Celles qu'on tue

Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.

Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !

Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 24 août 2023 | Archivage 27 nov. 2023

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Cellesquontue #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.

S’initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d’Amazonie et notamment à la prise de l’ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s’engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l’entourent et pour elle-même.

Le roman de Patrícia Melo nous embarque entre réalité et cauchemar, dans une enquête où la violence prime sur la loi. En choisissant de tenir son intrigue dans l’État de l’Acre, dans le ventre de la jungle, l’autrice brésilienne montre la violence infligée aux femmes, mais aussi à la nature : celles qu’on tue dans l’indifférence.

Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène...


Ils recommandent !

« Direct, implacable et poétique à la fois. Patrícia Melo transforme les gros titres en littérature. » Roberta Pinheiro, Correio Braziliense

« Patrícia Melo montre habilement le monde des peuples indigènes, riche en images et en rituels, et sa destruction impitoyable. Un plaidoyer saisissant et un appel à la colère. » Bettina Traub, Dans Magazin

« Patrícia Melo brise les frontières entre deux mondes avec énergie et couleur. Celles qu’on tue vibre de colère face aux féminicides et brille dans des images hallucinatoires de jaguars et d'amazones. » Martina Läubli, NZZ

« Direct, implacable et poétique à la fois. Patrícia Melo transforme les gros titres en littérature. » Roberta Pinheiro, Correio Braziliense

« Patrícia Melo montre habilement le monde des peuples...


Formats disponibles

ISBN 9782283036792
PRIX

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (EPUB)
Envoyer vers ma Kindle (EPUB)
Télécharger (EPUB)

Chroniques partagées sur la page du titre

Pour qui suit Patricia Melo depuis son premier roman traduit en français, O Matador, Celles qu'on tue marque une vraie différence dans l'univers du roman noir, domaine dans lequel l'autrice native de Rio de Janeiro excelle depuis près de 30 ans. C'est un livre rempli de colère froide, autour des féminicides au Brésil, une tragédie presque "ordinaire" qui ne cesse de s'amplifier, dans une certaine indifférence, comme dans beaucoup du pays du monde. Dans le cadre d'un récit de fiction habilement troussé, avec une héroïne très attachante, qui trimballe ses propres traumatismes, Patricia Melo use de la puissance de son style rageur, aidée par des recherches documentaires poussées, pour dénoncer sans répit les atrocités qui se commettent chaque jour à l'égard des femmes par des maris, des amants, des frères, des pères ... Elle n'a de cesse de raconter, en peu de mots glacés comme la mort, des cas horribles et avérés alors que la justice souvent trouve des circonstances atténuantes aux meurtriers, d'autant plus s'ils sont riches et de la bonne couleur de peau. Précisément située dans la région amazonienne de l'Acre, l'action du livre évoque également avec force la condition des sous-citoyens indigènes et les crimes commis envers la forêt. Pour contrebalancer l'accumulation de noirceur du roman, l'écrivaine se fait parfois poétesse, évoquant les sortilèges de l'Ayahuasca. un hallucinogène qui nous offre des pages magiques et délirantes où le matriarcat se venge à sa manière cruelle et sensuelle. Courageux, cru et d'une extrême violence, pour lutter contre l'indifférence, Celles que l'on tue est de ces ouvrages qui, s'ils ne vous mettent pas K.O,, vous laissent en tous cas groggy pendant longtemps.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Roman percutant sur la violence faites aux femmes, endémique partout sur le globe. L'histoire particulièrement touchante d'une avocate partie dans une province du Brésil pour suivre des procès sur ces violences et qui fuit en parallèle une histoire personnelle dominée par la violence et l'emprise. À lire et faire lire !

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Le titre est explicite, il va parler de femmes, des Brésiliennes avant tout, et par une femme, parce que c'est un état de fait de son pays, qui peut bien s'élargir à chaque pays, aucun n'est en reste question violence domestique. À un point tel que le nom de féminicide est rentré dans le langage courant, qu'il est lié aux violences domestiques que subissent les femmes. C'est une lecture coup de cœur, c'est le premier titre que je lis et qui évoque le Brésil post-Bolsanero. J'espère que ce titre aura la reconnaissance qu'il mérite.

Si le fond est assez limpide, la narratrice avocate de Sao Paolo est venue, dans un rôle d'observatrice, assister aux divers procès pour féminicides pour le compte du cabinet qui l'emploie : l'une des affaires la frappe particulièrement, celle des trois assassins de Txupira, une adolescente indigène, violée, torturée et tuée par trois fils de bonne famille de la région. La forme l'est moins, et c'est d'ailleurs ce qui octroie toute la puissance au récit de ces meurtres. D'abord la genèse principale, de l'avocate spécialisée en affaires de violence conjugales, qui part assister à des procès dans un état du nord du Brésil, l'Acre, et qui va se retrouver intimement mêlée à un féminicide. Mais de ce féminicide, dont les trois accusés vont ressortir innocentés, elle va finir par en faire une une affaire personnelle, elle va le gérer à la manière d'une enquête policière, soutenue par les femmes de son entourage. Une affaire personnelle, car la narratrice est elle-même intérieurement en prises d'histoire difficile et personnellement confrontée à la toxicité de la violence masculine. On est autant pris par le mystère de la mort de Txupira, le scandale qui en découle, que cet aspect militant.

La forme narrative est configurée de telle sorte que les chapitres sont chapeautés par une citation, comme une épitaphe, numérotée, consacrée à un féminicide : simple, percutant, efficace. Ces féminicides auxquels nous sommes étrangers, ceux qui nous touchent personnellement. Elle démontre ainsi qu'aucune femme n'est exempte de connaître le même sort, que les monstres tueurs de femmes ne ressemblent justement pas à des bêtes difformes et laides, mais au bon copain, à l'ami à qui l'on se confie volontiers, au petit ami, compagnon, époux. La narratrice, en tant que compagne, vit cette violence, les toutes premières prémices d'une violence conjugale, une claque : de cette claque qui ne cesse de retentir dans sa mémoire, on observe tous les mécanismes en œuvre, d'un côté comme de l'autre, bourreau vs victime : excuse puis minimisation des faits et dénie vs sidération. Elle décortique son propre comportement, ses réactions à chaud, les signaux ou red flags comme on dit, à partir de sa propre relation néfaste avec Amir, présents dès le début de la relation, des signes qu'elles auraient pu distinguer plus tôt si elle avait été vigilante. Ce discours qui transparaît de la fiction me semble à ce moment-là en quelque sorte didactique pour toutes les lectrices, pour chaque lectrice qui s'aperçoit avoir eu peu ou prou la même analyse dès lors qu'elle revient sur une relation toxique : les signaux étaient là, l'aveuglement aussi.

La plupart des romans d'autrices brésiliennes que j'ai lu se passaient dans la région du Nordeste: ici, et c'est important pour l'histoire, la narratrice part dans l'Etat de l'Acre, qui recouvre une partie de la forêt amazonienne, là où se trouve les populations indigènes, particulièrement malmenées, encore plus sous la présidence Bolsonaro. Et là où les femmes sont encore davantage maltraitées, victimes des préjugés raciaux et de l'ostracisation du système, de la corruption, liée au paternalisme gravé dans les mentalités d'une façon ou d'une autre. Plus qu'une simple mise en lumière, une dénonciation, c'est comme un roman d'apprentissage au féminisme, une remise en perspective des rapports hommes-femmes, ce que la narratrice fait par le biais de sa propre expérience et du meurtre de Txupira, afin que les femmes soient plus réceptives aux signes annonciateurs. Mais cet aspect ne ferait qu'un roman militant s'il n'y avait pas une enquête policière, sur ce meurtre particulièrement odieux de cette jeune Indienne. La région dans laquelle tout se passe tient un rôle particulier, regroupant les groupes indigènes, qui sont littéralement victimes d'une politique génocidaire, dépourvus du peu de moyens, et de pillage de la forêt Amazonienne, là où la réalité se transforme en réalisme magique, pleine des esprits des femmes vengeresses.

C'est un roman très fort, son titre éloquent, tranche dans le vif et ne laisse pas planer le doute quant à l'engagement franc et sincère de l'autrice. Ce roman m'a personnellement interpellée, saura interpeller chacune, et chacun j'espère bien, parce qu'il démonte totalement les mécanismes dont usent les hommes violents, un mécanicisme vieux comme le monde au service des manipulateurs de tous horizons, l'inversion de la culpabilité, et que l'on rencontre toutes les contradictions et problématiques que rencontre l'immense pays, en particulier cette région qui concentre pauvreté et violence, d'un pays encore plus exsangue qu'il ne l'était déjà avant la calamité Bolsonaro.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

« Peu importe qui vous êtes. Peu importe votre classe sociale. Peu importe votre profession. Être une femme est dangereux. »

Comment sortir indemne de la lecture du roman de Patricia Melo lorsqu’on est une femme ?
De A à Z, la narratrice, égrène des cas de féminicides en y associant sa propre histoire d’amour avec un homme violent et harceleur et celle de sa mère, morte sous les coups de son père. Avocate, elle est envoyée par son cabinet dans l’Acre, la région qui présente le plus fort taux de féminicides du Brésil, afin de couvrir les différents jugements.
Au cœur de la narration et de l’intrigue, le procès de trois jeunes blancs, issus des familles des premiers colons de la région, familles qui ont forgé leurs fortunes sur les corps des indigènes. Accusés d’avoir violé, torturé et tué Txupira, une jeune indigène de quatorze ans, ils en sortiront blanchis, faute de preuves. Témoin d’une collusion entre les accusés et certains jurés, la narratrice se mettra en danger et mettra son entourage en danger en voulant dénoncer cette injustice.
Un roman perturbant. A force d’empiler les victimes dans un cahier, la narratrice en viendra à n’envisager chaque homme que comme un tueur en puissance.
Seul le personnage de Marcos, fils du patron de l’hôtel où loge la narratrice et de mère indigène, redore le blason du genre masculin. Il lui fera rencontrer la communauté de sa mère, leur culture, leurs rites chamaniques. Là, sous l’emprise de l’Ayahuasca, un puissant hallucinogène, la narratrice imaginera des victimes vengeresses et l’avènement d’un matriarcat triomphant.
Un roman coup de poing, qui dénonce les violences faites impunément aux femmes ainsi que le mépris pour les peuples indigènes et la politique de Jaïr Bolsonaro.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Bon livre que je recommanderai à mes lecteurs !
C'est apparemment le premier texte de l'auteure porté par une héroïne féminine et c'est réussi.
J'ai voyagé, été en colère et même souffert avec elle.
C'est un roman très prenant avec de nombreux rebondissements, qui mélange les genres, fait voyager et rêver.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Dans ce récit on suit une avocate se rendant dans l'état de l'Acre (Brésil) pour assister au procès de trois hommes accusés d'avoir violé, torturé et tué une jeune autochtone. Son témoignage est entrecoupé d'exemples (réels) de féminicides, et plus tard également de passages oniriques dans lesquels la narratrice, sous l'emprise de la drogue locale, imagine une conversation avec des femmes autochtones.

Je ne suis pas mécontente de faire ma chronique "en retard" parce qu'il m'a fallu du temps pour digérer ce livre et me faire un réel avis dessus. Il faut dire que les passages "trip" de la narratrice me semblaient parfois indigestes. Mais après coup, je pense qu'ils étaient essentiels, une sorte de catharsis.

Ce livre m'a vraiment offert une expérience de lecture unique, en naviguant entre thriller, faits réels, roman judiciaire, roman social et réalisme magique (en ça, il m'a parfois un peu fait penser à Rose Madder de Stephen King). J'ai beau être sensibilisée à la question des féminicides, j'ai encore une fois appris beaucoup ici et notamment sur la situation des femmes et des autochtones au Brésil, de ce que dit la loi là-bas, de l'opinion publique. Le récit sensibilise aussi à l'écologie en évoquant la forêt Amazonienne, qui recouvre une grande partie de l'Acre.

L'histoire est pleine de suspense et de rebondissements et comporte son lot d'horreurs, malheureusement très vraies... Ça glace le sang, mais ça permet d'ouvrir les yeux sur une réalité qui nous concerne toustes, dans le monde entier. Le récit du calvaire de Txupira notamment, raconté du point de vue des bourreaux, fait froid dans le dos et donne envie de hurler, mais trouver des excuses aux auteurs de féminicides est malheureusement toujours d'actualité...

Un livre que je recommande chaudement, tant pour le plaisir de lecture que pour sa culture personnelle !

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Et c'est parti pour une immersion en Amazonie dans la région de l'Acre.
Une région où naître femme est une condamnation à mort.
Une toute jeune fille est violée, mutilée, assassinée dans la forêt.
Trois fils de familles influentes resteront en liberté.
Trois femmes vont se brûler les doigts en réclamant justice.
Derrière cette histoire se cache les mille et unes raisons ainsi que tout ce qui peut servir d'arme (au gré de l'imagination) et les différentes personnes (encore une longue liste) capables de tuer.
Quant aux causes, il n'y a que l'embarras du choix.
Les femmes sont les biens tristes vedettes de ce roman et on se rend compte que toutes sont impactées par cette histoire soit en temps que victimes collatérales, soit dans leur attitude vis-à-vis des hommes.
Après une telle lecture comment ne pas voir un monstre dans chaque homme ?
Et que vaut une femme aux yeux de la justice ? Et là pas besoin d'aller en Amazonie, il me semble.
Patricia Melo mêle avec brio histoire et politique du Brésil, phénomène sociétal et réalisme magique car une partie du récit prend place parmi des tribus amazoniennes.
Le style est fluide, sombre et parfois poétique.
Un roman coup de poing qui laisse sans voix et que je vous conseille de lire.
Merci aux éditions Buchet Chastel
#Cellesquontue # NetGalleyFrance

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :