Quand les femmes étaient des oiseaux

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Date de parution 4 avr. 2024 | Archivage Aucune

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Résumé

« Je te laisse mes carnets, mais promets-moi de ne pas les ouvrir avant que je sois partie… »

Tels sont les mots de la mère de Terry Tempest Williams à sa fille, quelques jours avant de mourir. Alors quel choc lorsque cette dernière découvre que ces carnets sont vierges. Pourquoi les lui léguer alors ?

En cinquante-quatre courts chapitres où elle interroge la notion d'héritage et d'identité, l'auteure nous offre un récit des origines cathartique et se raconte en femme plurielle: enfant de la communauté mormone, pionnière de l'écologie américaine, ornithologue et activiste passionnée, écrivaine accomplie. Cette grande dame du nature writing tente surtout de répondre à la question : « Que signifie avoir une voix ? » Nul doute, en tout cas, qu'elle a trouvé la sienne, puissante source d'inspiration.

« Je te laisse mes carnets, mais promets-moi de ne pas les ouvrir avant que je sois partie… »

Tels sont les mots de la mère de Terry Tempest Williams à sa fille, quelques jours avant de mourir...


Formats disponibles

ISBN 9782752913388
PRIX

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

J'ai lu pour la première fois une oeuvre de Terry Tempest Williams en 2019, et je regrettais alors que d'autres oeuvres de cette autrice ne soient pas traduites en français. C'est désormais chose faite grâce aux éditions Phébus.
Ce livre m'a questionné, parce qu'il est très éloigné de ce que je suis, de ce que je vis, et il est toujours bon de se confronter à d'autres idées que les siennes.
Terry Tempest Williams est femme, écologiste, ornithologue et mormone. Femme, elle s'inscrit dans une lignée de femmes durement touchées par la maladie. Elle parle d'elles, déjà, dans Refuge, elle parle d'elle à nouveau ici, de ces femmes qui l'ont façonnée, qui ont fait d'elle ce qu'elle est devenu, de ces femme, dont sa mère, qui se sont éloignées, à leur manière, de la culture mormone.
« Tenir un journal, c'est garder une trace. » Toute femme, dans la communauté mormone, se doit de tenir un journal. Sa mère, scrupuleusement, achetait un nouveau cahier journal tous les ans. Elle n'a rien écrit dedans. Pourquoi ? C'est le début de l'interrogation et du cheminement de sa fille, qui s'interroge sur ce que sa mère a voulu lui léguer, à elle, sa seule fille (Terry a trois frères), fille dont elle était très fière, fille qui était aussi une amie, une égale.
« Les carnets de ma mère sont des tombes de papier. » Ils laissent une énigme pour Terry, qui se met à la place de sa mère, elle qui a le même âge quand elle écrit que lorsque sa mère est décédée, sa mère qui ne lui a pas parlé de ses tourments, sa mère qui a toujours fait passer les autres, leurs besoins, avant elle, sa mère, qui ne lui laisse que des pages blanches, des carnets vides. Enigme.
Terry alors se raconte, elle raconte ses combats, ses engagements, son amour aussi pour son mari. Terry est écologiste, féminisme, elle se battra y compris quand on lui dira que cela ne sert à rien – et, bien sûr, ce ne sera pas le cas, son engagement, celui d'autres écrivains, d'autres activistes, portera ses fruits. Pour nous rappeler que oui, si l'on agit, l'on peut faire bouger les choses.
« Quand une femme reste silencieuse, d'autres sont en danger. » Certains n'apprécieront pas cette citation, disant que c'est une manière de culpabiliser les victimes. Sauf que Terry Tempest Williams parle en son nom, au nom de ce qu'elle a vécu, de ce à quoi, surtout, elle a conscience d'avoir échappé. Parler, elle l'a fait. Trop tard non pour elle, mais pour identifier celui qui l'aurait sans doute agressé voir pire. Elle sait qu'elle n'a pas été suffisamment attentive aux signes qui lui montraient la dangerosité de ce collègue. Elle sait aussi qu'elle a eu de la chance, mais que toutes les femmes n'ont pas eu cette chance, et elle y pense à chaque fois qu'une femme est retrouvée assassinée, torturée, violée. Etre féministe, c'est aussi rappeler la dureté du sort des femmes, ne jamais se voiler la face. Elle parle aussi de ce droit qui est menacé aux Etats-Unis, celui à l'avortement. Elle connaît des femmes qui y ont eu recours – elle dit bien qu'elle n'a jamais eu besoin de se questionner à ce sujet – et s'inquiète, pour le futur.
Un livre qui me fait regretter que d'autres ouvrages de cette autrice – mis à part Refuge – ne soit traduit en français.

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