Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans

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Date de parution 5 avr. 2024 | Archivage 1 juin 2024

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Résumé

Marseille, juin 2022, une femme disparaît.

Elle a quitté la clinique où elle était hospitalisée et s’est évanouie dans la nature. Un an auparavant, elle avait voulu se suicider dans l’usine où elle travaillait à la chaîne depuis trente-six ans.

Un appel à témoins est lancé, mais les jours passent et rien, le désert. Une anonyme, une ouvrière.

Elle s’appelait Letizia Storti. Je l’ai un peu connue.

Ce livre tente de lui redonner un visage et un nom.

Anne Plantagenet est écrivaine et traductrice de l’espagnol. Elle est l’autrice d’une dizaine d’ouvrages dont L’Unique. Maria Casarès, Trois jours à Oran, D’origine italienne, et Nation Pigalle.

Marseille, juin 2022, une femme disparaît.

Elle a quitté la clinique où elle était hospitalisée et s’est évanouie dans la nature. Un an auparavant, elle avait voulu se suicider dans l’usine où elle...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782021553833
PRIX 17,50 € (EUR)
PAGES 160

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Je suis tombée un peu par hasard sur ce roman sur l'application @netgalleyfrance

Et fur et à mesure que je lisais, je me documentais avec côté sur cette femme sujet du livre.

Découverte par l'autrice sur le tournage du film En guerre avec notamment Vincent Lindon , elle n'a cessé d'être dans son esprit jusqu'au jour tragique de sa mystérieuse disparition.

Cette fille d'immigrés est ouvrière fo dans l'usine qui sera le décor du film, et elle va montrer son fort caractère et surtout sa détermination.

L'autrice restera en contact avec Letizia mais l'éloignement ne fera que renforcer son inquiétude au jour de sa disparition.

J'ai vraiment apprécié découvrir l'histoire de cette femme dont je n'avais jamais entendu parler.

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Dans un récit saisissant, Anne Plantagenet nous plonge au cœur de la disparition mystérieuse de Letizia Storti, une femme de 56 ans dont le destin tragique révèle les fissures invisibles de notre société. Situé dans les rues animées de Marseille en juin 2022, ce roman donne vie à une histoire poignante qui commence par une évasion silencieuse de la clinique où Letizia était hospitalisée, pour se perdre dans les méandres de la nature environnante.

Le récit ne se contente pas de retracer les événements de la disparition, mais il plonge également dans le passé complexe de Letizia, une ouvrière ordinaire qui a passé trente-six ans à travailler dans une usine avant de sombrer dans le désespoir et de tenter de mettre fin à ses jours. Plantagenet tisse habilement les fils du passé et du présent, nous offrant des éclairages subtils sur la vie et les luttes intérieures de Letizia.

Au cœur de ce roman réside une quête de vérité et de reconnaissance pour Letizia, une femme dont l'existence semble avoir été effacée par l'anonymat de son statut social. À travers les yeux de l'auteure, nous découvrons une histoire humaine profondément émouvante, un appel à témoigner de la valeur de chaque vie, même celles qui semblent les plus modestes.

"Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans" est bien plus qu'une simple enquête sur une disparition. C'est un hommage vibrant à une femme dont la voix a été étouffée par les rouages impersonnels de la société moderne. Anne Plantagenet nous invite à regarder au-delà des apparences, à écouter les histoires des oubliés et à reconnaître la dignité de chaque individu.

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J’aurais préféré que ce livre soit un roman.

Mais non. C’est un récit, un témoignage de l’autrice qui raconte qui était Letizia Storti, la disparue du titre.

C’est en 2017 qu’Anne Plantagenet rencontre Letizia. Alors âgée de 51 ans, cette fille d’immigrés italiens est ouvrière dans l’entreprise pharmaceutique UPSA à Agen. Plus de trente ans de bons et loyaux services et surtout d’engagement syndical acharné pour faire valoir les droits des salariés dans l’entreprise. Une vie dans l’ordinaire et l’anonymat de la classe laborieuse.

Jusqu’au jour où elle apprend que le réalisateur Stéphane Brizé cherche des figurants pour son prochain film, « En guerre », avec Vincent Lindon. Un film en immersion dans le monde du travail ouvrier, en tension permanente et souvent violente avec la direction et l’actionnariat. Letizia est engagée pour quelques répliques dans un rôle qu’elle connaît à fond, le sien: déléguée syndicale.

C’est à l’occasion de ce tournage que l’auteure a rencontré Letizia, dans le cadre d’un reportage sur la manière dont les figurants avaient vécu cette expérience de cinéma. Les deux femmes ont sympathisé, ont maintenu le contact jusqu’au festival de Cannes où le film est présenté, puis le lien s’est peu à peu distendu.

Grâce à ce film, Letizia connaîtra son quart d’heure de gloire. Une fois les feux de la rampe cannoise éteints, elle retourne à son quotidien grisâtre, avant qu’une chute domestique amorce sa descente aux enfers : sa fracture au poignet la laisse partiellement handicapée, et le retour au travail se passe mal, puisqu’on la balade d’un poste à un autre, sous prétexte de trouver celui qui lui conviendrait le mieux. Sauf qu’on ne lui laisse jamais le temps de s’adapter et qu’on lui reproche en conséquence son inefficacité. En clair : humiliations, perte de dignité, harcèlement moral, et toute la souffrance psychique qui en découle.

Quand Anne apprend la disparition de Letizia en juin 2022, elle ignore tout de ce que celle-ci a traversé à UPSA après le festival, son accident, sa tentative de suicide, son séjour en hôpital psychiatrique. Ce qu’elle découvre alors la bouleverse et la pousse à écrire ce texte, pour lutter contre l’effacement dans lequel Letizia a glissé peu à peu jusqu’à l’anéantissement. Elle a voulu rendre chair et consistance à cette femme joyeuse et battante, dont l’engagement syndical ressemblait furieusement à une revanche à prendre sur les humiliations et le racisme subis par sa propre mère – une autre femme effacée: « Je veux savoir. Comprendre ce que j’ai raté, à côté de quoi je suis passée. […] Je ressens un malaise grandissant à la lecture de tous ces communiqués, ces articles, ces déclarations dans la presse. J’ai l’impression qu’ils ne parlent pas de Letizia, de Letizia Storti, de sa trajectoire spécifique, de son histoire unique, de ce qui fait sa singularité et la distingue de toute autre personne. Ai-je lu quelque part que Letizia a souffert dans son enfance de voir sa mère qu’elle adorait moquée parce qu’elle ne parlait pas français et était handicapée, et qu’à cause de cela elle revendique haut et fort ses origines italiennes? Ai-je lu ou entendu qu’elle a été révoltée de voir ses parents exploités toute leur vie et que pour cette raison sans doute elle s’est engagée dans le syndicalisme dès qu’elle a obtenu un CDI? Qu’elle s’y est investie corps et âme? Qu’elle a eu un courage de dingue pour se présenter à un casting et s’est battue pour être choisie? Qu’elle aime les vide-greniers, et l’histoire, et faire du vélo, et voyager? Ai-je lu quelque part que Letizia aime la vie? Qu’elle est un peu plus qu' »une salariée », puis « la salariée » qui a tenté de se suicider sur son lieu de travail? Ces communiqués, ces articles, ces déclarations effacent son identité pour la réduire à un statut social, un geste, ce saut dans le vide, acte ultime et désespéré, objet depuis d’une tentative de récupération et d’un enjeu sordide, comme si toute sa vie devait inévitablement conduire et se résumer à cela. Comme si Letizia Storti ne devait laisser aucune autre trace de son passage sur terre qu’une silhouette qui chute indéfiniment« .

J’ai lu d’une traite ce récit poignant, déchirant, plein d’humanité et d’empathie, porté par une très belle plume. Il témoigne avec beaucoup de sensibilité du destin tragique d’une femme détruite, et de la déshumanisation à l’oeuvre dans le monde du travail.

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Ce livre est absolument incroyable ! C'est beau et triste à la fois, on en ressort extrêmement touché.e voir, bouleversé.e ! J'ai beaucoup aimé la sincérité et l'honnêteté de l'autrice. "Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans" se lit d'une traite, impossible de le lâcher, et, si la fin est cruelle, l'expérience de lecture, elle, reste magnifique. Cet ouvrage m'a brisé le coeur mais je l'ai adoré de bout en bout. Une vraie belle lecture comme on en vit trop rarement.

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