Juliette de Sainteloi a entamé avec succès une carrière de journaliste et d'écrivaine. Lors d'une séance de dédicace, elle est abordée par une nonne vietnamienne qui disparait après lui avoir glissé une lettre. Juliette décide alors de retrouver sa trace.
J'ai beaucoup aimé cet album, qui arrive à aborder beaucoup de sujets sans donner l'impression de les survoler. Juliette va ici vivre de nouvelles aventures ébouriffantes en partant au Vietnam, à la veille de la fermeture des frontières par les viet congs. le récit est passionnant, plein de rebondissements et permet à Juliette des retrouvailles inattendues.
Pour les dessins, le résultat est assez classique pour de la bande dessinée franco-belge, avec une richesse du détail et une très jolie palette de couleurs.
Un nouvel opus passionnant pour les aventures de Mademoiselle J dont j'espère connaitre la suite.

Voici le quatrième tome des aventures de mademoiselle J, volume que j’ai tout autant apprécié que les précédents.
Le temps passe, mademoiselle J vieillit, dit-elle avec humour, elle approche la quarantaine, mais ses proches continuent à la voir comme la toute jeune fille qu’elle a été et qui se lançait dans le journalisme. Qu’importe ! Elle poursuit sa carrière, elle est là où s’écrit l’histoire, mais aujourd’hui, c’est son histoire qui la rattrape.
La guerre d’Indochine vient de se terminer. Alors qu’elle dédicace son dernier ouvrage, Juliette voit arriver dans la librairie une religieuse vietnamienne qui, bien sûr, se fait dédicacer le livre, mais surtout, lui dit qu’elle lui rappelle une autre religieuse, là-bas, en Indochine, une femme qui lui ressemble étrangement et qui prend soin des orphelins. Elle glisse aussi un document dans le sac de Juliette, elle ne le découvrira qu’un peu plus tard, après que des malfrats sont entrés dans la librairie et ont tenté de tuer la religieuse.
De fil en aiguille, Juliette découvre pourquoi cette jeune femme était en France, et aussi elle découvre des faits de son passé qu’on lui a caché. Il est des choses qu’il n’est pas évident de dire à une enfant. Il n’est pas évident non plus de dire certaines choses à une adulte, mais le vieux médecin de famille qui a pris soin d’elle toute sa vie est de bonne foi, il lui dit ce qu’il pense être vrai – ce qui n’est pas, nous le découvrirons, forcément la vérité. Juliette prend alors plusieurs décisions, et certaines feront peut-être frémir les lecteurs. Je la comprends, j’ai pensé en voyant certaines scènes à Yoko Tsuno, que je lisais adolescente, et que je relirai sans doute bientôt.
En Asie, Juliette retrouvera des personnes qu’elle a déjà croisés lors des tomes précédents, des personnes qui ont compté et compte encore. Juliette est une femme qui sait ce qu’elle veut vraiment, elle sait à qui elle peut faire confiance aussi. Prendre des risques quand il s’agit d’aider autrui ne lui pose aucun problème non plus. Le but de tout ceci est non seulement de découvrir la vérité au sujet de sa mère, mais surtout d’exfiltrer vers la France des enfants de militaires dont les mères, pour des raisons qui ne nous regardent pas, ne peuvent pas s’occuper. Oui, je suis sûre que certains lecteurs pourraient être choqués parce que l’on déracine ses enfants – enfants qui n’ont aucun avenir dans leur pays natal, si ce n’est devenir de la chair à canon.
Je n’ai garde d’oublier celui qui fut le héros du premier tome, celui qui est toujours au côté de notre journaliste : Ptirou. Oui, il sera là dans les moments difficiles, comme il l’a toujours été. Oui, je spoile un peu, mais pas tant que cela.
Dois-je aussi le préciser ? Les dessins sont tout aussi beaux et précis que le scénario est riche.
Merci aux éditions Dupuis et à Netgalley pour ce partenariat.