Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique

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Date de parution 3 mai 2018 | Archivage 15 juin 2018
Belfond | Le Cercle Belfond

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Résumé

Généreux, émouvant et épicé, un roman qui questionne avec originalité et force la place des femmes orientales en Occident, leurs tiraillements entre traditions ancestrales et désir de liberté.

« Association sikhe recherche animatrice pour atelier d’écriture réservé aux femmes. » La bonne aubaine pour Nikki, Londonienne de vingt-deux ans, en quête désespérée d’un petit boulot.

Mais alors qu’elle pensait former des apprenties romancières, Nikki se retrouve face à un public inattendu : une dizaine d’Indiennes, de tous âges, majoritairement veuves, souvent analphabètes et dotées d’une imagination très, très fertile. Écrire ? Pensez-vous ! Elles, ce qu’elles veulent, c’est raconter : le choc culturel, la vie de famille, l’éducation des enfants. Raconter encore l’amour, le sexe et tous ces fantasmes enfiévrés qui leur traversent si souvent l’esprit. Raconter aussi la solitude, la soumission aux hommes, la violence, parfois.

Alors que la fréquentation de ce club débridé augmente de semaine en semaine, Nikki s’interroge : comment porter ces histoires au-delà des murs de la maison de quartier ? La jeune étudiante a une idée. Mais libérer la parole des femmes n’est jamais sans danger…        

 

Née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a passé sa vie entre le Japon, la Russie, les États-Unis et l’Europe. Premier de ses romans publié en France, Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique a rencontré un fort succès lors de sa publication internationale et a été sélectionné par Reese Witherspoon pour son fameux book club.

Généreux, émouvant et épicé, un roman qui questionne avec originalité et force la place des femmes orientales en Occident, leurs tiraillements entre traditions ancestrales et désir de liberté.

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Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714475756
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Dans ce premier roman Balli Kaur Jawall , nous raconte l'histoire de Nikki, jeune femme sihh, travaillant dans un pub dans un quartier de Londres. Souhaitant arrondir ses fins de mois, elle répond à une annonce pour enseigner l'écriture aux femmes de sa communauté à Southall. Surprise par ses élèves souvent analphabètes, elle accepte la proposition de celles-ci : le laisser écrire des histoires érotiques. Ces courts textes connaissent rapidement un vif succès autour d'elles. D'autres veuves viennent rejoindre les rang de cette classe particulière et clandestine.

A travers le portrait de Nikki, c'est celui d'une jeune femme moderne en quête d'indépendance que nous dresse l'auteur, avec ses problématiques : comment s'intégrer dans le monde moderne tout en respectant les traditions sikh.

Mais Balli Kaur Jawall va plus loin puisqu'elle aborde également la place de la femme, la difficulté à vivre sa sensualité, la place prépondérante des mariages arrangés, les crimes d'honneur, les violences...

Les textes érotiques sont présents dans cet ouvrage, mais ils sont emprunts de finesse et de légèreté.

Encore un fois, j'ai particulièrement apprécié cet ouvrage de la collection du Cercle édité par les éditions Belfond : un appel au dépaysement et à la découverte des autres

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un livre touchant sur la condition de la femme. Non sans humour, Balli Kaur Jawall nous emmène dans une voyage au sein de la communauté kirh de londres, nous y rencontrons des femmes attachantes en quête de sensualité.

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Ce roman au ton volontairement léger, est bien plus profond qu'il n'y paraît. En effet, grâce à une (belle) brochette de personnages féminins attachants, Balli Kaur Jaswal propose une véritable réflexion sur la place de la femme dans la société et dans les différentes cultures. Sur la difficulté d'intégrer une nouvelle culture sans renier la sienne et ses valeurs. Sur la difficulté de faire des choix à contre-courant par rapport à son éducation. Sur la difficulté des hommes de lâcher prise. Sur l'importance de la communauté.

L'auteur, d'origine singapourienne, a vécu dans des pays très différents (Japon Etats-Unis, Russie...) et c'est une véritable force puisqu'elle a pu mettre son expérience personnelle au service de son fabuleux récit, avec une certaine simplicité. Elle nous conte ainsi les différents choix possibles, les sujets aussi essentiels qu'importants, sans jamais donner de leçons à personne.

Un peu long à démarrer, ce roman se lit ensuite d'une seule traite et on comprend pourquoi Reese Witherspoon l'avait choisi pour l'un de ses book club.

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J’ai hésité en voyant passer la couverture de ce livre. Le titre peut faire penser qu’on va lire un roman façon 50 nuances de grey, mais c’est loin d’être le cas. Ce roman fait du bien, il est utile et j’ai appris plein de choses.

Banlieu de Londres, Nikki jeune serveuse dans un bar trouve un poste pour mener un atelier d’écriture au sein de la communauté indienne. Dès la première séance elle constate une méprise: il s’agit d’apprendre à lire et écrire à des veuves qui maîtrisent uniquement le penjabi. Les cours prennent alors une drôle de tournure, quand au lieu d’apprendre l’anglais, les veuves se mettent à parler désirs, passions et décident de rédiger des nouvelles érotiques. En parallèle, Kullwinder, qui a embauché Nikki veille au grain. Qu’est ce que j’ai pu détester ce personnage: dure, sèche et méprisante. Puis on apprend à la connaître, elle a vécu un drame qui la hante et dont elle ne se détache pas. On comprend alors un peu mieux cette femme dont le rôle va être essentiel à l’histoire.

Ce roman nous parle de la communauté indienne en Angleterre. La difficulté à s’intégrer, le respect des coutumes indiennes dans un pays occidental et surtout la difficulté des femmes dans cette communauté dirigée par des hommes. J’ai aimé le contraste entre Nikki, femme libérée, audacieuse et moderne et sa soeur, plus fidèle aux traditions, qui cherche un mari acceptable et soucieuse de l’image qu’elle va donner d’elle. Les personnages des veuves sont très intéressants car chacune par son histoire, ses épreuves montre en même temps ses richesses et ses forces. Par contre j’avoue que par moments je m’emmêlais les pinceaux parmi toutes ces femmes.

Au final, les histoires érotiques ne tiennent pas la place centrale dans le roman. Elles sont un prétexte à parler, à se libérer, à sortir de l’ombre. Puis on peut noter que rien n’est jamais vulgaire, tout est douceur et sensualité. Je m’attendais à lire un roman feel-book, mais c’est plus que cela. C’est un véritable portrait de la société indienne d’Angleterre qui nous est dépeint, on déambule au coeur de southall, la little india londienne. Le roman prend même une tournure quasi policière quand Nikki se mêle d’une affaire qui ressemble à un crime d’honneur. J’ai beaucoup aimé ce roman, très loin de mes habitudes de lecture. Encore une fois cette collection du cercle chez Belfond sait me surprendre par la richesse et la diversité des titres proposés.

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Née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a passé sa vie entre le Japon, la Russie, les États-Unis et l'Europe. Premier de ses romans publié en France, Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique a rencontré un fort succès lors de sa publication internationale et a été sélectionné par Reese Witherspoon pour son fameux book club.
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est bien plus profond que ce que son titre laisse paraître. C’est un roman original et engagé qui fait réfléchir sur la place des femmes orientales en Occident.
Tiraillées entre leurs traditions ancestrales et leurs libertés individuelles, les femmes de ce club débridé vont choisir de s’affirmer et de vivre librement quand d’autres vont rester ancrés dans les traditions et porter au pinacle l’honneur de leur famille et de leur communauté.
Entre honneur et horreur, Balli Kaur s’insinue habilement dans les interstices d’un acte barbare qui affecte un large éventail de cultures, de communautés, de religions et d’ethnies. Si elle possède l’art et la manière de créer des personnages crédibles et attachants, elle condamne néanmoins sans appel ces meurtres perpétrés aujourd’hui encore dans de nombreux pays du monde.
Développée avec humour et légèreté, son intrigue est une dénonciation du modèle patriarcal et un rejet pur et simple de cette culture de violence et de contrôle des femmes. Les mariages forcés, les violences conjugales, l’assujetissement et la soumission psychologique et matérielle des femmes à leur mari sont autant d’exemples au service du maintien du conservatisme oriental. Tout au long du roman, on le voit, cette subordination des femmes conduit à des situations de déférence, de dépendance et de pauvreté. C’est profondément révoltant !
Même s’il faudra encore beaucoup de temps pour changer des attitudes aussi profondément enracinées, Balli Kaur Jaswal reste optimiste et positive. Loin de plomber les espoirs, elle prouve avec Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique qu’il est possible d’agir, même à très petite échelle, pour améliorer le statut et la place des femmes dans la société. Son roman d’empowerment est particulièrement éclairant, stimulant et mobilisateur ! Une magnifique leçon de tolérance et un espoir pour toutes les femmes du monde, qu’elles soient de culture orientale ou occidentale !

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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture surprenante. Dans "Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique" on trouve bien plus que ce à quoi l'on s'attendait.

On découvre donc Nikki, jeune anglaise d'origine indienne, désespérée, en recherche de travail. Quand l'opportunité d'enseigner à des femmes sikkhe se présente, elle saute sur l'occasion. Car ces femmes illettrées ont des idées bien arrêtées sur ce qu'elles veulent et le cours d'alphabétisation prend très vite un autre tour.

Ce roman est attachant parce qu'il permet de connaître toutes sortes d'émotions. Bourré d'humour et de quiproquos, il se révèle bien plus bien plus que cela. Car sous des dessous humoristiques, l'auteur décrit la commauté sikkhe de Londres avec beaucoup de tendresse. Se plaçant du point de vue des femmes, et décidant de "secouer les idées reçues", il questionne sur le rôle des femmes dans cette culture et leur envie d'évolution.

Au travers de personnages hauts en couleurs, il va les aider à trouver au fond d'elles, le courage, la force et la détermination nécessaire pour oser prendre la parole, dans une société très hiérarchisée. En s'attaquant à la littérature érotique, elles démontrent que leur modernisme et leur capacité d'imagination sont sans limite, pour notre plus grand plaisir.

Tout cela va livrer ainsi quelques scènes "cultes" comme l'équipée dans le pub ou le premier cours d'écriture.

Merci donc pour cette lecture pleine de finesse et de découverte qui a su beaucoup me faire rire !

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C'est un autre monde, une autre culture où honneur et transmission sont indissociables que j'ai découvert dans ce roman abordant la communauté indienne sikh de Londres. Ici le poids de la famille est pesant et les hommes ont tout pouvoir. Le cours d'écriture proposé par Nikki devient vite pour les veuves du quartier un endroit pour aborder leur vie et leurs fantasmes. C'est un moyen aussi de s'éloigner du joug familial. Mais les hommes veillent...j'ai passé un bon moment avec ce roman à l'écriture fluide, à l'histoire prenantes et aux personnages attachants, partagés entre leurs 2 cultures. Une réussite !

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Merci à Netgalley et au Cercle Belfond pour cette lecture pour le moins étonnante. Cela fait quelques temps que je m’intéresse de près à cette collection qui me fait découvrir des titres forts. Celui-ci ne déroge pas à la règle, j’ai adoré et ce pour plusieurs raisons que je vais développer ici.

Mais tout d’abord allons à la rencontre de Nikki, jeune femme de 22 ans qui se cherche professionnellement. Elle a été élevée dans une famille indienne assez traditionnelle et stricte. En fuyant le domicile parental, elle s’offre une indépendance et une liberté qu’elle revendique et dont elle est fière. Féministe dans l’ame, elle se bat pour ses idées. Alors quand elle se retrouve face à ses femmes indiennes bien décidées à écrire des histoires érotiques elle ne peut que les aider. Ces femmes, soumises à leur mari de leurs vivants, vont se révéler en s’affirmant. Leur imagination est très fertile pour des femmes emprisonnées dans les traditions. Grace à ce groupe, elles vont se libérer et se laisser aller sans jamais tomber dans la vulgarité. Nikki va leur apporter une touche de modernité et un regard plus neuf sur leur statut de femme.

L’auteure véhicule ces idées féministes avec beaucoup de légèreté mais surtout d’humour. Qu’est ce que j’ai ri ! Ces femmes sont entières et vraies. Elles sont se livrer sans artifice et partager des pans de leur histoire. C’est une ode à la vie, une histoire de femmes qui doivent se battre pour l’égalité. C’est un roman engagé qui nous fait rentrer dans l’intimité de toute une communauté avec ses règles et ses coutumes.

L’auteure intègre à son récit quelques intrigues secondaires qui m’ont tenue en haleine. Mariages arrangés, harcèlements, morts suspectes… A travers ce roman, l’auteure pointe du doigts des pratiques et des façons de penser encore d’actualité dans certaines sociétés. Un roman fort porté par une plume fluide et des personnages hauts en couleur.

Le titre peut prêter à sourire. Les fantasmes de ces femmes ne sont qu’un prétexte à évoquer des sujets beaucoup plus lourds. C’est définitivement un roman de femme. Une quête d’indépendance et d’émancipation. L’humour permet de dédramatiser et de détendre l’atmosphère. Une belle leçon de vie !

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Soyons clair, c'est un coup de coeur !
Incroyable ! A travers cette histoire Balli Kaur Jaswal nous dépeint toute une société, celle des indiens à Londres, et de son fonctionnement. Les règles traditionnelles malgré le nouveau pays, les mariages arrangés, l'honneur, la place attitrée pour chacun.

Nikki est plus anglaise qu'indienne. De ce fait, elle porte à la fois un regard extérieur et interne à tout cela. Elle connaît les traditions, peut comprendre ceux qui les suivent, mais sait s'en indigner et vouloir autre chose, vivre avec son temps. Pouvoir être libre et faire des choix sans être jugée. Les règles sont rassurantes mais méritent d'être détournées.

     Ces femmes sont vraiment touchantes. On sent qu'elles retrouvent une seconde jeunesse, un second souffle avec cette liberté de parler du désir et du plaisir féminin. Elles reprennent confiance et elles s'affirment. Parce que même si elles ont eu un mariage arrangé, que les femmes doivent rester à leur place, discrètes, sans jamais attirer l'attention de qui que ce soit, elles ont droit au plaisir charnel. Et certaines l'ont connu même si elles n'en parlaient pas.

Et les histoires qu'elles racontent plaisent et font effet. Libérer cette parole et la sexualité féminine a beaucoup d'avantages.

Un coup de coeur de mon côté. Elle a touché à mon côté féminin, féministe égalitaire. Celui qui s'offusque quand on pense qu'une femme l'a bien cherchée si elle est agressée, que tout est toujours de la faute de la femme et que c'est à elle de se cacher, se faire discrète et se soumettre. J'ai donc ressenti beaucoup de choses. Ce livre ne peut pas laisser indifférent.

Petite citation qui a mon sens traduit le livre : "Ce n'est pas lui qui m'inquiète. Je crains qu'elles ne finissent par arriver aux oreilles des Frères.
-Moi aussi, mais en se cachant, on les laisse prendre le pouvoir, n'est-ce pas ?" p.164 sur liseuse.

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Ce roman m'a permis de découvrir la "Little India" de Londres : le quartier de Southall. L'histoire se déroule à notre époque et fait écho à de nombreux sujets d'actualité : l'emprise de la religion, la toute puissance des hommes considérée comme naturelle dans certains milieux et la parole féminine qui peine souvent à s'exprimer.
Nikki, jeune femme de 23 ans, se définit comme un mélange Orient-Occident. Sa famille, de religion sikhe, est originaire du Penjab et garde des liens très forts avec l'Inde. Mindi, la soeur aînée de Nikki, éprouve moins de difficulté à se couler dans le moule traditionnel. A vingt-cinq ans, ses études d'infirmières terminées, elle envisage avec beaucoup de pragmatisme un mariage arrangé. Pas question pour elle cependant d'accepter n'importe quel prétendant ! Mais elle n'a rien contre le fait que les femmes de sa communauté soient à la manoeuvre pour lui trouver un bon parti. Leur père, ayant succombé deux ans plus tôt à un infarctus, Mindi et sa mère semblent désireuses qu'un homme " protège" à nouveau leur foyer.
Nikki s'est affranchie des siens dans la douleur. La jeune femme vit à Shepherd's Bush, seule dans un petit appartement au dessus du pub miteux où elle est employée comme serveuse. Son père n'a pas supporté qu'elle arrête ses études de droit et une violente dispute l'a précipitée en dehors du cercle familial et de sa "zone géographique" habituelle. Elle s'enflamme pour toutes les manifestations qui défendent les droits des femmes et s'agace du servive à rendre à Mindi. Sa soeur souhaite que Nikki se rende au temple à Southall pour punaiser sa recherche de l'époux idéal sur le panneau d'affichage MARIAGE. Arrivée au temple, elle tombe sur une petite annonce. L'association communautaire sikhe cherche une animatrice pour un cours d'écriture. Celui-ci permettrait aux femmes de raconter leur histoire et l'atelier se terminerait par une anthologie des meilleurs travaux. Le coeur de la jeune femme bat la chamade. Elle y voit le moyen d'aider les femmes de sa communauté à s'exprimer.
Cet atelier va se révéler surprenant à de nombreux égards, passant d'un cours d'alphabétisation à l'écriture de contes érotiques. Les participantes sont des veuves, réduites à n'être plus que des "fantômes" en blanc dans le quartier. Nikki ne va pas leur apprendre grand chose, simplement leur offrir, sans même l'avoir souhaité, un lieu où elles pourront s'épancher, décrire leur mariage et évoquer sans fard le désir féminin. La jeune femme, au contact de ses "élèves", va à la fois renouer avec ses origines et s'effrayer de l'envers du décor. Au nom de l'honneur, de la religion ou du simple fait d'être un homme, des horreurs sont commises dans le quartier. Des meurtres parfois.
Balli Kaur Jaswal tisse une réelle intrigue, son récit n'est pas que militant. Il est ponctué des "contes érotiques" inventés par les veuves et des réactions engendrées par la lecture de ces derniers, entre gêne, gloussement et nostalgie. Les personnages sont nombreux, bien croqués, et les descriptions du quartier indien donnent une furieuse envie au lecteur de s'y promener et de s'arrêter quelque part pour boire un chai.

Une lecture très plaisante

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Nikki est une jeune femme sikh qui a quitté le domicile familial après la mort de son père pour mener une vie indépendante. Pour le moment, elle ne sait pas encore quel chemin va prendre son avenir professionnel, aussi pour faire bouillir la marmite, travaille-t-elle dans un pub. Quand elle voit la petite annonce qui cherche une enseignante, elle se dit qu’elle tient là l’occasion de sa vie. Elle va pouvoir animer un atelier d’écriture… Mais dès son premier contact avec les femmes qui rejoignent le cours, Nikki comprend tout de suite son erreur. Ces dames sont toutes des veuves, la plupart analphabètes et apprendre à lire leur semble bien morne. Ce qu’elles veulent c’est raconter des histoires, et si possibles épicées. Un peu contre son gré, Nikki se retrouve à transcrire les récits imagés de ces dames, en sachant qu’elle risque de fâcher bon nombre de gens, en passant par Kulwinder la femme qui l’a embauchée et un groupe de Frères, de jeunes sikhs qui se sont autoproclamés gardiens de la vertu de leur mère, sœur, cousine, etc. Parallèlement à ces réunions où les dames rivalisent d’imagination, Nikki va s’intéresser à la mort de la fille de Kulwinder qui l’intrigue. On dit qu’elle s’est suicidée mais pourquoi surveille-t-on les faits et gestes de Kulwinder, qui est celui qui suit Nikki dans la rue ?
J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman qui allie à la fois drôlerie, tendresse et drame. Même si ces femmes sikhs vivent en Angleterre, elles restent soumises aux conventions, aux pressions de leur entourage, du quartier. Les histoires qu’elles racontent entre elles durant le moment du cours, leur permettent de braver les interdits (les récits parlent de rencontres et de sexe), les contraintes et la solitude que bon nombre d’entre elles vivent. C’est aussi un pied de nez à ces Frères qui imposent leur morale. Kulwinder, elle-même, au départ outrée quand elle apprend la teneur du cours, s’aperçoit qu’elle a bien tort d’empêcher ces femmes de s’adonner à ce plaisir qui ne regarde qu’elles-mêmes. Elle en vient à les lire, ces nouvelles olé, olé, ce qui la rapproche de son mari et les amène enfin à évoquer la mort de leur fille, sujet tabou entre eux depuis la tragédie. Kulwinder, aidée par Nikki va enfin envisager qu’elle puisse demander justice pour sa fille. Le roman est émaillé de ces petites histoires coquines, ce qui permet aux lecteurs et lectrices d’apprécier l’imagination des veuves. La romance pour émanciper les esprits, quelle belle idée ! Je vous recommande ce roman que j’ai pu découvrir grâce aux Editions Belfond et Netgalley.

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Très bon roman sur la communauté indienne et plus particulièrement sikhe de Londres, vu par le biais d'un pseudo cours d'alphabétisation qui devient vite un lieu de rencontres et de partage entre femmes du quartier de Southall dit "little India".
En effet, il s'agit dans ce roman de tranches de vie de femmes britanniques d'origine indienne, de tout âge, de leurs désirs, de leurs frustrations dans un monde régi par les hommes, mais aussi de leurs espoirs, leurs occupations, dans une communauté où les tentatives de modernisation ne sont pas toutes bien vues.
On retrouve, dans cette histoire très bien racontée d'une écriture fluide et très imagée, le cosmopolitisme de Londres, ses quartiers très différents, et cette communauté sikhe qui m'est peu familière et qui est pourtant très présente au Royaume Uni.
Les points forts de ce roman, ce sont les personnages de femmes, très attachants, ainsi que l'opposition (a priori) entre la jeune animatrice d'origine indienne, qui s'est émancipée de sa famille et semble résolument moderne bien qu'attachée à certaines valeurs, et ses élèves, mariées ou veuves, respectueuses de leurs traditions mais lucides sur les limites et les contraintes principalement posées par certains hommes de leur communauté. Ces différentes manières de vivre donnent lieu à de savoureuses discussions, et à l'écriture en grand secret d'histoires érotiques qui permettent à chacune d'exprimer sentiments et désirs.
On ressort de ce roman le sourire aux lèvres, la tête pleine d'odeurs de marché aux épices, de traditions, de rires de femmes, de secrets inavouables, de complicité...Bref, on passe un très bon moment qui donne très envie de visiter ce quartier à l'ouest de Londres.
Un dépaysement total.
Un livre à lire si vous vous intéressez à Londres, à sa communauté indienne sikhe, ou/et aux belles histoires de femmes.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions le cercle de Belfond pour la découverte de ce très bon roman.

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Ce roman au titre accrocheur est beaucoup plus que ce que l'on pourrait croire. Certes, il y a de petites histoires croustillantes racontées par ces veuves Sikhe, mais on ne tombe jamais dans la vulgarité et c'est traité avec beaucoup d'humour.
Nikki,jeune anglaise diplômée d'origine Sikhe, se retrouve à donner des cours d'anglais à un groupe de veuves pour la plupart analphabètes. Ces femmes qui sont souvent à Londres depuis plus de 20 ans et qui ne parlent toujours pas anglais sont surtout là pour sortir de la solitude que leur impose leur état de veuve. Balli Kaur Jaswal en nous croquant des personnages attachants aux caractères variés et complexes nous fait réfléchir sur le statut de la femme dans la communauté sikhe et sur le poids des traditions. Elle nous permet de mieux comprendre ces femmes parachutées dans la culture occidentale.A ces réflexions s'ajoute une enquête sur le drame qui a amené une jeune femme à s’immoler par le feu. Un autre thème est celui du mariage arrangé qui semble perdurer jusque dans les classes éduquées de cette communauté.
Dans ce roman tendre Balli Kaur Jaswal qui connaît très bien son sujet, nous montre qu’il est toujours possible d’agir, même avec de faibles moyens, pour aider des femmes à se dépasser et sortir du carcan culturel imposé par les hommes et une tradition séculaire.
J'ai passé un très bon moment avec ce groupe de veuves Sikhes. C'est un excellent livre pour les vacances. C'est facile, on rit beaucoup. Ce n'est pas superficiel car derrière il y a tout le désarroi de ces femmes transplantées dans une autre culture mais restant sous le joug d'habitudes ancestrales.
Leur expédition dans un pub restera pour moi un grand moment d'anthologie!

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Avec un tel titre, le lecteur pourrait s'attendre a une lecture légère, mais c'est loin d'être le cas.

Au sein d'une communauté indienne de Londres, nous suivons un groupe de veuves venues se retrouver pour discuter et partager dans l'atelier d’écriture de Nikki, loin des hommes.

Au commencement, une confrontation s'exerce entre deux modes de vie: d'un côté, celui de ces veuves analphabètes qui restent attachées à leur tradition et leur réputation et de l'autre, nous avons Nikki, jeune londonienne d'origine indienne qui est beaucoup plus indépendante et moderne. Ces femmes semblent accepter sans broncher les mariages arrangés qui perdurent encore aujourd’hui, les violences conjugales et le patriarcat.

Mais, grâce à ce club d'écriture, ces femmes se libèrent des pressions exercées par le quartier "Little India", permettant de dédramatiser la situation. Les femmes s'ouvrent, partagent leur rêve, leur fantasme et leur espoir. Cet enseignement va permettre par la même occasion à Nikki de renouer avec ses origines.

Un roman drôle, qui ne tombe jamais dans le vulgaire. Un bel aperçu de la condition de la femme. A lire avec un chai off course !

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Nikki est une jeune femme d'une vingtaine d'année. Ayant abandonnée ses études de droit, elle travaille dans un pub en tentant de savoir vers quelle voie se diriger. Cette liberté et cette émancipation surprend sa famille, étant donné qu'elle est de religion sikhe. La jeune femme doit donc composer à la fois avec ses envies de liberté, mais aussi l'éducation qu'elle a reçu et les attentes de sa famille.
Un beau jour, pour rendre service, elle va déposer une annonce au temple de Southall car sa sœur souhaite faire un mariage arrangé. Là-bas, Nikki tombe sur une annonce : on cherche une enseignante pour donner des cours d'écriture créative à des femmes Siks. Elle saute sur l'occasion et y est embauchée. Sauf, qu'une fois arrivé là-bas, elle se rend compte que c'est pour donner en réalité des cours d'écriture à des femmes analphabètes et mal-à-l'aise avec l'anglais...
Faisant mauvaise fortune bon cœur, Nikki commence à donner ces cours et – de fil en aiguille – ces femmes vont se révéler, lui faire confiance, et vont commencer à partager des histoires. Des histoires sur elles, mais surtout des histoires érotiques et amoureuses. Car il ne sera pas dit qu'on ne peut pas être veuve ou de religion sikhe et ne pas apprécier l'érotisme !
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un livre qui me tentait énormément, déjà à cause du titre qui interpelle mais surtout à cause du résumé. Et, après lecture, je ne suis pas du tout déçue !
Dans ce livre, nous avons affaire à une belle brochette de personnages, à commencer par Nikki, une jeune femme indienne qui vit à la façon anglaise et qui se sent en décalage avec son peuple ; mais aussi sa mère et sa sœur ; les femmes qui font partie du club d'écriture... C'était un roman qui tourne autour des femmes, féministe, et qui est très délicat et très bien traité. Le roman se passe au Nord de Londres, dans la communauté Indienne. C'est donc à la fois familier et dépaysant, j'ai appris énormément de choses, sur leurs coutumes, leur religion, leurs manières de vivre... C'est palpitant ! Et lorsqu'on découvrir ces veuves, on a droit à toutes sortes d'histoires : comment elles en sont arrivées là, comment elles vivent, ce qu'elles souhaitent. La plupart ont eu une vie assez dure, et leur rapport aux hommes est très différents de notre culture. Mais, peu à peu, elles vont se libérer, libérer leurs voix et leurs envies. Et tout cela est traité avec beaucoup de subtilité et d'humour, on ne tombe jamais dans le vulgaire ou l'irrespectueux, au contraire !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)

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Méfiez-vous des apparences ! Au premier abord, ce titre à rallonge et qui prête à sourire pourrait faire penser à un énième roman feel good. Oh que non, ne tombez pas dans le panneau ! Sous ce vernis de légèreté, l’auteure singapourienne aborde des thèmes délicats comme le mariage arrangé et la place des femmes dans une communauté régie par les hommes. Entre traditions d’un autre temps et le besoin de s’émanciper, leur place dans la société semble obscure, précaire. Afin de matérialiser cette situation instable, nous suivons le quotidien de Nikki, jeune femme sikh étant née sur le sol anglais. Un parfait exemple de contraste, elle qui souhaite se détacher de toutes ces coutumes auxquelles sa famille reste fortement imprégnée. Des tensions se créées, l’incompréhension s’installe et les liens se brisent.

Nikki, vingt-deux ans, s’ennuie dans son travail. Serveuse dans un bar croulant sous les dettes, elle a préféré plaquer ses études de droit dès la fin de sa première année. Un avenir tout tracé selon son père, mais qui n’aura pas fait le bonheur de sa fille. Traînant sa peine dans la grisaille londonienne, elle se rend un jour à Southall, quartier où réside une forte communauté indienne, à la demande de Mindi, sa sœur aînée. Cette dernière reste ancrée dans les traditions et souhaite un mariage arrangé. Pour cela, elle a concocté une petite annonce à accrocher sur un panneau d’affichage, près de l’entrée du gurdwara, lieu de culte des sikh. C’est à cette occasion que Nikki trouvera, au détour d’un regard, une offre d’emploi pour un poste d’animatrice concernant des cours d’écriture. Le début d’une histoire qui va radicalement changer son regard sur sa communauté. Ses élèves seront de petites mamies pendjabies, toutes veuves, et ce fossé entre générations sera le vecteur de folles histoires.

Emprunt de légèreté donc, mais aussi de sensibilité, ce roman est touchant car il montre du doigt des normes qui, d’un point de vue européen, peuvent paraître absurdes et complètement obsolètes. L’auteure apporte une touche de féminisme sans pour autant faire passer le message de force ; le sujet est traité avec une pincée d’humour, et les discours de quelques veuves m’ont fait vriller les nerfs par moments. Et puis, pour conclure, la place des textes érotiques ! C’est fun, ça rajoute du piquant et ça fait bien rigoler. Comme quoi, drapées de leur salwar-kameez blanc, ces femmes ont l’œil lubrique et une imagination débordante ! Y a pas d’âge pour ça, et heureusement !

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En fait, ce roman est assez inclassable. En tout cas, pour moi. Je dois vous avouer que je n’ai jamais regardé de films de l’univers Bollywood. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre.
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique mêle le récit de vie, en présentant plusieurs figures de femmes, à la romance et à l’enquête, voire au thriller : un mélange des genres auquel je ne suis pas habituée, mais qui est très raffraîchissant.

Balli Kaur Jaswal nous fait le portrait de différentes femmes, qui tentent de trouver leur place, chacune à sa façon, bien distincte. Nikki est une jeune indienne moderne, dont le pendjabi est un peu rouillé et qui entretient un lien assez extérieur avec les traditions et Southall, périphérie londonienne dans laquelle vit la communauté indienne. Sa sœur est plus traditionaliste : elle est restée soutenir leur mère après la mort de leur père et souhaite faire un mariage arrangé. Kulwinder, la femme qui a déposé l'annonce au temple, est une femme mariée, qui cherche à obtenir plus de pouvoir dans la communauté. L’atelier d’écriture qu’elle cherche à monter doit servir à cela, ainsi qu'à émanciper les femmes de Southall. Mais elle cache aussi un lourd passé, qui concerne sa fille Maya. Par ailleurs, comme beaucoup de femmes indiennes de Southall, bien qu’elle se trouve en Angleterre depuis des années, elle ne maîtrise pas l’Anglais, ce qui rend les interactions avec les Anglais compliquées. Les veuves qui assistent à l'atelier sont toutes habillées de blanc et exclues de la communauté, dans laquelle elles jouent cependant un rôle, puisqu'elles doivent conserver une certaine dignité en l’honneur de leurs défunts maris. Touchantes, elles respirent la solitude et l'ennui et on sent bien qu'elles aspirent à davantage s'exprimer.
Toutes ces femmes m’ont plu et donné envie d’en apprendre davantage à leur sujet, car le récit parvient tout à la fois à nous les présenter de l’extérieur, vues par les autres femmes de la communauté, comme les autres veuves, qui cancanent joyeusement, ou encore Nikki, qui s'est éloignée de la communauté en devenant une Londonienne d’adoption, mais aussi de l'intérieur : on suit ainsi beaucoup Nikki, mais aussi Kulwinder.

Le cours d’écriture est excellent : mis en branle par Kulwinder, il dépasse les espérances de cette dernière (donner plus de poids aux femmes de la communauté et les alphabétiser) au point de lui faire regretter sa décision d’offrir des cours aux femmes de la communauté. Il ne correspond pas non plus aux attentes de son animatrice, Nikki, qui pensait transcrire les récits de vie des veuves pour en faire un recueil. Mais les veuves vont s’emparer de ce cours pour vraiment libérer leurs paroles et leur imagination. Et là, C'EST. GRAN.DIOSE : on a affaire à de vrais récits érotiques, qui vont jalonner le roman et laisser libre cours au fantasme. QUEL PLAISIR ! J'ai eu l'impression de lire un Harlequin d'il y a vingt ans, à la sauce indienne : à la fois osé dans ses propos, et testant sans cesse la limite des convenances. Admirable expression d’une liberté que prennent ces indiennes dans la société qui les contraint !

J’ai vraiment beaucoup aimé cette immersion, inédite pour moi, dans la communauté indienne. J’ai appris beaucoup de choses sur les traditions, les moeurs, le lexique pendjabi et j'en ai profité pour jeter un œil à tenues traditionnelles chatoyantes sur Pinterest : un vrai régal pour les mirettes ! Les récits de vie nous montrent différentes formes d’arrangements avec la tradition indienne, la communauté assez fermée de Southall, et avec le milieu très européen de Londres. Les actions des protagonistes féministes, leurs attitudes dans certaines situations, leurs discussions et leurs récits proposent un portrait de la femme indienne, qui m’a intriguée et plu. En creux, se dessine aussi la société indienne, sur laquelle l’autrice semble porter un regard tout en nuances, ni trop idéaliste, ni trop sévère.

Une lecture que je vous recommande chaudement ! Elle saura vous dépayser, vous montrer un Londres que peu de gens connaissent, vous immerger dans la culture indienne, vous faire rêver, fantasmer et frissonner !!

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Nikky est une jeune londonienne vivant dans un 'appartement se situant au-dessus du bar où elle travaille. Elle est la rebelle de la famille.
Alors qu'elle n'avait qu'à y afficher une annonce matrimoniale pour sa soeur, Nikky tombe sur une annonce pour un emploi d'animation d'atelier d'écriture publié par l'association de la communauté sikhe de Southall. Nikky postule et décroche l'emploi, même sans compétences.
Mais l'annonce avait pour but de permettre aux femmes de la communauté à apprendre à lire et à écrire l'anglais. Nikky est décontenancée en apprenant cette subtilité mais le sera encore plus lorsqu'elle découvrira que les femmes, souvent veuves, souhaitent raconter des histoires érotiques.

"Le club des veuves qui aiment la littérature érotique" est un roman incontournable de cet été. Derrière la légèreté du roman très osé, se cache une autre vérité sur cette communauté, pas loin de ce qui aime être caché en Inde.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre attise la curiosité par son titre original. La première fois que j’ai posé mes yeux dessus, j’ai tout de suite pensé qu’il ne s’agissait pas de mon style de lecture. Ce titre me laissait entrapercevoir une histoire un peu loufoque et j’ai beaucoup de mal avec ce genre de roman. Néanmoins, juger un livre à son titre n’est définitivement pas une bonne chose. En lisant la quatrième de couverture, nous comprenons que l’histoire est bien plus profonde et complexe qu’elle n’en a l’air.

Nikki est jeune londonienne d’origine indienne, recrutée pour animer un club de lecture à des femmes d’origine sikh, un peuple indien. Même si cette dernière a les mêmes origines que ces femmes, nous nous rendons très vite compte que leurs modes de vie divergent complètement. Entre tradition et modernité, ces femmes vont apprendre à se connaître par l’intermédiaire de ce club de lecture. Si Nikki pensait leur donner des cours de littérature, il n’en est rien, car ses élèves sont majoritairement analphabètes et ne veulent ni plus ni moins qu’apprendre à lire et écrire.

A travers ces portraits de femmes, nous côtoyons le poids des traditions. Les femmes sikh se sont, pour la plupart, mariées très tôt. Le mariage est pour elle plus une tradition qu’un réel acte d’amour. Toutefois, les élèves de Nikki vont se révéler pleines de surprises. Alors que nous avons une idée très traditionnelle de leur vie ; des femmes soumises à leur mari, à travers leurs récits osés et langoureux, c’est une toute nouvelle facette de leur personnalité que nous découvrons. Ces histoires retranscrivent leur soif de liberté et leur envie d’avancer dans un monde plus moderne.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous fait découvrir la communauté sikh dans les quartiers londoniens. Le poids des traditions est toujours très présent, même sur le sol anglais, néanmoins la volonté de ces femmes de s’affranchir de ces coutumes donne un tournant très intéressant à l’histoire. Sous ces airs de lecture légère, c’est un sujet résolument important qui est abordé.

Je tiens chaleureusement à remercier les NetGalley et les éditions Belfond pour l’envoi de ce livre et pour la confiance qu’ils m’accordent.

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J’ai été très surprise par le décalage entre la gravité des sujets abordés et la légèreté du ton de l’auteure, Balli Kaur Jaswal, qui prend le parti de nous faire vivre par le rire le quotidien souvent difficile des femmes indiennes installées à Londres, dans le quartier de Southall, et dont l’intégration est compliquée. Ce roman profondément engagé parle de crime d’honneur, de violence, de mariage forcés, d’agressions sexuelles, d’analphabétisme et de tous les problèmes qui peuvent survenir dans cette communauté indienne, qui vit en Occident mais se comporte encore comme au pays, où les hommes ont tout pouvoir sur leurs femmes. Balli Kaur Jaswal est féministe et entend sensibiliser son lectorat à ces problèmes sur lesquels les femmes concernées n’osent jamais s’exprimer. Comme son héroïne et alter ego, Nikki, elle a décidé de donner la parole aux opprimées, d’être la voix de celles qui n’en ont pas.

Le tableau que je viens de dresser n’est pas réjouissant et vous laisse sans doute présager un roman grave et sérieux. Il n’en est rien. L’auteure a choisi avec finesse de traiter tous ces problèmes à travers une histoire presqu’amusante, pleine de fantaisie et de surprises, où la solidarité féminine est le maître mot. C’est pourquoi elle nous plonge dans le petit monde de Nikki, cette jeune indienne totalement occidentalisée, dont le quotidien va changer lorsqu’elle est engagée pour donner des cours d’écriture aux femmes de sa communauté. Elle, qui se rêvait mentor d’écrivaines en herbe, se retrouve face à des veuves qui ne savent même pas écrire! Et qui sont bien décidées à partager leurs histoires érotiques et autres fantasmes un peu osés… Voici pour le résumé, qui ne manque vraiment pas de piquant. Il fallait oser, et Balli Kaur Jaswal l’a fait, tout en restant dans la bienveillance et dans le respect de ses personnages.

Ce postulat de départ, surprenant et à contre courant, s’avère fonctionner très bien et donner lieu à une histoire pétillante pleine de malice et d’esprit feel good. Nos veuves pleines d’imagination nous livrent des histoires érotiques gentiment émoustillantes, qui sont incorporées au récit principal et constituent un vrai plus, empêchant la monotonie de s’installer. Nos veuves sont surtout de sacrées personnalités, pas toutes attachantes à première vue et souvent hantées par un secret que nous découvrirons au fil du temps. Leur destin parfois tragique est l’occasion pour l’auteure de nous dresser un panorama, honnête mais pas très réjouissant, de la situation de ces Indiennes. Loin de s’apitoyer sur leur sort, nos personnages féminins savoureux sauront vous faire sourire, vous attendrir et vous interpeller, chacune à sa manière unique. Balli Kaur Jaswal est très douée pour nous livrer une galerie de beaux portraits de femmes, des héroïnes fortes, loin de celles que l’on a l’habitude de rencontrer, que vous en viendrez à considérer comme des amies et qui vous aideront à ouvrir votre horizon. La solidarité qui existe entre ces laissées pour compte est touchante et devient même amusante lorsque Nikki, beaucoup plus jeune, se joint à la joyeuse bande étonnamment décomplexée. Ce roman nous parle d’une amitié qui défie les générations, des liens entre les femmes qui se créent naturellement, de la puissance du féminin et c’est en cela qu’il a un côté totalement feel good et féministe. L’union fait la force, et les veuves indisciplinées vont vous le démontrer de belles manière au fil de leurs péripéties oscillant entre drôlerie et gravité.

« Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique » est aussi un roman qui parle d’intégration, de transmission, de la difficulté de faire partie d’une communauté, de l’éducation que nous recevons et de la façon dont elle influence notre vie d’adulte. Via l’histoire de Nikki et de sa soeur plus traditionnelle Mindi, l’auteure aborde la difficulté de naviguer entre tradition et modernité, des thèmes universels qui parleront à tous et pas seulement aux femmes indiennes, loin s’en faut ! L’auteure nous invite à nous pencher sur nos racines et à trouver un équilibre, aussi précaire soit-il, entre les enseignements de nos aînés et nos propres convictions. Des thèmes bien sérieux que l’on ne retrouve pas dans tous les romans érotiques!

En résumé

Le pari de l’auteure était risqué: mélanger histoire d’amitié, roman initiatique dans lequel nous voyons la jeune Nikki mûrir et se trouver, roman érotique savoureux, roman engagé sur la condition des femmes et découverte fascinante de la culture indienne… Le résultat aurait pu être un melting pot brouillon, mais par chance, la mayonnaise prend parfaitement! Il y a plusieurs romans en un dans ce gros bouquin très riche, qui vous fera passer par une foule d’émotion différentes, entre rire et larmes, indignation et bienveillance, engagement et érotisme… Cette belle histoire de femmes, comme sait si bien nous en livrer la collection Le Cercle chez Belfond, est un OVNI littéraire à découvrir d toute urgence!

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Je dois t'avouer que je ne pensais pas que je le lirai aussi vite. Je m'étais dit "oh un ptit bouquin sympatoche, avec un titre comme ça, ça doit être léger".
Ne jamais sous estimer un "bouquin sympatoche".

Ce livre, sous couvert d'un récit léger et soupoudré d'histoire érotiques racontées par les veuves, met en relief la place des femmes indiennes dans la société occidentale. Entre respect des traditions et envie de modernité. Comment libérer leur parole et répondre à leur envie d'être plus entendues dans une communauté où elles sont majoritairement reléguées au travaux domestiques ? Comment redonner une voix à ces femmes qui deviennent transparentes aux yeux de leur communauté dès que leur mari décède ?

A Montréal je vis dans un quartier où il y a beaucoup de sikh et ce livre m'a appris beaucoup de choses sur leur culture (enfin au niveau qu'un livre de 300 pages peu apporter). Je pense que ça a beaucoup participé à mon intérêt pour ce livre. Mais c'est aussi plaisant car il y a plusieurs intrigues, concernant la communauté et Nikki.

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C'est bien sûr le titre, intriguant, qui m'a poussé à chosir cette lecture dans le catalogue #Netgalley. Et force fut de constater que cela avait été un excellent choix!

L'histoire est celle de Nikki, une jeune londonienne d'origine Sikh aui va accepter un poste de professeure de français dans un centre communautaire. Alors que l'annonce lui promettait l'animation d'un atelier d'écriture, elle se trouve face à des veuves analphabètes. Pourtant ce sont ces femmes qui vont lui raconter d'étonnantes histoires...

Ce livre a été pour moi un très bon moment de lecture. L'auteur nous décrit avec finesse le poids des traditions et des usages au sein de la communauté sikh. La voix des femmes, sous couvert d'érotisme, se libère pour parler de leur vie, parfois sordide ou misérable, sans tabou.

C'est un roman drôle, émouvant, captivant. Avec humour, il évoque la condition de la femme, le communautarisme, les préjugés, le racisme, aussi. Même si on sourit souvent, il nous pousse à réfléchir sur ces femmes élevées dans un patriarcat dominant, et sur la place que prendrons leurs filles, pour lesquelles tout est encore possible.

A lire absolument!

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Même si le titre prête à sourire, j’avoue que j’étais intriguée ! Et puis j’avais envie de sortir de ma zone de confort et surtout j’aime les livres qui parlent des femmes à travers le monde, donc je n’ai pas hésité une seconde et il a rejoint ma PAL… Même si j’ai mis quelques mois avant de l’en sortir…

Sous couvert d’une histoire banale, l’auteur aborde des sujets forts et engagés. Même si le féminisme est très présent, la communauté visée est assez méconnue pour que cela soit une révélation et une découverte de mœurs différentes de celles que nous connaissons en Europe.

Une communauté indienne, à Londres, qui oscille donc entre modernisme et tradition… Quelle place ont ces femmes qui vivent dans une communauté traditionnelle et rétrograde où elles n’ont que très peu d’espace d’expression ? Pour peu que l’on s’intéresse aux différentes cultures, on s’aperçoit vite que le schéma reste identique sur beaucoup d’aspects et cela quel que soit le coin du globe.

L’auteur, aborde non seulement la place de la femme, mais surtout la place de celle-ci une fois qu’elle est veuve et j’ai trouvé ce parti pris très intéressant. En effet, les femmes ne sont que fille de… Femme de… Mère de… Et cela trouve son pendant dans beaucoup de communauté.

Plusieurs points de vue sont abordés à travers plusieurs personnages, tous aussi bien construits les uns que les autres. On s’attache facilement à ces femmes et on fait également un parallèle avec certaines histoires glanées au gré de nos lectures ou de nos pérégrinations.

L’opposition entre modernisme, avec Nikki, née en Angleterre et ces femmes veuves qui vivent avec leurs traditions est savamment abordée sans jamais tomber dans le voyeurisme, malgré la gravité du sujet, l’humour est palpable tout en finesse et surtout empreint de réserve.

On se prête à sourire et on se dit qu’en fin de compte, qu’aux quatre coins du monde, les femmes ont le même genre d’humour… Le côté cérébrale n’est jamais loin, alors même que ces femmes, certaines du moins, ne savent ni lire ni écrire… La transmission orale se fait très bien et l’imaginaire fait le reste…

Ces veuves exclues, de la vie, de par leur statut, n’en demeurent pas moins des femmes dont les désirs sont identiques à ceux des femmes « modernes ». Les fantasmes ne sont pas différents, peut-être plus exacerbés de par la frustration à laquelle elles sont imposées…

L’auteur leur accorde une place prépondérante, mais n’en exclue pas pour autant les hommes… Qui pour beaucoup sont dépeints d’une manière lucide avec cette volonté de maintenir les traditions, leur permettant d’avoir toujours la main mise sur une communauté qu’ils ne souhaitent pas voir évoluer…

L’accent est mis sur les injustices faites aux femmes, mais aussi à certains hommes, qui tentent de trouver leur place entre modernisme et tradition. Une histoire qui bouleverse tant elle est criante de vérité.

Une histoire qui va bien au-delà d’un simple club d’écriture, d’alphabétisation…

J’ai retrouvé ces instants de complicité, que j’ai connu enfant, dans un monde de femmes où l’homme n’avait que peu de place. Ces instants où les langues se délient et s’expriment pour parler de ses désirs les plus enfouis… Ces instants qui m’ont fait grandir et m’ont marqué de par la joie qui s’en dégageait. J’ai grandi en Tunisie (même si on ne peut pas comparer la place de la femme) et j’ai souvent vécu des soirées entre femmes et je me suis souvenues de la liberté d’expression de certaines et de ces moments de fous rires, que moi petite fille je ne comprenais pas… Mais qui m’ont construite en partie et m’ont surtout guidé dans certains choix de vie…

Le choix… La femme a-t-elle la possibilité de choisir ? Ou doit-elle provoquer les choses pour choisir sa vie ? On a souvent l’impression que c’est une lutte entre homme et femme… Alors même que cela doit-être un désir de vivre ensemble dans un respect mutuel… Peut-on s’affranchir du conditionnement de notre éducation ?

Un livre qui semble drôle, qui fait sourire, puisqu’il y a bien quelques passages érotiques, qui aborde des sujets graves, mais surtout des sujets qui nous poussent à réfléchir… Comme quoi les choses passent beaucoup mieux avec l’humour…

Un message fort, sous couvert de légèreté et d’histoires érotiques, qui met en exergue la place de ces femmes qui deviennent complètement transparentes, une fois que le mari a disparu. Une lecture tout en profondeur, avec un vrai sujet de société que j’ai beaucoup aimé !

A travers les voix de ces femmes fières, qui assument leur statut et leurs désirs, Nikki trouvera son équilibre entre tradition et modernisme pour enfin suivre sa route.

Balli Kaur Jaswal signe ici son troisième – les deux premiers non publiés en France – qui oscille entre gravité et légèreté, avec une sincérité déconcertante elle dépeint les femmes tiraillées entre traditions et désirs.

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Le livre « esprit de Noël » en mode indien
Tout commence par un malentendu: Nikki est embauchée pour animer des ateliers d'écriture auprès d’Indiennes vivant à Londres. Si ce n'est que celles-ci ne savent écrire… que le penjabi. Qu'importe! Nikki, ayant besoin de ce boulot, leur apprendra l'anglais! Pendant plus de 300 pages, on suit ces femmes, fières, fortes et un brin coquines (ne vous fiez pas trop au titre: l'érotisme n’y tient qu’une micro-place!). Lesquelles peuvent enfin se lâcher entre elles, y compris dans les confidences sensuelles. Le livre évoque des thèmes actuels: la solidarité féminine, la difficulté d'intégration, la place de la religion et des traditions… Un roman moelleux et heureux comme un cougnou…

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