L'Aile des Vierges

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Date de parution 28 mars 2018 | Archivage 15 juil. 2018
Calmann-Lévy | Littérature française

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Résumé

Doit-on trahir ses convictions et ses rêves
pour un peu de bonheur personnel ?
Un extraordinaire portrait de femme libre

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd’hui, Maggie O’Neill, un fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une féministe active, va entrer comme bonne au service des très riches Lyon-Thorpe. Et la seule consolation de Maggie est que personne ne soit là pour assister à sa déchéance, elle qui rêvait de partir en Amérique et d’y devenir médecin. Qui en rêve toujours, d’ailleurs.
L’intégration parmi la dizaine de domestiques vivant comme au siècle précédent est difficile pour Maggie. Elle trouve ridicules les préoccupations et exigences de Madame, surnommée par ses employés «  Pippa-ma-chère  », car c’est ainsi que ses amies l’appellent à grand renfort de voix haut perchées. Le maître de maison, lointain, l’indiffère. Seul trouve grâce à ses yeux le vieux lord, âgé de près de cent ans, qui perd la tête et la confond avec une mystérieuse Clemmie à qui il déclare son amour. 
Mais Maggie va bientôt découvrir que le maître de maison, John Lyon-Thorpe, est loin d’être l’héritier phallocrate qu’elle imaginait. Ils entament une liaison passionnée. Comme elle, John est prisonnier de son destin, et veut s’en libérer. Il a grandi en Afrique, où son père avait une immense propriété, et compte y retourner. Il éprouve  les mêmes envies d’ailleurs que Maggie, le besoin de se sentir vivant.
Et du jour où elle s’avoue son amour pour John, Maggie comprend qu’elle va devoir choisir entre la promesse du bonheur et son aspiration à la liberté. 

Doit-on trahir ses convictions et ses rêves
pour un peu de bonheur personnel ?
Un extraordinaire portrait de femme libre

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782702161760
PRIX 19,50 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

COUP DE COEUR !!
L'aile des vierges. Laurence Peyrin. Editions Calmann-Levy.,paru le 28-03-2018
J'aime beaucoup Laurence Peyrin, J'aime beaucoup le ton de ses textes . C'est une auteure qui sait raconter une histoire et il semblerait que depuis quelques temps cela soit une qualité qui se fait rare.
Maggie Fuller vient de perdre son mari . Elle accepte la mort dans l'âme une place à Sheperd House , le magnifique manoir de la famille de Sir Lyon-Thorpe, la voilà reléguée dans une chambre de bonne , elle la fille et l'arrière petite fille de femmes hors normes, suffragettes et féministes dans un monde où cela n'était vraiment pas de bon ton. Nous sommes en 1946, sa vie va bientôt basculer , sa rencontre avec John Lyon-Thorpe sera décisive. Une décision va alors s'imposer et son destin va pouvoir s'écrire ...
Un portrait de femme exceptionnelle, une pionnière ! J'ai aimé ce roman de façon "anormale".. Roman d'amour, roman de société, roman d'une période de l'histoire encore très proche , roman d'une femme qui se veut femme , femme et toujours femme . Merci beaucoup aux éditions Calmann Levy et à babelio pour ce partage
#L'aileDesVierges #

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Je ne pourrais jamais assez remercier NetGalley et les éditions Calmann-Lévy pour m’avoir fait découvrir une si sublime et passionnante lecture. Je l’avoue, j’ai souvent des coups de cœur mais certains sont très particuliers comme ce fût le cas avec « L’aile des vierges », une lecture qui m’a prise, m’a emportée et il faut bien le reconnaître m’a fait passer une belle nuit blanche.

5 avril 2010, New-York.

L’ouverture d’une galerie en hommage à ses grands-parents fait de Thalia, la porte-parole de la famille.

1946, Comté du Kent, Angleterre.

Maggie Fuller O’Neill, descendante d’une lignée de femmes qui ont décidé qu’elle devait s’gagner pour défendre leur convictions à l’instar d’Augusta O’Neill, sa grand-mère, infirmière et faisant partie des premières suffragettes. Celle-ci a donné à sa fille Elizabeth, une certaine éducation en avance sur son époque, une certaine indépendance qui lui a permis de ne jamais dépendre d’un mari ou d’un homme tout court.

Autant dire que Maggie a de qui tenir. Que diraient-elles si elles voyaient à quoi elle en est réduite ? A 26 ans, domestique pour une famille aristocrate britannique à Sheperd House, un manoir où les manières (courbettes, vocabulaire…) sont toujours aussi maniérées et d’une autre époque. Elle qui ne jure que par l’égalité des sexes, le droit des femmes tombe de très haut.

Avant d’épouser son mari, Maggie rêvait de faire des études pour être médecin en Amérique. Etre libre de faire ce qu’elle veut, où elle veut, de choisir elle-même son destin… malheureusement celui-ci en a décidé autrement.

Le seul semblant d’humanité qu’elle va trouver à son travail est sa rencontre avec Sir Albert, le patriarche de la famille Lyon-Thorpe. Très âgé, ses souvenirs s’embrouillent et on le laisse vagabonder sous surveillance dans le parc du manoir. C’est d’ailleurs dans celui-ci qu’elle va faire sa connaissance.

John Lyon-Thorpe est l’héritier de Sheperd House. Son regard lointain en apparence, son manque d’intérêt pour les choses mondaines et les tâches qui incombent à un membre de l’aristocratie font de lui une personne étrange, mystérieuse qui va troubler Maggie jusqu’au jour où une relation aussi passionnée qu’interdite va commencer pour ces deux êtres de deux mondes différents et si semblables dans leurs cages dorées.

Maggie qui avait renoncé à l’amour suite à celui vécu avec son mari, un amour destructeur et violent semble renaître et recommencer à vivre.

Ses idées choquent car impensables pour les petites gens liés voire enchaînés à leur travail de servitude. Ce qui pour eux leur semble parfaitement normal met à mal les idéaux de Maggie qui va défendre Kitty, une amie et collègue mais aussi toutes les personnes qui gravitent autour d’elle. Sans le vouloir, Maggie va changer les mentalités et montrer qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent changer leurs destins.

Tous les deux sont éperdus de liberté, John Lyon-Thorpe enchaîné à un mariage arrangé avec Pippa-ma-chère ne rêve que de l’Afrique pour se sentir enfin utile dans un pays qui en a cruellement besoin.

Maggie saura-t-elle faire les bons choix ?

Sera-t-elle prête à tout quitter pour suivre celui qu’elle aime à l’autre bout du monde ?

L’aile des vierges vous transporte de l’Angleterre aux Etats-Unis jusqu’en Afrique, plus qu’une histoire, c’est un voyage vers la liberté, vers l’indépendance si chère à Maggie et John dans une histoire d’amour intense et passionnée semée d’embûches.

L’écriture est juste prenante, on s’attache à chaque mot, chaque lieu, chaque phrase, on dévore ces courts chapitres qui rendent le récit encore plus addictif. On vit avec Maggie, ses problèmes, ses doutes, ses choix… Plus qu’un livre, une héroïne qui se bat avec courage contre les préjugés, qui veut se sentir utile, qui veut laisser sa trace dans l’histoire tout comme l’ont fait avant elle ses ancêtres sans pour autant renoncer à l’amour quel qu’il soit.

Gros coup de cœur pour ce roman dans la lignée de ceux de Barbara Wood et de ses contrées lointaines, « L’aile des vierges » est un livre passionnant et bouleversant qui saura marquer de son empreinte ses lecteurs.

Vous l’aurez compris, j’ai été complètement retournée par ma lecture (dans le bon sens du terme), c’est des livres comme celui-ci que j’adore lire. Des livres qui ont ce petit quelque chose en plus qui ne vous fera pas lâcher votre lecture avant d’en avoir lu le dernier mot. Et quand on l’a terminé, on reste bouche bée devant la beauté d’un tel livre tellement celui-ci est puissant.

Une petite phrase avant de terminer extraite de ma lecture et qui m’a beaucoup touchée :

"Pour Maggie, il était simplement l’âme-sœur, l’improbabilité d’une rencontre, le hasard de deux petits points sur une mappemonde, tous les deux au bon endroit, pour une fois".

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