Un autre m'attend ailleurs
Rentrée littéraire 2024
par Christophe Bigot
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Date de parution 23 août 2024 | Archivage 13 oct. 2024
Éditions de La Martinière | Rubis - Littérature française
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Résumé
Le roman-vrai de la passion entre Marguerite Yourcenar, première femme à entrer à l’Académie française, et Jerry Wilson, jeune photographe de quarante-six ans son cadet. Captivant, subversif et follement romanesque.
Au tournant des années 1980, Marguerite Yourcenar est la première femme à entrer à l’Académie française. Tous les yeux sont rivés sur celle qui fait désormais figure de symbole. Pourtant, que sait-on d’elle ? Qu’elle vit sédentaire sur une île de la Côte Nord-Est des États-Unis. Et qu’elle vient de perdre sa compagne de quatre décennies, Grace Frick, traductrice en langue anglaise de Mémoires d’Hadrien. À près de soixante-seize ans, Yourcenar semble ne plus rien avoir à attendre de la vie.
Pourtant, à l’heure où l’institution littéraire menace de la figer en icône, Yourcenar est en passe de traverser le plus inimaginable bouleversement existentiel. Quelques mois plus tôt, elle a rencontré un photographe américain homosexuel de quarante-six ans son cadet : Jerry Wilson. Bouleversée par la beauté de celui qui lui rappelle un amour de jeunesse impossible, heureuse de se découvrir des points communs avec ce passionné d’ornithologie et de musique afro-américaine, Marguerite fait de lui son secrétaire, son chauffeur, bientôt l’organisateur de voyages au bout du monde.
Commence alors un roman d’amour aussi improbable que dangereux, aussi destructeur que littérairement fécond. Quelles sont les motivations de ce jeune homme solaire mais torturé ? Et quel avenir pour une relation dont l’intensité inquiète l’entourage de la femme de lettres ?
De l’Amérique des mégalopoles et des réserves naturelles à la vieille Europe en passant par l’Égypte, le Japon, le Kenya ou encore l’Inde, Un Autre m’attend ailleurs est le roman vrai des dernières années d’une des plus grandes écrivaines du XXe siècle.
Né en 1976, Christophe Bigot est écrivain et enseigne la littérature en classes préparatoires. Son premier roman L'Archange et le procureur, paru chez Gallimard, a reçu cinq récompenses dont le Prix Mottart de l'Académie française. Son dernier roman, Le Château des trompe-l’œil, Prix de la nuit du livre, publié aux Éditions de La Martinière, paraît en poche chez Folio. L’œuvre de Marguerite Yourcenar a accompagné sa vie d’homme, d’écrivain et de professeur de lettres depuis les tout premiers moments.
Le roman-vrai de la passion entre Marguerite Yourcenar, première femme à entrer à l’Académie française, et Jerry Wilson, jeune photographe de quarante-six ans son cadet. Captivant, subversif et...
Note de l'éditeur
Rentrée Littéraire 2024
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9791040118435 |
PRIX | 20,00 € (EUR) |
PAGES | 304 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Une découverte de la fin de vie de Marguerite Yourcenar, à l'image des thèmes qui ont traversé ses œuvres.
Un livre agréable à lire, enrichissant.
Autant le dire tout de suite : je n'ai pas aimé ce livre ! Ou plutôt je n'ai pas aimé découvrir la réalité d'une autrice dont l'œuvre m'avait fascinée à mon adolescence. J'ai eu l'impression de voir un monstre sacré tomber de son piédestal !
Autrice émérite dont les écrits ont marqué les mémoires, Marguerite Yourcenar n'en était pas moins une femme autoritaire, capricieuse, hypocondriaque et, somme toute, assez égoïste.
Femme maitresse qui assumait ses désirs et ignorait les carcans que la société cherchait à imposer aux femmes, elle agissait avant tout pour satisfaire ses envies sans chercher le moins du monde à être le fer de lance d'un mouvement féministe qui pourtant l'admirait.
C'est finalement assez pathétique de la découvrir passionnément amoureuse sans être vraiment sûre d'être aimée en retour.
Je salue néanmoins le travail de Christophe Bigot qui fournit là un récit documenté et vivant sans chercher à embellir le portrait d'une Marguerite Yourcenar au crépuscule de sa vie.
Je remercie NetGalley France et Les éditions de La Martinière pour ce partage.
"Pas besoin de convoquer la psychanalyse et sa compulsion de répétition. L'art et la littérature ne parlent que de cela. Voilà longtemps que la vie le lui a appris :
on n'en finit pas, au jeu de l'oie, de retomber sur la case prison."
Déroutée par les premières pages, ne me demandez pas pourquoi, j'ai ensuite été happée par cette biographie romancée. D'une écriture vive, elle vous embarque dans cette histoire d'amour plus que particulière qui fut la dernière de Marguerite Yourcenar, après le décès de Grace Frick, sa compagne et traductrice pendant plus de quarante ans.
Un regard tendre et lucide sur cette femme de 76 ans éprouvant une passion dévorante et exaltée pour Jerry Wilson, un jeune photographe de 46 ans son cadet, aux relations homosexuelles et à l’alcool violent, lorsqu’il n’est pas sous l’emprise de drogues…… Bouleversée par sa ressemblance avec un amour de jeunesse impossible, elle en fait son secrétaire, puis l’organisateur de voyages qui les mèneront au bout du monde et lui feront surmonter sa peur de l’avion.
Avec lui, elle partagera son amour pour l'ornithologie et la botanique, à défaut de relations plus charnelles. Avec elle, il sera l'homme de l'ombre, s'échappant pour vivre ses frasques tout en profitant de son aura et de ses largesses. Ensemble, ils publieront La voix des choses, mais ça ne suffira pas à apaiser leur relation de plus en plus chaotique. Le dernier amant de Jerry l’entraînera à sa perte et Marguerite reprendra ses voyages pèlerinages sur les traces de leur histoire. Affaiblie par un accident cérébral, elle ne lui survivra que 18 mois.
A cette lecture, peut-être éprouverez-vous comme moi, l'envie de prendre cette première Immortelle dans vos bras, pour la réconforter, ou juste vous replonger dans ses écrits pour la retrouver aussitôt ce livre achevé.
Définition de l’amour par Marguerite Yourcenar, 1972 (source Radio France)
"C’est s’intéresser passionnément à un être. Pourtant, au sens étymologique, curieusement, c’est souffrir, c’est curieux ça, subir."
En nous contant les dernières années de la vie de Marguerite Yourcenar dans Un autre m'attend ailleurs, Christophe Bigot désacralise l'écrivaine mondialement connue, la première femme élue à l'Académie Française. Il nous la présente à plus de 76 ans, peu de temps avant son élection, alors que sa compagne de plus de 40 ans est au seuil de la mort. La maladie de cette dernière l'a contrainte à se priver de certains plaisirs et elle le vit mal. Christophe Bigot nous la décrit retirée du monde dans sa propriété américaine de l'île des Monts Déserts, hypocondriaque, égoïste et, à mon avis, assez imbue de sa personne.
C'est alors qu'un journaliste de la télévision française vient l'interviewer, accompagné de Jerry, un jeune photographe homosexuel, qui lui rappelle un amour de jeunesse malheureux. La grande dame de la littérature française, au caractère si bien trempé, se comporte avec lui comme une midinette. Après la mort de sa compagne, pour rattraper le temps perdu, elle parcourt le monde avec frénésie en compagnie de ce Jerry. C'est lui qui organise ses voyages et il profite sans vergogne de ses largesses. Cette femme libre, vrai mythe littéraire, vit un mélodrame pathétique.
Christophe Bigot connaît très bien les textes de Marguerite Yourcenar, ce qui donne de la légitimité à son récit. J'ai beaucoup apprécié qu'il ne se contente pas d'anecdotes mais évoque les rapports entre sa vie et son œuvre. Ses écrits racontent beaucoup sur l'écrivaine qui aimait tant se cacher tout en étant très consciente de sa notoriété.
Bien qu'ayant beaucoup aimé ce récit romancé, je ne pense pas me relancer dans les textes de Marguerite Yourcenar. Je ne suis jamais arrivée à terminer un de ses romans, je préfère les personnages contemporains à ceux de l'Antiquité. Par contre, j'ai trouvé très intéressant de l'écouter dans Radioscopie ou dans d'autres interviews que l'on trouve facilement sur le net.
Christophe Bigot nous raconte les dernières années de la vie de Marguerite Yourcenar ; alors qu’elle va entrer à l’Académie française, sa compagne et traductrice depuis 40 ans Grace Frick meurt. M. Yourcenar va rapidement entamé une relation avec Jerry Wilson, jeune américain homosexuel.
Nombreux dans l’entourage de l’écrivaine seront perplexes devant cette relation. Les voyages autour du monde vont s’enchaîner. Mais Jerry se montre bien souvent violent avec Marguerite ; il lui impose la présence de son nouveau compagnon qui va le faire plonger dans la drogue. Et une maladie mortelle commence à sévir en ce début des années 80…
Je ne connaissais pas bien cette partie de la vie de la célèbre autrice ; cette ultime passion qui lui rappelle son premier amour ne lui apportera pas le bonheur, me semble-t-il. Mais le récit est plutôt bien mené et intéressant. J’ai par ailleurs apprécié cette incursion dans le monde littéraire des années 80.
Je remercie vivement les éditions de la Martinière et NetGalley pour cette lecture.
Quelle histoire étonnante nous raconte ce livre ! L'auteur nous dévoile une Marguerite Yourcenar loin de l'image que l'on peut avoir de cette grande dame des lettres.
Vieille dame érudite, couverte d'honneurs et sur le point de devenir la première femme élue à l'Académie Française, la septuagénaire semble revivre une seconde jeunesse au contact d'un jeune photographe torturé, aimant flirter avec de mauvais garçons.
La plume de Christophe Bigot nous entraîne dans le sillage de ce couple improbable, et nous dépeint une histoire d'amour oscillant entre le sublime et le sordide.
Christophe Bigot, fin connaisseur de l’œuvre de Yourcenar, écrit un roman qui bâtit des ponts entre les écrits et la vie de l'écrivaine, les amours de sa jeunesse et celles de ses dernières années. Et nous donne, au passage, l'envie de (re)lire les romans et les mémoires de cette autrice !
Ce roman nous entraîne dans les dernières années de la vie de Marguerite YOURCENAR, monument de la littérature et 1ère femme admise à l’Académie Française en 1981.
L’écrivaine, alors âgée de 75 ans, vit retirée depuis de nombreuses années dans le Maine avec sa compagne et traductrice Grace. Après le décès de cette dernière, elle vivra une relation assez incroyable avec Jerry, jeune photographe trentenaire homosexuel, au physique lui rappelant un amour de jeunesse déçu. Le lecteur suivra l’évolution de cette affection vers une histoire d’amour étonnante et hors des sentiers battus.
S’ensuit alors un périple et des voyages à travers le monde (Japon, Angleterre, Egypte, Inde…) avec cet homme qui pourrait être son petit-fils. Marguerite y retrouve l’évasion et une seconde jeunesse, Jerry une affection protectrice et lucrative. Tout pourrait être facile et idyllique, mais nous sommes au début des années 1980 et une nouvelle et terrible maladie stigmatise la communauté homosexuelle et terrasse la jeunesse. L’amour entre Marguerite et Jerry résistera t’il a la grande différence d’âge et à des personnalités et des modes de vie aussi éloignés ?
En marge des clichés, la lecture de ce livre nous fait découvrir la vie d’une femme intelligente, hypocondriaque, amoureuse de la nature et des animaux, rêvant de voyages et de découvertes culturelles et finalement peu intéressée par le décorum et le protocole qu’impliquent sa notoriété et sa récente élection à la Haute Institution littéraire.
En ce sens, le livre de Christophe BIGOT, très documenté, m’a également beaucoup intéressée. Il met en lumière de nombreux passages de ses écrits en parallèle de sa vie personnelle. On y découvre une femme éprise de liberté et se souciant peu des convenances.
Comme moi, il vous donnera certainement très envie de lire ou relire son œuvre, notamment Les mémoires d’Hadrien souvent cités.
Je remercie les Editions de la Martinière et NetgalleyFrance pour l'envoi de ce livre.
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