La Revanche

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Date de parution 1 sept. 2023 | Archivage 20 nov. 2023

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Résumé

Dans la petite ville finlandaise de Pori, sur les côtes de la mer Baltique, une boîte de nuit populaire auprès de la communauté LGBTQI est touchée par une explosion. Cinq jeunes gens sont tués et on dénombre de nombreux blessés.

Le lendemain, un individu masqué, qui se présente comme un « messager », poste une vidéo en ligne dans laquelle il revendique les événements : pour lui,l’homosexualité est une maladie qu’il a l’intention d’éradiquer de la terre.

Les policiers Jari Paloviita et Henrik Oksman de la brigade criminelle de Pori, sont chargés de l’enquête. Mais il ne s’agit pas d’une affaire comme une autre pour Oksman. Lui aussi était présent dans le club ce soir-là. Quelques instants avant l’explosion, il a quittéles lieux en compagnie d’un autre homme. À mesure que la police retrace les événements et leurs origines, Oksman se retrouve déchiré entre son secret, qu’il a toujours su préserver de ses coéquipiers, et ses propres devoirs.

Après Le Serment (2021), « Grand Prix finlandais du meilleur polar 2020 », sélection du « Prix Clé de verre 2021 » du meilleur polar Scandinave, la révélation Arttu Tuominen revient avec un deuxième roman noir magistral. Servi par une ambition littéraire à la hauteur d’Henning Mankell ou Jo Nesbø, La Revanche, à l’intrigue implacable, est le premier roman finlandais à recevoir le prestigieux Prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman policier, décerné par l’Académie danoise des auteurs policiers.


Dans la petite ville finlandaise de Pori, sur les côtes de la mer Baltique, une boîte de nuit populaire auprès de la communauté LGBTQI est touchée par une explosion. Cinq jeunes gens sont tués et on...


Note de l'éditeur

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ISBN 9782732496863
PRIX 22,00 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

Le serment m'avait plu, tant pas par le côté policier de l'affaire, mais par sa dimension psychologique, à travers laquelle l'auteur s'est acharné à explorer les failles individuelles qui exposent la société à sa désagrégation. Les coins les plus sombres des esprits qui savent appuyer là où ça fait mal, et de jouir de la cruauté dont ils sont capables. Ce roman-ci ne fait pas exception, la question du traitement des homosexuels, et on ne parle même pas des personnes transgenres, l'homophobie est au cœur de cette intrigue explosive. Son auteur, Arttu Tuominen vit ici-même où se déroule son roman, dans la ville de Pori au sud-ouest de la Finlande. La revanche est le deuxième titre du cycle Delta, qui en compte quatre, et porte le nom d'une des unités de police de Pori. 

On se le rappelle, ou pas d'ailleurs, le roman précédent s'était achevé avec l'inspecteur Jari Paloviita, outrepassant son rôle de représentant de la loi, un geste qu'on devinait non sans conséquence pour sa carrière. Cette fois, l'auteur a choisi de mettre l'autre enquêteur, Henrik Oksman, sur le devant de la scène : cet homme très solitaire, envahi de troubles obsessionnels compulsifs, qui tente bien de purger sa colère et son mal-être par le sport. Mais pas seulement, car l'homme se garde bien de dévoiler l'autre face de lui-même non seulement à son entourage professionnel, mais davantage encore à ses parents. Il lui arrive de sortir, paré de vêtements féminins, en compagnie d'un chevalier servant dans des boites LGBTQI. C'est exactement ce qui est arrivé ce soir-là, au Venus, quelques heures avant qu'une grenade explose et laisse les lieux et les clubbers exsangues. En tant que membre de la police judiciaire, son groupe d'intervention va être envoyé sur les lieux et l'homme va essayer par tous les moyens de résoudre l'enquête en même temps que de préserver le secret de son orientation sexuelle. 

Si l'on pensait la Finlande, ainsi que les autres pays scandinaves, épargnée de la haine conservatrice et homophobe qui se revendique de plus en plus fort et de plus en plus ouvertement chez nous, il n'en est a priori rien. C'est tout droit, dans les bas-fonds du néonazisme, de la xénophobie et de l'intolérance qu'Arttu Tuominen nous entraîne, sous couvert d'un fond religieux qui se renouvelle, renaît de ses cendres, encore plus marqué, encore plus conservateur. Exactement ce qui est en train de se passer chez nous en France - la religion est ainsi l'étendard idéal pour cacher son intolérance et sa haine de l'autre - comme ailleurs. C'est cette problématique sociale, qu'il explore non seulement par le biais des victimes, mais aussi des enquêteurs, qui sont entièrement partie prenante, chacun des enquêteurs est juge et coupable, pas pire, ni meilleur. Le récit est aussi le prétexte à se plonger dans le passé de chacun, où ceux qui prônent la tolérance ont de grandes béances à combler, où les personnages se redécouvrent avec des enfances maltraitées, où finalement la foi n'est, pour certains, que l'alibi idéal derrière lequel cacher son fanatisme, son sectarisme et sa violence. Le tout représenté par le fanatique à la vidéo, celui qui se nomme L'Envoyé, qui annonce, en toute simplicité, vouloir éradiquer les homosexuels. 

Je vais répéter ce que j'ai déjà écrit dans ma chronique du titre précédent, l'identité du coupable et le cheminement vers la vérité ne sont pas tant importants que le contexte psychologique et social, des aléas du monde actuel, de ses faiblesses qui mènent aux fractures profondes et peut-être, malheureusement, à une avancée inexorable vers l'autoritarisme. Et des failles personnelles nées de maltraitances résiduelles, habilement dissimulées, ou chaque individu porte ce masque social qui lui permet d'évoluer un tant soit peu au milieu des siens. La revanche, finalement, on peut se demander de laquelle il s'agit, reflète cette colère qui consume les uns et les autres, et pousse à faire payer la société ses traumatismes personnels, pour les plus violents et les plus insatiables, quand d'autres parviennent à les dépasser, ou du moins à en faire abstraction. 

On apprécie Arttu Tuominen par le fait qu'il donne la parole à ceux qui se retrouvent des deux côtés de la loi, ces policiers qui travaillent dans son respect, mais qui en tant qu'individus se retrouvent parfois devant le choix ou inéluctabilité de s'en affranchir. La façon dont l'auteur finlandais a mis en parallèle les traumatismes de Oksman et de cet Envoyé, l'un et l'autre du côté et de l'autre côté de la loi, illustre à quel point cette frontière, celle de la faculté d'être résiliant d'une enfance traumatique, est si poreuse. Étant donné le succès que rencontre la série en France, j’espère pouvoir lire le troisième tome, peut-être axé sur l'autre enquêtrice du groupe, Linda Toivonen.

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Une très bonne surprise pour cette enquête policière sombre et bien ficelée.

Nous voici dans la petite ville finlandaise de Pori, sur les côtes de la mer Baltique. L'enquête commence lorsqu’une boîte de nuit prisée par la communauté LGBTQI est victime d'une explosion meurtrière. Cinq jeunes perdent la vie, et de nombreux autres sont blessés. Le lendemain, une vidéo circule sur les réseaux : un individu masqué se présente comme « L’envoyé » et revendique cet acte, l'homosexualité est une maladie qui doit être éradiquée de la terre.
Jari Paloviita et Henrik Oksman, les détectives de la brigade criminelle de Pori sont chargés de mener l’enquête. Cependant, pour Oksman, l'affaire revêt une dimension personnelle. Il était présent dans le club cette nuit-là…

"La Revanche" est un roman classique mais efficace. C’est une véritable course contre la montre qui s’engage.
L'intrigue se déploie progressivement, gagnant en intensité au fur et à mesure. Les personnages sont complexes et nuancés, tous avec une histoire personnelle. L'auteur sait maintenir le suspense et nous garder en haleine jusqu'à la révélation finale. En nous faisant pénétrer dans l’univers de l’extrême droite, l’auteur nous présente une société finlandaise dure et sinistre.

Je connaissais et j’appréciais déjà les policiers suédois ou islandais, je découvre le roman finlandais.
Entre suspense et réflexions, ce roman mérite le détour. Merci à NetGalley et aux éditions de la Martinière pour cette découverte.

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J'avais beaucoup aimé "Le serment", je retrouve ici la même veine, la même écriture racée et rapide. "La Revanche" est un roman efficace qui se lit avec curiosité et intérêt réel pour l'intrigue. Tout va vite et il ne faut rien rater, rester concentré sur chaque détail. Des personnages complexes, un réel suspense et une belle pirouette finale. Le polar finlandais a de beaux jours devant lui.

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J’attendais ce livre avec très grande impatience ! C’est le deuxième roman traduit en français de l’auteur Finlandais. Ce roman est la suite de « Le Serment »(que j’ai beaucoup beaucoup aimé), il se passe peu de temps après et on retrouve les mêmes enquêteurs de Pori : Jari Paloviita, Linda et Henrik Oksman (qui devient le personnage principal).
Un attentat à la grenade a lieu dans une boite de nuit fréquentée par la communauté LGBT. Un jeune homme va rapidement revendiquer la tuerie via une vidéo où il appelle la population à se révolter contre la décadence de la société. Glaçant.
Les dialogues entre les personnages poussent à la réflexion, c’est la dénonciation aussi de l’homophobie ordinaire, ces remarques anodines jetées comme ça, mais lourdes de sous-entendus. On y trouve aussi les discours manipulateurs qui retournent le cerveau, de l’extrême droite, moteur de la montée de la haine. L’auteur s’attache à nous montrer, ici encore, les violences dans la société finlandaise qu’on idéalise peut être
On retrouve ici tout ce qui a fait le succès du 1er tome. L’intrigue est prenante et bien ficelée. Elle est toute aussi importante que les personnages, leurs sentiments, leurs failles. On s’attache beaucoup au personnage principal, Henrik qui est tiraillé entre son sens du devoir, son manque d’estime de soi, et le poids de son éducation.
Le rythme est soutenu, il y a de l’action
Ce livre peut être lu de façon indépendante mais attention, si vous n’avez pas encore lu Le Serment (d’ailleurs faites-le !), il y a des spoils qui ne vous permettront pas d’apprécier pleinement la lecture du tome 1 après celui-ci.
Je croise les doigts pour que l’auteur soit en dédicace pas trop loin (genre le quai du polar).

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Deuxième roman de l'auteur en France, qui aborde cette fois la montée du terrorisme et des actes envers la communauté LGBT+ en Finlande.
Une bombe a été posée dans une boîte de nuit de Pori, créant l'émoi général. Celui qui s'y revendique évoque Dieu et l'anomalie que représente les relations entre personnes du même sexe.
Parmi les enquêteurs se trouvent Oksman, tiraillé entre son envie d'arrêter le malfaiteur et son secret qu'il cherche à protéger à tout prix. Car Oksman était présent sur les lieux, peu de temps avant l'attentat. Mais personne ne sait qu'il fait partie de la communauté LGBT+...
Si j'ai eu du mal avec les noms Finlandais au début et que j'ai trouvé la fin trop précipité, j'ai trouvé le récit très intéressant dans son ensemble.

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Où l’on retrouve avec plaisir l’équipe du commissariat de Pori, dont l’inspecteur Oksmann, toujours aussi névrosé et son collègue Jari, dont les déboires familiaux atteignent un point culminant. Ce qui est nouveau, c’est l’affaire qui va occuper nos enquêteurs, qui devront subir l’aide condescendante de la PJC, qui se consacre au terrorisme, puisqu’un attentat visant une boite de nuit gay, une grande lancée dans les locaux, a provoqué la mort de cinq personnes.

Immédiatement, les conséquences se font sentir, et la lutte est déclarée entre défenseurs de la cause LGBT et opposants revendiquant un retour aux valeurs traditionnelles.

Ce sujet hautement politique est traité avec sagesse et mesure, chaque camp développant son argumentation. Les personnages qui portent le débat sont très bien campés, et on aime particulièrement ce prêtre militant qui n’hésite pas à s’attirer les foudres de sa hiérarchie pour défendre ses idées.

Sans qu’il soit nécessaire n’avoir lu Le serment pour comprendre cet opus, le fait d’avoir déjà croisé le destin des personnages récurrents offre l’intérêt de se sentir un peu chez soi lorsqu’on entame la lecture. En espérant que d’autres tomes suivront.

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Un polar scandinave magistral à l'intrigue implacable et au rythme trépidant !
A découvrir dès sa sortie le 1er septembre prochain !

Après "Le Serment", ayant obtenu le Grand Prix finlandais du meilleur polar, l'auteur talentueux Arttu Tuominen revient avec un deuxième roman noir marquant intitulé "La Revanche" qui sera publié le 1er septembre prochain. J'ai eu le plaisir de le découvrir en avant-première grâce aux @editionsdelamartiniere et à @NetGalleyFrance que je remercie vivement pour cette belle découverte.

La scène s'ouvre dans la petite ville finlandaise de Pori, sur les côtes de la mer baltique. La boite de nuit "Le Vénus", qui est populaire auprès de la communauté LGBTQI+, est incendiée par une explosion à la grenade dans les vestiaires. Cinq jeunes gens sont tués et des dizaines d'autres sont blessés.

Le lendemain, un individu masqué, fondamentaliste religieux, revendique cette attaque terroriste dans une vidéo en ligne. Ce "Messager de Dieu" déclare que, selon la Bible, l'homosexualité est une maladie. Sa Mission est donc de l'éradiquer, en réaction au débat sur le mariage homosexuel qui a eu lieu récemment sur MTV.

L'inspecteur Jari Paloviita et son co-équipier Henrik Oksman de la brigade criminelle sont chargés de cette enquête. Mais, ce que Henrik n'avoue pas à Jari, c'est qu'il était lui-même présent dans ce club ce soir-là. Il a quitté les lieux quelques instants avant l'explosion en compagnie d'un autre homme, le designer Kristian Ramberg. Henrik se retrouve bientôt tiraillé entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle...

La structure narrative bien maitrisée est composée de chapitres courts plutôt addictifs qui donnent un rythme trépidant à ce polar glaçant où la tension est perceptible du début à la fin. Il n'y a aucun temps mort jusqu'au dénouement cathartique percutant. L'atmosphère devient de plus en plus anxiogène au fil des pages et le chapitre 47, qui est le plus réussi selon moi, est vraiment plein d'un suspense insoutenable.

L'intrigue implacable est très prenante car l'enquête policière alterne habilement avec des flashbacks mettant en scène l'enfance d'un garçon de dix ans dont on devine peu à peu l'identité. Comme les différentes facettes d'un même miroir, les fantômes du passé vont refaire surface pour Henrik, mais aussi pour ce mystérieux "Envoyé de Dieu". Le thème du double est omniprésent, ce qui permet de brouiller les pistes de manière efficace.

La psychologie complexe des personnages est bien détaillée, ce qui permet de s'identifier à eux facilement. Le protagoniste Henrik, est vraiment touchant et attachant. Son portrait physique et psychologique le décrit comme un colosse aux pieds d'argile, fort et faible à la fois. Ses failles se dévoilent peu à peu tout au long du roman et, en tournant la dernière page, le lecteur a vraiment hâte de le retrouver lors de nouvelles enquêtes.

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Un polar intelligent et efficace !
Grande amatrice de polars nordiques, le précédent titre de cet auteur m’avait échappé. C’est donc avec délectation que je l’ai découvert avec ce titre particulièrement intéressant.
L’intrigue se situe à Pori ville finlandaise des bords de la Baltique. Une explosion a lieu dans une boîte de nuit ouvertement connue pour recevoir la communauté LGBT, explosion aussitôt revendiquée par « l’envoyé » qui s’appuie sur la Bible pour condamner l’homosexualité et appeler à la révolte des bien pensants.
La police locale est mise à contribution. Dans ses rangs Henrik Oksman, solitaire et un brin taciturne, était sur les lieux quelques minutes avant le drame, mai impossible pour lui de l’avouer sous peine de dévoiler son intimité. Tiraille entre devoir et sentiments il mettra toute son énergie dans la résolution de cette enquête sous haute tension.
Au delà de intrique, ce roman doit être lu pour la peinture de la société finlandaise actuelle décrite avec acuité et finesse. Une société où le conservatisme règne encore, scindée entre progressistes et nostalgiques de l’époque nazi. Une société fracturée sur les questions de l’homosexualité, de l.immigration, qui n’est pas sans rappeler ce que nous vivons ici aussi. L’auteur y déploie aussi une analyse critique tres forte de la religion qui pousse à la réflexion et qui m’a interpellée.
Je ne ne dirai pas plus sinon de foncer sur ce très bon polar.
Pour ma part, je file lire le précédent

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Merci aux Éditions de La Martinière, Onyx et à Netgalley pour ce partenariat.
Je lis peu d’auteurs finlandais – il faut dire que j’en connais peu aussi. La lecture en avant-première de ce roman a été étouffante, asphyxiante, non à cause de l’écriture, mais à cause de ce qui était raconté dans ce roman. Comment est-ce possible ? Qu’un attentat homophobe soit commis au nom de la religion, non, cela ne m’étonne pas, cela n’est malheureusement que trop possible. Ce qui me semble impossible en France sans entraîner des poursuites judiciaires est le fait de posséder des objets nazis, de les collectionner, de les montrer fièrement à des policiers, et de souhaiter ouvertement le retour de cette idéologie. Après ce passage, situé au cinquième du livre, j’ai dû faire une pause, parce que la nausée qui me submergeait était bien réelle, nausée partagée, il faut bien le dire, par les enquêteurs. Henrik Oksman se retrouve d’autant plus impliqué, et investi qu’il fait lui-même parti de la communauté LGBT et qu’il se garde bien de l’avoir confié à ses coéquipiers. Il faut dire que ce n’est pas le seul secret qu’il leur dissimule.
Ce qui est horrible à lire, c’est de constater à quel point l’intégrisme religieux peut faire de mal. Cela peut être de manière spectaculaire – et je pense qu’en France aussi, certains ont défilé contre les droits des personnes LGBT. Ou alors, cela peut être de manière insidieuse, dans le cadre familial, où il est très difficile, quoi que l’on dise, de suspecter que certains faits ont lieu, ou n’ont pas lieu – l’omission peut parfois être pire que l’action.
Ce qui fait la richesse de ce livre, c’est de nous faire pénétrer dans les pensées les plus intimes des enquêteurs (Oksman en tête) mais aussi du tueur, l’Envoyé, et de nous montrer par quels mécanismes il est devenu ce qu’il est : un terroriste persuadé de bien faire, mécanismes que je ne dévoilerai pas, mais qui nous plonge non seulement dans son quotidien, mais aussi dans son enfance, son adolescence, et me fait penser que nous nous trouvons là devant un énorme gâchis.
Il ne faut cependant pas croire que tout va pour le mieux dans ce récit au sein des couples hétéro – après tous, ce sont eux qui ont élevés les homophobes haineux que l’on peut voir dans ce roman. J’ai vu peu de couples réellement heureux, équilibrés, j’ai vu beaucoup de couples qui donnaient le change, aux yeux des autres. L’un des personnages parlera du poids du patriarcat, très fort dans la société finlandaise : même les couples qui paraissent les plus ordinaires en paient le prix. Certes, c’est le plus souvent la femme qui souffre (et pas qu’un peu), mais je pense au policier Jari Paloviita, qui ne correspond pas à ce que ses beaux-parents et sa femme attendent de lui (voir les reproches qu’elle lui adresse) c’est à dire à un homme qui fait une brillante carrière, tout en étant un bricoleur accompli (cela peut faire sourire, le policier, lui, ne sourit pas souvent).
La revanche est un livre fort, dur, qui montre jusqu’où le fanatisme peut mener (et je ne parle pas seulement du personnage de l’Envoyé). J’en avais presque oublié que je lisais un roman policier prenant, à l’intrigue solide, tant ce livre nous invite à être vigilent.

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Dans la petite ville finlandaise de Pori, une boîte de nuit très prisée par la communauté LGBT est ravagée par une explosion. Cinq jeunes ont perdu la vie et on dénombre plusieurs blessés.
Oksman, de la brigade criminelle, est chargé de l'enquête. le soir de l'attentat, ce dernier se trouvait sur place, mais personne ne doit le découvrir ...

Une intrigue assez classique dans son ensemble mais plutôt ficelée. le rythme est soutenu et le suspens va crescendo. L'auteur réussit à nous tenir en haleine du début jusqu'à la fin du récit. Un bon moment de lecture.

"Oksman songea que les immeubles étaient comme les gens. Leur belle façade cachait la saleté, les dégâts du gel et les feuilles mortes de l'arrière

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Dans une petite ville finlandaise, Pori, une explosion a lieu dans une discothèque fréquentée par la société LGBTQI faisant cinq morts et plusieurs blessés. L’attentat est revendiqué le lendemain par un homme qui se dit « Messager de Dieu » et désire éradiquer, ni plus ni moins, la communauté homosexuelle de la ville avec un discours martelant que l’homosexualité est interdite par la bible discours qui va faire des émules à très grande vitesse.

L’enquête est confiée à Jari Paloviita et Henrik Oksman, or ce dernier était cette nuit-là, à la discothèque et tout le monde à la brigade ignore son homosexualité cet qu’il entende bien préserver.

L’auteur nous entraîne dans ce milieu homophobe sous couvert de religion, d’intégrisme religieux surtout avec une pratique traditionaliste, où la maltraitance s’invite souvent dans l’éducation, tout s’expliquant par Dieu, flirtant avec le milieu néonazi : la haine n’a pas de frontière.

On suit l’enquête dans les pas de Henrik Oksman, qui ne parvient pas à aborder avec ses parents son homosexualité, sa mère se doute de quelque chose mais elle est sous la domination de son époux qui lui interdit même de consulter un médecin (Dieu a voulu qu’elle soit malade et elle doit expier ses fautes !). La scène se déroulant chez les parents est sidérante.

J’ai aimé imaginer Oksman sortant de la discothèque avec sa belle robe rouge au bras d’une conquête, filmé par les caméras de surveillance et qu’il tente en vain de ne pas se sentir concerné.

La description des néo-nazis en moto pétaradante dans leur antre, où on découvre une peinture à l’huile géante de Hitler ainsi que des photographies des haut-dignitaires du 3e Reich qui devait durer mille ans fait froid dans le dos. On ne lésine pas : le bureau du chef est une copie du Wagon de train de Heinrich Himmler !

J’ai bien aimé la construction du roman, le suspense qui monte progressivement et provoque une lecture rapidement addictive, ainsi que la manière dont le contexte social est évoqué par l’auteur, qui tient autant de place que l’intrigue elle-même. Je m’imaginais bêtement que les pays nordiques étaient plus tolérants vis-à-vis des minorités et j’ai perdu les quelques illusions qui me restaient : l’intolérance est partout.

C’est le premier roman de Arttu Tuominen que je lis et il m’a beaucoup plus, donc son précédent opus « Le Serment » a rejoint illico ma PAL. Il est préférable de commencer par ce dernier car on retrouve les mêmes protagonistes mais ce n’est pas indispensable car l’auteur glisse des renseignements au passage.

J’ai lu ce thriller en avant-première et je remercie vivement NetGalley et aux éditions La Martinière qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

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Pori, petite ville au sud-ouest de la Finlande.

Une boîte de nuit fréquentée par la communauté LGBT est visée par une attaque terroriste à la grenade et fait 5 morts ainsi que des dizaines de blessés. Un jeune homme s’autoproclamant l’Envoyé revendique l’attentat. Se prenant pour un messager de Dieu, son but est d’éradiquer l’homosexualité, symptôme selon lui de la décadence de la société et pêché ultime. Il est soutenu par un groupuscule néonazi nommé White Order. Charmant.

Le duo d’enquêteurs Paloviita et Oksman va enquêter sur l’affaire. Ce dernier taisant sa présence sur les lieux une heure avant le drame.

Alors que Le serment (premier tome de la série Delta) mettait en avant Jari Paloviita avec une histoire ayant pour toile de fond une histoire d'amitié entre deux garçons, La revanche met en lumière l’agent Henrik Oksman. Nous allons en apprendre plus sur ce personnage à la double vie, torturé par une histoire difficile, se jetant corps et âme dans le sport. Ses collègues le surnomment le Bœuf, et ses tocs l’empêchent de nouer toute relation avec eux.

Le thème évoqué ici, outre l’évidente homophobie, est celui de la famille, et de la grande violence qu’elle peut parfois dissimuler entre ses murs. Arttu Tuominen a réalisé cet exercice avec beaucoup de justesse, je trouve, et montre une grande empathie pour ses personnages absolument fascinants, brillamment mis en scène.

Le roman se construit avec des chapitres courts et incisifs qui tiennent en haleine. J’ai très vite accroché à ma lecture, impossible de poser mon livre, que j’avais auprès de moi, même en pliant mon linge, ha ha.

J’avais eu un gros coup de cœur pour Le serment, essai renouvelé avec La revanche. J’ai absolument TOUT aimé de ce livre. Arttu Tuominen est officiellement un de mes auteurs préférés. Quel talent !! Il combine à la perfection enquête policière et thématiques fortes et passionnantes. Ce n’est pas sans rappeler certains de mes auteurs préférés, les classiques du nordic noir (un certain Henning par exemple). BRAVO, et un immense merci aux éditions La Martinière et Netgalley France.

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Après avoir eu un coup de cœur pour « le serment », le premier roman traduit d'Arttu Tuominen, c'est avec plaisir que je me suis plongé dans le second « la revanche », à paraître le 1er septembre aux Éditions de la Martinière.

On retrouve Jari et son coéquipier Henrik Oksman, alors qu'une explosion a eu lieu dans une boîte de nuit connu pour sa clientèle LGBTQIA+. Oksman va faire face à un terrible dilemme : avouer qu'il était présent dans la boîte quelques minutes avant l'explosion ou se taire quitte à mettre en péril sa carrière.

Quel plaisir de retrouver nos personnages et en particulier celui de Jari que j'avais adoré dans le précédent et qui m'a, cette fois encore, convaincu. Celui d'Oksman est plus poussé et j'ai eu énormément d'empathie pour lui. Deux flics attachants que j'ai aimé (re)découvrir.

L'intrigue aborde des sujets qui sont malheureusement encore d'actualité et certaines scènes m'ont écoeurées, tant elles sont emplies d'intolérance, mais surtout terriblement crédibles. Prenante, elle n'a pas besoin de multiples rebondissements pour être addictive, car l'ambiance est superbement travaillée.

D'ailleurs, comme pour « le serment », il m'est impossible de savoir pourquoi j'ai tant accroché au récit. L'auteur réussi avec sa plume fluide et immersive à m'embarquer dès les premières pages, à me faire vivre l'histoire et ressentir les émotions des protagonistes. Alors, même si le rythme n'est pas soutenu, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L'ambiance est très bien travaillée et rend le tout encore plus crédible.

Même si l'on retrouve certains personnages, il n'est pas obligatoire d'avoir lu le précédent, même si je pense qu'il serait dommage de passer à côté.

En résumé, même si cette fois, je ne fais « que » frôler le coup de cœur, il n'empêche que c'est une superbe découverte. Un auteur que j'espère retrouver très vite.

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Si le peu de rythme du début du roman pourra en faire fuir certains, si on s’accroche on finit par apprécier cette histoire singulière qui met en lumière cette homophobie latente qu’il faut en permanence combattre.

Tout commence par l’explosion d’une boîte de nuit gay , le Venus, à Pori au Sud Ouest de la Finlande, qui fait 5 morts et plusieurs dizaines de blessés. Un attentat manifeste contre la communauté LGBT car des traces de grenade sont retrouvées sur place. La commissaire Susanna Manner et son équipe dont les inspecteurs Oksman et Paloviita sont chargés de l’enquête. Ce que personne ne sait, c'est que l’inspecteur principal Henrik Oksman était présent dans la discothèque avant le drame et celui-ci fera tout afin que le secret soit bien gardé.
Quelques heures plus tard, une vidéo diffusée sur le net revendique l’attentat. Celui qui se fait appeler l’Envoyé justifie son acte ignoble au nom de la religion qui réfute les actes homosexuels et demande à tous ceux qui partagent son opinion de le rejoindre dans sa lutte contre les impurs.
Dès lors la Police Judiciaire Centrale reprend à son compte les investigations mais stoppera t-elle pour autant les prochaines actions de l’Envoyé. Rien n’est moins sûr.

Étonnant récit qui nous fait prendre conscience de la fragilité de nos sociétés occidentales sur le sujet de l’homosexualité. Pour beaucoup de pays c’est encore considéré comme une maladie qu’il faut soigner quand elle n’est pas tout bonnement réprimée avec force par certains régimes nationalistes.

Même si comme en France, la Finlande protège grâce à des lois la communauté LGBT, une étincelle peut raviver la haine qui couve chez certains groupuscules. C’est le cas ici avec ce groupe néo-nazi qui se réjouit de ces morts et prête une oreille attentive au message de l’Envoyé.

Hormis cette histoire parfaitement écrite dont on suit les soubresauts, ce sont bien les personnages de Oksman et de Paloviita, comme la situation complexe de leur vie privée qui ajoutent une dose bienvenue de réalisme et apporte du relief au récit.
Difficile en effet de mener à bien une enquête quand, pour des raisons différentes, chaque minute vous rappelle ses problèmes personnels, même si ici c’est bien l’intuition de l’un des deux qui fera la différence.
Comme dit plus haut, si le rythme du début est un peu trop lent pour moi, les choses s’accélèrent dans la deuxième partie alors que l’enquête prend une nouvelle tournure et que le secret d’Oksman est tout prêt d’être dévoilé.
A découvrir.

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Un très bon roman policier psychologique. L'enquête commence suite à une explosion dans une boîte de nuit où se retrouve la communauté LGBTQI. Henrik, policier, était la nuit même dans ce lieu, habillé en femme, qu'il quitte avec un homme avant l'explosion. L'attentat, revendiqué par "le messager" dans un vidéo, a fait cinq morts et des blessés, quand Henrik y retourne avec son coéquipier pour enquêter, il est inquiet quant à sa position liée à sa présence sur les lieux avant l'attentat. Ainsi commence les recherches sur le meurtrier.
Un thriller captivant qui se lit d'un bout à l'autre pour découvrir le meurtrier. J'ai apprécié le suspens qui tient en haleine tout au long du récit, en effet, l'enquête se déroule au fil des recherches et des tâtonnements des policiers. Parallèlement ce que j'ai apprécié c'est de découvrir le personnage d'Henrik, qui se dévoile avec ses questionnements sur lui-même, sur ses relations aux autres, à son père, ses émotions, les raisons qui l'ont conduit à se construire. L'écriture est sobre et fluide et le choix narratif, un narrateur de troisième personne avec des points de vue interne divers permet de suivre de nombreux personnages dont le meurtrier "le messager" et ainsi de découvrir son histoire et ses émotions. A lire.

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Ici, le texte est fort, révoltant, on y parle d'homophobie, de la montée de l'extrême droite en Finlande, de violence contre la communauté LGBTQIA+.
Ce tome met à l'honneur Henrik Oksman, l'un des flics découverts dans Le serment, et de sa trouille que son homosexualité soit révélée.

Ça nous parle de la difficulté pour les homosexuels à être accueillis correctement dans certaines corporations comme la police.
L'ambiance est carrément délétère. Ça nous parle aussi de la souffrance d'Oksman dont le terrible passé ressurgit en même temps que ses angoisses progressent.

J'ai beaucoup aimé ce personnage, j'ai aimé son ambiguïté, son caractère volontaire. Il est atypique et terriblement touchant. C'est un personnage marquant que je ne suis pas prête d'oublier.
Il fait preuve de courage et d'une force admirables.

L'enquête se mêle à la vie privée des personnages, conférant au roman une fluidité et un intérêt qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
Avec une note positive à la fin qui fait du bien !

Du très bon polar nordique que je recommande vivement si vous êtes fan du genre.

Merci à @netgalleyfrance et @lamartiniere.litterature de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ces personnages coup de cœur ❤

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Je remercie les Editions de la Martinière pour ce nouveau roman d’Arttu Tuominen.
J’avais beaucoup apprécié « le serment », lu il y’a très peu de temps donc les personnages étaient encore assez frais dans ma tête.
Pour ce second roman, on retrouve les inspecteurs : Henrik Oksman, homme névrosé, couvert de TOC dont le lourd passé et le mode de vie à l’inverse de ce que l’on pourrait croire va être mis en lumière dans ce tome ; et Jari Paloviita qui a bien dû mal à concilier vie professionnelle et privée. Tous deux coéquipiers à la brigade criminelle de Pori, petite ville finlandaise sur les bords de la mer baltique.
L’enquête est ouverte suite à l’explosion d’une grenade dans une boite de nuit LGBT faisant 5 morts et des dizaines de blessés. Un individu masqué se faisant appelé « l’envoyé », se proclame le messager de Dieu, essaye d’enrôler grâce à des vidéos en lignes, les personnes qui seraient contre les homosexuels afin de ne plus autoriser le mariage gay et plus généralement cette pratique qu’il trouve contre nature, à suivre la lutte.
C’est un sujet vaste et compliqué sur lequel s’attache l’auteur dans ce tome surtout qu’il met en relief la vie privé d’un des inspecteurs et qu’il fait jouer le fait de ne pas pouvoir être transparent entre sa vie et son métier, le fait de devoir mentir perpétuellement, de ne pas se sentir à sa place.
L’auteur met en opposition la communauté LGBT et les pros fascistes d’extrême droite dans plusieurs chapitres et fait ressortir des problèmes de fond existant depuis des lustres et qui malheureusement n’ont toujours pas été réglé en 2023 ! ; il souligne que le néo nazisme pourrait reprendre du « service » si cette communauté se faisait trop présente dans la société. C’est une fiction bien sur mais la réalité n’est pas bien loin…., dans tous les pays, cultures on ne sait parfois pas ce que pense son voisin de la mise en avant de la sexualité.
L’auteur met aussi en avant à travers ces personnages le thème de la religion et le pouvoir de l’église puis la restitution que certains peuvent en faire avec une pratique traditionnaliste où la maltraitance s’invite souvent dans les familles au nom de la parole divine. C’est assez bien pensé, applicable à toutes les religions et résonne encore de nos jours
Le contexte social est également évoqué par Arttu Tuominen à travers le personnage de Jari qui a bien dû mal à assurer les remboursements des traites de sa maison et à faire face à la pression de son beau père qui se positionne en cadre supérieur et souffre que sa fille se soit mariée avec un simple employé de la police.
Pour ce tome, c’est une véritable enquête policière qui se découpe devant nos yeux, la construction du roman est habile et nous renvois sur différentes pistes, les chapitres sont assez courts et le rythme monte crescendo pour un final presque trop rapide à mon goût.
Les intrigues de fond prennent quelques fois un peu trop de place par rapport à l’enquête, sans doute dû au fait que l’auteur a voulu traité différents thèmes qui se recoupent.
Je retrouve donc ici un vrai polar scandinave dans la forme qui nous montre que les pays nordiques ne sont pas si tolérant que je l’aurais cru envers les minorités, pour le fond j’aurais aimé retrouvé un roman plus noir, comme le précédent et avoir plus d’empathie pour les personnages.
Je recommande ce roman abordant divers sujets et bien documenté.

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Après avoir eu un gros coup de coeur pour "Le serment", je suis vite repartie à Pori avec le second livre traduit d'Arttu Tuominen qui en est la suite.
Le talent de l'auteur pour nous offrir des personnages sensibles et à la psychologie très intéressante se manifeste à nouveau ici et il nous livre une introduction magistrale, mêlant l'intime à l'actualité.
Le très singulier inspecteur Henrik Oksman, dont on avait perçu les failles et les névroses dans le tome précédent, va être ici au centre de l'histoire.
Une grenade a explosé dans une discothèque fréquentée par la communauté LGBTQI faisant plusieurs victimes. Dans un contexte où les tensions homophobes sont exacerbées et les discours haineux omniprésents, un suspect "L'envoyé" va être poursuivi.
Les passages explicatifs des diverses positions idéologiques et des dangers de l'adhésion aux partis populistes sont intéressants mais j'ai trouvé qu'ils ralentissaient un peu le récit. Outre la description très réaliste et inquiétante du groupuscule néo-nazi, l'extrémisme des "fous de Dieu", l'homosexualité considéré comme une maladie, ce sont les scènes de violences familiales que j'ai trouvées les plus glaçantes et notamment tout ce qui concerne Oksman et ses parents.
Ce second tome, très différent du premier mais toujours empreint d'une grande noirceur m'a moins touchée que le précédent car je l'ai trouvé un peu déséquilibré (lent au début, haletant sur la fin). Certaine scènes, très finement écrites, me resteront néanmoins longtemps en mémoire.
J'ai apprécié de retrouver le personnage de Paloviita, ses difficultés familiales, de voir évoluer les relations entre les personnages principaux et j'ai maintenant vraiment hâte de découvrir ce que nous mijote l'auteur pour la suite et ce qu'il va advenir de Jari, Henrik et Linda.

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A Pori, en Finlande, une attaque terroriste touche de plein fouet la communauté gay. L’attentat est très vite revendiqué par un fanatique religieux qui se fait appeler « L’Envoyé ». Ses messages chargés de haine ne laissent aucune place au doute: il recommencera. Pour Oksman et Paalovita, de la brigade criminelle, il n’y a pas de temps à perdre.

Un polar à la fois sobre et puissant qui m’a rappelé par certaines touches subtiles l’excellent Silence des Agneaux de Thomas Harris. Le rythme est assez lent et posé, je dirais réaliste pour une enquête criminelle car la vraie vie est avare de rebondissements en cascade. Les lecteurices ne seront cependant pas épargnés, on n’est pas non plus sur du cosy mystery! Le final, notamment, culmine au terme de plusieurs chapitres où l’on a peu le temps de reprendre son souffle.

Une lecture très agréable donc et qui a également l’avantage de dévoiler par légères touches une culture finlandaise que je connais assez peu.

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Je ne connaissais pas cet auteur, et le fait de ne pas avoir lu le roman précédent ne m’a gênée en rien. Voilà une belle découverte, un thriller magistralement construit et écrit qu’on ne lâche à aucun moment.
Dès le début du roman, le suspense est présent et on est dans l’action. Des chapitres courts qui mettent en scène les différents protagonistes maintiennent le rythme et l’intérêt.

Dans ce roman finlandais, pas de description de la nature ni des paysages, mais celle d’une société violente sous une apparente harmonie. On est loin de la société tolérante qu’on aurait pu imaginer et j’ai découvert une attitude homophobe assez répandue, un rejet des différences, une démocratie aux fondements fragiles et dont l’équilibre est souvent prêt à se rompre. L’auteur n’écrit-il pas : « La haine est comme une pandémie, elle se répand dès qu'elle trouve le moindre vecteur de contagion. » .

Très différents l’un de l’autre, les deux policiers, Jari Paloviita et son coéquipier Henrik Oksmann, vivent avec leurs problèmes et l’auteur a su décrire leurs personnalités. Pour ma part, j’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour ce dernier, perturbé, névrosé, enfermé sur lui-même, perturbé par son enfance et vivant mal son homosexualité, un personnage très complexe qui sucite tour à tour chez ses collègues l’incompréhension et l’admiration.

Et comme lui, le criminel a été traumatisé par son enfance et par un père violent, aussi bien physiquement que psychologiquement. On a d’ailleurs l’impression de les voir en miroir et, en lisant les premiers flash-back, on pourrait penser qu’il s’agit de l’un ou de l’autre sans être certain de savoir lequel parle.

Ce roman est très puissant puisque, au travers d’une intrigue policière haletante et addictive, il aborde les thèmes de la violence sur enfants, de la difficulté à se reconstruire après un traumatisme, des problèmes rencontrés par la communauté LGBT, du rôle de l’Église face à des comportements sexuels non traditionnels, des mouvements extrémistes…
Vraiment, ce roman mérite bien toutes les récompenses qu’il a reçues et j’attends avec impatience les prochaines enquêtes de notre tandem de policiers.

Merci à NetGalley et aux éditions de La Martinière pour m’avoir permis de découvrir un excellent roman que je recommande.

Ma chronique sur Babelio à l'adresse :
https://www.babelio.com/livres/Tuominen-La-Revanche/1535202/critiques?tri=dt
Ce livre sera présenté au cours de mon émission de novembre sur Newsorleanswebradio ; la chronique sera publiée après l'émission à partir de la page https://newsorleanswebradio.com/104-2/

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J’aime beaucoup les polars nordiques et celui-ci d’Arttu Tuominen m’a beaucoup plu , première rencontre et sans doute pas la dernière .
Une bombe fait de nombreux morts dans un lieu de rencontre pour homosexuels , un message de ´ l’envoyé ´ suivra cet horrible attentat , la société finlandaise est malade et il faut la guérir des nombreuses dérives : rassemblements d’homosexuels ou de transgenres , le modèle familial est en péril .
L’enquête est ouverte , ce qui rend le travail de l’inspecteur
Henrick Oskman bien mal à l’aise , il est homosexuel , le cache de toutes ses forces , est homosexuel et circonstance aggravante était sur les lieux quelques instants à peine avant l’attenant , vêtu d’une magnifique et voyante robe rouge .
L’homosexualité a bien entendu ses détracteurs , les extrémistes de l’ultra droite mais hélas de façon plus sournoise dans les familles .
L’inspecteur H Oskman préférait mourir que devoir avouer son homosexualité à son père , une sombre brute qui fait régner la terreur dans son logis .
Histoire bien ficelée , j’en redemande .
Un grand merci à #netgalley et aux éditions La Martinière .

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