Il s’agit de témoignages touchants qui étreignent le cœur et happent l’esprit. Dès les premières pages, on est happé par un récit qui fait de la douleur des résidentes une douleur partagée. La construction du livre est remarquable : coupures de presse, photographies, documents d’époque… Le recours à des éléments de tous genres sert l’immersion dans le monde horrible de l’inquiétude. On ne peut ignorer tant de souffrances. Puissent celles qui ont connu cet enfer trouver enfin la paix qu’elles méritent.

Cet essai m'a beaucoup intéressé car il fait écho à pas mal de scandales actuels concernant les pensionnats, si j'avais pas mal entendu parler des sanatoriums pour adultes, j'étais moins au fait que de nombreux enfants ou bébé étaient également envoyés dans ce type d'établissement.

Sur le papier tout parait idyllique le cadre, les infrastructures, le personnel mais l'envers du décor et tout autre.

Le manque de personnel, les sévices infligés aux enfants le fait de les faire aller dehors en plein soleil sans bouger, le fait de les laisser tremper dans leur urine, le fait de les faire manger de force et de leur faire également des piqures punitives.

De nombreux adultes gardent encore aujourd'hui de nombreuses séquelles concernant leur enfance dans ces lieux et l'auteur a fait de nombreuses recherches pour retrouver les enfants qui ont séjournés dans ce type d'établissement, elle a également trouvé certaines personnes ayant travaillées la bas durant quelques temps.

Certains parents ont pu retirés leurs enfants des établissement mais cela n'a pas été facile car les établissement arguant que cela n'allait donc pas être pris en charge par la sécurité sociale.

Il s'agit encore d'un sujet ici qui a été dissimuler durant un certain nombre d'année, car tous les enfants de l'époque ont tous désormais un certain âge et les dirigeants sont également décédés ce qui ne permet pas de les juger.

Un essai vraiment très intéressant et très bien documenté et sourcé.

Cette enquête m’a profondément bouleversée.

Fanny Marlier revient sur l’histoire des préventoriums, ces établissements où l’on plaçait des enfants dès qu’il y avait un soupçon de maladie, ou parfois simplement parce que leurs deux parents étaient malades, ou considérés comme inaptes à les garder. Officiellement, c’était pour leur bien. On disait aux familles que leurs enfants avaient besoin de soins, qu’ils respiraient mal, qu’ils seraient mieux à la mer, au bon air. En réalité, on les séparait de leurs parents sur la base de diagnostics souvent légers, voire complètement fabriqués.

Ce sont majoritairement des enfants issus des classes populaires ou de la petite classe moyenne qui ont été envoyés dans ces établissements. Et ce n’est pas un hasard. Le livre déplie très clairement les enjeux sociaux derrière ces décisions : c’est une violence de classe, institutionnalisée, couverte par le silence des autorités et de la médecine.

Ce qui m’a touchée personnellement, c’est que c’est la génération de mes tantes. Ce n’est pas un passé si lointain. Ce sont des enfances volées, des vies marquées à jamais, dont on n’a que très peu parlé. Certains de ces enfants ont été traumatisés à vie. D’autres ne sont jamais revenus. Et rien n’a été reconnu.

J’ai littéralement dévoré ce livre. Il est parfaitement documenté, incarné, profondément humain. C’est une lecture nécessaire, qui met en lumière un pan entier de notre histoire qu’on a préféré oublier. Ce genre de travail est indispensable — pour la mémoire, pour la justice, et pour ne pas laisser ces récits disparaître.

Encore une fois, cette collection de la maison d'édition est une mine d'informations.

Fanny Marlier propose un essai très documenté sur un sujet dont je n'avais pas connaissance.
Si j'avais déjà entendu parler des sanatoriums, j'ignorais tout des horreurs commises pendant 30 ans sur grand nombre d'enfants.

L'autrice décortique ici ce sujet en s'appuyant sur des recherches dans les archives et des témoignages de victimes et de moniteurs ce qui est le trouve très pertinent et intéressant.

Ce documentaire est riche et certains passages sont, il faut l'admettre révoltant.
Fanny Marlier s'interroge notamment sur le fait que ce genre de scandale ait pu être étouffé et que cela ait perduré si longtemps.
Malgré un scandale qui a éclaté dans les années 50, cela n'a pas arrêté tout cela.

C'est affligeant.
Beaucoup de petites victimes dont l'enfance a été volée laissant des séquelles à vie chez certains, les témoignages révèlent comme cette affaire si méconnue a été violente pour ces gens qui nous sont inconnus.
Et cela est bien triste.

Tout semblait idyllique mais pourtant dans ses recherches, Fanny Marlier montre déjà des incohérences sur le pourquoi de ces sanatoriums, surtout pourquoi les enfants y étaient amenés alors qu'il existait déjà un vaccin par exemple ?

On ne peut qu'être remué en lisant certains témoignages.

L'autrice a fait un travail de recherches conséquent et c'est tellement important d'en parler.

Tous ces secrets, ces non-dits et cette souffrance.

L'affaire des sacrifiés doit être plus connue même si cela est terminé.
Heureusement à travers ces pages, l'on découvre des personnes qui ont essayé de comprendre, de sauver des enfants.
L'autrice a reçu des retours notamment d'archivistes qui ont pu l'aider à construire cet essai.
Ce qui prouve que malgré l'horreur, il y a encore des personnes fiables.

Je remercie Fanny Marlier pour cet essai et les éditions JC Lattès pour cette découverte.