Le jour d'avant

D'après le roman de Sorj Chalandon

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Date de parution 16 mai 2024 | Archivage 27 juil. 2024

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Résumé

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre.

J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte esseulée.

J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »

Au-delà de leur travail d’adaptation, Romain et Simon enrichissent cet album d’un cahier documentaire, résultat d’un travail de terrain, à Liévin, au Musée de l’école de la Mine ou encore au Centre historique minier de Lewarde.

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre.

J’allais venger mon frère...


Formats disponibles

ISBN 9782368465332
PRIX 26,00 € (EUR)
PAGES 240

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Adaptation du roman de Sorj Chalandon dédié à la catastrophe minière du 27 décembre 1974. La perte tragique d'un grand frère puis un an après, jour pour jour, le suicide du père laissant un mot : "venge nous de la mine". Une histoire terrible, beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, où se mêlent les sentiments de haine, injustice et culpabilité. Qui est vraiment responsable ? La justice peut-elle soulager les consciences ?
Un hommage magistral aux 42 gueules noires décédées dans un coup de grisou.

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Lu le roman, il y a quelques temps, j'étais intéressée de savoir comment l'adaptation graphique serait faite.

On y retrouve l'époque des miniers du Nord, leur fierté et leur appréhension de leur métier.
On retrouve la souffrance de ce peuple présente dans le roman et bien retranscrite dans ce graphique.
Le choix des couleurs y est aussi pour beaucoup et c'est très bien pensé.

Un petit bémol où le procès est moins présent et donne par conséquent un peu moins de découverte et d'intensité aux messages.

Merci à Netgalley et aux éditions Steinkis pour ce partage.

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Un grand merci à #NetGalleyFrance pour cette nouvelle découverte très originale et enrichissante. Merci aux auteurs Romain Dutter et Simon Géliot, ainsi qu'à Sorj Chalandon, pour cet important travail de mémoire et d'hommage que vous faites. Et merci enfin aux éditions #Steinkis de m'avoir permis de le découvrir ici.

#Lejourdavant est un roman qui nous plonge au cœur des mines de charbon. Quand on apprend ça en histoire, on parle principalement du 19 ème siècle et on oublie (ou peut-être on ignore...) que cela a commencé avant, et surtout, que cela a duré bien au-delà. À la fin du livre, quelques pages sont là pour nous donner vraiment des aspects documentaires, à la fois sur les mines et plus particulièrement sur celle de Liévain et de la catastrophe qui s'y est déroulée en 1974.

C'est aussi le thème de ce roman graphique qui nous emmène aux côtés de Michel Flavent, dont le frère travaille à la mine. On est dans sa tête, on passe par tout ce qu'il vit durant plusieurs années après le décès de son frère, et ce que vivent ses proches. Cela permet aisément de comprendre pourquoi il en arrive là, à ses choix, qui ont pourtant l'air incompréhensibles de l'extérieur.

Ce roman, c'est donc l'histoire des mines, dont des extraits peuvent être proposés en classe pour étudier la vie des mineurs par exemple, mais c'est aussi l'histoire d'une catastrophe, bien réelle elle, qui permet de rebâtir la mémoire collective trop tôt disparue hors de la région de Liévain. C'est aussi l'histoire d'un homme, qui a vécu un traumatisme et des réactions que cela entraîne. Et c'est l'histoire d'une société, et des clivages de l'époque. C'est un roman très riche qui peut être lu par des jeunes, qui doit être lu même, je pense.

Les dessins sont vraiment bien faits, ils sont très parlants, certains même saisissants comme celui de la 《salle des pendus》qui m'a beaucoup marquée. Des thématiques de couleurs soutiennent la compréhension de l'histoire, entre événements, pensées et flashbacks. Le roman est découpé en chapitres, eux-même encore séparés en sous-parties, cela facilite lecture et surtout permet des interruptions aux moments appropriés.

Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman graphique, sur un thème qui à première vue ne m'aurait pas forcément attirée. Une autre chose que j'ai aimée, c'est la préface de Sorj Chalandon, qui d'une part est un joli message et d'autre part un bel écho au titre du livre.

Je le recommande aux profs d'histoire bien sûr, mais pas que. À l'heure où se posent beaucoup de questions sur la planète Terre, nos ressources pas inépuisables, et les nombreux enjeux énergétiques et écologiques qui les accompagnent, je recommande ce livre à tout-un-chacun : au-delà de la réflexion que, j'espère, cela vous amènera, même si vous n'êtes pas passionnés par la vie des mineurs au départ, vous le serez probablement après.

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J'ai vraiment beaucoup aimé la préface de Sorj Chalandon, qui est un joli message/hommage et qui fait aussi un peu écho au titre du livre.

Côté histoire j'ai aimé que le récit nous rappelle que les mines de charbon on existait bien au-delà de ce que l'on peut parfois penser.
Si on évoque l'ère industrielle dans les cours d'Histoire, si l'on parle de l'exploitation du charbon c'est souvent (et surtout) en abordant le 19e siècle. On oublie ainsi trop souvent que cela a duré bien plus longtemps, sauf à connaître Pierre Bachelet et ses "Corons" on n'y pense effectivement pas tous.

C'est une histoire dans l'Histoire, la vie des familles de mineur, les clivages d'une époque, mais aussi les traumatismes laissés sur Michel par la mort de son frère.

Je dois avouer avoir eu du mal à saisir les choix du personnage principal, à comprendre le pourquoi derrière plusieurs de ses actes, à saisir sa logique. Cela m'a quelque peu déroutée.

Un roman graphique intéressant, traitant d'une thématique peu (pas?) abordée habituellement

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Le récit prend place dans un contexte historique lourd et prenant : le déclin de l’exploitation minière après la Seconde Guerre mondiale. Le 27 décembre 1974, les mineurs descendent à plus de 700 mètres de profondeur. À 6h19, un coup de grisou souffle l’ensemble de la galerie et ne laisse derrière lui qu’un amas de décombres, de poussières et de corps. Il ôte la vie à 42 mineurs.

Autant dire que cette lecture n’est pas des plus joyeuses ! Je ne connaissais pas ce drame et cette lecture m’a permis d’en découvrir plus sur toute cette population atteinte par ce drame. Je n’ai pas l’habitude de lire des histoires sur la mine ni de me plonger dans une bande dessinée avec ce style graphique. Pour autant, cette lecture m’a particulièrement émue et touchée. On suit l’histoire des yeux de cet homme qui a perdu son frère et son père à cause de la mine.

Si je devais ne citer qu’un élément qui m’a plu, je pense que ce sont les planches noires et blanches qui nous suivent tout au long de la lecture et rythme nos découvertes. Récit de vie, vengeance, crime, jugement et libération, autant d’actes qui nous empêchent de lever les yeux de cette lecture. Les planches noires et blanches nous offrent donc une pause, un instant de contemplation de l’intrigue.

Cette lecture se présente comme un hommage à tous ses mineurs qui ont mis leur vie en péril pour redresser la France après la guerre. L'œuvre est aussi enrichie d'un dossier historique à la fin de l’œuvre avec des explications, certes, mais aussi et surtout des plans, des photos d’archives et d’autres éléments d’époque. Tout cela nourrit un peu plus cette histoire et nous évoque ces destins brisés sous et sur terre.

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27 décembre 1974
Un coup de grisou tue 42 mineurs dans la fosse Saint-Amé de Liévin. Parmi eux, Joseph Flament, qui décède quelques jours après, à l'hôpital. Michel, son frère, revient au pays, 40 ans après le drame, avec une idée en tête: respecter la dernière volonté de leur père qui, avant de se pendre, avait laissé sur un bout de papier "Michel, venge nous de la mine".

Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon. Une fiction marquante, en forme d'hommage aux gueules noires, qui met en avant la dignité des ouvriers, la volonté de profit des patrons au détriment de la sécurité des mines et qui aborde les notions de culpabilité, de résilience. Je n'avais pas lu ce roman et j'ai été impressionné par ce scénario brillamment adapté.

Et tout aussi brillamment mis en images par Simon Géliot. le trait est comme il se doit noir, épais, charbonneux.Les époques sont bien différenciées par le dessin et les portraits semi-réalistes sont réussis.

Il est peu dire que le scénario réserve des surprises au lecteur non averti. Je vous laisse apprécier le déroulé habile d'un récit qui restera quelque temps dans ma mémoire. A noter un cahier documentaire final complet sur la tragédie de la fosse 3 bis et sur les mines en général.

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Une belle adaptation du très beau roman de Chalandon!
Un drame social, les rapports familiaux, l'ambiance autour de la mine, très bien mis en images.
Les auteurs ont ajouté un cahier documentaire qui contextualise bien l'histoire.
A découvrir !

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C’est l’adaptation d’un livre qui raconte une catastrophe minière qui a marqué la France et les mémoires. D’ailleurs il y a aussi un devoir de mémoire. On s’interroge sur les causes, à qui la faute, sur ce métier dangereux, sur ce que ces ouvriers ont apporté à la France d’après-guerre et comment la situation a été traitée. D’abord âpre dans ces premières pages, pas très bien gérée, y compris la ligne temporelle et la façon de raconter. Grâce au père des frères, nous comprenons le danger des mines, mais Joseph finit par y aller par fierté. Le graphisme n’est pas des plus emballant non plus. Il y a un jeu avec les couleurs et les fonds par moment. Nous allons suivre Michel, frère de Joseph, des choix de vie, combien la mort de son frère a été un choc et l’a marqué. Au fur et à mesure, cela finit par devenir plus prenant, intense et même surprenant. Un scénario qui n’a de cesse d’asséner des coups, de nous faire réfléchir et présenter le situation. Et rien que pour sa richesse après avoir galéré au début, pour ses gueules noires, pour ne pas oublier le 27 décembre 1974 à Liévin et pour notre culture, c’est à lire.
Ce one-shot est édité par Steinkis, adapté du roman de Sorj Chalandon avec au scénario Romain Dutter, au dessin, à la couleur Simon Géliot et comme assistants couleurs Francesco Antonelli et Alessandra Alexakis. En bonus en mémoire de, une citation, une préface de l’auteur du roman, un glossaire minier. A la fin une postface de ceux l’ayant à adapté sous cette forme, un retour sur l’événement avec images d’archives et interview, de quoi aller plus loin et une présentation de ceux l’ayant adapté, ainsi que les noms des mineurs décédés.

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Etant adaptée du roman du même nom de Sorj Chalandon, que je n'ai pas lu, le jour d'avant nous conte l'histoire de Michel, désormais quinquagénaire, bien décidé à venger son frère, Joseph, mort suite à un accident dans le bassin minier de Liévin, le 27 décembre 1974 : la fosse 3-3 bis était crainte des mineurs depuis longtemps, elle en laissera 42 sur le carreau ce jour-là, et sera la dernière catastrophe minière la plus meurtrière de l'Histoire de France.

Je ne sais pas à quel point le roman originel a été adapté, mais j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'ensemble est retranscrit, de l'enquête de Michel des années après le drame pour retrouver celui qui est, selon lui, le responsable, pour avoir négligé l'entretien de cette fosse, au dénouement qui nous montre un tout autre versant de la réalité, en passant par les jours précédant la catastrophe racontés dans les moindres détails. L'on s'attache à cette famille qui s'est vu privée de Joseph, comme nombre d'autres l'auront été, ce 27 décembre.

Cependant, j'ai été beaucoup moins réceptive aux graphismes qui, certes, renvoient plutôt bien à l'ambiance qu'ils nous dépeignent, charbonneux, aux traits esquissés, mais auxquels je n'ai pas été spécialement sensible - question de goûts -.

Quant au cahier documentaire ajouté en fin de BD, je l'ai trouvé très intéressant, et pertinent pour parfaire l'ensemble, et sur le drame, et la vie minière plus généralement.

Je remercie les éditions Steinkis et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.

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Je n'ai pas lu le roman de Sorj Chalandon duquel a été adaptée cette BD, mais ma lecture m'a donné envie de le découvrir.
Michel raconte comment son frère Joseph est mort lors du coup de grisou du 27 décembre 1974 à Liévin, avec 42 autres mineurs. Il raconte pourquoi il cherche à se venger, et comment il prépare cette vengeance. Jusqu'à ce que la vérité resurgisse.
Si j'ai beaucoup apprécié la première partie, j'ai été plus déstabilisée par la seconde qui m'a laissée avec des questions sans réponse.
Côté image, certains dessins sont poignants, je pense notamment aux pages en noir et blanc. Le style dur et brut, en adéquation avec le narrateur, transmet parfois plus difficilement les nuances des détails ou des émotions.
Cette BD a été une belle découverte pour moi, et une plongée captivante dans le monde des mineurs.

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Adaptation du livre de Sorj Chalandon.
Je n’ai pas lu le roman donc je ne peux pas juger si l’adaptation est fidèle ou non.

Cet ouvrage rend hommage aux 42 mineurs qui ont péri dans la catastrophe à Liévin.
Une mise en lumière sur ces hommes qui ont passé une partie de leur vie sous terre.

La vengeance d’un homme qui toute sa vie chercher un coupable.
Un responsable sur qui rejeter la faute et se venger de la mort de son frère.
Un frère qui toute sa vie va vivre avec le poids de la mort de son frère.

Une ambiance un peu à la Germinal.
J’y ai beaucoup pensé dès le début de cette lecture et d’ailleurs, le roman de Zola est abordé.

J’ai passé un bon moment avec ce roman graphique.

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Adaptation dessinée du célèbre roman de Sorj Chalandon. Cette transition n'enlève en rien la qualité du texte d'origine, qui nous tiens en haleine du début à la fin, avec ce héros qui le devient de moins en moins au fil des pages.
Même si je n'ai pas accroché au style de dessin sombre et crayeux, il colle à merveille à cette histoire pleine de secrets.

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L'histoire débute dans les années soixante-dix dans le Nord de la France, dans le pays des mines de charbon. Michel est en admiration devant son grand frère Joseph. Celui-ci, issu d'une famille d'agriculteur, était mécanicien avant de se laisser tenter par les sirènes de la mine et par une meilleure paye. Au grand dam de ses parents, Joseph a choisi de descendre dans les puits et de venir une gueule noire. Michel est passionné de voitures de courses et est devenu apprenti en mécanique.

L'histoire débute en décembre 1974, vingt heures avant la catastrophe minière qui fera quarante-deux victimes. Joseph a emmené Michele en virée dans un bar de la ville et ils rentrent tous les deux en mobylette, Joseph ayant confié le guidon à Michel. Ils passent devant la mine et devant les puits, symboles de la région, fierté des mineurs mais aussi symboles de leur malheur.

La catastrophe va avoir lieu après quelques jours de fermeture. Joseph est blessé est décédera un mois plus tard. Toute la région est en pleurs, toute la région est dans l'incompréhension quant aux causes. Est-ce que les consigne s de sécurité ont bien été respectées ? Est-ce que chacun a fait ce qu'il devait faire en terme de prévention ? La justice dédouanera la direction.

Nous retrouvons Michel quarante ans plus tard. Il a fait sa carrière loin de la mine comme mécanicien, garagiste puis chauffeur routier. Il vient de voir mourir sa femme qui a perdu son combat contre la maladie, le crabe ayant été le plus fort à force de la ronger de l'intérieur.

Michel va choisir de retrouver dans sa ville d'origine au plus près de la mine qui lui a pris son frère. Lui aussi est rongé de l'intérieur, il a soif de vengeance ou plutôt de justice. Il veut retrouver celui était responsable de la sécurité des mineurs, celui qui aurait dû protéger son frère et les autres. Michel a du mal à comprendre pourquoi le nom de son frère n'est pas porté sur la stèle commémorative. Est-ce que le fait de mourir un mois plus tard, sans avoir repris connaissance, lui retire le droit d'être cité comme victime ?

Michel va mener son enquête en retrouvant des témoins de l'époque. IUl le fait pour la mémoire se son frère, pour la mémoire de son père qui n'a pas survécu à la tristesse générait par le drame, pour la mémoire des mineurs mais aussi surtout pour lui.

Romain Dutter et Simon Géliot adaptent le roman de Sorj Chalandon. Ils nous plongent dans l'univers de la mine mais aussi dans la mémoire du peuple des gueules noires. c'est un récit sur le devoir de mémoire, sur la fidélité à sa famille mais aussi sur les secrets de famille. Comment survivre après un drame ? Comment ne pas sombrer dans la folie quand on se sent responsable , quand on se sent coupable ? Peut-il et doit-il y avoir résilience ?

Un frère est mort, l'autre vit ? Pourquoi l'un et pas l'autre ? La faute à qui ? Les auteurs nous entraînent dans une approche psychologique montrant comment on peut vivre une vie par procuration en cherchant la vengeance ou la rédemption.

Sorj Chalandon avait choisi de porter les projecteurs sur un évènement tragique qui a marqué durablement une région qui a beaucoup donné pour le redressement de la France. C'est un hommage aux mineurs mais aussi à leurs familles. C'est aussi une réflexion sur les traumatismes qui peuvent bouleverser une vie ou des vies. Une réflexion sur comment vivre avec un sentiment de culpabilité ou comment survivre ? C'est aussi une réflexion sur le devoir de mémoire au sein des familles. les parcours des uns et des autres en sont pas toujours aléatoires, ils sont souvent marqués par l'histoire familiale. On agit pour soin mais aussi par rapport à là d'où on vient en mémoire des siens.

Je ne connaissais pas le roman de Sorj Chalandon mais j'ai beaucoup aimé ce roman graphique, pour son graphisme mais aussi pour l'approche psychologique. Le graphisme de Simon Géliot n'est pas caricatural, il est simple, montre des personnages marqués par la vie.

Je vais suivre les conseils de Paroles et lire le roman de Sorj Chalandon.

Un grand merci aux Éditions Steinkis et à NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette BD (#Lejourdavant #NetGalleyFrance).

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Voici mon retour de lecture sur le roman graphique "Le jour d'avant", adaptation du roman de Sorj Chalandon.
"Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n'ai jamais cessé de le lui promettre. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes."
Le jour d'avant est un bel hommage à la catastrophe survenue à Lievin, dans les mines de charbon le 27 décembre 1974.
Un coup de grisou survenu ce jour là à la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin à causé la mort de 42 mineurs, et blessé cinq autres.
Michel, touché par la mort de son frère, ne deviendra jamais mineur. Et 40 ans après la catastrophe, il est bien décidé de venger les morts. Il l'a d'ailleurs promis à son père sur son lit de mort.
Ayant lu et adoré le roman, je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de lire ce roman graphique.
C'est une réussite autant au niveau des textes que des dessins ou de la colorisation.
Le jour d'avant est une excellente adaptation qui m'a captivée. J'ai pris plaisir à redécouvrir cette histoire et je vous invite à le découvrir à votre tour.
Ma note : cinq étoiles.

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C'est une remarquable adaptation du roman de Sorj Chalandon que signent Romain Dutter et Simon Géliot. Un véritable hommage aux victimes du drame survenu en décembre 1974, mais également aux victimes collatérales. Un hommage aux mineurs et à leurs familles.
Ce roman est aussi une réflexion sur le traumatisme et ce qu'il induit chez les personnes l'ayant vécu, sur le devoir de mémoire.
Une adaptation graphique aussi émouvante que le roman.

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