L'eau du lac n'est jamais douce

Lu par Florine Orphelin
Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.

Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !

Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 10 août 2022 | Archivage 5 juin 2023
Audiolib | Littérature

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Leaudulacnestjamaisdouce #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

« Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille. »

Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandir.

Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.

« Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux...


Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035411381
PRIX 23,45 € (EUR)
DURÉE 8 Heures, 54 Minutes

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (AUDIO)

Chroniques partagées sur la page du titre

Nouvelle audiolecture dans le cadre de la sélection du Prix Audiolib 2023.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant cette écoute. Je n’ai volontairement pas voulu lire le résumé.
Nous sommes en l’an 2000 et nous faisons la connaissance de Gaia. C’est elle qui va nous raconter sa vie, et plus particulièrement sa mère. Antonia. Une mama italienne au caractère fort, aux règles de vie strictes qui veut inculquer à ses enfants respect et droiture. C’est une femme fière, obstinée. En même temps, elle n’a pas vraiment le choix. Elle doit s’occuper seule du foyer, de ses quatre enfants et de son mari handicapé suite à un accident de travail.
Ils n’ont pas beaucoup de moyens. Avec un seul salaire, le moindre sous dépensé est soumis à réflexion. Antonia croit au vivre ensemble, au respect d’autrui. Mais elle sait aussi qu’on ne construire son avenir qu’en fonction de ses capacités. C’est ce qu’elle a appris à Gaia. Habitant dans une petite ville, Gaia continue ses études en ville. En grandissant, elle est de plus en plus consciente de leur pauvreté, de leur statut social. Cette prise de conscience va entraîner chez elle une envie d’avancer, d’un futur autre que celui de sa mère qui subit chaque jour. Alors elle apprend, dévore les livres. Elle se fait peu d’amis, juste le minimum pour rester en contact avec la société. Mais ces amitiés et ses amours, amènent aussi son lot de déception et de trahison. Elle est en décalage par rapport à eux. Et ce décalage va nourrir une forme de colère, une forme de violence en elle. Une colère qui ne peut qu’éclater un jour.
Si on ne peut qu’admirer l’abnégation d’Antonia et son caractère droit, on reconnait ce même déterminisme chez Gaia, mais qui sert un autre but : se sortir de son rang social. Mais si on reconnait cette combativité, il est cependant difficile de s’attacher à cette adolescente. On connait ses réflexions, ses remarques désobligeantes envers ses proches, on ressent sa colère, son antipathie, sa jalousie, sa honte, son désir de revanche sur la vie.
On sait que son début de vie n’a pas été des plus tendre avec elle. On comprend ce qu’elle ressent, ce qu’elle désire. Mais on la trouve souvent ingrate, injuste… même s’il s’agit d’une forme de protection.
Giulia Caminito, l’autrice, nous livre ici un roman d’apprentissage : on suit Gaia de son enfance jusqu’à son entrée dans le monde des adultes. Ses relations, sa famille, ses études, ses observations, le milieu où elle vit, la nourrissent, la font grandir, devenir adulte.
Si j’ai eu un peu de mal à m’attacher à elle, j’ai apprécié cette chronique sociétale. L’ambiance du roman, les relations entre les personnages, les humeurs de Gaia ont fait écho à une autre œuvre italienne, celle d’Elana Ferrante. Je n’ai pas lu ses romans mais j’ai vu les premières saisons de l’adaptation de L’Amie prodigieuse. L’époque n’est pas la même mais j’ai trouvé qu’il se dégageait cette même ambiance pesante, ce même besoin d’évolution sociale.
L’écriture de Giulia Caminito est descriptive aussi bien pour le décor que pour la palette des ressentis du personnage principal. Il y a quelque chose qui nous accroche à ce récit. La personnalité de Gaia nous rend curieux de son avenir.
Pour cette version audiolib, j’ai retrouvé avec grand plaisir la voix de Florine Orphelin dont j’avais beaucoup le travail sur la série Le Mystère Soline de Marie-Bernadette Dupuy. J’ai retrouvé la douceur et la force qui se dégage de son interprétation. Et je ne doute pas que son jeu à aider à me faire apprécier un minimum le personnage de Gaia, à la rendre plus « humaine » d’une certaine façon. Elle a donné de la couleur supplémentaire au récit de l’autrice.

Un roman d’apprentissage d’une adolescente italienne dans les années 2000. Un récit intéressant à suivre, une héroïne ambitieuse mais en colère, qui cherche sa place dans la société.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Dans L’eau du lac n’est jamais douce, nous suivons Gaia, une adolescente qui grandit dans une famille pauvre, entre un père handicapé, une mère qui l’élève sans compromis et ses trois frères. Sa mère, Antonia, veut justement que Gaia échappe à leur condition sociale en l’envoyant dans un lycée fréquenté par des enfants de riches. Seulement Gaia se retrouvent confrontée à la cruauté et la méchanceté des autres élèves qui voient bien sa différence.

Gaia est une jeune femme forte, elle a dû se forger un caractère dur, capable de résister aux aléas de la vie. Elle ne retiendra de l’éducation de sa mère qu’elle ne peut compter que sur elle-même et qu’elle, seule, pourra se faire une place dans le monde.

A travers les différents personnages, rencontrés au cours de la vie de la famille de Gaia, Giulia Caminito nous offre un récit authentique, décrivant la vie d’une famille italienne vivant dans la pauvreté et luttant pour survivre au début du XXIe siècle. Avec son écriture anguleuse et âpre, l’autrice met en lumière la pauvreté, la misère sociale, la discrimination sociale, le handicap, le harcèlement.

Pendant presque neuf heures, je me suis laissée porter par la voix de Florine Orphelin, douce et forte à la fois. Elle incarne à merveille Gaia, cette jeune fille en construction, peu gâtée par la vie et les rencontres, antipathique mais qui se relève à chaque fois. Une écoute qui a été totalement captivante.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Malgré un titre assez poétique, l’histoire de « L’eau du lac n’est jamais douce » est bien loin d’être une sinécure.

Ce livre offre une plongée dans l’Italie, bieu n loin des paysages de cartes postales, au début des années 2000 avec la famille de Gaia. On y suit sa mère Antonia, une femme forte et sévère, son père Massimo, handicapé en chaise roulante depuis un accident de travail non déclaré, Mariano, un demi-frère en colère contre le monde et ses frères cadets jumeaux. Habitants en lointaine banlieue de Rome, pauvres mais fiers, Gaia et sa famille tentent de trouver leur place dans une société qui n’en laisse que peu aux personnes démunies et sans ressources.

Roman social et d’apprentissage, cet ouvrage dresse le portrait d’une adolescente qui se cherche, qui se construit mais qui tombe aussi. Bien loin de susciter de l’empathie ou de l’attachement, le personnage de Gaia est criant de vérité et de justesse.

L’autrice agrémente le livre de certains faits réels, comme la tenue du sommet du G8 à Gênes en 2001 et met en lumière le passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte de cette jeune fille dont le mot d’ordre est de ne jamais baisser les bras malgré les difficultés qui ponctuent son chemin.

La voix de la lectrice, Florine Orphelin, porte bien le personnage de Gaia. Malgré la rudesse du caractère de cette héroïne, la douceur du brin de voix de Florine Orphelin offre une parenthèse à celle-ci. Quant à l’interprétation du texte, elle est juste nickel ! Le choix de cette lectrice est, selon moi, hyper bien pensé.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :