Une valse pour les grotesques

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Date de parution 4 oct. 2024 | Archivage Aucune

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Résumé

Johann von Capriccio est un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste de talent à l'université de Schattengau, ville fondée par le savant-astrologue Mirabile. Les mannequins anatomiques de Johann attirent un jour l’attention de Catherine von Grunewald, femme du margrave. Celle-ci le fait convoquer afin de lui montrer l’enfant dont elle a accouché quelques mois auparavant dans le plus grand secret. Corne, queue, sabots de bouc : l’enfant présente toutes les caractéristiques d'un faune.


En compagnie d'une mercenaire et de l'héritière de Mirabile, Johann va tenter de comprendre les mystères de Schattengau, ville nichée au cœur des Alpes, dont l’université attire les esprits les plus brillants, tandis que les puissants de l’Empire germanique se pressent dans le palais du margrave Von Grunewald. Depuis cinq cents ans, c'est un haut-lieu du savoir. Étudiants et habitants la font vivre sous le patronage des grotesques, statues de pierre représentant des créatures des folklores européens, sculptées par le fondateur de cette ville où l'art et la science prennent vie à l'insu des habitants.

Johann von Capriccio est un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste de talent à l'université de Schattengau, ville fondée par le savant-astrologue Mirabile. Les mannequins anatomiques de Johann...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782373057928
PRIX 22,00 € (EUR)
PAGES 440

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

La ville de Schattengau abrite une université réputée. En 1816, Johann von Cappricio, étudiant en médecine qui sculpte également la cire, va à la demande de la femme du dirigeant de la ville tenter de comprendre le passé de la ville avec l’aide de Sofia, sorte de mercenaire, et de Renata, héritière du fondateur de la cité…

J’ai tout d’abord cru lire une uchronie : Bonaparte apparaît dans le récit, mais il est au service du roi de France… Mais c’est plutôt une réflexion sur la création, tant littéraire que musicale ou picturale, et les pouvoirs de l’imagination. Des personnages fantastiques prennent vie (les grotesques du titre) grâce à de simples dessins et les artistes sont essuya la survie des personnages. On croise Mary Shelley et son roman, l’histoire d’un créateur, à plusieurs reprises.

Entre histoire et fantastique, l’auteur m’a donc emmenée dans son univers avec ses personnages bien campés. Ce fut un réel plaisir de lecture que je ne peux que recommander.

Je remercie vivement les éditions Aux forges de Vulcain et NetGalley pour cette découverte.

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Memento ridere

J’ai aimé cette cacophonie dans cette époque académique où tous les doutes sont permis, où il n’y a pas qu’un seul chemin mais bien plusieurs voies. Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer ma visite de Schattengau à Babel.

J’ai sombré dans l’incertitude et l’inconfort pour prendre conscience qu’une toile s’étendait sous ces pages. J’ai aimé ce bain de mots, j’ai pris plaisir à côtoyer Johann, l’étudiant humainement passionné, Sofia, cette habile femme de main, Renata, si idéaliste au regard de cette réalité qui vous rattrape.

Le pouvoir de l’imagination ne provient pas que des mots. C’était à la fois, une expérience peinte sur plusieurs tableaux, auxquels on aurait donné vie en gardant la mesure. Qu’une architecture habilement conçue qui vous fait oublié le réel. Au souvenir d’une entité à deux faces provenant d’une même pièce. O+L=A

J’ai pétillé, appris, été interpellé, incapable de compassion, envieuse, peut-être pas dans cet ordre. J’ai le sentiment d’appartenir à un cercle, mise dans la confidence de ce conte aux multiples facettes. Et surtout je n’oublierez pas d’en rire.

Lecture 5 étoiles ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

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𝕸𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙𝖔 𝖗𝖎𝖉𝖊𝖗𝖊

Fondée 500 ans plus tôt par le grand Mirabile, Schattengau est une ville universitaire dont la particularité est d'être peuplée de grotesques, des statues représentants des créatures issues de divers folklores. C'est dans cette ville que Johann, un jeune étudiant en obstétrique, va être confronté à un enfant impossible, doté de pattes de bouc et de petites cornes. Il va alors commencer à découvrir petit à petit tous les mystères de Schattengau...

Je dois dire que j'ai de plus en plus de mal à lire de la fantasy depuis quelques mois... Mais tout ça est vite oublié à partir du moment où Guillaume Chamanadjian est impliqué. La preuve, j'avais à peine commencé ce roman que j'étais déjà transporté dans cet univers incroyable.

On sait que la pression est souvent grande pour un auteur qui sort un deuxième roman lorsque le premier a été un tel succès mais c'est une réussite absolue ici. Même si on peut voir certaines petites similitudes avec Capitale du sud (la place prépondérante de la ville, les sonorités italiennes, l'importance des légendes), l'auteur parvient à nous proposer une toute nouvelle expérience, radicalement différente. Dès les premiers chapitres de cette fantasy qui flirte avec l'uchronie, on se retrouve plongé dans une atmosphère très plaisante, pleine de mystères et d'action.

Une des grandes forces de Guillaume Chamanadjian est de créer des personnages attachants, tout en dépeignant des décors qui font rêver. Et c'est encore le cas ici. On prend un vrai plaisir à découvrir cette ville très particulière et les personnages qui y vivent. J'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble des personnages mais je pense que j’ai une nette préférence pour Lukas et Ombeline dont j'ai beaucoup aimé les personnalités, et encore plus le background.

Si l'univers peut sembler assez classique de prime abord, on découvre petit à petit à quel point il est en fait original. Je me suis d'ailleurs fait pas mal de nœuds au cerveau lorsqu'on a commencé à découvrir les mystères de Schattengau.

Comme d'habitude, l'auteur nous propose un récit beau, sensible et qui donne la part belle aux arts sous toutes leurs formes. Le roman aborde d'ailleurs beaucoup le sujet de la création, tant du point de vue du créateur que de celui de la création (voire même de la créature).

Encore du grand Guillaume Chamanadjian !

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J'avais beaucoup apprécié le versant sudiste du cycle de la Tour de garde et j'étais donc curieuse de découvrir le nouveau roman de Guillaume Chamanadjian. Après Gemina et son atmosphère toscane, nous voilà donc emportés à Schattengau, étrange ville universitaire perdue au coeur de l'Europe, entre les sommets tyroliens. Au fur et à mesure que les protagonistes mènent l'enquête et découvrent avec nous les origines de la ville, ce récit d'aventure aux multiples péripéties tisse une belle réflexion sur le pouvoir créateur de la fiction. Ce roman un peu crépusculaire fait aussi joliment écho à l'utopie que l'on voyait naître dans la Tour de Garde (même si bien sûr les ouvrages peuvent parfaitement se lire indépendamment l'un de l'autre). Au final c'est un pari gagnant pour Guillaume Chamanadjian dont je suivrai les prochaines publications avec attention.

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