Quand notre terre touchait le ciel

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Date de parution 2 févr. 2023 | Archivage 6 juin 2023
Buchet Chastel | Littérature étrangère

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Résumé

Traduit de l'anglais (canada) pat Claire-Marie Clévy

1959, l'armé chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statures sur son passage alors que s'enfuit le Dalaï-lama. Dans leur village de montagne, Lhamo, sa sœur Tenkyi et leurs parents sont particulièrement exposés, car la mère est un oracle désigné pour communiquer avec les esprits. C'est elle qui guidera ses proches à travers l'Himalaya, vers la frontière népalaise où ils espèrent rebâtir une communauté, dans l'attente de retrouver leur terre natale.


Saga familiale, roman de l'exil et de la perte ciselé de poésie, Quand notre terre touchait le ciel raconte le destin d'un Tibet sacrifié, la douloureuse nostalgie d'une terre qu'on a quittée et la force inébranlable des liens familiaux.

Tsering Yangzom Lama est née et a grandi au Népal, où sa famille s'est installée après avoir fui le Tibet. elle vit aujourd'hui au canada. Finaliste du prestigieux Giller Prize, Quand notre terre touchait le ciel est son premier roman.

Traduit de l'anglais (canada) pat Claire-Marie Clévy

1959, l'armé chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statures sur son passage alors que s'enfuit le Dalaï-lama. Dans leur village de...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782283037010
PRIX 24,80 € (EUR)
PAGES 576

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Le Tibet fascine...
Il n'y a qu'à voir l'engouement sans cesse renouvelé pour les récits d'Alexandra David-Neel, exploratrice et écrivaine qui atteint Lhassa , la capitale du Tibet en 1924 , déguisée en moine ou pour le roman Les horizons perdus de James Hilton avec le lieu Shrangri-La , imaginaire mais qui a alimenté les phantasmes de voyageurs nostalgiques .

Le Tibet s'exile ...
Le pays a connu depuis des siècles plusieurs dominations au cours de son histoire, Mongols, Chinois ...

En 1959, au moment où commence le roman, l'armée chinoise envahit le Tibet et le Dalaï Lama s'exile en Inde.
Ama, la mère, oracle qui communique avec les esprits va conduire les habitants du village à travers les montagnes jusqu'au Népal.

C'est Lhamo, sa fille ainée qui raconte le périple dangereux de ces gens qui ont tout laissé, se nourrissant de racines et de baies sauvages , subissant de plein fouet les rigueurs du climat, beaucoup mourront en route. Lhamo et sa petite sœur arrivent dans un camp de fortune à Pokhara , au Népal avec leur oncle qui va les élever comme ses filles . Le récit ensuite alterne entre les époques et les pays, raconté par Lhamo qui construit sa vie dans ce camp , Tenkhi qui part en Inde faire ses études puis au Canada et Dolma , la fille de Lhamo qui , une fois adulte , va rejoindre sa tante à Toronto pour poursuivre ses études universitaires espérant faire des recherches historiques sur le Tibet .

Bien que Lhamo et Tenkyi aient quitté leur pays enfants, leurs attaches avec le Tibet restent fortes, leur mode de vie, leurs croyances et leur coutumes qui sont bien détaillés dans ce livre sont perpétués par les plus âgés et transmis aux jeunes générations, ces tibétains restent soudés, solidaires avec l'espoir de retourner chez eux, même si cet espoir s'amenuise au fur et à mesure des années.
Cet amour pour leur pays est émouvant , les liens familiaux sont très forts et l'entraide est un élément essentiel de leur culture ainsi que le dialogue avec leurs saints.

Le fil rouge entre toutes ces époques est d'ailleurs une petite statuette en argile , objet de vénération , qui veille sur eux.

Cependant au cours du récit on peut s'interroger , d'abord sur le manque de soutien des autres pays, lors de l'invasion chinoise,.
"Qui êtes-vous? Nous sommes des réfugiés. Nous avons obtenu l'asile. L’État chinois s'est emparé de notre pays et a massacré notre peuple- 1,2 million de personnes . Nos preuves d'identité sont dérisoires - de simples bouts de papier plastifiés, pas de passeports en papier gaufré comme les vôtres - et la plupart des nations ne les acceptent pas"

Ensuite, ce qui m'a frappé , c'est la condescendance qu'expriment les occidentaux , ceci est flagrant lorsque Dolma s'adresse aux professeurs canadiens en leur faisant part de ses projets :

"Néanmoins, les sourcils haussés et les sourires sans joie des professeurs m'emplissent d'une tristesse inédite , car ils révèlent mon statut à leurs yeux. Leurs regards ne sont pas ceux de tuteurs face à leur élève ; ils reflètent un déséquilibre établi. Ils m'observent comme une enfant qu'on tolère à table, tant qu'elle sait rester à sa place. Cela fait des années que je perçois cette vérité brutale mais cachée - Le fait que les sourires de bienvenue de ce pays dissimulent une immense et impénétrable muraille : l'idée mythique que la nation se fait de sa propre bonté. "

Un grand sentiment de tristesse et d’impuissance émane de ce roman , le destin de ces femmes exilées est marquant, elles sont entourées de leurs morts qui dans des visions très poétiques viennent les réconforter et elles restent soudées entre elles ne formant qu'une seule grande famille :

" Quand je songe à ma vie jusqu'ici, je me rends compte qu'elle a été peuplée de femmes qui ont enduré de terribles deuils - Shumo Yangsel la mère de Gen Lobsang - et qui ont voulu prendre soin de moi comme d'une fille adoptive. En fin de compte, c'est peut-être comme cela que nous survivons. En ramassant les miettes de nous-mêmes , pour les offrir avec sincérité à quelqu'un d'autre. "

je remercie grandement NetGalley et les Editions Buchet Chastel pour m'avoir fait découvrir ce récit qui restera ancré dans ma mémoire .
#Quandnotreterretouchaitleciel #NetGalleyFrance

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Ce roman est le premier d’une autrice installée au Canada, née au Népal suite à l’exil de sa famille originaire du Tibet. Même si l’histoire n’est pas autobiographique, elle est fortement nourrie par le savoir, le vécu de la communauté tibétaine, ainsi que les nombreuses recherches effectuées pour son écriture (cf notes de fin).
Cette saga suit la famille de Lhamo et Tenkyi, deux sœurs, de 1959, avec l’invasion du Tibet par la Chine, et la fuite à pied vers le Népal à travers les montagnes de l’Himalaya, jusqu’aux années 2010. Leur mère, oracle respectée et reconnue de leur communauté, ne peut se permettre de se faire arrêter. L’arrivée dans un camp de réfugiés provisoire qui va perdurer au fil des décennies va rudement abimer corps et esprits.
Les croyances, la religion et les coutumes tibétaines sont centrales dans cette histoire, comme elles le sont pour le maintien de l’identité de ce peuple bafoué et encore aujourd’hui condamné à l’exil. L’apparition récurrente d’une petite statuette rituelle, le « Saint Sans Nom » donne un côté poétique, fantastique, à cette histoire pleine de peurs et de fureurs, de nostalgie d’un pays perdu.
Le côté romanesque est bien équilibré avec l’aspect documentaire sur la communauté tibétaine. On sent que l’autrice a eu à cœur de « bien » raconter, afin de ne pas ajouter d’erreurs au malheur des Tibétains.
Une lecture exigeante, de par les nombreux personnages, narrateurs, époques, mais jamais ennuyeuse ni rébarbative.

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" Ce n’est pas une mince décision, partir, déclara-t-elle d’une voix ferme et familière. Nos foyers sont ici. Nos dieux sont ici, dans nos montagnes et nos rivières, que nous connaissons si bien. Nous sommes liés à cette terre, et elle est liée à nous, de toutes les manières possibles. Mais une chose me paraît désormais claire. Cette destruction ne connaîtra pas de trêve, pas avant des années. Pendant ce temps, les issues ne cesseront de s’amenuiser, jusqu’à ce que seule une poignée de personnes parviennent à franchir la frontière chaque année, comme les dernières gouttes de pluie après un orage. Pour cette raison, ma famille et moi partirons demain soir. Si vous voulez nous accompagner, rassemblez vos affaires immédiatement. Soyez prêts à vous mettre en route quand les nuages masqueront la lune. Les esprits m’ont indiqué le chemin. "

L'armée chinoise envahit le Tibet en 1959 et une année plus tard, Ama, qui communique avec les esprits va guider les siens sur le chemin de l'exil.. Ama, son époux et leurs deux filles, Lhamo et Tenkyi.

Et c'est une histoire familiale que l'auteure nous raconte, des parents en exil aux enfants migrants au Canada. C'est un pays qu'elle nous raconte, ce Tibet connu par bien des aspects mais peut être moins bien connu du point de vue de ces croyances par exemple, comme de la vie dans les camps de réfugiés.

Tsering Yan gzomlama qui vit au Canada, semble être en quête pour toujours connaître davantage l'histoire du passé et du présent.
" Nos histoires sont notre survie " nous confie t-elle dans ses remerciements.

Pour être sincère j'ai eu quelques difficultés à pénétrer le cœur de cette famille, il m'a fallu lire quelques chapitres pour comprendre et vibrer en empathie avec Lhamo, Dolma.....pour verser des larmes de compassion dans les toutes dernières pages.

Un tout premier roman exceptionnel !

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Magnifique. Émouvant. Bouleversant. Un énorme coup de coeur.
Cette chronique sur une famille fuyant le Tibet depuis son invasion par la Chine jusqu'à nos jours m'a conquise.
On y découvre l'âme du Tibet et de son peuple. Tout est transmis aux enfants, cela fait parti des gestes du quotidien.
Je connaissais l'histoire de Tibet à travers un film intitulé « Sept ans au Tibet ». J'y ai découvert la beauté du Tibet et de son peuple, mais aussi la fuite du Dalaï Lama à Dharamsala (Inde), si à l'époque je m'intéressais au bouddhisme, j'en suis venue à me documenter sur ce pays.
Dans Quand notre terre touchait le ciel, Tsering Yangzom Lama propose une histoire romancée particulièrement bien écrite et documentée sur un peuple délaissé par l'opinion mondiale tout comme les arméniens et d'autres peuples dont le génocide est passé à la trappe.
J'ai beaucoup aimé les personnages et leur force de caractère. Les péripéties du Saint Sans Nom, le ku apportent un lien entre Lhamo, Samphel et Dolma apportant une meilleure compréhension de la spiritualité, du mysticisme tibétain. Il laisse aussi entrevoir un énorme traffic ou commerce de reliques.
On y parle aussi de cette communauté qui espère retourner chez elle un jour et quitter les camps.
« Pour l'instant, nous devons partir. Mais nous continuerons à tourner autour de cette terre, dans cette vie et la suivante. C'est notre douleur et notre espoir. » Toute la sagesse d'un peuple et de son chef spirituel qui a mis en pratique ses convictions.
Une histoire romancée, proche de la réalité, qui laisse entrevoir la détresse de ceux qui ne sont pas partis. À lire absolument.
Merci aux éditions Buchet Chastel
#Quandnotreterretouchaitleciel #NetGalleyFrance

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Tibet, 1959. Lhamo et sa soeur Tenkyi ne sont encore que des enfants lorsque leur famille et une partie de la population tibétaine sont contraintes par la Chine à quitter leur pays. Malgré l'aide de la mère des fillettes, oracle reconnue par la communauté, la fuite vers le Népal va amener des centaines de morts, la misère et le déchirement pour toutes ces personnes exilées. Dorénavant, Lhamo va devoir grandir, évoluer dans un camp dans un pays qu'elle ne connaît pas, elle va faire des rencontres, tomber amoureuse, mais ses espoirs d'ailleurs pourraient bien ne pas s'exaucer. En suivant le destin de Lhamo, le lecteur découvre les pratiques et coutumes tibétaines, les croyances et la résilience de ce peuple déchiré. Entre les années 1960 et 2012, ce magnifique roman décrit l'attachement à un pays qu'on n'a pas connu et la force de la transmission.

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