Arpenter la nuit

Lu par Amélia Ewu
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Date de parution 24 janv. 2024 | Archivage 28 avr. 2024
Audiolib | Littérature

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Résumé

TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE

Traduit par Pauline Loquin

En Californie, une adolescente noire est décidée à survivre, coûte que coûte, dans un monde qui se refuse à la protéger.

Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa sœur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.

Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation qui va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé.

Un roman à la beauté brute, porté par la langue à fleur de peau de Leila Mottley.

TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE

Traduit par Pauline Loquin

En Californie, une adolescente noire est décidée à survivre, coûte que coûte, dans un monde qui se refuse à la protéger.

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Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035412616
PRIX 23,95 € (EUR)
DURÉE 9 Heures, 49 Minutes

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (AUDIO)

Chroniques partagées sur la page du titre

Leila Mottley à 17 ans lorsqu'elle écrit ce livre. Le même âge que Kiara. Quelle incroyable maturité (pour l'une comme pour l'autre), quel talent d'avoir écrit une telle œuvre si jeune. Parce que croyez moi, ce livre est une pépite.
Quand je veux résumer ce livre je commence par dire que c'est l'histoire d'une jeune femme qui va devoir se prostituer pour survivre. Puis finalement je dis que c'est l'histoire d'une arrestation. Non, en fait c'est l'histoire d'un procès. À moins que ça ne soit celle de rencontres, bonnes et mauvaises.
Bref il est impossible de se focaliser sur un seul pan de l'histoire tant tout ce qu'il s'y passe est important. J'ai adoré Kiara, si elle n'avait pas été un personnage de roman, j'aurai voulu la rencontrer, lui envoyer tout mon soutien, lui dire qu'elle est une belle personne et qu'elle peut être fière d'elle.
Chacun des personnages est terriblement touchant dans son malheur, et particulièrement solaire dans sa joie.
Un tel livre, qui s'ouvre sur une "piscine à crotte" et se termine... Non, je ne peux pas vous le dire. Il faut que vous le lisiez.
Excellente lecture, bouleversante, violente, abjecte, injuste, pleine d'amour et d'amitié, de sincérité et de solidarité.

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Kiara Johnson est une Noire-Américaine de 17 ans dont l'existence n'a rien à voir avec celle que sont censées vivre les filles de son âge. Habitant seule à avec son frère aîné Marcus depuis que leur mère a été envoyée dans un centre de réinsertion.
Elle n'a comme sources de réconfort que sa meilleure amie Alé et le fils de sa voisine, Trevor, âgé de 9 ans, dont elle s'occupe quand sa mère disparaît sans prévenir.

Ce roman inspirée d’un fait réel, nous plonge dans une histoire dure et émotionnellement intense. Il nous confronte à la violences sexuelle, le suicide, prostitution, abus d'autorité sur mineure.

Un roman glaçant, éprouvant, écoeurant, révoltant. Impossible de ne pas être touché en plein coeur, de ne pas ressentir toutes c'est émotions qui nous plonge en plein coeur dace à l'histoire de Kiara. 

Kiara, qui est si attachante, mais dont l'univers atroce dans lequel elle évolue et d'une telle violence émotionnelle , physique. Malgré tout Kiara arrive à rester forte face à une société et un système qui l'écrase à chaque page tourner un peu plus profond.
Ce roman dénonce les défaillants de cette vie qui ferme les yeux au lieu de venir en aide au plus vulnérables, mais n'hésitant pas à d’abuser d’eux.

L'autrice à une plume des plus percutante qui nous immerge dans le scandale qui a mis en cause des policiers d'Oakland en 2015 pour prostitution et abus d'autorité sur mineure. Elle nous interroge sur la place de ces jeunes femmes noires, leurs descentes en enfer et des choix qu'elles n'ont pas au final. Elles perdent leurs enfance et son plongé dans une vie qu'elle ne devrait pas connaître.

Ce roman est tellement poignant, qu'il est impossible de ne pas être touché par l'histoire de Kiara et des autres. 

Je l'ai écouté en audio et je remercie Amélia Ewu pour ça lecture de ce roman. Sa voix n'ont plonge encore plus profondément dans l'histoire.

Je vous le conseil !!!! ( mais à ne pas mettre dans toutes les mains)

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Kiara vit seule avec son frère Marcus. Lui ne vit que pour la musique et croit dur comme fer qu'il va sortir un album tandis que Kiara se bat avec le quotidien comme trouver l'argent pour payer le loyer.

Le jour où le propriétaire lui annonce une augmentation, Kiara va prendre une décision radicale : elle va faire le trottoir. Lorsque un jour, les clients à qui elle a à faire sont des policiers, sa vie ne sera plus jamais pareille.

Ce roman est violent car c'est toute une réalité que Leila Mottley nous raconte à travers l'histoire de Kiara : l'histoire de toutes ces femmes noires à qui on ne laisse pas le choix de se prostituer pour faire vivre leur famille.

J'ai trouvé la relation entre Trevor et Kiara extremement touchante, ce petit garçon adorable mais fragile à la fois qui aime Kiara comme une mère.

On n'imagine que peu le sacrifice que font ces femmes et ces jeunes filles pour assurer à la fois leur propre subsistance et/ou celle de leur famille.

L'autrice s'est basée sur un fait réel pour donner corps à l'histoire de Kiara. Beaucoup de questions sont abordées comme l'abus de pouvoir, les violences faites aux femmes physiques ou verbales.

Leila Mottley signe un roman coup de poing avec une plume très incisive et critique.

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"Arpenter la nuit" est un premier roman prometteur à la beauté brute, porté par la langue à fleur de peau de Leila Mottley !

Cette jeune autrice américaine aborde les problèmes de violences policières, d'inégalités raciales et sexistes dont elle a été témoin dans sa ville natale, Oakland.
A découvrir en version audio chez @audiolib grâce à l'interprétation émouvante d'Amélio Ewu.

En Californie, une adolescente noire est décidée à survivre, coûte que coûte, dans un monde qui se refuse à la protéger. Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort de leur père et l'emprisonnement de leur mère. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa sœur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.

Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu, devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation qui va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé...

Je remercie @audiolib et NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice que je ne connaissais pas.

Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'incroyable maturité émotionnelle et romanesque dont fait preuve cette jeune autrice de dix-neuf ans dans son premier roman extrêmement touchant car le lecteur ressent beaucoup d'empathie pour la protagoniste. Leila Mottley s'est inspirée d'un scandale qui a secoué la ville d'Oakland en 2015 suite à la lettre de suicide d'un policier dénonçant un système corrompu, qui a entrainé une enquête. Plusieurs services de police ont ensuite été accusés d'exploitation sexuelle d'une prostituée mineure.

A partir de ces faits réels, l'autrice a imaginé une intrigue dans laquelle son personnage principal, Kiara Johnson, une jeune afro-américaine de dix-sept ans, se retrouve emportée dans une spirale de violence dès qu'elle commence à se prostituer pour survivre, spirale qui l'entraine toujours plus bas jusqu''à ce qu'elle se retrouve complètement piégée.

J'ai bien aimé l'interprétation très juste d'Amélia Ewu qui transmet avec beaucoup de sensibilité le désarroi de Kiara, victime collatérale d'un système corrompu, mais qui reste déterminée à se battre. Son flux narratif n'est ni trop lent, ni trop rapide, ce qui permet une bonne compréhension de l'intrigue et sa voix est un très bon vecteur d'émotions. Je me suis laissée emportée par la prose poétique de l'autrice qui contraste avec la noirceur du monde de Kiara. C'est un personnage résiliant qui est encore capable d'aimer malgré tout, comme en témoigne le dénouement émouvant du roman.

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J'ai écouté Arpenter la nuit de Leila Mottley. La plume fluide de l'auteure nous relate l'histoire d'une jeune fille noire livrée à elle-même, dans un monde impitoyable. Kiara est un personnage touchant. L'histoire est bien racontée même si j'ai trouvé quelques longueur. C'est un roman émouvant que je recommande.

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Version audio
Quelle claque que ce premier roman écrit par une jeune femme de 19 ans, commencé, parait-il à 17 ans et magnifiquement lu ! Roman d'une lucidité et d'une maturité incroyable.
Kiara est une jeune afro-américaine en colère. Elle a des raisons d'être en colère. Livrée à elle-même, son père décédé, sa mère défaillante, son grand frère toujours absent, elle doit se débrouiller seule pour payer le loyer et se nourrir. Sans personne pour l'aider, trop jeune pour travailler, elle ne trouve d'autre solution que de vendre son corps et tombe à la merci de policiers véreux.
Malgré la noirceur de son quotidien, Kiara est un personnage lumineux auquel je me suis attachée. Sa vie ressemble à celle de nombreuses jeunes filles d’East Oakland près de San Francisco, où vit d'ailleurs Leila Mottley. Comme beaucoup de ces jeunes femmes noires, sa colère la pousse en avant. Mais aussi, elle n'est que tendresse, en particulier pour son petit voisin, Trevor, dont elle se fait un devoir de servir de mère de substitution.
Un grand bravo à la lectrice, Amelia Ewu, qui semble habitée par le personnage de Kiara et qui m'a fait vibrer tout au long de ce récit.
Leila Mottley était au festival America de Vincennes 2022 où elle a reçu le prix du roman Page/ America 2022. Je l'avais croisé et m'étais promis de lire Arpentez la nuit, mais le temps passe… Et puis, quelle aubaine ! NetGalley le propose en version audio. Je dois avouer que j'ai mis pas mal de temps pour écouter ce texte car il m'a fallu digérer un propos très fort.

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Un livre audio où l'on trouve la voix de Amélia Ewy. Un timbre de voix qui donne l'ambiance mais qui m'a aussi un peu dérangé.
Je comprends le choix de rester sur un ton plat tellement le thème est grave mais j'ai parfois décroché.
Pourtant pour un premier roman c'est prometteur. Le thème abordé n'est pas des plus simples et l'auteure nous embarque dans les ruelles, les soirées, les motels... jusqu'au poste de police et au tribunal avec une image qui est nette et précise.

L'histoire ou comment d'un deuil, à la perte de ses proches, de salaire, une jeune fille de 17 ans se retrouve à proposer son corps pour manger, garder un toit, survivre.
Une jeune fille qui à l'âge de ma fille aînée. Une jeune fille pour qui j'ai eu vraiment peur.
Une jeune fille plus forte qu'elle ne le paraît.
Des situations qu'on ose imaginer.
Des personnes qui en profitent, d'autres qui ferment les yeux.
Le tout dans un contexte familial qu'on découvre au fur et à mesure.

J'ai été touchée par cette histoire mais je n'aurai peut-être pas dû la découvrir en version audio.
Cela m'a perturbé et j'ai souvent décroché.
Cependant je trouve que ce premier roman signe une belle entrée en matière pour Leila Mottley.

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Avec un père mort et une mère en prison, Kiara a dû quitter le lycée pour glaner un peu d’argent de-ci de-là et payer les factures de l’appartement qu’elle occupe avec son frère aîné Marcus. Déconnecté de la réalité, ce dernier s’entête à enregistrer des chansons de rap avec ses amis sans jamais rencontrer le moindre succès, laissant par là-même peser l’entière responsabilité de la survie du foyer sur les épaules de sa cadette. Malheureusement, quand on est une jeune femme, afro-américaine et mineure de surcroît, les opportunités se font rares. Acculée par une soudaine augmentation exorbitante du loyer, elle accepte un soir de coucher avec un inconnu contre de l’argent. Peu après, elle se fait repérer par un flic sur le trottoir. De fil en aiguille, Kiara se retrouve piégée dans un engrenage infernal, à gagner de moins en moins pour des invitations qui lui sont de plus en plus souvent imposées, sous couvert de menaces ou de chantage.

J’ai trouvé Kiara très attachante. Si ses choix sont parfois discutables, l’autrice nous expose ses raisonnements avec beaucoup de justesse et d’humanité. Isolée dès son plus jeune âge, livrée à elle-même sans personne pour l’aider, elle fait de son mieux pour gérer à la fois son fardeau, celui de son frère, ainsi que celui de Trevor, un petit voisin de huit ans régulièrement abandonné par sa mère toxicomane. Elle qui aurait pu prioriser ses propres besoins sans qu’on ne puisse pour autant la targuer d’égoïsme, elle s’entête à tout endosser, quitte à devoir sans cesse se répéter « C’est rien qu’un corps… » jusqu’à s’en convaincre. Elle est d’une générosité incroyable, et son sens de l’abnégation est sans commune mesure. J’ai eu si souvent envie de la serrer dans mes bras pour lui dire de prendre davantage soin d’elle… Parce que personne ne le fera jamais à sa place…

Sans verser dans le misérabilisme, Leila Mottley nous fait voyager à travers les rues d’East Oakland à la découverte des populations les plus vulnérables et démunies. Le fond a beau être révoltant, elle parvient à nous relater ce récit avec une poésie douce et imagée, renforcée par le timbre rond et chaleureux de la narratrice de l’audiobook Amélia Ewu, qui nous livre ici une interprétation sans faute. De savoir l’autrice si jeune – vingt-deux ans – avec une telle maîtrise des mots et des métaphores dans un registre à la base assez oral, cela force le respect et l’admiration. Le style m’a autant subjuguée que le propos. À savoir dénoncer les violences policières, l’injustice du système et le déterminisme social qui enferme des innocents dans un carcan, sans aucun espoir de s’élever. Inspiré d’un fait divers, ce récit m’a glacé le sang à de nombreuses reprises. Leila Mottley n’édulcore pas la réalité, elle rend l’aspect cru de certains événements sans toutefois s’adonner à la vulgarité, faisant preuve d’un bel esprit d’analyse tant dans les faits que dans la psyché de Kiara. Il s’en dégage une fatalité et un découragement croissants, une sensation d’étouffement de plus en plus omniprésente dans le quotidien de sa jeune protagoniste.

Cette œuvre d’une richesse inouïe en appelle aux devoirs de chacun pour qu’un jour prochain, les mentalités changent enfin, le tout dans une ambiance claire-obscure où Kiara parvient à préserver sa lumière en dépit de circonstances sombres et implacables. Une autrice engagée, de talent, que je ne manquerai pas de suivre de près à l’avenir !

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[Prix Audiolib 2024]
Arpenter la nuit de Leïla Mottley, @audiolib2024 lu par @amelia_ewu

💥 Un roman percutant et fort.

Adolescente élevée dans une famille précaire, livrée à elle-même depuis la mort de son père, l'incarcération de sa mère, Kiara ne peut pas compter sur son frère aîné pour payer le loyer.
La prostitution lui semble la seule solution pour faire face aux dettes familiales. Mais c'est dans un enregrenage odieux qu'elle bascule.
La police d'Oakland va se servir de sa fragilité et sa précarité d'adolescente noire des quartiers pauvres pour en faire leur esclave sexuelle.

Le récit dénonce une affaire criminelle qui a bien eu lieu aux États-Unis. Au-delà du fait divers, l'autrice exprime le malaise d'une société qui s'enfonce dans la corruption et la dépravation. Les forces de l'ordre ne représentent plus l'ordre et la protection. Tels des voyous, des proxénètes, ces policiers ripoux plongent Kiara dans les ténèbres.
Avec ce fait divers, vu de l'intérieur par le prisme de la victime, on découvre la condition féminine des femmes afro-américaines. Une culture de l'homme dominant dans laquelle la femme, sa dignité et sa condition sont secondaires.

➕ Le point du vue interne, le récit de Kiara font de ce texte, une histoire forte.
La voix de la lectrice renforce la dualité fragilité du personnage et violence des faits. Un texte difficile et oppressant. Une écoute de qualité.

➖ Mais pour moi le texte manque de recul. Le point du vue du personnage ne permet pas de parler du sujet de manière critique. Le récit manque de relief. Les réactions et pensées de Kiara ne sont décrites que par des sensations sans nuance, de accumulations descriptives sans émotion. C'est dommage.

⭐⭐⭐

#littératureétatsunienne #faitdesociété #conditionfeminine #violencepolicière #prostitution #miseresociale #netgalleyfrance
@netgalleyfrance

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J'ai pris une sacrée claque avec ce roman. Je l'ai commencé en sachant que je me lançais dans une histoire importante et difficile, mais les mots de l'autrice sont si justement choisis que rien ne peut nous préparer à la réalité et la violence de l'histoire de Kiara. Je suis sidérée que Leila Mottley ait écrit un tel récit si jeune. C'est ce genre d'histoires, fortes et puissantes, inspirées de la réalité, qui éveillent les consciences et font bouger les choses, alors merci.

Concernant le format audio, je trouve qu'il apporte une nouvelle dimension au récit. On se sent proche de Kiara, ce qui rend l'expérience de lecture encore plus déchirante.

Je tenais cependant à faire une remarque concernant le résumé qui tourne, je pense, une phrase de façon très maladroite. "Un soir, ce qui commence comme un malentendu devient aux yeux de l’adolescente le seul moyen de s’en sortir." Ce n'est pas un "malentendu", c'est un viol.

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😟Mitigée

Alors, c'est indiscutable, ce livre est beau, poignant, souvent révoltant, mais ... je ne suis restée que comme spectatrice durant toute mon écoute.

Déjà, les "jingles" musique à chaque chapitre m'ont un chouille tapés sur les nerfs. Surtout qu'on évoluerait plus dans un univers de rap et ... absolument pas dans le jazz. On a l'explication de ce choix dans les remerciements seulement.

Ensuite, le texte est déjà assez triste, ou une jeune pas encore majeure doit tenir à bout de bras son frère plus âgé, l'enfant d'une voisine etc etc... la gamine essaye de garder la tête au dessus de l'eau mais tous ont l'air de vouloir s'appuyer sur elle, quitte à la noyer. Bien sûr, j'ai aimé cette gamine (oui je suis vieille 😅), j'ai voulu lui tendre un bras pour la sauver. Par contre les autres, notamment son frère, sa mère, son oncle ... mépris total. Pour eux j'avais envie de tendre aussi le bras mais pas pour les sauver !

Donc voilà, le texte est déjà assez fort à lui tout seul. Et j'avoue que l'interprétation de la lectrice, même si elle joue bien les différents rôles, ne m'a pas convaincu. Elle rajoute cette dose plaintive et j'ai eu la sensation de tomber, pour le coup, dans le pathos. Le texte se suffisait à lui seul, pas besoin d'en rajouter, surtout que Kaira se bat de toutes ses forces et ne se plaint jamais...

Côté style, j'ai bien aimé mais je le trouvais un peu simple, un peu comme un manque de maturité. Explication aussi dans les remerciements, ou l'on apprend que l'auteure est en fait aussi une gamine, de l'âge de son héroïne. Changement total de perception, et, au lieu de trouver ce style un peu simple, je le trouve du coup excellent. Cette auteure a un réel avenir dans l'écriture.

😟En conclusion, peut-être que pour une fois j'aurai préféré ce livre en lecture (même si pas mon style) qu'en écoute. Je ne peux rien reprocher à cette lectrice qui joue bien l'ambiance générale, mais ce petit rajout avec sa voix de tristesse à ce texte déjà triste, à, selon ma perception, été la goutte de trop qui a fait basculer l'ensemble dans le pathos.

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Une lecture plutôt "choc" issue d'un véritable fait divers américain dont je n'avais pas entendu parler jusqu'à maintenant.
Il est vrai que j'ai eu un peu de difficultés à me mettre pleinement dans l'histoire, je ne sais pas vraiment pourquoi mais par contre, à partir du moment où j'ai bien repéré à l'écoute les personnages principaux de ce terrible récit, j'ai été vraiment happée.
Un roman où se mêle détresse sociale, prostitution, abandon d'enfants... Depuis l'internement de leur mère et le décès de leur père, Kiara et son frère Marcus sont livrés à eux même et trouver de l'argent devient leur priorité pour survivre. Kiara décide donc de se prostituer et se retrouve prise "sous la coupe" d'une équipe de policiers vereux,
Suivra son combat pour garder auprès d'elle son jeune voisin, également livré à lui même car sa mère est droguée, puis le procès, celui qui mettra toute l'histoire en lumière et montrera à Kiara ce monde de la justice qu'elle ne connait pas.

Un grand bravo à la narratrice de cette version audio de l'histoire dont j'ai apprécié la voix et les intonations.
Une lecture qui n'est pas un coup de coeur mais dont l'histoire me restera en tête.

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Kiara, 17 ans, vit avec son grand frère Marcus à Oakland dans un appartement en piteux état et dont le loyer vient de considérablement augmenter. Marcus essaie depuis des années de percer dans le rap comme leur oncle Ty mais sans succès. Kiara veut laisser une chance à son frère. Elle cherche donc par tous les moyens un job et toque à toutes les portes sans succès. Et puis il y a Trevor, son voisin de 9 ans, dont elle s'occupe puisque sa mère disparaît et reparaît à volonté, toujours shootée, l'esprit jamais vraiment clair.

Un récit contemporain, fort et glaçant sur la pauvreté en Californie d'une justesse dans les émotions, motivations et rêves des personnages. En tant que lecteur.ice, on se questionne sur le droit à l'enfance, à l'innocence, la justice, l'espoir, l'amour, la filiation, le corps, le pardon.
Les mots de l'autrice en fin amènent de plus amples explications, s'il était nécessaire, sur l'intrigue et l'atmosphère générale, soit la condition féminines des femmes noires américaines, leur sacrifice silencieux pour protéger les hommes noirs eux aussi victimes des violences sociétales.

Un roman bouleversant.

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Kiara, 17 ans, a un début de vie difficile. Son père est décédé après être sorti de prison. Sa mère est dans un centre de repos. Son frère aîné, qui devait s'occuper d'elle, s'est arrêté de travailler pour faire carrière dans la musique. Ils se retrouvent tous les deux à court d'argent, au moment où le propriétaire va augmenter les loyers.

Kiara essaye tant bien que mal de les faire vivre, mais à dix sept ans, dans une ville peu dynamique économiquement parlant, les emplois sont durs à trouver. Un soir, presque par hasard, elle découvre qu'elle peut gagner de l'argent en vendant son corps. C'est alors un nouveau monde qui s'ouvre elle, violent et sombre. Elle va faire de mauvaises rencontres qui vont la mettre encore plus gravement en danger.

J'avais beaucoup entendu parler de ce livre, écrit par une jeune fille de l'âge de son héroïne, en positif. J'avoue que je ressors assez mitigée de cette écoute. La lecture du livre audio n'est pas le problème, la lectrice incarne très bien le personnage et l'histoire n'est pas complexe à suivre. En revanche, l'écriture est parfois perturbante et c'est vraiment très sombre, trop. Et je crois que je suis encore plus désappointée par la fin, que je n'ai pas compris.

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L’histoire se déroule à East Oakland en Californie, où Kiara, la narratrice de 17 ans, vit seule avec son frère Marcus. Pour faire face à la hausse du loyer et éviter l’expulsion, la jeune fille se retrouve malgré elle à vendre son corps pour de l’argent, arpentant la nuit et ses dangers.

Derrière ce titre poétique d’Arpenter la nuit se cache toute la noirceur d’un monde où les plus vulnérables doivent lutter sans merci pour survivre. Dans cette partie populaire de la ville d’Oakland, les routes sont envahies de nids-de-poule, les graffitis recouvrent les murs et le travail ne court pas les rues. L’immeuble Regal-Hi dans lequel vit la famille de Kiara depuis près de vingt ans, est un reflet de la pauvreté qui y règne. Ce qui n’empêche pas Vernon, le propriétaire, d’augmenter sans vergogne les loyers de ses résidents. Trouver du travail n’est plus seulement une priorité, c’est devenu une question de survie.

Malheureusement, Kiara est mineure, sans diplôme et sans expérience, ce qui ne lui facilite pas la tâche. Elle sillonne chaque jour les rues, frappant à chaque porte de chaque magasin, mais la seule chose qu’elle obtient, ce sont des refus. Quand cela devient trop difficile, elle se rend avec son amie Alé dans la chambre funéraire du coin les jours d’enterrement, pour dérober ce qu’elle peut de nourriture et de vêtements. Son grand frère ne lui est pas d’un grand secours, il a balayé la réalité d’un revers de main, préférant se bercer d’illusions en imaginant devenir un jour un rappeur célèbre, comme son Oncle Ty. Il passe ses journées à enregistrer des chansons pour son disque, laissant à sa sœur tout le poids des responsabilités quotidiennes. Un soir, suite à un quiproquo que la jeune fille a manqué d’éclaircir, son existence va basculer.

J’ai ressenti énormément de sympathie et d’admiration pour le personnage de Kiara. J’ai été saisie par son incroyable maturité, et touchée par sa situation, qui la rend malheureusement vulnérable à bien des abus. Car Kiara n’avait jamais envisagé de se prostituer. Elle a simplement fait un choix, à un moment donné, sans en mesurer immédiatement les conséquences. « C’est rien qu’un corps. » Une décision qui va changer son destin à jamais, la conduisant à être exploitée sexuellement, sans « aucune issue de secours ».

Alors que son monde s'effondre, Kiara ne ploie pas, elle tente de garder la tête hors de l'eau, elle qui ne sait pas nager. En partie grâce à la présence de Trevor, son petit voisin de neuf ans, que la mère toxicomane laisse trop souvent livré à lui-même. Pour lui, Kiara est davantage une mère qu'une grande sœur, et la relation entre ces deux êtres est bouleversante d'amour. Les personnages secondaires de ce récit sont tous éminemment touchants, malgré leur choix ou leurs actes souvent malheureux. Des destins égarés, des âmes abîmées, d'une authenticité frappante.

Arpenter la nuit est un roman que j’ai trouvé superbe. Même quand la noirceur semble tout envahir, que l’horreur nous oppresse, l’écriture de Leila Mottley fait jaillir la lumière. Alors, les rues ne sont plus seulement miséreuses, elles bourdonnent de vie, les graffitis sont en réalité des œuvres d’art qui libèrent la parole, les terrains de basket des lieux de cohésion, et les gâteaux ont la forme d‘un cœur. Un roman d’une grande force, porté par une héroïne remarquable qui restera dans ma mémoire.

Mon avis sur la version audio :
Dans la version Audiolib, c’est la comédienne Amélia Ewu qui donne vie à ce récit, interprétant magistralement le rôle de Kiara. À elle seule, la narratrice réussit sans peine à communiquer la puissance des mots, la violence des actes et même les sourires. Elle incarne chacun des personnages secondaires avec la même chaleur, la même justesse. J’ai pris beaucoup de plaisir à écouter cette histoire, pour laquelle j’ai d’ailleurs frôlé le coup de cœur.

Roman lu dans le cadre du Prix Audiolib 2024.

Chronique détaillée sur le blog.
Caroline - Le murmure des âmes livres

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Une superbe découverte !
J'ai très vite plongé dans le quotidien de Kiara, sa chute dans la prostitution et son passé familial sont très durs, mais j'ai aussi été beaucoup touchée par sa relation avec le petit Trevor, le fils de sa voisine de 9 ans qu'elle protège de son mieux.
Pour un premier roman, aussi juste et basé sur une affaire réelle, c'est très réussi, et la version audio également.
La note de l'autrice à la fin du récit nous explique son point de départ, une affaire de prostitution de mineures en lien avec la police de sa ville natale d'Oakland, et c'était très intéressant.

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Kiara a dix-sept ans, son père est mort, sa mère est dans un centre de réinsertion et son frère court derrière le rêve de percer dans le rap mais ne gagne pas d’argent. Quand elle apprend que son loyer va augmenter et qu’ils seront peut-être bientôt à la rue, elle tente de travailler plus mais sans CV difficile d’être embauchée. C’est une malheureuse rencontre qui la fait basculer dans la prostitution. Mais elle met aussi les pieds dans un engrenage orchestré par la police.
On suit Kiara dans sa lutte et dans sa chute malgré tous les efforts qu’elle met en place, la rage avec laquelle elle veut survivre, tirer vers le haut son frère et le fils de sa voisine toxicomane livré à lui-même. Alors pour tout le monde, elle lutte, elle calcule, elle donne.
J’avais lu ce roman et j’avais beaucoup aimé. Heureusement ma mémoire est très courte et j’ai pu apprécier pour être à nouveau surprise par les révélations tout au long de l’histoire.
J’ai beaucoup aimé la voix de la lectrice donnant vie à la détresse et à la lutte de Kiara.
C’était une belle écoute révoltante avec un super personnage principal.

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Après ma grosse déconvenue avec *Perspective(s)* de Laurent Binet, j’ai poursuivi ma découverte de la sélection du Prix Audiolib 2024 en m’attaquant à *Arpenter la nuit* de Leila Mottley, le seul roman traduit de cette sélection et dont j’avais déjà entendu parler lors d’une précédente rentrée littéraire.

Finalement, j’ai apprécié cette lecture forte et engagée qui ne peut que nous toucher et nous marquer.

L’autrice s’attaque à un sujet lourd et difficile : la prostitution. Et j’avoue que je redoutais un peu la manière dont elle allait le traiter, mais j’ai été très agréablement surprise de constater qu’*Arpenter la nuit* ne fait pas dans la violence gratuite. Les scènes de viols sont très peu décrites, avec juste les mots qu’il faut pour nous faire comprendre ce à quoi nous avons affaire. Les choses sont plus suggérées que montrées, ce que j’ai trouvé très intelligent de la part de Leila Mottley qui rend son roman accessible tout en n’atténuant pas la gravité des évènements du récit.

Mais au-delà de la prostitution, *Arpenter la nuit* est aussi un roman social qui s’attaque aux réalités de la vie d’une jeune fille noire des quartiers défavorisés des États-Unis. On arpente littéralement la ville d’Oakland pour nous confronter aux violences policières, à la défaillance de la justice (souvent corrompue), à la délinquance endémique, à la pauvreté et aux impasses sociales… En somme : à une vie dont on ne sait pas comment s’extraire. Voilà ce que vit Kiara, 17 ans, qui porte seule le poids des responsabilités familiales et va tout faire pour protéger et prendre soin des gens qu’elle aime - entre son grand frère Marcus qui se noie dans le déni et son petit voisin abandonné par sa mère toxicomane. Et ce qui ne devait être qu’un moyen occasionnel de payer le loyer va devenir une spirale infernale dont il est impossible de s’extraire.

La narratrice du livre audio, Amélia Ewu, réussit parfaitement sa mission en incarnant admirablement Kiara et l’image que je m’en suis faite. Sa voix chaude et grave et son ton d’une justesse chirurgicale se fondent à merveille au personnage, si bien qu’elles sont désormais indissociables l’une de l’autre à mes yeux. Cette version audio est donc un gros plus qui valorise vraiment le texte original.

C’était donc une lecture puissante et qui réussit, à mon sens, son pari de dénonciation. On s’attache aux personnages, on compatit face à leur sort et on espère que leur destin qui semble tout tracé finisse par s’enrayer. Et pour tout ça, j’ai aimé *Arpenter la nuit*. Pour autant, j’avoue que je m’attendais à ce que l’autrice vienne me bouleverser davantage. J’aurai aimé que mes émotions - que ce soit la révolte, la tristesse ou la compassion - restent moins en surface et s’ancrent plus en moi, de façon à me marquer (non seulement sur le coup, mais aussi dans le temps). Ce qui me fait dire qu’il y a donc des chances pour que le roman ne me laisse pas un souvenir impérissable.

En bref, *Arpenter la nuit* de Leila Mottley fut une bonne lecture dont on ressent toute la force et l’engagement. L’autrice s’attaque à des sujets difficiles mais les traite sans maladresse ni voyeurisme malvenu, ce que j’ai trouvé très appréciable. C’est un roman social sur les réalités de la vie d’une jeune fille noire des quartiers défavorisés des États-Unis qui est entraînée dans une spirale infernale dont elle ne sait plus comment sortir - et qui est magnifiquement incarnée par la narratrice du livre audio. Malgré mon attachement aux personnages et ma compassion, j’avoue que j’aurai aimé ressentir davantage d’émotions. Je m’attendais à être touchée plus profondément - et donc à me trouver face à une histoire qui n’est peut-être pas si impérissable que ça.

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Avec ce roman, je clôture mes écoutes dans le cadre des présélections du Prix Audiolib. Il ne me reste plus qu'à établir mon classement parmi les 10 titres écoutés. D'ici quelques semaines, les cinq titres qu'auront préféré le jury sera soumis à vos votes! Ce sera à vous d'écouter, de savourer, de rêver, de découvrir... et de voter! Comme d'habitude, j'ai hâte de découvrir ces cinq finalistes en espérant que mon chouchou s'y trouve !

17 ans. C'est l'âge qu'avait Leila Mottley quand elle a terminé l'écriture de ce premier roman. Un roman fort, puissant qui aborde le parcours d'une jeune adolescente afro-américaine, forcée de se prostituer.

Comme à mon habitude, je n'ai pas lu le résumé avant de débuter on écoute alors je ne savais pas à quoi m'attendre.

J'ai alors fait la connaissance de Kiara une jeune femme de 17 ans, afro-américaine. Une jeune femme que je vais vite découvrir courageuse, forte, déterminée à s'en sortir. Elle vit dans un quartier pauvre d'Oakland. Plus de père, une mère en prison, un grand frère, Marcus, qui rêve de sortir un album de rap et qui ne se rend pas compte à quel point ils sont au bord du gouffre. Kiara ne sait pas comment faire pour payer le loyer, nourrir le foyer. Marcus est l'aîné mais il semble être déconnecté de la réalité. Kiara se sent alors responsable de ce qu'il reste de leur famille. Elle a aussi pris sous son elle le jeune Trevor, le fils d'une de ses voisines qui a disparu sans prévenir. Beaucoup trop de poids sur les épaules de cette jeune femme.

La solution elle va la trouver sur le trottoir. Se faire payer par les hommes. Une question de survie. Sauf qu'un jour ce sont des flics qui vont s'arrêter et sa vie va encore plus s'effondrer. Ils ne vont pas l'arrêter mais se servir d'elle.

Pourquoi la vie s'acharne-t-elle ? Pourquoi n'a-t-elle pas droit à une meilleure vie ? à un autre avenir ?

Plus le temps passe, plus Kiara se sent démunie, perdue. Elle ne sait pas vers qui allait pour demander de l'aide. Elle n'a confiance en personne ou ne veut pas qu'ils apprennent ses choix. Elle n'a plus d'espoir, elle s'englue dans ce marasme. Et pourtant oui je la trouve courageuse et déterminée. Parce que malgré tout elle essaie, elle cherche, elle réfléchit et elle prend soin de Trevor sans rien demander à personne. Elle est attentionnée et son bien-être passe après celui des autres. Elle survit dans des conditions si difficiles... Plus on avance dans ce roman, plus on s'attache à elle, plus on espère qu'elle trouvera une solution, qu'enfin quelqu'un lui tendra la main. Elle le mérite.

La lectrice choisie par Audiolib pour nous narrer ce récit est Amélia Ewu. Une voix jeune qui a su transmettre les forces et fragilités de Kiara. Une voix qui s'adapte au situation, qui transmet la détresse, la tristesse, la déchéance de la jeune femme.

Parmi les personnages secondaires, j'ai beaucoup aimé Trevor, le petit rayon de soleil dans la vie de Kiara. Mais par contre, j'ai eu une envie de hurler sur Marcus pour lui ouvrir les yeux sur les sacrifices de sa sœur ! Il est terriblement injuste et irresponsable.

Un roman fort, sombre qui ne laisse pas indifférent et qui mène à la réflexion.

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Le père est en prison. La mère est en prison. Le frère se rêve star mais rien ne vient, et notre héroïne ? Elle essaye de garder la tête hors de l'eau et de sauver ce qui peut l'être encore. Jusqu'au moment où la seule façon de payer le loyer est de se prostituer. Pour couronner le tout, son mac' n'est pas vraiment facile à dénoncer : ce sont les flics. Tiré de faits réels, de sa plume agréable, notre autrice décrit avec, finalement, une grande pudeur assombrie, comment on tombe toujours plus bas ; et que, lorsqu'on fait partie de ceux d'en bas, entre mourir de faim et la morale, entre avoir un toit et la peur de la justice, des choix se font avec regret mais sans amertume faute de décisions convaincues ni même consentantes : "c'est comme ça" a le mérite de déstabiliser le meilleur des procureurs ou la bonne conscience intransigeante des services sociaux : parce qu'ils y voient de la déviance quand il s'agit de courage. Il s'agit de bouffer, dormir, sans vrai soutien ni aide, les seules personnes proches étant dans la même situation : tu marches ou tu crèves.
Je trouve que la voix de cet audio passe très bien avec le personnage. Comme une bonne voix choisie pour un doublage ciné.

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Dans les quartiers difficiles d’East Oakland, la vie de Kiara et de son frère Marcus est un combat quotidien, marqué par la mort et la prison, laissant leur famille dans une lutte constante pour la survie.

Alors que Marcus cherche à tracer sa voie dans le monde du rap, Kiara lutte pour joindre les deux bouts. Les factures s’accumulent et l’expulsion les menace.

Dans un acte désespéré pour subvenir aux besoins de sa famille, Kiara prend la décision de se prostituer.

Mais cette décision la plonge dans un monde de violence et d’exploitation qu’elle n’avait jamais imaginé.

Le premier roman de Leila Mottley, écrit avec une sensibilité troublante, offre un regard poignant sur la réalité brutale des quartiers défavorisés de l’Amérique contemporaine.

L’auteure nous immerge dans la vie de cette jeune fille pour explorer les thèmes universels de la pauvreté, de la violence et de la désillusion sociale.
Cependant, elle ne s’arrête pas là ; elle met également en lumière la brutalité et l’abus de pouvoir des policiers corrompus.

Ce récit met en lumière la violence sexuelle contre les femmes, exacerbée par le racisme et dans une noirceur saisissante et une justesse remarquable.

L’autrice s’est inspirée d’un fait divers tragique. survenu en 2015, impliquant des policiers d’Oakland accusés d’exploitation sexuelle d’une mineure et de tentative d’étouffement de l’affaire.

L’écriture conjugue avec brio puissance et poésie, offrant une lecture à la fois intense et profonde.

J’ai vraiment apprécié découvrir cette histoire à travers le format audio, qui m’a séduit, surtout grâce à la voix de la narratrice qui a su parfaitement rendre cette écoute captivante.

Ce premier roman est un coup de poing littéraire.

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Arpenter la nuit par Leila Mottley, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pauline Loquin, lu par Amélia Ewu, Audiolib, 2024 (1ère édition française : Albin Michel, 2022)

Originaire d'Oakland, en Californie, Leila Mottley est une autrice et poète qui utilise son écriture pour lutter en faveur du changement. Elle aborde des sujets difficiles dans sa poésie et dans ce premier roman, mettant en lumière les problèmes de violence policière et d'inégalité raciale et sexiste dont elle a été témoin dans sa ville natale.

Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et par la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa sœur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.
Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a pourtant préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation qui va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé.

Des familles dysfonctionnelles dans des milieux très défavorisés… Une histoire familiale cyclique au sein de laquelle les problématiques reviennent au fil des générations… Kiara, malgré ses propres déboires, sera amenée à prendre sous son aile Trevor, un jeune garçon, dont la mère, junkie, s’est volatilisée.
Un certain art de la débrouillardise…
Un portrait de toute jeune femme, face à la discrimination, à la violence, à l’exploitation…
La mise en lumière d’un système judiciaire corrompu…
Une intrigue inspirée d’un fait divers réel.

Un roman noir, porté par une écriture percutante, réaliste, sans pathos.
En effet, c’est le style qui m’a surtout plu ici, plus que l’intrigue proprement dite. Un style brut et poétique à la fois, un certain art de la métaphore.
Je retiens la piscine pleine de merde dans laquelle Kiara finit par nager, la nuit qu’il faut affronter, dans laquelle il faut marcher, se couler, ramper… L’abandon et la solitude aussi, celle des enfants dont les mères « oublient d’être des mères », le langage des corps et de ce qui leur est fait, le bleu de la nuit et les ecchymoses sur la peau, les policier corrompus désigné par leur matricule au lieu de leur nom, comme les rouages d’un mécanisme…

La narratrice de la version audio a vraiment su rendre toute l’ambiance de ce roman, son déroulé fatidique, quand le hasard, le destin fait basculer une vie.

Leila Mottley, une très belle plume !


#Arpenterlanuit #NetGalleyFrance

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Dans ce roman noir nous suivons donc Kiara qui suite au décès de son père et à l'emprisonnement de sa mère, se retrouve avec son frère ainé à devoir survivre dans une grande précarité. Mauvais choix, nécessité, où mauvais moment au mauvais endroit, Kiara se retrouve dans une descente aux enfers qui va la mener jusqu'au point de non retour. Si la protagoniste principale n'est pas inspirée de faits réels, les épreuves et le drame au milieu duquel elle va se retrouver est lui inspiré d'une histoire vraie, cela rend d'autant plus percutante son histoire.

Cependant, malgré les emmerdes qui lui tombent dessus, Kiara reste une jeune fille forte et ne baisse pas les bras. Elle cherche sans cesse des solutions à ces problèmes quitte à donner de sa personne, j'ai été impressionnée par cette force de caractère. Au milieu de toute cette noirceur elle arrive tout de même à trouver quelques moments de lumière notamment avec son petit voisin de 9 ans Trevor. J'ai adoré la relation fusionnelle de ce duo que j'ai trouvé très touchante et sincère.

L'auteure, au travers de ce récit, souhaitait dépeindre le quotidien des jeunes filles noires aux usa et cette lecture amène ainsi quelques sujets de réflexion.

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Une histoire sans fioriture qui raconte la dure vie d'une jeune livré à elle même et qui est prête à tout pour survivre. L'autrice relate une histoire sans jugement ni idée préconçue. Elle nous amène juste avec dans l'univers de Kiara et nous livre sans détour la triste réalité de nombreuse fille prête à tout pour pouvoir manger et avoir un toit sur la tête.
Le livre audio est magnifique est très immersif, je l'ai pratiquement écouter d'une traite, la narratrice nous amène dans le roman et il est difficile de le mettre sur pause.

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L’autrice dénonce dans ce texte une triste réalité, une réelle injustice. Le roman révolte, dégoute, attriste. Il s’inspire de faits réels et raconte l’histoire de Kiara, jeune noire-américaine de 17 ans qui se retrouve à se prostituer pour pouvoir payer le loyer et éviter de se retrouver à la rue avec son frère. Elle aura le malheur de tomber sur deux policiers, qui la tiendront par le chantage. En échange de sa liberté et de leur « protection », elle devra travailler pour eux.

J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman à cause de la narration, que j’ai trouvé très plate et immature. J’ai compris par la suite que l’autrice avait écrit ce roman très jeune, ce qui explique bien des choses. J’ai finalement réussi à rentrer dedans tant les faits m’ont remuée et énervée. La lectrice donne au personnage de Kiara beaucoup d’authenticité. J’ai beaucoup aimé sa voix, sa manière de donner vie au texte, de se l’approprier. Je trouve que c’est un roman parfait à écouter en audio, car cela le rend plus vivant, lui donne une certaine dynamique appréciable.

En bref, c’est un texte que je n’ai pas trouvé parfait, mais qui est finalement un témoignage troublant et important. Malgré sa noirceur, j’ai apprécié la petite touche de lumière qu’incarne le personnage de Kiara, que j’ai trouvé d’un courage incroyable.

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Mon Dieu, ce que ce livre est dur ! Je te le dis tout de suite cher lecteur, j’ai dû m’octroyer des pauses. Impossible de lire tout d’une seule traite. Les événements décrits et les scènes de viol sont violents. Pourtant, Leila Mottley nous épargne les détails sales et dégradants. Elle nous fait simplement par des pensées de Kiara. Sa douleur… Le plus dur est qu’elle n’est même pas capable de reconnaître que son premier client l’a violée. Certes, il pensait avoir affaire à une prostituée. Cependant à aucun moment, il le lui demande, il la conduit dans une ruelle obscure, la baise et lui donne de l’argent. Kiara a 17 ans, personne ne veut l’employé, car trop jeune. Son frère ne pense qu’à son disque, il n’amène plus d’argent pour le loyer. Il risque l’expulsion, elle a beau en parler à Marcus, celui-ci fait la sourde oreille.

Quand elle voit ce que ramène la prostitution, elle se dit que c’est toujours mieux que perdre son logement et ne plus pouvoir manger à sa faim. Cependant, les clients qui ne paient pas, ça existe. De plus, elle doit aussi faire face à la police, son gagne-pain est illégal. Pourtant, sa première rencontre avec eux se passe bien. Ils la préviendront en cas de descente en échange, s’ils l’appellent pour tirer leur coup, ce sera gratuit. Ils abusent de l’échange avec largesse. Kiara amène le fric à la maison, et Marcus ne se pose pas de questions. Il est sûr d’avoir le prochain tube de l’année, rien d’autre ne l’intéresse.

Dans l’East-Oakland, Kiara n’a pas que des clients, elle a aussi des amis, Alé, sa sœur de cœur. Pourtant, celle-ci a un travail dans le restaurant familial. Elle a ses propres problèmes à gérer. Les problèmes de Kiara commencent et Alé se fait de plus en plus absente. La vie les sépare. C’est cruel. Elle ne peut compter que sur elle-même et Trévor. C’est le fils de la voisine, jeune et isolé. Kiara le veille comme son fils. Elle lui apporte l’amour et une présence que sa mère Di n’est pas capable de lui donner. Dorénavant, ce sera Trévor et elle contre le monde. Si Trévor se sent bien, tout va bien.

Leila Mottley fait fort pour un premier roman. Il ébranle et marche sur les traces de Zola. Elle dénonce une vérité, mais comme l’écrivain, rien ne rattrape cette chute dans l’abîme. Personne ne tend la main à Kiara. La vie ne lui fait pas de cadeaux. Alors oui, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais les rayons de soleil existent aussi. J’ai eu l’impression qu’il en manquait un peu.

La narratrice, Amélia Ewu, a une voix cassée, pleine d’émotions. Elle transmet avec beaucoup de réalisme le désespoir de Kiara, comme l’amour que celle-ci porte à Trévor. Elle a contribué à mon microcoup de cœur pour la relation de ces deux-là, un frère et une sœur au-delà des liens du sang. Un amour osmotique ! Ils se soutiennent l’un l’autre quand tout part à vaux l’eau.

En résumé
Ce roman traduit une réalité des femmes noires aux États-Unis, démunies, poussées à la prostitution dès leur plus jeune âge pour pouvoir garder un toit sur la tête. Kiara squatte les enterrements pour pouvoir manger à sa faim. C’est terrible. J’avoue que mon moral n’étant pas toujours au beau fixe avec cette pluie. J’ai parfois dû m’arrêter pour souffler avant de reprendre ma lecture.

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Voici un livre que j'avais hâte de découvrir car j'en avais entendu parler en bien.

Personnellement je l'ai apprécié mais je suis un peu déçue. L'histoire est intéressante et découvrir tout ce qui arrive à cette jeune fille est absolument révoltant. Cependant, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages. J'ai eu l'impression de découvrir ce récit avec énormément de distance. Je ne sais pas bien ce qui a occasionné cela. Je pense qu'il manquait des émotions à cette lecture. Je ne suis pas parvenue à rentrer complètement dans l'histoire.

C'est pour moi un livre interpellant par son sujet mais pour moi il manque ce petit quelque chose qui rende une lecture inoubliable.

Pour la voix de la narratrice je l'ai trouvée agréable à écouter et bien modérée.

Je remercie les éditions Audiolib et NetGalleyFrance pour cette découverte.

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Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa sœur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche. Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation qui va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Un roman coup de poing, qui met en avant la violence à laquelle peuvent être confrontés les jeunes quand ils n'ont plus d'argent pour survivre. Et qui nous interroge d'autant plus sur la place des femmes issues des minorités et du combat qu'elles doivent mener au quotidien. Kiara est un personnage fort, à qui on a envie de tendre la main, de l'aider. Même acculée, elle continue à penser aux autres avant de penser à elle, elle s'occupe de Trévor, son jeune voisin, essaie de laisser son frère vivre ses rêves. Elle s'oublie pour les autres, jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour elle.
J'ai trouvé le ton de la narratrice très juste, très impliquant. On ne ressort pas indemne de cette écoute. Un roman bouleversant, violent, injuste mais qui nous laisse entrevoir la lumière quand l'amitié et l'amour sont encore là.
Leila Mottley avait 17 ans en 2015 lorsqu'elle a commencé l'écriture de ce roman, inspiré des faits qui s'étaient produits à Oakland, un scandale impliquant des policiers sur fond de prostitution et d'abus sur mineur. Malgré son jeune âge, elle a su donner à ce livre beaucoup de maturité, de profondeur et de sincérité.
Un roman dur, mais que je vous conseille vivement.

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