions Cherche Midi et à Babelio pour cette masse critique privilège, un pur régal.

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En 1675, la vie des Anglais dans les colonies américaines est frugale et pieuse. La religion est alors le socle de la société et, en tant qu’épouse de pasteur, Mary Rowlandson sait qu’elle doit être tout particulièrement exemplaire. Elle mène son foyer avec rigueur, veille sur ses trois enfants et obéit en tout point à son mari Joseph. Ou presque.

À quoi peut-on s’attendre en ouvrant ce roman, qui raconte la captivité chez les Indiens d’une Anglaise puritaine au XVIIe siècle ? Au début, on a un peu peur que le récit vire à la romance impossible entre deux êtres que tout oppose. Mais soyez rassurés : c’est en réalité un roman historique d’excellente facture, doublé d’un beau portrait de femme en plein doute et en pleine crise religieuse.

Car chez Mary couve déjà, avant même sa captivité par les Indiens, un vent de révolte. Elle a le sentiment, déjà, que la fermeté des préceptes puritains sont en contradiction avec le message d’amour que porte la Bible.

À ses côtés, vous apprendrez quel était le rôle et le quotidien d’une femme puritaine en 1675. Vous saurez ainsi qu’elle peut être sévèrement punie si elle blasphème avec mise au pilori et tutti quanti, et que les motifs de blasphème sont nombreux et faciles à trouver. Aimer trop ses enfants par exemple. Drôle de voir cette femme du XVIIe siècle pressentir que la parentalité positive est une voie plus saine pour élever ses enfants ! Quant au reste… Nathaniel Hawthorne en avait déjà démontré la cruauté et la sévérité dans La Lettre écarlate : les femmes déchues sont punies physiquement pour avoir amené le péché sur l’ensemble de la communauté, on leur enlève leur enfant, etc… Bref, une période fort charmante ! Dans ces conditions, on comprend tout à fait que Mary préfère vivre avec les Indiens.

Bien sûr, au début, ce n’est pas le cas. L’autrice dépeint en effet des scènes d’une grande violence. Le village anglais est attaqué, certains de ses membres sont sauvagement assassinés. Certaines scènes hanteront longtemps le lecteur. Vivre chez les Indiens est difficile. La faim, le froid, l’épuisement et la mort font partie du quotidien. Pourtant, Mary ressent une profonde fascination pour ce peuple si libre…

En découle une profonde remise en question du mode de vie puritain, dont les graines ont été plantées le jour où Mary a aidé une jeune fille à accoucher, une jeune fille en état de péché et mise en conséquent au ban de la société. Mary traverse alors une crise de foi, ne parvenant plus à prier, remettant en question l’interprétation de la Bible qu’en fait Joseph, son mari. Ainsi, comment Dieu peut-il valider l’horreur de l’esclavage ? Joseph estime ainsi que Dieu cautionne les massacres d’Indiens. Il a une vision bien pratique de la volonté divine, qui correspond en fait aux désirs de l’homme blanc. Mary saura discerner l’hypocrisie de ce discours et s’élèvera, dans la mesure de ses moyens, contre ces horreurs.

C’est un très bon roman historique, donc, avec beaucoup d’introspection et de réflexion sur l’identité puritaine. L’autrice parvient à nous entraîner sur des chemins inattendus, et à éviter l’écueil de la romance sauvage et sexualisée entre l’héroïne et un bel Indien. Même s’il y a bel et bien des sentiments en jeu, l’autrice en livre une vision très juste et toute en retenue, finalement très réaliste. Ça n’en est que plus frappant pour le lecteur, qui dévore l’histoire de Mary avec férocité, et une profonde nostalgie, car, tout violents qu’ils apparaissent dans le roman, les Indiens sont aussi décrits pour dignes et passionnants, et la disparition de leur mode de vie reste à ce jour une honte indélébile dans l’histoire des États-Unis.

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Une pionnière en avance sur son temps
*
Se mettre dans la peau d'une jeune femme pionnière puritaine du 17ème siècle, vivre avec les Indiens en pleine guerre des clans au Massachussetts, c'est un cadeau qui ne se refuse pas.
Apprendre, s'instruire, s'émouvoir, frémir, rougir, pleurer, trembler, s'exaspérer . Voilà les différentes façons d'appréhender ce roman historique tumultueux. Car on entre ici dans la grande Histoire, puisque Mary Rowlandson a vraiment existé. C'est une biographie romancée certes, puisque peu d'écrits sont restés mais le talent de l'auteure a comblé les trous.
Et avec quelle fougue elle emporte son lectorat!
Un récit foisonnant, vivant et subjuguant. Ce n'est pas juste un roman d'aventures lambda mais bien un récit qui évoque avec justesse le problème racial de ces peuples amérindiens, le modèle patriarcal de la famille puritaine par exemple. La sauvagerie ne nous est guère épargnée (ce qui rend d'autant plus le récit si authentique).
J'ai moins apprécié la deuxième partie (le retour de Mary auprès de ses pairs). Beaucoup de lenteur, une introspection plus tenace qui me faisait frémir de colère (ah l'éducation d'une lectrice du 21ème siècle!). Mary en bonne épouse, pétrie de vérités toutes faites et surtout conditionnée, voit s'écrouler peu à peu ce monde pour le remplacer par quelque chose de plus harmonieux (mais est-ce crédible à cette époque tourmentée et violente?). Une fin donc qui me laisse perplexe par un happy end quelque peu utopique.
*
Une lecture mouvementée, saisissante et instructive.
Merci Netgalley et Le Cherche-Midi.

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Plongée dans le Massachusetts du XVIIe siècle où la bonne société anglaise chrétienne se partage hostilement le territoire avec les Indiens.



Mary est femme d'un pasteur riche et influent. Mère et épouse dévouée, elle renferme un caractère revêche impossible à laisser transparaître et qu'elle cache derrière la soumission de mise demandée aux femmes.

Jusqu'au jour où le village est attaqué par une tribu indienne et Mary faite prisonnière et esclave. Etonnamment, c'est elle y découvre une liberté jamais éprouvée, une facilité de circulation et une forme de respect dû aux femmes et à chaque être humain.

Roman historique s'appuyant sur des faits et des personnages réels, le lecteur est transporté dans une société puritaine face aux "sauvages" dont elle ne connaît rien. La peur de l'étranger et l'obsession de la religion empêche un regard objectif sur des peuples autochtones fiers.
J'ai aimé le contraste entre les deux sociétés et la façon dont la vie d'esclave au sein d'une communauté amène Mary et ses enfants à remettre tous leurs idéaux en question.

Un beau roman, riche de grands espaces, qui donne à réfléchir sur la peur de l'étranger qui mène à des extractions terribles. Encore d'actualité.

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L'Envol du moineau porte bien son titre car, au fil des pages, Mary, une jeune femme docile, s'émancipe peu. Si elle commence à prendre son envol alors qu'elle mène une vie relativement paisible auprès de son mari et des ses enfants, c'est son enlèvement par les amérindiens qui lui fait vraiment prendre conscience de sa soif de liberté. A son retour parmi les siens, elle s'interroge sans cesse sur sa place et son rôle et, de manière plus générale, sur le rôle des siens dans le conflit qui les oppose aux amérindiens. Son quotidien auprès de ses derniers a totalement changé sa vision des amérindiens, de Dieu et plus largement de la religion. Outre ce cheminent, nous découvrons un pan de l'Histoire de l’Amérique alors que les européens colonisent les territoires. L'autrice ne nous épargne pas en édulcorant la réalité, mais nous plonge dans les guerres indiennes parfois avec violence.
Une belle plongée dans l'Histoire !

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Lui, dès que j’ai lu son résumé juste après avoir flashé sur sa belle couverture, je savais qu’il était fait pour moi !

NetGalley et l’éditeur ayant donné un accord favorable à ma demande, et je les remercie, je me suis plongée dans cette histoire.

1672… Je ne vous ferai pas un topo de la mentalité des colons anglais de cette époque lointaine, mais je peux vous dire qu’ils étaient puritains au possible et plus catholique que tous les papes et cardinaux réunis, passé et présent confondus.

Ici, quand il arrive une chose, c’est la volonté de Dieu. On ne discute pas ! Dieu, si ça se trouve, Il n’a peut-être rien dit, rien décidé, rien prévu… Hérétique que je suis !

Quoiqu’il se passe, c’est SA volonté à LUI et on ne la remet pas en question. Tu trébuches, tu meurs, tu te fais enlever par des Indiens, c’est que c’était SA volonté, point barre et si tu en réchappes aussi.

Ça m’a fait froid dans le dos un tel prosélytisme, et l’auteur n’a pas manqué de soulever les illogismes de leur croyance puisque pour, un esclave, c’est la volonté de Dieu et donc, tenir des gens sous son autorité et les faire trimer, c’est chrétien, Il l’a voulu ainsi et vos gueules les mouettes (ou les moineaux).

À cette belle époque, nous les femmes (nous le charme), ben on avait le droit de la fermer, le droit d’obéir et les horribles 3K prônés par les nazis étaient d’application (Kinder, Küche, Kirche = Enfants, cuisine, église).

Mary Rowlandson, notre héroïne, n’a pas beaucoup de marge de manœuvre dans sa vie, surtout qu’elle est mariée à un pasteur qui est plus rigide que l’outil de travail de Rocco après la prise de 4 comprimés bleus. C’est vous dire comment il est rigide, le gars et on ne remet pas son autorité en question, merci bien.

La scène de l’attaque du village de Lancaster, par les Indiens est très réaliste. J’ai serré les dents devant la violence de l’attaque et les morts inutiles, femmes et enfants tués juste pour le plaisir. Ne nous leurrons pas, les Indiens n’étaient pas des Bisounours.

Bizarrement, lorsque Mary Rowlandson est prisonnière des Indiens et que ceux-ci crèvent de faim, et bien, mes dents se sont serrées aussi devant tant de souffrances, pourtant, quelques chapitres auparavant, ils avaient massacrés femmes, enfants et hommes.

L’auteure a réussi un sacré tour de force ! Mettant en scène des Indiens avec une grande rigueur historique, elle les dépeint tels qu’ils étaient, sans en rajouter, dressant un portrait tel qu’on le fait de nos jours, et pas comme il l’était dans les années 1600 (ou même plus tard).

Sans oublier de nous les montrer avec les yeux des citoyens Blancs, puritains, catho jusqu’au bout des ongles et persuadé que tout ce qui n’est pas chrétien est sauvage. Ce sont des païens ! Et je vous passerai les fake news qui leur collent aux mocassins !

J’ai vibré avec Mary, j’ai souffert avec elle et j’ai souri lorsqu’elle a découvert, avec stupeur, que les Indiens ne sont pas si sauvages que ça, pas si cruels non plus et que chez eux, la notion de partage est ancrée, celle de rire, d’élever ses papooses dans l’amour… Tout le contraire de ce qui se passe dans son monde à elle.

Bref, sans être chrétiens, ces hommes et femmes ont des principes qui ont tout du chrétien charitable. Mieux encore, notre Mary a plus de libertés en étant prisonnières des Indiens que dans sa propre maison !

Un livre empreint d’un grand humanisme, une femme qui a vu ses certitudes s’effondrer, qui a bénéficié de plus de liberté en captivité que dans sa vie d’épouse et qui a découvert que le portrait de ces païens n’était pas juste.

Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… Les gens aiment croire, encore de nos jours, que les Autres sont mauvais, doué de duplicité, de violence, qu’on n’en fera jamais rien de bon et que s’ils veulent qu’on les accepte, ils doivent devenir tels que nous, avoir nos croyances, notre mode de vie, tout en sachant que même s’ils font tout comme il faut, ils seront toujours rejetés.

Un vibrant récit, une plongée dans une époque fort troublée où les gens se tournaient pour tout vers le Seigneur Dieu (maintenant, on se tourne vers d’autre), où la femme avait zéro droit et les Indiens encore moins, victimes déjà de massacres et de spoliations.

Un récit tiré d’une histoire vraie, récit terrible où une femme a dû batailler, non contre les sauvages, mais contre les siens, batailler contre les rumeurs, les ragots immondes, les gens avides de sensationnel et de récit glauque, le tout sans liberté aucune.

Poignant, humain, grandiose.

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Mary Rowlandson est femme de pasteur. De ce fait, elle se doit de toujours adopter une attitude irréprochable.

Et en 1672, la religion est une chose très puissante. Peu importe ce que Mary peut en penser, les manquements aux doctrines sont sévèrement punis, quitte à entacher une réputation voire même une vie.

Lorsque des crimes sont commis par des tribus d’indiens environnantes, la population du village s’affolent: Pour sûr, ce sont leurs péchés qui causent cela. Les prières redoublent, les actes de contrition sont réclamés. Jusqu’au jour où les indiens investissent leur village, abattent sans sommation certains habitants, et en emmènent d’autres en esclavage.

Mary et ses 3 enfants sont emmenés au bout d’une corde. Commence pour elle un voyage de 11 semaines dans une autre vie. Une vie faite de simplicité, et de clarté, loin des écritures bibliques. Bien que sa condition d’esclave soit difficile, et l’éloignement de ses enfants encore plus, elle pose un regard curieux sur le peuple qui l’entoure.

Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. Mary Rowlandson a d’ailleurs témoigné de cette époque de captivité à l’époque.

L’histoire est racontée par Mary elle-même, dans ce roman également. Dès le début, on comprend bien que sa situation actuelle lui pèse, et qu’elle voudrait pouvoir s’affranchir de sa vie de puritaine.

La description de l’attaque indienne est éprouvante, mais en même totalement réaliste. Elle nous décrit ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, ce qu’elle perçoit. Insignifiant ou horrifiant, elle n’omet rien. De quoi permettre de se créer une vision complète de la situation qu’elle vit.

La période durant laquelle elle évolue dans la tribu indienne est tout aussi intéressante. Elle ne comprend pas toujours ce qu’on attend d’elle, ou ce qu’il se passe. Mais les descriptions pallient parfaitement ce manque d’information. Intuitivement, elle constitue des explications aux gestes des uns et des autres, comprenant de mieux en mieux leur mode de vie.

Au bout de 11 semaines, rendue à la vie dite civilisée, Mary n’arrive plus à se couler dans le moule de la société. Et ses débats intérieurs sont vraiment touchants. Ils remettent tout en question. Ils cherchent des raisons aux agissements de son entourage, qui n’existent pas.

J’ai été très touchée par cette lecture. Voila un roman très particulier, mais ô combien intéressant à tous les points de vue!

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Merci beaucoup à NetGalley et aux éditions ChercheMidi pour l’envoi de ce service presse numérique.
J’avoue que, et la couverture (à l’illustration évocatrice) et le résumé, m’ont plu quand j’ai découvert ce livre sur Netgalley ! Je l’ai donc immédiatement demandé à la maison d’éditions qui a eu la gentillesse de me l’envoyer !
Si vous connaissez ma passion pour la culture amérindienne, cet enthousiasme vis-à-vis de ce titre ne vous étonnera pas ! Toutefois, une fois l’allégresse de découvrir un nouveau roman qui traite de ce sujet retombée, j’ai eu un peu peur qu’il ne réponde pas entièrement à mes attentes ! En effet, si, de prime abord, il avait tout pour me plaire, je redoute toujours le manichéisme que peut parfois revêtir de telles thématiques. Finalement, je me suis lancée dans ma lecture en me disant que, si c’était le cas, je prendrais malgré tout plaisir à me plonger dans l’univers proposé par l’auteure (et tant pis si l’intrigue ne correspondait pas à 100% à ce que je recherchais).
En fin de compte, comme vous allez le constater en parcourant cette chronique, mes craintes étaient infondées et ce roman s’est révélé une excellente lecture !
Amy Brown Belding se base sur l’histoire vraie d’une jeune femme qui fut enlevée par les Indiens puis rendue à la « civilisation ». Cependant, elle prend, comme souvent dans ce cas, de très nombreuses libertés par rapport à la « réalité » (qui reste floue). De ce fait, pour ma part, je considère que seul le postulat de départ et les grandes lignes de la vie de Mary sont « vraies ». Le reste tient de la fiction. L’auteure se montre d’ailleurs transparente à ce niveau et prend le temps, en fin d’ouvrage, de préciser les éléments historiques qu’elle a pu recueillir et ceux qu’elle a inventés pour combler les blancs. Le récit en lui-même prouve qu’elle s’est également énormément renseignée sur la culture amérindienne, sur les puritains et sur cette époque de l’histoire américaine en général. Sans qu’il n’y ait aucune lourdeur descriptive, son roman respire l’authenticité. En le lisant, il m’a été facile de me projeter dans l’Amérique coloniale, que ce soit au sein de la communauté puritaine très collet montée dans laquelle Mary a grandi ou au cœur du camp indien en constant déplacement qui fut le cadre de sa captivité.
Mary est donc une jeune femme puritaine, épouse d’un pasteur et mère de trois beaux enfants. Elle vit, la plupart du temps, recluse dans sa maison, dépassant rarement seule les limites de leur propriété. Sans être riche, sa vie est confortable. Si elle n’a pas souvent son mot à dire dans les décisions prises par son mari, du moins, celui-ci la traite-t-il généralement bien (pour les critères de l’époque s’entend) : se montrant souvent dur mais usant rarement de violence. Il fait même preuve d’une certaine douceur une fois les rideaux du lit tirés. Pour autant, dès le départ, le regard condescendant qu’il porte sur sa femme m’a déplu, tout comme sa manie de tout ramener à Dieu (d’autant plus quand cela arrange ses petites affaires). Je l’ai trouvé profondément égoïste, même si l’auteure a réussi à lui donner du relief, à le rendre complexe et, de ce fait, intéressant. Entre les prières et les corvées ménagères, la vie de Mary n’a donc rien de passionnant mais, du moins, ne manque-t-elle de rien sur le plan matériel.
Sa vie bascule du tout au tout quand les Indiens prennent sa communauté pour cible et massacrent une bonne partie des siens, réduisant les autres (dont Mary) en esclavage. L’auteure nous propose de suivre ensuite son adaptation à la vie indienne, mais pas que ! Finalement, le gros du récit se concentre surtout sur son retour à la civilisation, qui ne se fera pas sans heurt. Je ne vous spoil rien puisque ces détails se trouvent dans le résumé !
L’intrigue se découpe donc en trois parties : la vie de Mary avant son enlèvement (partie assez courte que j’ai évoquée ci-dessus), son expérience en tant qu’esclave dans le camp Indien et enfin son retour à la « normal ».
Ainsi, et ce malgré son statut d’esclave, Mary finit par trouver sa place parmi les Indiens. Pour autant, ce mode de vie n’est pas non plus encensé par l’auteure. Si Mary jouit de plus de liberté entre deux tâches (liberté de flâner où elle veut ou encore d’occuper son temps comme elle l’entend), elle n’en reste pas moins une prisonnière, qui se fait battre si elle n’obéit pas, qui passe après les autres membres du clan et qui subit les décisions arbitraires que d’autres prennent à sa place. Certes les indiens sont proches de la nature, leurs femmes semblent jouir de plus de droits et leurs enfants sont élevés dans l’amour partagé. Néanmoins, le monde que dépeint Amy Brown Belding est dur et sans concession, sauvage. La faim est omniprésente et la mort n’est jamais très loin. J’ai trouvé sa description juste et parlante. De plus, si la narration est à la troisième personne du singulier, elle est exclusivement centrée sur Mary. De ce fait, tout comme elle, certaines réactions des indiens nous échappent et certaines situations nous semblent injustes ou incompréhensibles. J’ai adoré cette seconde partie ainsi que les personnages que notre héroïne rencontre, notamment James ou Alawa, mais également sa maitresse ou encore le mari de celle-ci.
Si j’ai donc particulièrement apprécié la seconde partie, la troisième ne manque pas d’attraits non plus. Elle est clairement plus lente mais je pense que cette lenteur est voulue par l’auteure, dans le but de mettre en exergue les difficultés qu’éprouve Mary à reprendre ses habitudes de femme puritaine. Volontairement, je ne m’attarde pas sur cette dernière partie (étant donné son statut de « dernière » justement). Je dirais simplement que certaines scènes sont frustrantes et que l’évolution des personnages (surtout celui de Mary) y est traitée avec justesse et finesse. La conclusion qu’Amy Brown Belding apporte à son histoire m’a beaucoup plu aussi !
En bref, l’univers de ce roman m’a séduite, tout comme le personnage de Mary, mélange de rébellion et de soumission, qui va s’affirmer et prendre de plus en plus de consistance au fur et à mesure du récit. Si certains pourront peut-être relever quelques longueurs, j’ai eu, pour ma part, l’impression que les pages glissaient sous mes yeux pour arriver, bien trop vite à mon goût, à la dernière ligne ! Ce titre, lu en numérique, figure à présent en bonne place dans ma bibliothèque et je vous encourage également à l’acquérir (dans la version qui vous convient le mieux 😊) si le sujet vous intéresse !

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