L'Archiviste

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Date de parution 7 oct. 2022 | Archivage 7 mai 2023

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Résumé

K est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine. Le jour, elle veille sur sa mère mourante. La nuit, elle veille sur des œuvres d'art. Lors de l'évacuation, elles ont été entassées dans la bibliothèque dont elle a la charge. Un soir, elle reçoit la visite d'un des envahisseurs, qui lui demande d'aider les vainqueurs à détruire ce qu'il reste de son pays : ses tableaux, ses poèmes et ses chansons. Il lui demande de falsifier les œuvres sur lesquelles elle doit veiller. En échange, sa famille aura la vie sauve. Commence alors un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, dont l'enjeu est l'espoir, espoir d'un peuple à survivre toujours, malgré la barbarie.

Alexandra Koszelyk est née en 1976. Elle enseigne, en collège, le français, le latin et le grec ancien. Son premier roman A crier dans les ruines, a rencontré le succès à sa publication.

K est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine. Le jour, elle veille sur sa mère mourante. La nuit, elle veille sur des œuvres d'art. Lors de l'évacuation, elles ont été entassées...


Ils recommandent !

« L’homme au chapeau va-t-il être dupe des dissimulations de K ? L’archiviste va-t-elle sauver sa vie et celle de sa sœur ? Il faut bien sûr se plonger dans ce livre sidérant de poésie et d’actualité pour le savoir. Mais ce que l’on comprend d’emblée dans ce roman noir, c’est l’incroyable résilience des Ukrainiens, la force de leur attachement à leur terre. Et à leur culture. » Alexandra Schwartzbrod, Libération

« L’homme au chapeau va-t-il être dupe des dissimulations de K ? L’archiviste va-t-elle sauver sa vie et celle de sa sœur ? Il faut bien sûr se plonger dans ce livre sidérant de poésie et d’actualité...


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Alexandra Koszelyk est disponible pour des rencontres et dédicaces. 

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Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782373056556
PRIX 18,00 € (EUR)
PAGES 272

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Odessa, en temps de guerre, de nos jours.
K s'occupe de sa mère mourante, et continue à travailler dans la bibliothèque, seule, puisque la ville a été évacuée. Elle veille sur les œuvres d'art et les livres précieux cachés dans les sous-sols.
Survient un homme menaçant, très bien informé, qui lui impose de modifier les œuvres en menaçant sa famille.
Ces modifications dupliquées par la suite serviront à "instiller le doute". Et l'homme de préciser : "Puisque nous sommes chez nous désormais, il sera facile de placer nos pions au bon endroit. Nous mettrons des professeurs dociles, ils sauront étudier les bonnes œuvres, appuyer sur ce qu'il faut apprendre".

Ainsi chaque jour, K reçoit une enveloppe qui contient la commande de modification. Et chaque jour, avec l'aide des "ombres" de la bibliothèque, elle visite le passé, revit le moment de la création de l’œuvre et, malgré les risques, invente une solution pour en conserver le message à travers le temps.

Alexandra Koszelyk parvient à installer en quelques pages une atmosphère lourde de danger, de menace permanente, qui s'allège rarement tout au long de la lecture. Et dans le même temps ces aller-retour au cœur de la mémoire ukrainienne, dans les objets et les écrits qui font son histoire, sont autant de moments où la vie s'incarne, puissamment, où la force de la résistance jaillit de manière inattendue et joliment créative.
Chaque contournement de la commande de l'envahisseur forme un contrepoint soulagé à la petite musique de mise à terre qui irrigue le roman.

Ce livre est une belle et dure démonstration de ce qu'est la guerre : violence, mort, destruction, annexion. La culture, le patrimoine, souvent négligés si ce n'est comme arguments politiques, en temps de paix, deviennent des enjeux de pouvoir en temps de guerre. Derrière ce qui ressemble à un conte cruel, on retrouve une réalité bien souvent décrite : la destruction du patrimoine, la silenciation des artistes, la manipulation des informations.

Victor Klemperer avec ses Soldat de papier avait décrit en son temps le travail de propagande nazie sur la langue allemande. Avec l'Archiviste, Alexandra Koszelyk apporte sa contribution personnelle, sous forme romanesque, avec grand talent.
"L'esprit humain a ceci d'étrange : il n'aime pas le factice, mais à force d'y vivre, on finit par lui trouver du vrai. Vos semblables ne se souviendront plus de ce qu'ils avaient vu auparavant. A force, ils se rallieront à ce nouvel état, puisqu'il sera le seul, et cesseront de me parler de cette liberté si chère à leurs yeux."

Merci à NetGalley et les éditions Aux Forges de Vulcain pour cette pépite dont je recommande la lecture.

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Quel roman! Ce fut un coup de cœur.
J'ai aimé en apprendre plus sur l'histoire de l'Ukraine ainsi que sur les artistes Ukrainiens. J'ai beaucoup apprécié découvrir des faits historiques. Je me suis énormément attaché a K qui est touchante, courageuse, forte comme sa patrie. La plume de l'auteure est fluide, tranchante et poétique à la fois. Les chapitres sont court. Ce roman fait cruellement écho avec l'actualité. Une grosse pensée pour les Ukrainiens.

Merci Alexandra pour ce roman qui restera gravé dans ma mémoire.

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C'est l'un des romans dont j'avais noté le titre sur ma liste à lire - forcément puisqu'il est question de l'Ukraine - sans avoir pu trouver ni le temps ni l'occasion de le lire : encore une fois Netgalley et la maison d'édition Aux forges de Vulcain ont exaucé mes vœux en le proposant à la lecture. Je n'avais pas non plus pris le temps de m’intéresser à Alexandra Koszelyk avant de lire ce quatrième titre hormis une rencontre zoom via vleel il y a quelques semaines de cela. A priori, ce n'est pas la première fois qu'elle évoque le pays d'origine de sa famille. A crier dans les ruines, son premier roman, qui a reçu toute une flopée de prix, avait quant à lui pris ses marques à Tchernobyl. La guerre en Ukraine semble cette fois avoir stimulé son imagination de romancière, concentrée autour de cette volonté sans faille du dictateur russe de changer et modeler la réalité selon son propre narratif.

Je l'annonce de but en blanc : l'idée qui fut celle de Alexandra Koszelyk, je la trouve totalement géniale. K. notre fameuse archiviste, plongée dans la guerre, comme chaque Ukrainien, réfugiée au creux de ses archives de la bibliothèque, est surprise et contactée par un homme aux allures patibulaires. Celui-ci ne manque pas de l'intimider et de proférer un chantage odieux, en échange de la vie sauve de sa sœur, K. devra modifier les documents historiques de l'Ukraine que celui-ci lui transmet. Ce ne sont pas n'importe quels documents, ce sont un vitrail, des poèmes, des peintures, des photographies, des témoignages des plus grands artistes d'Ukraine. Modifier, effacer, réécrire l'histoire et l'identité de l'Ukraine pour de nouveau la rattacher à cette grande sœur toxique, dominatrice et envahissante, jamais nommée précisément dans le récit.

À chaque visite du fâcheux individu, à chaque œuvre falsifiée, la mémoire et l'histoire, l'identité de l'Ukraine sont encore un peu plus profanées. Si Alexandra n'a pas souhaité s'attarder sur la violence des combats, les pertes, les blessés, les estropiés, les femmes violées, elle a choisi de se concentrer sur la culture ukrainienne, que la Russie, l'Empire ou la fédération, l'Union, s'emploie méthodiquement à annihiler depuis des siècles, à commencer par la langue ukrainienne, et ses villes qui viennent tout juste de retrouver leur identité vernaculaire : Kyiv, Kharkiv, Lviv... C'est ici une excellente occasion de découvrir les symboles forts du pays de ses racines que l'auteur se plaît à commémorer de façon très pittoresque et métaphorique, malgré tout, se refusant à tout prix à nommer l'ennemi voisin qui s'incarne en un sinistre Méphistophélès. De même, l'archiviste ne porte ni nom, ni prénom, tout juste un K. mystérieux - le K de Koszelyk ? - que pourrait porter n'importe qui aussi bien l'auteure que tout autre Ukrainien en charge de la mémoire de son pays.

Il y a cette culture à préserver dans l'antre de l'archiviste K, il y a les combats extérieurs pour défendre le pays et ses habitants, où  sa sœur Mila s'est retrouvée mêlée. Et si Alexandra Koszelyk y fait une brève excursion et ne manque pas de nous mettre un bon coup de semonce sur la tête - l'image de la mère et son bébé reste gravée -, la violence de cette culture victime des coups de griffe mesquins et sournois et répétés de l'homme au chapeau est aussi retentissante. Elle illustre l'inversion accusatoire d'un homme qui prend une prétendue dénazification du pays pour attaquer son autonomie. Elle illustre la méthode employée pour enlever toute aptitude et tout droit à revendiquer une identité propre à cette Ukraine, une méthode d’effacement qui s'applique aux individus. Ce n'est pas tant le dénouement qui me marquera, parce qu'on se l'imagine peu à peu au fur et à mesure de la progression de notre lecture, mais le processus qu'Alexandra Koszelyk a mis sur pièces pour illustrer ces méthodes de déculturation. Sans oublier cette forme de résistance, dont K. l'archiviste fait preuve. Une résistance qui nécessite un sacrifice plein et entier immédiat pour, peut-être, une libération future.

Un récit qui remet à jour les symboles forts de l'Ukraine et les méthodes d'appropriation culturelle que se font fortes d'utiliser les pires dictateurs : s'il fallait le rappeler, le tout dernier épisode de rectification historique, sur la révolution de Maïden, démontre à quel point c'est aussi cette volonté de se rapprocher de l'Europe qui a mis le feu aux poudres d'un pays à l'impérialisme exacerbé. Ce qu'il faut retenir du récit de Alexandra Koszelyk, c'est cette forme impressionnante de résistance, dont font preuve les Ukrainiennes et Ukrainiens depuis le début du conflit, symbolisée par l'action en double de K. menée par un président qui s'est ainsi redonné une vraie forme de légitimité de leader solide et sans faille. Et cet espoir que la mémoire et l'intégrité du pays retrouvent son bien-fondé malgré l'acharnement du voisin à la reléguer aux oubliettes.

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K est archiviste dans une ville à proximité d'Odessa. Les souterrains de sa bibliothèque sont devenus le lieu dans lequel toutes les oeuvres ukrainiennes ont été apportées à l'évacuation du pays au début de la guerre. Peu de temps après, un homme au chapeau lui rend visite et lui donne une mission, qu'elle va accepter malgré elle - la raison en sera donnée dans le récit - : elle doit réécrire l'histoire du pays à travers ses oeuvres d'art, principalement ses oeuvres littéraires, en y gommant toute trace de spécificité, en gros en faisant disparaître l'idée même d'Ukraine. Histoire qui viendra, contre toute attente, lui donner des armes pour résister tant bien que mal à cette terrible mission...

Roman terriblement d'actualité, évidemment, à l'heure où Vladimir Poutine tente d'annihiler l'Ukraine pour lui redonner le statut de satellite russe dans un désir de nouvelle URSS, écrit ici avec une magistrale délicatesse évanescente et une touche de surnaturel par Alexandra Koszelyk, d'origine ukrainienne - et l'on sent, en effet, que le projet romanesque de L'archiviste est profondément personnel.

A travers l'histoire de K, archiviste qui verse dans la résistance passive contre l'ennemi, à défaut de pouvoir faire bien plus - enfin au début -, c'est toute l'histoire de l'Ukraine qui nous est contée, de sa fondation à la révolution de Maidan, dans toute sa résistance face à l'ennemi russe, et de fait c'est aussi l'histoire de tout.e.s celles et ceux qui ont résisté, et qui résisteront encore, pour sauvegarder sa littérature, son art, sa culture, plus généralement son identité qui nous est contée par l'intermédiaire d'une polyphonie narrative fluide, servant à la perfection le propos.

Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman, que j'ai trouvé enchanteur, très émouvant, malgré la gravité du sujet et des circonstances qui en expliquent son intrigue.

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Dans l’Ukraine en guerre, de nos jours.
K. est une jeune archiviste responsable de la bibliothèque municipale. Dès les premiers bombardements, les œuvres d’art des différents musées de la ville ont été abritées dans les sous-sols de la bibliothèque.
Un jour, K. reçoit la visite de l’Homme au Chapeau, à la solde de l’ennemi, qui lui ordonne de falsifier les œuvres d’art entreposées dans les caves, pour en expurger toute trace de culture ukrainienne. Achever d’anéantir un peuple en annihilant ce qui fait son identité…
Tout doit y passer : hymne national, poèmes, romans, tableaux, sculptures,… K. est atterrée, mais l’Homme au Chapeau s’est assuré de sa « collaboration » en exerçant sur elle un chantage abominable.
Mais K. va trouver le moyen de résister, en intégrant dans les œuvres qu’elle doit « retoucher » d’infimes indices de cette falsification, destinés aux générations futures.
« L’archiviste » est un conte tragique qui permet au lecteur de découvrir la culture et l’histoire ukrainiennes, par le biais des rêveries de K. qui l’emmènent au cœur même des œuvres qu’elle doit modifier et du processus de leur création, et qui lui font vivre de l’intérieur les événements plus contemporains de Tchernobyl, de la Révolution Orange et de Maïdan.
Un roman onirique et touchant, un livre de résistance et un émouvant hommage à l’Ukraine.

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Pendant la guerre actuelle qui secoue l'Ukraine, l'administration russe demande à une archiviste qui gère les collections artistiques et culturelles de l'Ukraine, K, de falsifier bon nombre d'œuvres majeures de son pays afin de refaire l'Histoire et de montrer la soumission de l'Ukraine à l'occupant russe.
Un mystérieux homme au chapeau lui force la main et lui impose un contrat : la modification des œuvres contre la vie de sa soeur jumelle.
Grâce à des sauts dans le temps, l'autrice nous fait découvrir la richesse de la culture ukrainienne. Les artistes en question sont multiples : Gogol, Primatchenko, Chevtchenko, etc.
Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce merveilleux roman et compte découvrir encore plus cette autrice par la lecture d'un de ses autres romans, « À crier dans les ruines », narrant l'amour de deux adolescents pendant la catastrophe de Tchernobyl.

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K est archiviste. Au coeur de la guerre en Ukraine elle veille le jour sur sa mère qui peu à peu s'éteint et la nuit sur les œuvres d'art sauvées in extremis des bombardements russes et entreposées dans la bibliothèque dont elle a la charge.
Mais un soir, un des envahisseurs se présente, avec une demande très particulière, mettant en péril son laborieux travail de sauvetage en appuyant sa demande d'un odieux chantage sur la famille de K.
Le début d'un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, qui interroge sur la place de l'art au coeur de l'horreur.

Dans ce très beau roman, Alexandra Koszelyk nous plonge dans ce terrible conflit et nous rappelle combien l'art sert l'histoire.
En l'obligeant à réécrire les poèmes, repeindre les tableaux, falsifier les documents, l'oppresseur veut réinitialiser l'histoire de ce pays et à son niveau K représente la résistance de tout un peuple.
L'examen de chaque œuvre est aussi un moyen de redécouvrir ce pays, ses fondations, sa culture
Chaque œuvre examinée par K permet à l'auteure de nous faire redécouvrir les fondations de la culture ukrainienne.
La forme peut dérouter le lecteur mais son fond est un hommage émouvant à la nation ukrainienne.

Un texte fort et émouvant, bouleversant dans le contexte actuel.

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J'ai adoré cette lecture !!
L'archiviste m'a de suite séduite et je ne l'ai pas lâché avant de l'avoir fini.
Dans ce contexte dramatique, l'amour de notre personnage principal pour l'histoire des arts est sans failles et j'ai beaucoup aimé la façon dont son histoire personnelle se mêlait à celle des œuvres qu'elle protège.
Le livre est relativement court et captivant jusqu'au bout, j'ai vraiment aimé découvrir cette autrice en plus de cette histoire :)

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Livre très intéressant et prenant. Quelque chapitres un peu long mais excepté ça, c’est un bon roman que je saurais recommander en librairie

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Après avoir adoré A crier dans les ruines et loupé la parution de son autre roman, je n'avais pas envie de passer à côté de ce roman. En plus la thématique de la conservation des œuvres d'art en temps de guerre, en tant que bibliothécaire m'intéressait fortement. Ce roman est donc un vrai cri du cœur, un très bel hommage de l'auteur pour le peuple et la culture ukrainiens. J'ai beaucoup aimé découvrir des œuvres et événements incontournables de l'histoire ukrainienne. L'écriture est magnifique, la narration, entourée de ces ombres est vraiment parfaite.
Seulement je pense ne pas être suffisamment érudite sur le sujet pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.
Très beau roman que je conseille cependant !

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✍️J'ai retrouvé sa plume si douce et poétique qui m'a emmenée à la découverte de l'Ukraine et de son histoire, de ses traditions, de ses coutumes. Le tout au travers de ses artistes, de son folklore et sans jamais aucune lourdeur. Au contraire avec une bonne dose de suspense, d'actualité bien sûr, et même de surnaturel !

✍️K dans ce livre se retrouve en proie à un lourd dilemme : renier sa patrie où sauver sa famille. Si tant est que l'un permette vraiment l'autre. Mais ne doit-elle pas au moins le tenter ? Trouvera-t-elle un moyen de sauvegarder l'essence de son pays qui lui est si cher, qui a fait d'elle ce qu'elle est ? Parviendra-t-elle à trouver un moyen pour que les générations futures aient accès à leurs racines, à leur patrimoine ?

✍️L'autrice nous permet ici, au travers d’un roman tout en finesse de découvrir l’essentiel d’une culture qu'elle ne veut pas voir disparaitre avec cette guerre. Cela m'a amené à me demander qu'est-ce que j'aimerai réellement partager, conserver de mon pays en matière d'art, de patriotisme, de traditions si jamais tout risquait de disparaitre, d'être bafoué ?
C'est un vaste sujet, une question difficile. Et quand on se la pose on se rend compte de l'ampleur du travail qu'a fourni l'autrice pour ce magnifique livre !

✍️En plus d'une histoire captivante, avec du suspense, des sentiments, des liens familiaux forts, on s'instruit de page en page et on n'en ressort pas indemne. L’autrice a trouvé une solution ingénieuse d’intéresser un lecteur à l’histoire et au Patrimoine d’un pays qu’il ne connait pas, et même de finir par s’y attacher lui-même.

✍️Les dernières pages sont particulièrement fortes et émouvantes. D'autant plus que le livre se déroule dans le présent d'une guerre qui n'est pas encore terminée... ☹️

Je vous incite à livre ce livre, à découvrir Alexandra KOSZELYK si vous ne l’avez jamais lu, à éveiller votre curiosité, à partager le patrimoine de ce pays actuellement en souffrance mais aussi à ressentir au travers de votre lecture la peur, l’inquiétude, la colère, la tristesse, l’abandon parfois, la douleur que vous éprouveriez si votre pays était en guerre, si vous perdiez vos proches, où craindriez de les perdre…

A mon avis par ce livre c'est un peu Alexandra KOSZELYK, elle-même qui se fait l'archiviste de ce pays qui lui est cher.

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"L'Archiviste" est à la fois un roman historique poignant et un conte tragique d'Alexandra Koszelyk qui permet au lecteur de découvrir la culture, le patrimoine et l'Histoire ukrainienne avec habileté, en mêlant réalisme et onirisme. Je remercie chaleureusement les éditions @auxforgesdevulcain de m'avoir permis de découvrir cette fable cruelle qui ne peut laisser personne indifférent.

La scène se passe de nos jours dans l'Ukraine en guerre. Le personnage principal est une archiviste responsable de la bibliothèque municipale. Son nom est K., comme Kafka ou Koszelyk, et sa mission est de protéger les oeuvres d'art des différents musées de la ville lors des bombardements.

Mais, quand K. reçoit la visite de l'Homme au chapeau, émissaire de l'envahisseur, sa tâche va devenir toute autre : ordre lui est donné de falsifier les oeuvres d'art pour anéantir toute l'identité ukrainienne... Comment K. parviendra-t-elle à résister ?

Ce qui m'a beaucoup plu, c'est de découvrir la culture et l'Histoire ukrainienne par le biais des rêveries ou "pensées magiques" de K. qui nous emmènent au coeur de la création des oeuvres d'art ou des événements tragiques comme Tchernobyl, la Révolution Orange ou Maidan. Cette structure narrative sous forme de patchwork alterne entre récit, histoire contemporaine et souvenirs de manière très originale. L'intrigue est un hommage poignant à la nation Ukrainienne qui ne peut laisser indifférent dans le contexte actuel.

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« La nuit était tombée sur l'Ukraine »
Un roman en immersion, dans une actualité troublante, pendant la guerre en Ukraine et pourtant un livre qui est beau qui ne parle pas que de ça.
K est une femme, elle s'occupe de sa mère malade le jour, et la nuit, travaille à la bibliothèque en tant qu'archiviste, dans une abbatiale, gardienne de toutes les oeuvres de son peuple : « La bibliothèque tenue par K s’élevait sur de gigantesques sous-sols. C’était un lieu babylonien »
Un homme au chapeau, un homme sans nom, incarnation du mal, demande à K de réécrire l'histoire du pays, de modifier les oeuvres majeures symboles de l'Ukraine, en échange il délivrera sa soeur jumelle Mila, reporter-photographe.
K reçoit régulièrement une enveloppe lui indiquant l'oeuvre à retoucher. Et c'est alors que, dans une sorte de rêverie, des ombres du passé s'emparent d'elle et elle revit les scènes du passé, comme si on y était. Elle ressent les oeuvres. Et il se passe des choses… des idées lui viennent. Comment va-t-elle prendre son destin en main ?
Un roman riche qui m’a fait découvrir la culture ukrainienne, on traverse plusieurs époques, des dates charnières de l’histoire de ce pays Tchernobyl et l’Holodomor. Oui je connaissais l’écrivain Gogol et l’artiste Sonia Delaunay, mais pas le poète Taras Chevtchenko, ni Pavlo Tchoubynky, auteur de l’hymne national ukrainien, ni l’artiste peintre Maria Primatchenko, Isaac Babel, Lessia Oukrainka… j’en ai appris tellement sans que ce soit une leçon.
Un livre d'une richesse incroyable que ce soit au niveau écriture que culturellement, un livre à archiver, et à garder. Il y aurait tant à dire, alors autant le lire…
K comme un hommage à Kafka ? K comme Koszelyk ? Le personnage de K est féminin, ce qui laisse penser à une identification de l'auteure.

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Dans ce roman à la couverture bleue et jaune, Alexandra évoque l’Ukraine, le pays de ses ancêtres, malmené par la guerre. Son personnage principal est une jeune femme, K., archiviste. Souvent seule, veillant tard, passionnée par son travail, elle a pour tâche de protéger des œuvres d’art mises à l’abri. Le reste de son temps, elle le passe auprès de sa mère, dont la santé semble se dégrader, après sa dernière attaque cérébrale. Etant sans nouvelles de sa sœur jumelle Mila, K. a décidé de mentir, pour ne pas perdre espoir et préserver sa mère. Un jour, elle reçoit à la bibliothèque la visite de l’homme au chapeau, un personnage énigmatique, mais qui est sans conteste du côté de l’ennemi. Il lui demande de falsifier des documents ukrainiens importants, fondateurs, afin de tenter de modifier l’Histoire et la perception future de cette guerre. Pour arriver à ses fins, il utilise le chantage. Mila serait entre leurs mains. D’abord atterrée par ce qui lui est demandé de faire, K. découvre en elle des ressources dont elle n’imaginait pas l’existence… Même si le roman d’Alexandra Koszelyk se confronte, bien sûr, à la barbarie d’un pays envahi et traumatisé, il nous entraîne aussi dans ce qui fait sa beauté. En effet, les falsifications dont K. se charge nous permettent à chaque fois de découvrir un artiste, de voyager quelques temps avec lui dans sa poésie, ses rêves et sa vérité. Les fantômes de l’Ukraine veillent. Et j’ai vraiment adoré être ainsi emportée dans une atmosphère mêlant fantastique, démarche artistique et rêveries, et qui a littéralement fait battre mon coeur un peu plus vite. Ce livre est vraiment très beau, d’une grande force poétique, et rend hommage au courage plein d’espoir des ukrainiens.

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Dans l'Ukraine actuellement en guerre, K. est une jeune archiviste qui dirige la bibliothèque municipale. Dès les premiers bombardements, les œuvres d'art des différents musées de la ville ont été transportées dans les sous-sols de la bibliothèque pour les protéger. Un jour, l'Homme au Chapeau, qui travaille pour l'ennemi, rend visite à K. et lui ordonne de falsifier les œuvres d'art stockées dans les caves en supprimant toute trace de culture ukrainienne. L'Homme au Chapeau la fait chanter pour obtenir sa « collaboration ».

« L'archiviste », est un conte tragique qui transporte le lecteur dans l'univers de la culture et de l'histoire ukrainienne grâce aux rêveries de K. Elle est plongée au cœur même des œuvres qu'elle doit modifier et dans le processus de leur création. Elle vit également les événements contemporains de Tchernobyl, de la Révolution Orange et de Maïdan.

Un émouvant hommage à l'Ukraine. Très belle lecture.

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Un roman très fort dans lequel on sent tout l'amour de l'auteure pour ce pays à l'histoire et à la culture très riches. K est un personnage intéressant, mais c'est "l'homme au chapeau" que j'ai trouvé le plus intriguant. Qui est-il ? Ses raisons sont claires, et c'est glaçant de vérité. Au final, je ne peux m'empêcher de me demander : quelle Histoire est réelle, et quelles œuvres sont authentiques ?
Une très bonne lecture, originale.

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Mais quel livre !

Alexandra Koszelyk livre un hommage vibrant à la culture ukrainienne.
Une véritable réussite !

Le sujet n'était pas si simple à traiter dans un roman : faire connaître (et aimer ?) la culture ukrainienne, à des personnes qui potentiellement n'y connaissent rien (ce qui était mon cas).
Mais l'autrice a su me surprendre en y mêlant un brin de fantastique, du suspens, et une histoire familiale empreinte de tendresse.

K est l'Archiviste, une jeune responsable de la bibliothèque municipale. L'Ukraine est en guerre. Dès les premiers bombardements, les œuvres d'art des différents musées de la ville ont été mises à l'abri dans le sous-sol de la bibliothèque.
Un jour, K reçoit la visite de l'Homme au Chapeau, qui lui ordonne de falsifier les œuvres d'art, dont elle est la gardienne. Tout ça pour écraser un peu plus les Ukrainiens, pour que leur culture ne soit plus.
Afin de l'obliger à se soumettre à cette tâche qui lui crève le cœur, cet homme lui fait un horrible chantage.
C'est ainsi qu'elle s'attelle, bien malgré elle, à détruire sa culture par petits bouts. Mais des ombres, protectrices de ces œuvres, planent autour de l'Archiviste. Il semble qu'elles lui permette de plonger littéralement dans l'histoire créatrice de chacune d'entre elles. Que ce soit la création de l'hymne national, l'écriture de poèmes, de romans, la création de tableaux, ou des événements historiques douloureux de son pays, elle revit chaque moment.

Combien de temps K se soumettra ? Comment pourra-t-elle vivre en effectuant cela ? Qu'adviendra-t-elle à la fin ?

Je ne connaissais pas la plume d'Alexandra Koszelyk ; elle m'a embarquée tout de suite, elle m'a immédiatement charmée.
Et puis, il faut bien dire que cette histoire est savamment orchestrée et fort instructive.
Je ne peux que vous la recommander si vous avez un tant soit peu de curiosité sur ce pays en proie à la guerre en ce moment-même.

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Le troisième roman d’Alexandra Koszelyk, L’archiviste, aborde très justement la manière d’effacer un peuple en détruisant sa culture, son histoire, son essence avec autant de réalisme que des armes !

La sœur de k, Milla, photographe de presse, est détenue par la bande de l’Homme au chapeau, représentant du pays agresseur, qui exerce un chantage artistique. Ainsi, il impose à k, archiviste de son métier, de détruire petit à petit toute la culture de l’Ukraine afin d’éradiquer son peuple, sa civilisation, son histoire. Ainsi, sa sœur sera libérée.

« Il ne s’agit pas de tout changer, vous l’aurez compris, mais seulement certaines parties, détourner quelques vers, mettre un mot à la place d’un autre, gommer un personnage sur un tableau, remplacer un chef d’État sur une photographie, détourner un objet folklorique de son usage premier. Vous voyez bien, ce n’est pas grand-chose ! Il ne s’agit même pas de destruction mais de réorganisation, voire de création ! De devenir l’autrice de cette nouveauté !»

Bien sûr, K trouve une manière créative de se soumettre au chantage tout en préservant les richesses de son pays. Néanmoins, le roman étant si proche de la réalité actuelle, je n’ai pu m’y plonger avec détachement et légèreté.

Alexandra Koszelyk a répondu à sa manière à l’invasion de son pays d’origine en se donnant pour mission d’expliquer ce qui fonde l’histoire et la culture de son pays. Du coup, force est de constater notre ignorance !

Taras Chevtchenko, poète qui a aidé au réveil de la nation ukrainienne au XIXè siècle côtoie Gogol. Alla Horska, artiste peintre, première représentante du mouvement underground des années 60, était elle-même archiviste ! Alexandra Exter, amie de Sonia Delaunay dont k a la consigne de falsifier une de ses œuvres, a illustré les albums du Père Castor. Etc.

Une très belle manière d’appréhender la culture d’un pays découvert par les chars et les obus qui tentent de le détruire, ainsi que sa culture que la propagande russe tente de dénaturer pour mieux la museler. Alexandra Koszelyk et son Archiviste sont à découvrir, comme un soutien, certes muet, à ce peuple si courageux !

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Une auteure que je voulais découvrir et dont j'ai démarré ce livre avec appréhension. D'abord parce que je ne suis pas trop livre sur l'art et ensuite parce que le sujet ukrainien me faisait un peu peur... Nous suivons K, une jeune archiviste qui a choisi de ne pas fuir malgré l'invasion russe et qui s'occupe de sa mère. Cette dernière suite à une maladie, ignore tout de l'actualité qui règne dehors. Alors que K continue sa vie comme si de rien était, tout en cachant dans le sous sol des archives des œuvres d'arts inestimables que le Musée lui a confié pour éviter leur destruction, un agent ennemi la fait chanter. Il lui propose un compromis simple : la vie de sa famille contre non pas la destruction mais la falsification de certaines œuvres pour effacer définitivement les élans d'indépendances du pays dans son histoire et glorifier l'ascendant qu'à l'envahisseur sur ce pays...Quelque chose d'encore plus pernicieux que de détruite les œuvres et qui pourtant est monnaie courante dans chaque pays envahi par un autre.
Dans un éternel dilemme, K se replonge dans chaque œuvre, transportée par d'étranges fantômes lors de la création de cette dernière ou bien dans le passé de son peuple qui a inspiré l'artiste. Une immersion qui m'a émue dans la culture ukrainienne mais qui m'a aussi donné très envie de me pencher plus largement sur le poids de la culture dans l'histoire de nombreux pays. Subtilement, l'auteure nous met face au devoir de mémoires et comment ce dernier est détourné lors de guerres pour réécrire l'histoire des vaincus. Pourtant, l'art, éternel insolent ne plie jamais. Ce roman nous le démontre et nous donne également envie de découvrir les auteurs et œuvres qui ont fait l'histoire de ce peuple. Un peuple dont l'histoire se répète inlassablement et qui pourtant ne se laisse pas faire. Défendre sa liberté, sa vie pour que jamais les même tourments du passé ne se répètent. Un livre brulant d'actualité, qui questionne et surtout donne une parole universelle qui va au-delà des origines de l'auteure selon moi. Une pépite.

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J'ai découvert ce roman au salon du livre de la Saussaye, où j'ai également rencontré l'autrice qui est vraiment adorable.

Ce roman traite de la guerre en Ukraine et étant impliquée (famille slave), la lecture de ce roman m'a bouleversé. L'autrice dépeint avec brillance et poésie une atmosphère lourde et incertaine. On suit une archiviste qui, suite à la rencontre d'un envahisseur russe, doit détruire des œuvres d'arts symbolique pour l'Ukraine. Pour chaque œuvre, on revient sur la vie de l'artiste et le contexte dans lequel elle a été crée. Ce changement de temporalité était vraiment intéressant. Cependant, l'archiviste ne va pas vraiment se laisser faire et va tenter de mener une rébellion pacifique en cachant certains détails/indices sur la véritable histoire de l'Ukraine en remaniant les œuvres.

La fin est particulièrement triste mais je pense était nécessaire car elle reflète malheureusement l'actualité.. Un très beau texte que je recommande !

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Appréciez-vous l'art sous une ou plusieurs des formes multiples que ce terme peut désigner : musique, danse, littérature, peinture, sculpture … ?
Abominez-vous la dictature, surtout quand celle-ci non contente de s'exercer à l'intérieur d'un pays cherche à s'imposer par la force aux pays voisins et déclenche des guerres, et non une « opération militaire spéciale » ?
Alors ce livre est pour vous.

K. est archiviste. Les œuvres d'art de sa ville, maintenant aux mains des assaillants, ont été entassées dans la bibliothèque où elle travaille. Et elle se délecte de les contempler, jouissant de la richesse culturelle de son peuple. Mais l'envahisseur ne se contentera pas de détruire le pays physiquement, Il exige la réécriture de l'histoire de l'Ukraine, par la falsification des œuvres d'art originelles. C'est K. formée par sa mère à de nombreuses formes d'art qui est en charge de ce travail. Elle obéit ou sa sœur aux mains de l'ennemi est assassinée.

Et l'on parcourt ainsi avec K une partie de l'histoire de l'Ukraine, aux cotés des nombreux artistes qui y ont vécu, en ont été chassés, y ont été enfermés. A chaque demande de falsification, l'archiviste revit un épisode de la vie de l'artiste dont elle doit modifier l’œuvre. Ce qui permet de constater que ce pays a vécu à de nombreuses reprises des heures sombres, et que son envahisseur actuel n'en est pas à son coup d'essai. C'est une façon originale de balayer la richesse culturelle de ce pays et pour moi de la découvrir, et si je ne dois retenir qu'une chose de cette lecture c'est ce poème magnifique :
« L'espérance
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine,
Revoir une fois ma terre lointaine,
Contempler encore le Dniepr si bleu
- Y vivre ou mourir importe bien peu -,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes...
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée.

Loutsk 1880
Lessia Oukraïnka »

On redécouvre aussi avec elle des moments forts de l'histoire ukrainienne, tel l'Holomodor qui a vu plus de 5 millions de personnes mourir de faim sous Staline ou bien sûr Tchernobyl. Et là aussi, la version expurgée doit dédouaner la Russie de toute responsabilité.

Une analyse très intéressante est aussi faite sur l'importance de la langue, qui a été plusieurs fois interdite. Dans le début de ce roman, K. voit les soldats démonter les panneaux de signalisation. Ceux en Ukrainien seront remplacés par des russes. Mais cette langue reste celle du cœur.
« Il n'y avait qu'à voir comment une culture bafouée dormait en chacun des êtres, attendant d'être délivrée de son supplice et libre au grand jour. Dans chaque foyer, alors que la langue ukrainienne avait été interdite, on s'échangeait des histoires de cosaques, on riait en ukrainien, on rêvait en ukrainien. L'autre langue était celle de l'administration, l'officielle. On gardait l'officieuse pour les échanges importants, nos joies, l'intime. On faisait l'amour en ukrainien. Quand une langue permet à deux êtres de s'aimer, toutes celles qui n'ont pas reçu ce rôle peuvent s'en aller un jour. »

Mais cette femme va se montrer plus intelligente que l'homme qui exige ces mutilations, et introduira dans chaque œuvre falsifiée des indices permettant de comprendre les changements effectués.

L'histoire d'un peuple est ce qui lui donne son identité, et ce livre nous le rappelle magnifiquement.
Merci à NetGalley et aux éditions Les forges de Vulcain pour ce partage #LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance

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Ce texte, entre le roman et la fable, est très plaisant à lire.
Rythmé et érudit, il interpelle le lecteur et permet de (re)découvrir l'histoire de l'Ukraine.
A lire sans aucun doute!

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Dans une ville d’Ukraine détruite par les troupes russes au tout début de la guerre, nous faisons la connaissance de K qui a dû rester sur place, sa mère étant gravement malade, tandis que sa sœur, journaliste est quelque part sur les lieux de combats. Elle est archiviste dans une bibliothèque dans les caves de laquelle ont été mis à l’abri des objets d’art, des tableaux et chefs-d’œuvre en tout genre.

Un jour surgit devant elle celui qu’elle appellera « l’homme au chapeau », Russe, gradé, qui lui demande de modifier certains évènements historiques, œuvres diverses : tableaux, vitraux… pour les rendre « conforme » à l’histoire révisée à la mode soviétique, moyennant quoi elle aura des nouvelles de sœur actuellement entre leurs mains (il n’est pas à un mensonge près !)

Pour commencer, il s’agit, ni plus ni moins que modifier les paroles de l’hymne national ukrainien en faisant l’apologie du grand-frère russe : « Il n’y aura plus qu’une vérité, celle que vous allez créer, grâce à vos connaissances et vos compétences artistiques ».

Comme à l’époque de Staline, on va modifier les photographies pour que certaines personnes n’y figurent plus, d’apporter un nouvel éclairage sur la grande famine (Holodomor), Tchernobyl et les évènements de la place Maïdan !!!!

L’auteure nous propose ainsi une alternance passé-présent dans le récit ainsi que des rencontres extraordinaires avec des artiste connus ou non : on croise Gogol, son séjour en France, « Les âmes mortes » ou Taras Boulba, Marko Vovcok née Mariya Vilinska femme de lettres ukrainienne traductrice (elle a traduit notamment les romans de Jules Verne), à qui l’on doit notamment « Maroussia », ou encore Sonia Delaunay.

On croise aussi des poètes comme Taras Chevtchneko ou Lessia Oukraïnka, des peintres Maria Primatchenko ou Vladimir Tatline ou encore un cinéaste Alexandre Dvojenko et tant d’autres… (j’espère avoir orthographié correctement tous les noms)

Alexandra Kozlelyk, à travers ce récit évoque le courage et la résilience du peuple ukrainien qui force l’admiration depuis le début de cette guerre immonde, initiée par un avatar de Staline. Elle montre également comment on falsifie des œuvres pour modifier l’Histoire et faire un récit adapté à la négation d’un peuple, ce qui résonne particulièrement quand on voit grandir le révisionnisme, et son cortège de nationalismes.

Enfin, Alexandra Kozlelyk m’a permis de me rendre compte que je connais peu la culture ukrainienne, les auteurs très souvent rangés sous la bannière russe, la manière dont la langue a été « interdite » puisque tout l’administratif se faisait en russe, alors que comme elle le dit si bien, l’ukrainien était la langue intime.

La couverture illustre le propos de fort belle manière.

J’ai beaucoup aimé ce livre, dans lequel je reviens de temps en temps (ne serait-ce que pour mémoriser les noms des artistes) et pour réaliser une chronique à la hauteur. J’ai retrouvé un écrivain que j’aime beaucoup : Nicolas Gogol, (les personnes qui suivent mon blog peuvent en attester !) et j’ai chevauché avec plaisir avec les Cosaques…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Aux Forges de Vulcain qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure qui a déjà plusieurs titres à son actif.

#LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance

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Le troisième roman d'Alexandra Koszelyk est empreint de l'actualité entre la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
K est une jeune archiviste, chargé de la bibliothèque municipale. Au début de l'invasion, les œuvres d'art sont stockés au sous sol de celle-ci.
L'homme au chapeau lui demande de falsifié ces œuvres d'art et de supprimer toutes traces de l'histoire de l'Ukraine. Toutes les œuvres doivent être modifiés, supprimant chaque trace de leur origine; Hymne national, poème, tableau rien n'est oublié mais K arrive subtilement à laisser son empreinte et à continuer la lutte. Une résistance discrète mais bien présenté toujours dans la crainte de retrouver sa sœur disparue.

On découvre un pan de l'histoire ukrainienne grâce aux anecdotes et souvenirs de K. C'est un excellent roman qui retrace la guerre sous toutes ces facettes et mais en avant la culture, ces revendications.
Un livre d'actualité plein d'onirisme.

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Ce roman est de ceux qui vous bouleversent, vous empêchent de dormir car cela remue beaucoup de choses en nous. Il rappelle l'importance de la culture populaire d'un pays, ses mythes, ses personnages de légende, ses artistes, tout ce qui définit un pays au-delà de ses simples frontières, de sa politique ou de son économie.
J'ai hésité à le lire car il aborde un sujet d'actualité, ce qui n'est pas mon genre de lecture à la base, mais il y avait une part de fantastique qui me tentait, et je n'ai pas regretté un seul instant ma lecture. Il rappelle que la résistance peut prendre de multiples visages.
Nous sommes en Ukraine dans un proche avenir et l'Envahisseur (dont on ne citera jamais le nom) a gagné. K. est archiviste. Avec d'autres, ils ont commencé à mettre à l'abri toutes les œuvres d'art. Mais aujourd'hui K. est seule. Jusqu'au jour où un mystérieux homme au chapeau noir lui demande de falsifier les œuvres culturelles ukrainiennes, par exemple, changer des paroles de l'hymne national. Tout ceci est très insidieux et vise à mettre à bas ce qu'il reste de l'Ukraine. Sa famille étant menacée de mort, K. va-t-elle devoir céder ?
C'est là que le fantastique prend toute sa place en nous entraînant dans le passé de l'Ukraine et de ses grandes figures. J'ai appris beaucoup de choses sur l'Ukraine et son histoire, et c'était passionnant.
La tension entre l'espoir du peuple de survivre malgré les horreurs de la guerre et les choix difficiles auxquels K est confrontée crée une toile narrative captivante. Le roman explore la résilience humaine face à l'adversité et les dilemmes moraux complexes auxquels les individus peuvent être confrontés dans des moments de conflit et de chaos.
Roman coup de poing, "L'archiviste" nous fait connaître l'histoire de l'Ukraine, on a vraiment l'impression d'être auprès de ceux qui l'ont construite et ont fait son histoire, on comprend que la résistance peut revêtir de multiples visages et, surtout, quelle ode à la culture d'un pays. Tout simplement nécessaire, bouleversant et magnifique.

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Ce roman est une réelle surprise car je ne m’attendais pas à autant apprécier. C’est une ode à la culture ukrainienne et qui dessine un autre portrait du pays en ne se limitant pas à sa politique actuelle, à son économie et à ses frontières. C’était un récit dense du point de vue des apprentissages car je connaissais très peu d’éléments de la culture Ukrainienne. Ce qui m’a parfois coupé de l’instant présent mais ce n’était pas dramatique pour ma part. Ensuite, j’ai énormément apprécié la dimension fantastique qui confère au récit une vivacité non négligeable, elle nous rend autre chose que spectateur des horreurs. De plus, il y a une grande pudeur dans la plume de l’autrice qui rend le récit d’autant plus difficile à lire. Elle est également poétique, fluide et abordable. Ainsi, j’ai été émue par de nombreux passages dont la conclusion qui nous révèle le début du roman sous un autre prisme. C’est un retournement de situation auquel je ne m’attendais pas. Enfin les thèmes évoqués sont salvateurs et ô combien importants : la guerre, la culture et l’identité d’un peuple ne font qu’un.

Par contre, je suis restée assez à distance de K mais elle n’est pas le point d’orgue du récit : c’est un paradigme intéressant et qui change de ce que l’on peut voir habituellement en littérature. J’avoue que cela m’a déboussolé au début mais c’était au final le seul choix possible. Enfin, j’aurais aimé avoir plus de pages et de temps avant que la résolution ne s’annonce : c’est toujours la critique majeure que j’ai à faire face à ces romans courts.

En conclusion, un excellent one-shot qui s’inscrit dans notre époque avec brio.

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Dans ce roman nous suivons l’histoire de K. Jeune archiviste ukrainienne qui se retrouve avec tout le contenu culturelle de la ville dans ses archives quand le guette éclate.
L’ennemi a appris des derniers combats. Il ne veut pas supprimer l’histoire ukrainienne mais la réécrire pour que les ukrainien oublient leur liberté, leur émancipation, leur distinction d’avec la Russie, leur culture, leur savoir, leur art et leur unité patriotique.
C’est beau, c’est magique et en même temps tragique.
Toute l’œuvre d’Alexandra Koszelyk peut être utilisée en fr et en HLP.

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Voici mon retour de lecture sur L'Archiviste d'Alexandra Koszelyk.
K. est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine.
Le jour, elle veille sur sa mère mourante.
La nuit, elle veille sur les œuvres d'art que, lors de l'évacuation, on a entassées dans la bibliothèque dont elle a la charge.
Un soir, elle reçoit la visite d'un des envahisseurs, qui lui demande d'aider les vainqueurs à détruire ce qu'il reste de son pays : ses romans, ses poèmes et ses chansons.
Il lui demande de falsifier les œuvres sur lesquelles elle doit veiller. En échange, sa famille aura la vie sauve.
Commence alors un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, dont l'enjeu est l'espoir, espoir d'un peuple à survivre toujours, malgré la barbarie.
L'archiviste est un très bon roman qui m'a fait découvrir la culture ukrainienne, que je connais mal voir, pas du tout !
K est une archiviste travaillait dans une bibliothèque dont les caves servent de refuge aux œuvres d'art. Celles ci ont été évacuées lors d'une opération spéciale en février 2022.
K s'occupe de sa mère la nuit et de ses œuvres la journée.
Mais.. un jour.. on lui demande de falsifier les œuvres si elle et sa famille veulent garder la vie sauve !
Commence alors un drôle de jeu entre K et celui qui la menace..
Nous avons là un roman poignant avec des personnages forts, intrigants, qui luttent pour leur vie.
Nous sommes de nos jours, pendant la guerre en Ukraine, et c'est poignant.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, la façon de l'autrice de nous faire découvrir la culture ukrainienne.
Les sauts entre le présent et le passé ne m'ont perdus.
En fait, c'est simple, tout m'a plu dans ce roman, tout simplement :)
Je vous invite vraiment à découvrir L'archiviste, que je note cinq étoiles.

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Un texte d'une cruelle actualité mais qui est un bel hommage à l'histoire et à la culture ukrainienne.
J'avais déjà lu et apprécié un texte de cette auteure, "à crier dans les ruines" m'avait ému et touché.
Celui ci est aussi réussi et il est d'une cruelle actualité. (de plus avec les derniers événements de la guerre entre la Russie et l'Ukraine). L'auteure dit qu'elle a écrit ce texte dans l'urgence et elle a réussi un beau texte sur l'histoire et la culture ukrainienne.
Ce texte est une plongée dans la culture et l'histoire de l'Ukraine.
Mais quel texte, avec un hommage à Kafka : est-ce un hasard que l'héroïne du texte se prénomme K et qu'il y a un mystérieux "homme au chapeau". Que notre archiviste doit falsifier les archives qui viennent d'être enfouies pour être protégées, lors de l'invasion de l'Ukraine. K veille sur les archives, qui ont donc été cachées mais ce mystérieux homme au chapeau, va l'obliger, par un chantage personnel, à modifier les archives, à falsifier les manuscrits, héritiers de l'histoire de l'Ukraine.
L'auteure va alors nous raconter l'histoire, la culture de l'Ukraine à travers la falsification du manuscrit de l’hymne national créé par Mukhailo Verbytskyes, de textes de Gogol, des vers des poètes, Taras Chevchenko ou de Lessia Oukraïnka mais aussi dans des tableaux (effacer les bandouras, un instrument de musique traditionnel, les coutumes des cosaques, les costumes folkloriques..) L'auteure nous parle alors des vitraux d'Alla Horska, les peintures naïves de Maria Primatchenko et les œuvres de Sonia Delaunay.
Mais ce n'est pas un catalogue, car l'écriture de l'auteure nous entraîne dans les questionnements, les souvenirs de K et dans ses rêves, songes (des fantômes qui viennent lui raconter leur vie, leurs œuvres).
L'auteure nous parle de la mémoire d'un pays, d'une nation, à travers la partition originelle de l'hymne, les travaux préparatoires de vitraux.. Cette mémoire d'un pays peut être donc des "grandes œuvres" mais aussi des symboles plus populaires (des motanka, les poupées folkloriques en chiffons, des bandouras, un instrument de musique...).
Et il faut aussi effacer certains événements et ne plus parler ou autrement, que ce soit l'holodomor, la grande famine, qui a été un réel génocide de 5 millions d'êtres ou les particules invisibles de Tchornobyl.
Il y a de belles pages aussi sur la relation de K avec sa mère et des souvenirs d'enfance resurgissent, des contes racontés, des ateliers de vitraux, des écoutes de musiques.
Un texte très réussi et qui est malheureusement d'une cruelle actualité. Et j'ai aimé découvrir des artistes, des écrivains, des peintres.
Un bel hommage à la mémoire, à la culture et qu'il faut rester vigilant face à l'histoire et surtout aux manipulations que peuvent être faites dace à certains événements.
#LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance

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De l'autrice j'avais lu il y a quelques années À crier dans les ruines qui avait été un gros coup de cœur, j'étais donc très curieuse de découvrir son nouveau titre.

Ici l'autrice nous plonge en Ukraine en pleine invasion russe auprès de K, archiviste qui tente de sauver des œuvres ukrainiennes dans les sous-sols de sa bibliothèque et qui s'occupe de sa mère gravement malade. Un jour l'homme au chapeau débarque à la bibliothèque, il a une mission pour K, modifier définitivement des œuvres majeures de la culture ukrainienne afin de les "désukrainiser".

C'est l'occasion de pour l'autrice de nous plonger auprès des grands noms de la culture ukrainienne, de nous faire découvrir ses noms ou nous donner envie d'en découvrir plus sur cette culture méconnue en France.

J'ai passé un bon moment avec cette lecture. Un bel hommage à la culture ukrainienne et à la force de résistance toujours présente dans l'Histoire de ce pays.

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